16.02.12 Les dépêches de Brazzaville – Economie nationale : La production du bois et des industries alimentaires en chute libre
Les statistiques non officielles ont réussi à établir les résultats cumulés des trois derniers exercices, concernant précisément les années 2009, 2010 et 2011, à 479 000 m3 de grumes et 108 000 m3 de bois sciés contre un niveau dépassant les 500 000 m3 avant la période en question.
Entre 2006, 2007 et 2008, en effet, la production s'élevait à 505 000 m3 de grumes et 108 000 m3 de bois sciés. Selon l'Agence congolaise de presse (ACP) qui y consacre une analyse dans ses colonnes, ces données proviennent d'une source autorisée et traduisent dans l'ensemble une baisse de la production.
Au-delà, une même dégradation de la production estimée à des dizaines de milliers de tonnes est aussi enregistrée dans le secteur de l'agriculture et des produits alimentaires. Dans l'ensemble, les chiffres donnent une production de 145 000 tonnes, en 2011, contre 170 000 tonnes en 2010. Le décalage représente un peu plus de 24 000 tonnes.
Pour empêcher une baisse généralisée aux effets incalculables sur les moyens déjà dérisoires de la population, le gouvernement a vite fait de prendre des mesures en les intégrant dans le cadre de son Plan d'action agricole. L'objectif est ainsi d'arriver tant bien que mal à répondre de manière coordonnée aux besoins nationaux, au risque de voir les moyens de subsistance des Congolais être affectés davantage.
Dans ses investigations menées auprès des vendeurs de bois, l'ACP a fait état d'une consommation de bois de troisième qualité à l'échelle nationale, c'est-à-dire par les Congolais. Quant aux autres qualités, à savoir la première et la deuxième, elle servirait essentiellement aux exportations.
Pour autant, l'on déplore le coût excessif du bois de troisième qualité vendu aux Congolais. L'autre dénonciation reprise par les vendeurs concerne un laxisme inexplicable de l'État. Cette attitude est de nature à mieux profiter aux étrangers plus qu'aux nationaux, ont-ils conclu.