La presse congolaise en deuil : un monument de la radio est tombé : Théophile Ayimpam n’est plus !
La nouvelle est tombée comme une bombe : Théophile AYIMPAM Mwana Ngo est décédé hier à Kinshasa des suites d’une maladie. Ce baobab de la presse audiovisuelle congolaise laisse un vide que l’on n’aura du mal à combler, s’est écrié un autre monument de ce secteur très prisé et qui se trouve l’un des rares collègues de promotion du regretté Directeur des Programmes à la Radio nationale congolaise des années 80.
Théophile AYIMPAM Mwana Ngo est né au Bandundu en 1938. Après ses études au Petit Séminaire de Kinzambi, il descendit dans la capitale où il fut immédiatement recruté pour une formation professionnelle à l’étranger. Selon le président honoraire de l’UNPC, Stéphane KITUTU Oleontwa, qui l’avait rencontré pour la première fois à de son retour des études à l’OCORA de Paris en 1966, tout au début de sa carrière, Théophile AYIMPAM fut l’un des pionniers des productions des émissions de type culturel. Et c’est sous sa direction que furent créées des émissions telles « Place aux vedettes » où il côtoya le regretté Simon LUNGELA, un autre crac du microphone qui a laissé des souvenirs inoubliables aux auditeurs non seulement au Congo mais aussi à travers le continent et l’Occident grâce à la magie des ondes magnétiques.
Théophile AYIMPAM se découvrit aussi un commentateur attitré de l’actualité internationale dans l’émission célèbre « Revue de la semaine » que les auditeurs ne rataient pas. Après la réforme de 1980, Il prit la direction des programmes à la Radio Nationale et il y demeura pendant de longues années jusqu’à l’avènement de Didi KABONGO. C’est là qu’ il eut à encadrer des grands animateurs de la trempe de Marcel NZAZI Mabidi et Georges GAYE ou Soula Masula qui devinrent ses proches collaborateurs.
Un érudit de la musique congolaise moderne
En dehors de la Radio Nationale, Théophile AYIMPAM fut l’un des formateurs des animateurs et techniciens au CEFOJI et c’est à ce titre qu’il eut à effectuer plusieurs missions de formation à l’intérieur du pays. La toute dernière sortie remonte à Matadi dans le Bas-Congo. On retiendra aussit que celui qui vient de nous quitter aussi brutalement fut un véritable érudit de la musique congolaise dite moderne, des origines jusqu’à ces jours. De nombreux chercheurs dans ce domaine sont passés fouiner dans ses propres archives pour enrichir leurs travaux, notamment son ancien assistant dans l’émission « Place aux vedettes » devenu un véritable musicologue du nom de MANDA Tchebwa ainsi que bien d’autres provenant de l’étranger. L’Editeur et la Rédaction du Phare présentent leurs condoléances les plus attristées à la famille de ce monument de la presse audiovisuelle de la RDC. Que le Très Haut le reçoive dans son Royaume.