AFRIQUÉCHOS MAGAZINE (AEM) : Quels sont les éléments qui ont concouru à la création de lAssociation des lycéennes Sainte-Monique Anuarite ?
FRANCOISE ALAMANAZI(FA) : Au début, nous souhaitions juste nous retrouver après avoir passé plusieurs années ensemble, échanger des idées, partager des expériences et nous entraider. Puis, avec le temps, nous avons décidé de nous tourner vers les autres notamment vers les filles-mères, les personnes âgées et les démunis. Concomitamment, nous cherchons à établir des partenariats avec des organisations en Europe, aux USA et au Canada. Déjà au pays, nous avons noué des liens avec les femmes de la commune rurale de Dona Zi Kongo que nous sommes allées rencontrer.
AEM : La dénomination de votre ONG renvoie à Anuarite Nengapeta, cette bienheureuse originaire dIsiro (Province orientale) qui na pas voulu se souiller malgré la menace du fusil, des flèches et des lances…
FA : La bienheureuse Anuarite était une Congolaise, une Africaine par qui Dieu nous a montré que sa puissance est le signe de son grand amour envers nous. Cest pour cela que nous navons pas voulu cantonner nos activités dans la seule Province Orientale.
AEM : Avec quels objectifs concrètement ?
FA : À court terme : Assistance à la jeune fille, à la fille-mère, soutien aux femmes rurales, soutien aux personnes âgées, aux désœuvrés et entraide mutuelle ; À long terme : Partenariats avec dautres ONG à travers le monde ; mise sur pied dun centre de formation aux divers métiers pour les désœuvrés (la protection de lenvironnement, la culture maraîchère, apprentissage de la couture, de linformatique, de la cuisine, etc..), la sensibilisation de la jeune fille sur la protection contre le sida, culture de maïs et du manioc, mise sur pied dun plan efficace de diffusion et de vulgarisation (information) de toutes nos actions (impression des dépliants, création dun site web, organisation des émissions radiotélévisées). Je tiens à préciser que nous ne sommes pas là tout simplement pour fournir de laide matérielle à celles qui sont dans le besoin. Cest pour cette raison que nous sommes engagées dans un long processus avec des organismes canadiens pour nous assister dans des formations des nouvelles technologies, les séminaires sur le social, la santé, lagriculture, les naissances désirées, lalphabétisation et la médecine.
AEM : Quelles seraient dautres réalisations de lassociation ?
FA : Malgré la conjoncture difficile dans notre pays, en 2011 nous avons installé une représentation au Canada et sur le terrain, nous avons mis sur pied des formations pour des jeunes-filles mères. Aussi, nous sommes allées dans les prisons pour rencontrer les femmes qui étaient incarcérées et leur remettre des vivres et des vêtements sans oublier la visite de plusieurs hospices et orphelinats.
AEM : Quest-ce que vous attendriez des Congolais de létranger que vous sollicitez ?
FA : Le soutien à nos actions par des conseils, des suggestions, la mobilisation des donateurs pour la collecte des fonds et surtout nous aider à nous faire connaître et à implanter notre ONG dans les pays où ils vivent à linstar de nos deux représentantes pour le Canada : Claude Makanga et Véronique Zongia qui vivent à Montréal.
AEM : Parallèlement, existe-t-il des passerelles avec des organismes locaux ?
FA : Oui, nous avons commencé à poser les jalons en vue dun partenariat avec dautres ONG locales, par exemple lONG AGDFE et sur le plan environnemental avec lONG Ndona Zi Kongo qui concerne lagriculture par la femme rurale. Nous avons fait un déplacement à Kisantu au Bas-Congo pour rencontrer les femmes rurales. Une formation leur a été dispensée et le thème était : relever et défendre lintérêt de la femme rurale dans la lutte contre la déforestation en protégeant la nature et encourager surtout lagriculture domestique. Nous avons distribué à ces femmes des outils de travail, houes, bassins etc.…..
AEM : Un mot pour terminer ?
FA : Un grand merci pour cette opportunité que vous nous donnez de nous exprimer et de nous faire connaître. Nous espérons élargir notre champ daction par des conseils, des suggestions et des partenariats. Nous espérons que le contact continuera et nous sommes à votre entière disposition. Si vous me le permettez dannoncer dans votre média qui est assez lu à létranger, le décès de notre sœur, une ancienne du Lycée Sainte Monique-Anuarite et compatriote Agrippine Dikoko, mort survenue sur la table dopération en juin dernier, en Inde. Par le canal de votre journal, une fois de plus, nous présentons nos condoléances le plus attristées à la Famille Dikoko.|Propos recueillis par Marie-Thérèse Béatrice Kalokola (AEM)
Les années passent si vite…
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Toujours disciplinées, un bel exemple…
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De bonnes retrouvailles
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Moment de détente, dans la joie et la bonne humeur
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Véro Ngalula
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