11 10 12 Radio Okapi – Le général Bisengimana: « L’ordre public doit être assuré lors du sommet et la police y veillera»

Radio Okapi:
Général Charles Bisengimana, plusieurs
personnalités des pays francophones viennent à Kinshasa dans le cadre du
14e sommet de la francophonie, quelles dispositions sécuritaires
avez-vous prises ?

Général Bisengimana : Je crois
qu’il ne m’appartient pas de vous relater ici les dispositions  que nous avons
prises pour la sécurité de tous ces invités qui arrivent, mais je dois vous
assurer que nous avons pris toutes les dispositions possibles. Nous avons
commencé par former les unités de la police. Nous les avons également équipées.
Nous sommes passés à  des exercices au niveau du centre d’instruction de Maluku,
du stade Tata Raphael et de la foire internationale de
Kinshasa.

Toute la semaine passée, nous avons procédé à des
exercices de simulation dans tous les quartiers. Nous avons commencé par
l’espace compris entre la cité de l’Union africaine et le palais du peuple. La
deuxième étape a été comprise entre le Palais du peule et le stade Tata Raphael,
la troisième était l’espace entre le stade Tata Raphael et le pont Matete. 
Enfin, du pont Matete à l’aéroport international de
N’djili.

Dans tous ces quartiers, des exercices ont été faits
entre tous les services qui vont intervenir dans la sécurisation du
14e sommet de la francophonie.

Nous observons depuis la semaine dernière le déploiement
de la garde républicaine dans plusieurs coins de la capitale en lieu et place de
police, pourquoi ?

Non, je crois que vous avez une mauvaise lecture des
choses. Car, parmi les services qui sont appelés à sécuriser le sommet de la
francophonie, nous avons notamment

–          La police nationale congolaise,
PNC ;

–          La garde républicaine,
GR ;

–          Les forces armées de la république
démocratique du Congo, FARDC ;

–          La direction générale de migration, DGM
et ;

–          Les services de
renseignement.

Donc, la garde républicaine ne fait pas partie de la
police, c est une composante à la sécurisation de la
francophonie.

Quel rôle va jouer concrètement et respectivement chacun
de ces services ?

S’agissant de la police nationale congolaise, elle va
assurer l’escorte des certains hôte de marque, notamment les chefs de
gouvernent, les ministres et les autres invites. L’escorte de tous ces invités
est assurée par la police. Excepté les chefs d’Etat qui, eux, seront escortés
par la garde républicaine.

Il
est également confié à la police, la mission de sécuriser les sites.  Le site
comme le stade des Martyrs. Le jalonnement de l’aéroport international de Ndjili
jusqu’ à la cite de l’UA, est assuré par les unites de la
police.

La
gestion de l’ordre public est assurée par la police. La gestion de la sécurité
de la population également. Comme par le passé, nous n’allons pas nous déroger
de notre mission traditionnelle qui est celle de sécuriser la population ainsi
que ses biens.

Les
unités de la circulation routière vont aussi escorter toutes les autorités qui
arrivent avec des motards que nous avons formés et que nous avons au sein de la
police.

Y a-t-il des forces sécuritaires étrangères en appui à
la police nationale Congolaise ?

Nous n’avons pas besoin de faire venir des forces
étrangères. Nous travaillons avec les éléments de la police nationale congolaise
appuyés par ces autres éléments des FARDC, la DGM ainsi que d’autres services de
renseignement. On n’a pas besoin de faire venir une quelconque force
étrangère.

L’UDPS prévoit d’organiser un certain nombre de
manifestations durant toute la période de la tenue du sommet.
Ne
craignez-vous pas de débordements ?

Nous devons dire, non seulement aux militants de l’UDPS,
mais à tous les Congolais en général et aux Kinois en particulier, qu’il est un
droit de pouvoir s’exprimer. C’est un droit reconnu par la constitution, de
pouvoir s exprimer, de manifester, mais cela dans les limites de la loi. Et
donc, il n’est pas concevable que pendant que nous organisons le sommet de la
francophonie ici à Kinshasa, que des personnes se permettent par exemple de
perturber l’ordre public.

L’ordre public doit être assuré et la police y veillera.
Tout fauteur de troubles qui qu’il soit, de l’UDPS ou d’un autre parti, sera
pris et considéré comme tel et devrait être sanctionné conformément à la loi. On
n’autorise personne de pouvoir perturber l’ordre public. Si les marches sont
autorisées, je crois que leurs auteurs doivent se référer à l’autorité
politico-administrative qui est le gouverneur de la ville de Kinshasa pour
savoir si la marche est autorisée ou non. A ma connaissance, aucune marche n’a
été autorisée à ce jour.

L’encadrement des manifestations publiques occasionne
très souvent des dérapages de la part de certains éléments de la police.
Pouvez-vous nous garantir qu’en cas des troubles, la police ne fera pas usage
d’une force disproportionnée ?

Je
ne sais pas ce que les gens appellent communément force disproportionnée, mais
je peux vous assurer que la police a étudié tous ces cas de figure et nous
savons quelle riposte amener au cas où l’ordre public est perturbé. Nous
disposons du matériel létal. Nous ne nous en servirons que si cela s’avère
nécessaire. Si cela n’est pas nécessaire, nous nous contenterons de nos éléments
de la police qui sont formés et préparés pour faire face à tout cas de figure.
S’il y a des dérapages, il y a aussi la justice militaire qui est en appui pour
constater les violations de droits de l’homme qui sont commises et sanctionner
leurs auteurs. Car nous croyons que c’est la justice qui doit punir les auteurs
de violation de droits de l’homme.

Propos recueillis par Michel Kifinda
Ngoy.


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