18.04.12 L'Observateur – Mine d’or de Kibali Goldmines SPRL en province Orientale

Le communiqué de presse publié à cette occasion complète le président Mark Bristow et en dit long sur le rythme imprimé aux travaux en cours. « Les travaux de construction de projet de Kibali en RDC qui, une fois terminés, devait être l’une des plus grandes mines d’or d’Afrique, progressent rapidement pendant que les dirigeants de ce projet gardent les yeux fermement fixés sur l’objectif de la première production à la fin de 2013 ». Comme à chaque rencontre avec la presse, Mark Bristow a fait un état des lieux des relations avec la population et les leaders de la communauté, des infrastructures, de la relocalisation des populations,….

De ces explications, l’on a appris que la société Kibali Goldmines SPRL collabore étroitement avec la police et l’armée pour asseoir la sécurité et consolider la stabilité dans la contrée. Sans la paix, aucune activité économique n’est possible. Ainsi, profitant de ce climat de paix cette entreprise vient de commencer le transport des équipements lourds destinés à la construction de l’usine. Car la construction a déjà commencé. Il s’agit de construire 5 mines à ciel ouvert et une mine souterraine, tout en veillant au respect des normes environnementales.

Ainsi, Kibali Golmines SPRL vient de relancer les travaux pour étendre la piste d’aviation de 2,5 Km afin de pouvoir recevoir des gros avions. Mais aussi de créer des conditions pour que cette piste soit en mesure de fonctionner 24 heures sur 24). Les infrastructures routières permettent de transporter les équipements lourds pour la construction de la mine. Par ailleurs, elles ont permis de réduire le coût de transport pour la population entre Aru et Entenbe à 28 dollars US et d’améliorer leurs conditions de voyage. Il est vrai que les routes et ponts réhabilités apportent un plus aux conditions de vie et baissent les coûts des biens et services.

Toutes les commandes à long délai de livraison sont placées et confirmées 

Selon Mark Bristow, le projet est articulé en deux phases qui se chevauchent. Dans la première phase allant du 1er trimestre 2012 au 4ème trimestre 2013, il est programmé la construction de l’usine métallurgique, la première phase du bassin à boues, la première des stations hydroélectriques, la centrale thermique de soutien, toute infrastructure connexe et la fin du programme de réinstallation de population de villages délocalisés. A ce niveau, le coût estimatif des travaux est de 920 millions de dollars US. Par contre, la phase 2 qui s’étend sur 4 ans comprend, entre autres, le développement de la mine souterraine appelée à fournir le premier minerai en 2014. Cette mine va atteindre l’équilibre de production en 2015. Le coût estimé est de 650 millions US. « Nous allons prouver que les Africains peuvent réaliser un projet aurifère de classe mondiale ». D’ores et déjà, ajoute Mark Bristow, toutes les commandes à long délai de livraison ont été placées et confirmées. Tous les permis nécessaires ont été obtenus. Rien ne peut entraver les travaux qui ont bel et bien atteint la vitesse de croisière.

En ce qui concerne les chiffres, Mark Bristow les donne volontiers. Transparence oblige ! Il y a eu 36 millions de dollars US dépensés dont 20 millions US pour les routes et les infrastructures. Par contre, 8 millions US ont été affectés aux salaires et projets sociaux. Dans le programme de relocalisation, 717 familles ont été réinstallées au 31 mars de cette année. Cependant, il reste encore 3000 familles à réinstallées.1274 tombes ont été délocalisées avec respect et les précautions requises en pareille circonstance. Par rapport à l’orage qui a causé des dégâts dans la contrée, Kibali Goldmines SPRL a développé un programme d’assistance communautaire pour réparer les maisons et infrastructures touchées. Par rapport à cet orage, la société a tiré des leçons pour l’avenir. Dans les solutions, les dimensions techniques et métaphysiques ont été prises en compte. « Nous avons fait tout ce que l’on nous a conseillé ». En outre, des équipements ont été remis aux bureaux de l’administration à Watsa pour améliorer son fonctionnement, a précisé l’orateur du jour. 

