21.03.12 L'Observateur – Lutte contre les changements climatiques

Confrontée depuis le début de l’année à une forte chaleur (parfois on atteint les 40 degrés), la ville de New Delhi est en proie à la pollution de l’air et de l’eau du fait de la promiscuité des maisons et autoroutes qui pour la plupart passent au-dessus des quartiers résidentiels et pauvres de cette mégalopole. Il y a également des trains qui traversent New Delhi pour rejoindre les villes de l’intérieur du pays.

Pour faire face à la pollution, le ministre indien de l’Environnement mène depuis quelques mois une campagne pour l’utilisation du gaz dans les voitures à la place de l’essence et du mazout. L’Inde produit son propre gaz qu’il raffine ensuite avant d’être utilisé dans les industries. Ce gaz est aujourd’hui utilisé dans l’industrie automobile indienne. Aujourd’hui, sur décision du ministre de l’Environnement, le transport public en Inde, notamment les bus et plusieurs taxis fonctionnent avec le gaz.

Au cours de sa téléconférence avec la presse le vendredi dernier, le ministre indien de l’Environnement et Forêts a reconnu le danger que représente le phénomène du réchauffement climatique. « Aujourd’hui, le changement climatique est là. Il y a des signes visibles qui ne doivent pas nous laisser indifférents. Les défis que nous attendons relever sont les mêmes que ceux de l’Afrique. Ce sont ceux du réchauffement de la planète et du changement climatique. Nous devons nous interroger comment protéger l’écosystème en développant nos économies », a déclaré le ministre indien de l’Energie. Selon le ministre indien, l’explosion démographique, le développement de l’urbanisme, la déforestation, la pollution de l’eau, la disparition des espèces animales et végétales rares sont là autant de défis que l’Inde et l’Afrique doivent relever ensemble. « Nous sommes disposés à développer notre coopération avec la République démocratique du Congo et l’ensemble des pays de l’Afrique centrale dans le cadre de la protection des forêts du Bassin du Congo constitue le deuxième poumon de la planète. En tant que tel, la République démocratique du Congo qui représente les ¾ de ces forêts primaires a une responsabilité et un poids réel dans les négociations concernant les changements climatiques », a affirmé le ministre indien.

Les forêts du Bassin du Congo

Le ministre indien a souligné que l’Inde est disposé à travailler et à collaborer avec la République démocratique du Congo dans la lutte contre les changements climatiques. Notamment, en plaidant pour la perception des taxes carbone, en développant ensemble la technologie des énergies renouvelables et en appuyant des projets de développement et des campagnes de sensibilisation en faveur des populations vivant dans la forêt du Bassin du Congo. Le gouvernement indien a initié plusieurs projets visant la protection de sa forêt primaire. Le ministre a reconnu que la tâche n’est pas facile du fait de la forte pression démographique dans le pays, mais également de quelques cas de braconnage.

Le ministre indien de l’Environnement a également mis en exergue les richesses en faune et en flore de la région du Bassin du Congo. « La région du Bassin du Congo regorge des espèces endémiques et rares tels que les Bonobos, les Okapis, les gorilles des montagnes, les lamantins ainsi que plusieurs espèces végétales importantes dans la médecine et la pharmacopée. Nous avons l’obligation de protéger ces espèces. L’Inde a déjà fait cette expérience avec le grand tigre, une espèce en voie de disparition. Aujourd’hui il y a 20 mille spécimens de tigre d’Asie en Inde, cela grâce à une politique de protection et de conservation initiée par le ministère indien de l’Environnement », a expliqué le ministre indien de l’Environnement. Il a conclu en soulignant que les pays développés et en voie de développement ont une responsabilité dans la lutte contre les changements climatiques.

« Car personne n’est à l’abri des conséquences graves qui découleraient de la destruction de l’environnement sur l’échiquier mondial. Nous n’avons pas droit à l’erreur. Nous devons tous agir maintenant », a conclu le ministre indien de l’Environnement.

Luc-Roger Mbala Bemba

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