L'épidémie de la rougeole qui a sévi violemment sur la République démocratique du Congo l'année dernière, continue malheureusement de faire parler d'elle. Au cours de cinq premières semaines de l'année 2012, plus de 4000 cas de la rougeole dont 73 décès, ont déjà été enregistrés, rapporte l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

" Avec plus de 1500 cas, le Kasaï Oriental est la province la plus affectée ", a relevé Yvon Edoumou, porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), mercredi 22 février au cours du point de presse hebdomadaire des Nations Unies.

Pour faire face à cette situation inquiétante, les autorités congolaises et l'OMS mènent actuellement une campagne de vaccination d'urgence dans huit zones de santé du territoire de Lodja. Parallèlement aux autres épidémies, la rougeole a frappé beaucoup de familles dans cette partie du pays l'année dernière. Il y a eu plus ou moins 131000 cas enregistrés en 2011.

Maladie infectieuse fébrile, la rougeole atteint surtout les enfants. Elle est provoquée par un virus et se caractérise par un catarrhe (inflammation des muqueuses donnant lieu à une hypersécrétion) oculo-nasal qui précède une éruption cutanée constituée de petits papules rouges disseminées. La rougeole est une maladie contagieuse et épidémique.

Autre épidémie dont la résurgence est constatée, c'est la poliomyélite. L'actrice américaine Mia Farrow, qui a séjournée dernièrement dans l'Est de la RDC, en visite de travail en sa qualité d'ambassadrice de bonne volonté de l'Unicef, a lancé un appel urgent en faveur d'une meilleure vaccination des enfants congolais.

L'actrice américaine a, dans son plaidoyer indiqué que, la meilleure protection des enfants congolais passe par l'éradication de la poliomyélite et par l'amélioration de leurs conditions de vie. Mia Farrow a elle-même contracté la poliomyélite dans son enfance.

En raison des conflits armés et du manque de services sociaux, souligne le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef), les enfants se trouvent dans une position très vulnérable devant la résurgence de cette maladie invalidante qu'est la poliomyélite.

Pour le porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), certes, des progrès significatifs ont été accomplis ces dix dernières années, plus d'enfants vont à l'école, dorment sous des moustiquaires imprégnées d'insecticide ou ont accès à des centres de soins. Mais cela n'est pas pour autant suffisant.

D'ailleurs, l'enquête diligentée en 2010, révélé qu'un enfant sur sept meurt avant d'atteindre l'âge de cinq ans, a-t-il affirmé.

Toujours dans le secteur humanitaire, le programme alimentaire mondial (PAM) et l'Unicef volent au secours des enfants dans la province de l'Equateur, en répondant à leurs besoins nutritionnels. En fait, l'Unicef a acheminé des intrants nutritionnels et des médicaments essentiels permettant de couvrir les besoins de plus ou moins 1600 enfants pour les trois prochains mois.

La semaine dernière, rapporte-t-on, des unités nutritionnelles thérapeutiques intensives et ambulatoires de cinq zones de santé du district de l'Equateur (Mbandaka, Wangata,Bolenge, Bikoro et Ntondo) avaient signalé qu'elles étaient menacées par une rupture en médicaments et autres produits essentiels.

Les produits livrés sont constitués du lait thérapeutique, de la vitamine A et de l'acide folique. En sus, le PAM a distribué également plus de 96 tonnes de vivres pour permettre à ses partenaires de prendre en charge plus ou moins 4884 enfants et femmes dans 39 unités nutritionnelles supplémentaires faisant partie de cinq zones de santé ci-haut citées et 11700 élèves dans 30 écoles de Bikoro et de Mbandaka pendant un mois.

Dovin Ntelolo Diasonga