10.05.12 Le Potentiel – Le front économique de Matata : taux de croissance de 7% l’an et taux d’inflation à deux chiffres

"Matata

Matata Ponyo

Sur le front économique, le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, a promis de concentrer son action sur deux fronts : un taux de croissance de 7% l’an ainsi qu’un taux d’inflation à deux chiffres entre 2012 et 2016. ‘Ce rêve doit nous fédérer tous ensemble’, pense le chef du gouvernement. Depuis hier mercredi 9 mai, il a obtenu le feu vert de l’Assemblée nationale pour travailler à sa matérialisation.

Sur le front économique, le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, entend consacrer son action sur deux axes prioritaires. Il s’agit d’un objectif de taux de croissance de 7% l’an sur la période 2012– 2016 et d’un taux d’inflation annuel à deux chiffres. C’est ce qui ressort des réponses qu’il a accordées aux questions lui posées par les députés nationaux concernant son programme de gouvernement.

Convaincant, le chef du gouvernement entend relever le défi. «Nous allons relever ce défi si vous nous accompagnez dans cette aventure exaltante», a déclaré Matata Ponyo.

Le Premier ministre n’a minimisé aucune préoccupation des élus légitimes du peuple. Dans son intervention, tous ont trouvé les réponses à leurs différentes préoccupations. Ce qui justifie l’écrasante majorité des députés nationaux qui ont rallié sa cause lors du vote de son programme : 324 voix pour, 53 contre et 11 abstentions.

Avec son programme en mains, le chef du gouvernement peut donc se mettre utilement à l’œuvre. Il est conscient des enjeux. C’est tout le sens des termes de sa conclusion. «Nous avons compris que le peuple veut une révolutions de la modernité (…), une amélioration du social», a-t-il souligné.

Aussi a-t-il solennellement sollicité le soutien de la Représentation nationale, promettant de tout mettre en œuvre pour ne pas décevoir. «Ma conviction est qu’avec l’accompagnement du gouvernement par les élus légitimes du peuple constitués en cette auguste Assemblée, tout est possible», avait dit auparavant lundi lors de la présentation de son programme.

«Nous devons gouverner autrement». Tel est le crédo qu’il a pris l’engagement de respecter devant l’Assemblée nationale durant l’exercice de ses fonctions à la tête du gouvernement.

Aperçu de l’économie congolaise depuis 2001

Il y a lieu de rappeler que le tableau que présentait l’économie congolaise avant 2001 était celui d’une économie exsangue, caractérisée par un tissu industriel délabré, des infrastructures socioéconomiques de base totalement détruites, un chômage de masse important, une inflation galopante avoisinant les 4 000% l’an, un taux de croissance en net recul de -14% en moyenne par an sur la décade 90, un revenu per capita de l’ordre de 80 USD par an, une monnaie chancelante ayant perdu nombre de ses fonctions primaires et un différentiel entre le taux de change officiel et parallèle de l’ordre de 150%. Ces contre-performances occasionnent des coûts très élevés à l’économie nationale en termes de perte de compétitivité et baisse de production.

A partir de 2001, la RDC s’est engagée dans un ambitieux programme pluriannuel de redressement économique et de reconstruction nationale initié par le président de la République. Tous ces programmes – depuis le Programme intérimaire renforcé (PIR) entre mai 2001 et mars 2002, le premier Programme économique du gouvernement (PEG 1) entre avril 2002 et mars 2006), et tout récemment, le PEG 2 en cours depuis décembre 2009 – ont permis à la RDC d’engranger des résultats encourageants sur le plan économique, monétaire et financier.

Ainsi, en dépit des effets de crises alimentaire, énergétique et de la dette souveraine des pays développés qui ont impacté fortement l’économie congolaise, le cadre macroéconomique est demeuré stable et solide en 2011.

«Perspectives prometteuses»

De l’avis du Premier ministre Matata, «les perspectives restent prometteuses» sur le front économique.

«Derrière le chef de l’Etat, guidés par la flamme de la Patrie, nous devons tous rêver d’un Congo qui prend son destin en mains ; d’un Congo prospère et économiquement solide et stable ; d’un Congo où l’éducation et la santé pour tous sont des réalités vivantes, pas des leitmotivs politiciens ; d’un Congo où la discipline, la rigueur et le travail deviennent des normes ; d’un Congo qui joue pleinement son rôle géostratégique au cœur du continent africain. Bref, d’un Congo grand, uni et fort», a-t-il lancé lundi dernier, invitant les députés à adhérer à son programme.

Il est convaincu que «ce rêve doit nous fédérer tous ensemble». Il a, depuis hier mercredi 9 mai, le feu vert de l’Assemblée nationale pour le concrétiser.

Laissez un commentaire

Vous devez être connectés afin de publier un commentaire.