Pour bien montrer l’évolution du projet à la presse et à l’assistance composée notamment des parlementaires, le président Mark Bristow a jugé bon de rappeler les objectifs fixés en 2009 au début du projet. Dans ces objectifs, il y a eu une étude de faisabilité optimisée, une solution hydroélectrique optimale, une solution à la problématique sécuritaire, la réinstallation de 3800 familles vivant sur le gisement, la réhabilitation de la route Doko-Aru. Ainsi, il a mis en relief les progrès effectivement réalisés à ce jour : l’étude de faisabilité optimisée a été complétée ; le plan de réinstallation des familles est exécuté comme prévu ; la situation sécuritaire de la région s’est améliorée ; la construction des centrales Nzoro 1 et 2 et de la mine a commencé ;…Les perspectives sont prometteuses pour la suite de ce projet qui va contribuer au développement de cette contrée.

A qualifications égales avec un expatrié, Kibali Goldmines choisit un Congolais

Toujours dans un souci de transparence, Mark Bristow a invité formellement la presse à se rendre prochainement sur le site de la mine en construction, pour apprécier sur place. Comme, il a fait part de l’invitation lancée au président de l’assemblée nationale, Aubin Minaku à se rendre à Kibali. Il ne voit pas d’inconvénient à accueillir d’autres parlementaires sur le site. « Il n’y a pas de secret. Il n’y a rien à cacher. Nous sommes redevables en termes de progrès. Notre objectif est de développer Kibali dans l’intérêt de toutes les parties prenantes et non seulement pour ceux qui ont des parts dans le capital », va souligner Mark Bristow. Ainsi, à juste titre, un député de la contrée a félicité le management de Kibali Goldmines SPRL pour son souci de transparence, un fait rare dans le secteur minier. Est-ce que vous n’avez pas peur pour l’avenir du projet? A cette question, Mark Bristow dira qu’il ne craint rien. « Sinon l’on ne fera rien en Afrique. Pendant la crise en Côte d’Ivoire, j’étais toujours dans ce pays. J’étais au Mali lors du coup d’Etat. Kibali est un grand projet pour la région. Moi, je crois au progrès de l’Afrique. Il y aura toujours des défis et des difficultés ».

Mark Bristow a focalisé ensuite sur les opportunités de travail et d’épanouissement pour les originaires de cette région. Plusieurs personnes sont engagées et la plupart sont des Congolais. « A travail égal et qualifications égales, entre un Congolais et un expatrié, Kibali Goldmines SPRL choisit le Congolais. D’ailleurs, en cas de crise ou guerres les expatriés fuient et partent toujours pour se mettre à l’abri, mais les originaires restent au pays pour faire marcher l’entreprise». Que pense Kibali Goldmines SPRL de la révision du Code minier annoncée ? Mark Bristow est serein et réponds. « Le Code est vieux de dix ans. L’on peut certes améliorer certaines parties. Mais, il faut aussi attirer des capitaux en RDC et capitaliser sur ces opportunités… Kibali Goldmines SPRL va faire partie du processus de révision du Code minier en tant que compagnie minière. Je n’ai aucune raison de croire que l’on va nuire à notre projet ». Au début et à la fin de ce face-à-face avec la presse, Louis Watum, directeur général de la société Kibali Goldmines SPRL a salué le partenariat et le dialogue existant entre cette entreprise et la presse. Mais aussi avec les autres parties prenantes présentes au rendez-vous.

Pour mémoire, la mine d’or de Kibali est en train d’être aménagée sans désemparer dans la province Orientale de la RDC. Le rythme des travaux de construction est soutenu. Selon les prévisions, l’exploitation va livrer sa première production d’or au dernier trimestre 2013. L’ambition affichée est d’ériger une mine d’or de classe mondiale. Une des plus grandes mines d’Afrique, dit-on. La société Kibali Goldmines SPRL est en fait une joint-venture entre trois parties : Randgold Resources (45%), AngloGold Ashanti (45%) et l’entreprise publique congolaise Sokimo (10%). Au quotidien, le projet est dirigé par Randgold Resources dont Mark Bristow est le chef de l’exécutif. 

Didier Munsala Buakasa

Copyright © 2012 L'Observateur – RDC

Laissez un commentaire

Vous devez être connectés afin de publier un commentaire.