31.03.12 Le Potentiel – La Chambre de commerce et dindustrie franco-congolaise renoue avec le CFA
Décidément, une nouvelle ère, pleine dheureuses perspectives, sest ouverte entre le Club français des affaires (CFA) et la Chambre de commerce et dindustrie franco-congolaise (CCIFC).
Désormais, la Chambre de commerce et dindustrie franco-congolaise et le Club français des affaires forment «une même et seule chambre» qui va conduire les relations daffaires entre la République démocratique du Congo et la France.
Ce que lon peut considérer, à juste titre comme une nouvelle «lune de miel», a été consacré, le mardi 27 mars, à loccasion de la mémorable rencontre qui a eu lieu entre les deux organismes. Cadre : le magnifique restaurant «Cafcon» situé en plein centre daffaires de Kinshasa, à Gombe.
Côte à côte ou face-à-face, le président de la Chambre de commerce et dindustrie franco-congolaise, le sénateur Nkongo Budina Nzau, et le président du Club français des affaires, David Guarnieri.
SOUS UN NOUVEAU SIGNE
Lun et lautre ont, en effet, fait ressortir limportance que revêt lengagement quils ont pris de pouvoir poursuivre ensemble le chemin dont ils ont, inlassablement, tracé le parcours jusquà lui donner la forme qui est dorénavant la sienne. Le tout, dans le cadre du développement des activités et des relations entre la France et la RDC.
Dans tous les cas, ça vaut le coup davoir renoué les relations daffaires entre les deux partenaires, sest réjoui un des membres de la Chambre de commerce et dindustrie franco-congolaise.
«Aujourdhui, vu le poids actuel de la RDC sur léconomie mondiale, nous ne pouvons pas nous passer de ce qui nous permet de développer nos activités et les relations entre la France et la RDC», a indiqué le président de CFA.
«Cest la raison pour laquelle, a-t-il ajouté, il nous est apparu nécessaire de ressusciter la Chambre de commerce qui existait précédemment et qui nous rendait de nombreux services tant au secteur économique congolais quau secteur économique français pour des échanges bilatéraux».
Pourquoi cette intervention en ce moment ? Et David Guarnieri dexpliquer : «Il sagit dun concours de circonstances. Parce quil y a trois ans maintenant, nous avons renouvelé le bureau du Club français des affaires et de conseiller du commerce extérieur français». «Nous avons, a-t-il estimé, considéré que les terreaux étaient favorables pour renouer les relations avec des hommes nouveaux… Et nous travaillons depuis deux ans sur ce rapprochement».
Sagissant notamment du climat des affaires, le président du Club français des affaires a souligné quil était perfectible. Perfectible, a-t-il reconnu, il lest certes, mais nous devons tous œuvrer pour que ce climat (des affaires) saméliore.
«Nous ne devons pas le faire de manière séparée, a-t-il noté. Nous devons nous regrouper pour présenter un poids important et pouvoir mettre nos idées ensemble vis-à-vis des autorités congolaises». Cest la raison pour laquelle entrer dans une chambre de commerce consulaire est nécessaire pour nous, a insisté le président de CFA.
De toute façon, il estime que ladhésion de vingt membres du Club français des affaires à la CCIFC que les deux parties viennent dofficialiser à ce jour, «va favoriser le développement économique» entre les deux chambres. Les opérateurs économiques français vont apporter leur expertise et leur expérience, a-t-il affirmé, après avoir remis au président de CCIFC les bulletins dadhésion des entreprises françaises.
UN GRAND RETOUR
Que faut-il attendre de ce renouement ? Le message du président Nkongo de CCIFC a été plus que clair. «Ce quil faut attendre de ce grand retour, a-t-il détaillé, cest que nous avons aujourdhui une structure qui sera là pour identifier, capter et gérer les opportunités daffaires entre les entreprises françaises et les entreprises de la RDC».
Sadressant particulièrement à ceux qui «traînent les pieds», le sénateur Nkongo les a invités à «venir adhérer» à la Chambre. «Aujourdhui, a-t-il indiqué, la Chambre devient le canal obligé par lequel il faut passer».
«Une chambre de commerce et dindustrie, a-t-il dit, cest en fait une compagnie consulaire. Et donc, désormais, la Chambre revient avec davantage de moyens, de vigueur et de compétitivité. Elle redevient la structure qui va gérer les relations économiques entre les entreprises de France et les entreprises de RDC».
Le départ des entreprises françaises de CCIFC remonte à 2001. «Aujourdhui, elles sont revenues au moment où je suis président de la CCIFC», a rappelé le président Nkongo avant de sépancher. «Je suis un homme heureux. Cest un jour de bonheur parce que tous les efforts entrepris sont aujourdhui accomplis», sest-il félicité, tout en affirmant que «nous allons ensemble faire de cette chambre la première chambre consulaire de commerce et dindustrie».
Par Marcel lutete