13.06.12 Le Potentiel – Union africaine : des lignes de fracture avant le sommet d’Addis-Abeba

Le sommet de l’Union africaine (UA) prévu du 9 au 16 juillet aura lieu à Addis–Abeba, capitale d’Ethiopie suite au refus du Malawi d’abriter ce sommet. Ce refus constitue un grand précédent qui risquera d’aggraver les divisions en Afrique.

Le sommet de l’Union africaine (UA) prévu du 9 au 16 juillet aura lieu à Addis-Abeba, capitale d’Ethiopie, plus précisément au siège de cette organisation, a précisé RFI.

Cette décision fait suite au refus du Malawi d’accueillir ce sommet au terme duquel sortira le futur président de la Commission de cette organisation panafricaine.

Elle est ainsi conforme aux dispositions de l'article 5 de la Constitution de l'Union africaine.

Les autorités malawites ont annulé la tenue du sommet car elles ne voulaient pas inviter Omar el-Béchir. Le président soudanais est sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour «génocide», «crimes contre l'humanité» et «crimes de guerre» au Darfour.

Contrairement à la Malawite Joyce Banda, le Premier ministre Meles Zenawi critique régulièrement la justice internationale et la CPI en particulier.

Toutefois, le refus de la première Dame du Malawi a épargné l’Afrique australe d’être le théâtre du duel Jean Ping – Nkosazana Dlamini-Zuma pour le poste de président de la Commission de l’Union africaine.

PRECEDENT

A noter que l'Ethiopie a toujours tenté de garder une certaine neutralité dans ce bras de fer entre les deux pays dont sont originaires les deux candidats.

Et, même si la défection du Malawi n'a pas créé une crise majeure, elle pourra constituer un grand précédent susceptible d’aggraver les divisions au sein de l’organisation panafricaine.

Dans ce contexte, les dirigeants africains devront saisir l’occasion du sommet de la capitale éthiopienne pour dispenser les leçons du panafricanisme afin de décourager les personnalités qui s’efforcent à servir de caisse à résonance au profit de la Cour pénale internationale et des pays occidentaux. C’est par cette éducation des masses que l’Afrique pourra faire face au néo-colonialisme avant de réussir son développement socioéconomique.

PEK

© Le Potentiel 2005

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