28.08.12 Le Potentiel – Cinq questions à André Paluku Kavula (*)

1. Vous venez de rompre le silence, en adressant à vos électeurs de Kin/Lukunga, une première lettre. En quoi consiste votre initiative ?

Depuis le 28 novembre 2011, je ne me suis pas encore adressé à ceux qui m’ont élu député national à Kinshasa. Deux raisons expliquent ce silence : d’abord, il fallait attendre tout le processus de validation et de la mise en place des institutions ; ensuite je devais chercher la formule appropriée pour entrer en contact avec chacun d’entre eux. J’ai donc choisi la forme de «Lettres à mes électeurs». Et ces lettres seront régulières. Cette première lettre est celle de remerciements, à tous les amis qui ont soutenu mon projet et l’idée de me présenter aux élections législatives de 2011 à Kinshasa, et particulièrement ceux de mon parti politique UDPS/Tshisekedi qui a endossé ma cadidature. Merci aussi à tous les membres de ma famille et aux amis proches qui, tout en sachant que nous serions 1 434 candidats à Kin/Lukunga pour conquérir 13 sièges et qu’il fallait affronter 833,518 électeurs enrôlés, m’ont encouragé et investis leurs moyens matériels et financiers pour que réussisse notre campagne électorale. Je n’oublie pas de remercier également toute la population de Kin/Lukunga pour le choix de ma modeste personne ; les compatriotes Bathunga de l’étranger, ainsi que mes frères et sœurs en Christ de la paroisse et des doyennés pour leurs prières.

2. Comment appréciez-vous les travaux parlementaires auxquels vous avec pris part, activement ?

Comme vous le savez, c’est le 16 février seulement que la nouvelle Assemblée nationale a été convoquée en session extraordinaire pour valider les pouvoirs et démarrer ainsi notre mandat d’une part, et d’autre part pour élaborer le Règlement intérieur qui fut adopté précipitamment par 311 oui, 18 non et 63 abstentions. Entre-temps, un informateur avait été nommé pour identifier les forces en présence du côté de la Majorité comme au sein de l’Opposition. Nous n’avions pas pris part à cette kermesse. L’adoption du Règlement intérieur a ouvert le chemin pour la constitution du Bureau définitif de l’Assemblée nationale. Je me suis porté candidat à la 2e vice-présidence concurremment avec 2 autres membres de mon parti, l’un d’entre eux fut élu. Le Bureau définitif a été constitué, ce dernier représente l’Opposition au Présidium de l’Assemblée nationale. Mon groupe m’a désigné pour représenter notre Parti dans le comité des sages, organe d’appui à l’Assemblée nationale en matière disciplinaire.

3. Comment entendez-vous accomplir votre mandat et rencontrer les attentes de vos électeurs ?

Comme élu du premier parti de l’Opposition, mes activités seront concentrées sur les travaux en commission, en l’occurrence la commission de l’Environnement, Ressources naturelles et Tourisme qui est l’une des sept commissions permanentes au sein de l’Assemblée nationale. La double tâche constitutionnelle du député national étant de «voter les lois» et «contrôler le gouvernement, les entreprises publiques… », je me suis engagé à ne favoriser le vote des lois que dans la mesure où celles-ci concourent au bonheur et au bien-être de la communauté et la sécurité du territoire, à le faire selon mes convictions chrétiennes, et à procéder au contrôle parlementaire en respectant mes valeurs d’intégrité d’équité et de justice pour le meilleurs avancement de la démocratie participative et distributive que nous voulons promouvoir en RD Congo.

4. Que pensez-vous de la guerre dans l’Est du pays, du fonctionnement de la CENI, et du poste de Porte-parole de l’Opposition ?

A propos de la guerre dans l’Est du pays, nous avons déploré autant que mes électeurs, le traitement à huis clos de ce dossier au sein de la Chambre basse du Parlement. Je note avec regret qu’à ce jour, un flou artistique persiste dans la gestion de ce conflit. Face aux défaillances structurelles de nos forces armées, il est légitime que soient mis en place des mécanismes de défenses patriotique de la Nation. Je pense, en effet, que le peuple congolais doit se prendre en charge. S’agissant de la CENI, l’Assemblée nationale, après un constat amer, a formulé 9 recommandations judicieuses afin d’arrêter la dérive électorale avant de poursuivre le cycle électoral en cours. Il s’agit notamment de la revisitation de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI, spécialement dans la composition de son Bureau, de son Audit par la Cour des comptes…Concernant le Porte-parole de l’Opposition, cette question est sans objet. Je m’en tiens à l’option levée par notre parti, l’UDPS n’est pas partie prenante.

5. Quelles sont les dispositions que vous avez prises pour rester en contact avec la population à la base ?

Je m’engage à rendre compte à mes électeurs de mes prises de position et de mes actions en toute sincérité, afin de mériter davantage leur confiance, car ils ont le droit de tout savoir. Ainsi, j’ai mis en place des structures de liaison avec le peuple, à savoir, cinq bureaux déjà opérationnels dans la capitale. Ils sont situés respectivement à Lemba Himbu, sur l’avenue Picas n°1 en face du sous/Ciat de la police, à Masanga Mbila coin avenue By Pass et Kimbwala (Don Bosco) sur l’avenue de la Ferme, dans la commune de Mont-Ngafula, à Binza-Ozone sur la Route de Matadi n°25 bis (arrêt UPECO) dans la commune de Ngaliema, et dans la commune de Kinshasa sur rue Baraka n°101. De cette manière, la population a la possibilité d’exprimer toutes ses doléances et ses suggestions. Je vous annonce que d’autres bureaux de liaisons avec la base seront ouverts dans Lukunga pour nous raprocher davantage de notre peuple et souverain primaire.

(*) Député national