05 08 12 AEM – Françoise Alamazani : « Nous luttons avec les jeunes filles-mères, les personnes âgées, les femmes rurales et tous les partenariats sont les bienvenus »

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Les anciennes du Lycée Sainte-Monique-Anuraite en route pour Kisantu, Bas-Congo

AFRIQU’ÉCHOS
MAGAZINE (AEM) : Quels sont les éléments qui ont concouru à la création
de l’Association des lycéennes Sainte-Monique Anuarite ?

FRANCOISE ALAMANAZI(FA) :
Au début, nous souhaitions juste nous retrouver après avoir passé
plusieurs années ensemble, échanger des idées, partager des expériences
et nous entraider. Puis, avec le temps, nous avons décidé de nous
tourner vers les autres notamment vers les filles-mères, les personnes
âgées et les démunis. Concomitamment, nous cherchons à établir des
partenariats avec des organisations en Europe, aux USA et au Canada.
Déjà au pays, nous avons noué des liens avec les femmes de la commune
rurale de Dona Zi Kongo que nous sommes allées rencontrer.

AEM : La dénomination de votre ONG
renvoie à Anuarite Nengapeta, cette bienheureuse originaire d’Isiro
(Province orientale) qui n’a pas voulu se souiller malgré la menace du
fusil, des flèches et des lances…

FA : La bienheureuse
Anuarite était une Congolaise, une Africaine par qui Dieu nous a montré
que sa puissance est le signe de son grand amour envers nous. C’est pour
cela que nous n’avons pas voulu cantonner nos activités dans la seule
Province Orientale.

AEM : Avec quels objectifs concrètement ?

FA : À court terme :
Assistance à la jeune fille, à la fille-mère, soutien aux femmes
rurales, soutien aux personnes âgées, aux désœuvrés et entraide
mutuelle ; À long terme : Partenariats avec d’autres ONG à travers le
monde ; mise sur pied d’un centre de formation aux divers métiers pour
les désœuvrés (la protection de l’environnement, la culture maraîchère,
apprentissage de la couture, de l’informatique, de la cuisine, etc..),
la sensibilisation de la jeune fille sur la protection contre le sida,
culture de maïs et du manioc, mise sur pied d’un plan efficace de
diffusion et de vulgarisation (information) de toutes nos actions
(impression des dépliants, création d’un site web, organisation des
émissions radiotélévisées). Je tiens à préciser que nous ne sommes pas
là tout simplement pour fournir de l’aide matérielle à celles qui sont
dans le besoin. C’est pour cette raison que nous sommes engagées dans un
long processus avec des organismes canadiens pour nous assister dans
des formations des nouvelles technologies, les séminaires sur le social,
la santé, l’agriculture, les naissances désirées, l’alphabétisation et
la médecine.

AEM : Quelles seraient d’autres réalisations de l’association ?

FA : Malgré la conjoncture
difficile dans notre pays, en 2011 nous avons installé une
représentation au Canada et sur le terrain, nous avons mis sur pied des
formations pour des jeunes-filles mères. Aussi, nous sommes allées dans
les prisons pour rencontrer les femmes qui étaient incarcérées et leur
remettre des vivres et des vêtements sans oublier la visite de plusieurs
hospices et orphelinats.

AEM : Qu’est-ce que vous attendriez des Congolais de l’étranger que vous sollicitez ?

FA : Le soutien à nos
actions par des conseils, des suggestions, la mobilisation des donateurs
pour la collecte des fonds et surtout nous aider à nous faire connaître
et à implanter notre ONG dans les pays où ils vivent à l’instar de nos
deux représentantes pour le Canada : Claude Makanga et Véronique Zongia
qui vivent à Montréal.

AEM : Parallèlement, existe-t-il des passerelles avec des organismes locaux ?

FA : Oui, nous avons
commencé à poser les jalons en vue d’un partenariat avec d’autres ONG
locales, par exemple l’ONG AGDFE et sur le plan environnemental avec
l’ONG Ndona Zi Kongo qui concerne l’agriculture par la femme rurale.
Nous avons fait un déplacement à Kisantu au Bas-Congo pour rencontrer
les femmes rurales. Une formation leur a été dispensée et le thème
était : relever et défendre l’intérêt de la femme rurale dans la lutte
contre la déforestation en protégeant la nature et encourager surtout
l’agriculture domestique. Nous avons distribué à ces femmes des outils
de travail, houes, bassins etc.…..

AEM : Un mot pour terminer ?

FA : Un grand merci pour
cette opportunité que vous nous donnez de nous exprimer et de nous faire
connaître. Nous espérons élargir notre champ d’action par des conseils,
des suggestions et des partenariats. Nous espérons que le contact
continuera et nous sommes à votre entière disposition. Si vous me le
permettez d’annoncer dans votre média qui est assez lu à l’étranger, le
décès de notre sœur, une ancienne du Lycée Sainte Monique-Anuarite et
compatriote Agrippine Dikoko, mort survenue sur la table d’opération en
juin dernier, en Inde. Par le canal de votre journal, une fois de plus,
nous présentons nos condoléances le plus attristées à la Famille
Dikoko.|Propos recueillis par Marie-Thérèse Béatrice Kalokola (AEM)

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Les années passent si vite…
 

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Toujours disciplinées, un bel exemple…
 

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De bonnes retrouvailles
 

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Moment de détente, dans la joie et la bonne humeur
 

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Véro Ngalula
 

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