23 04 13Concertations nationales: Aubin Minaku sen remet à Kabila . Une interview de la Prospérité
La discipline dEtat vis-à-vis dautres Institutions. Notamment, en commençant
dabord par lInstitution Président de
discipline par rapport aussi à son identité politique. Et, à cet égard là, il
croit quil a des raisons dêtre satisfait. A-t-il un bilan à faire ? Bien sûr.
‘‘Mais, il faudrait dabord bien cerner le rôle dun Député national, le rôle
de lAssemblée nationale. Cest essentiellement légiférer. Et cette fois-ci,
nous avons déjà voté plus de trente quatre (34) lois, dont dix-huit (18) ont
été promulguées par le Président de
petite approche avec la législature passée, une année après, nous en étions,
parce que jai été réélu, nous en étions à quatorze (14) ou quinze (15) lois
adoptées. La tâche essentielle, cest dabord légiférer. Quid du Contrôle
parlementaire ? Juste un défilé de mode sans sanction ? Ici, le Speaker de
lâche : « Essayez de vérifier, approche comparative oblige, combien de
sanctions il y a eu au Sénégal, en France, en Belgique, aux Etats Unis, en
Grande Bretagne contre un membre du Gouvernement ? Le contrôle parlementaire, lessentiel cest quoi ? Que tout celui qui
gère se rende compte quil y a un gendarme. Dès que la réalité de la crainte du
gendarme sinscrit dans le chef de ceux qui gèrent au quotidien
essentiellement, le Gouvernement, le contrôle parlementaire est en train de
faire du chemin. Il nest pas dit que lorsquil y a une motion de censure ou de
défiance, il faut nécessairement une sanction, cest-à-dire, la démission du
Gouvernement ou du Ministre concerné. Une année après, je suis en pleine
démarche pédagogique pour que et lopinion publique et les journalistes
évidemment, et nous-mêmes Députés nationaux, puissions saisir ce que cest le
contrôle parlementaire. Le contrôle parlementaire ne signifie pas
nécessairement faire partir le ministre du Gouvernement. Le contrôle
parlementaire est une démarche à la fois pédagogique, dinformation, qui peut
aussi aboutir à une sanction. Dire que rien na changé, que cela a été nul,
cest archifaux, parce que moi janalyse le comportement des membres du
Gouvernement. »
Outre le bilan de son institution, Minaku parle du dialogue national, il
en donne la signification et réaffirme que le principal artisan de ces
concertations nationales reste le Président de
le seul habilité à définir les termes de références et de convoquer cette
réunion. Découvrez, in extenso, cette interview-bilan du Président de
lAssemblée nationale, en marge de lan 1 au perchoir.
Q. Monsieur
le Président, cela fait une année jour pour jour depuis que vous présidez au
Bureau de lAssemblée nationale. Cest la deuxième Institution dans notre pays,
en importance et en stratégie. Alors, dentrée de jeu, quand on a fait une
année de plein pouvoir comme ça, lhomme que vous êtes a changé ou bien cest
le même que nous croisons à la route en passant ?
R. Cest à
vous de répondre à cette question ou à la population. Mais je crois que lhomme
na pas changé fondamentalement, lhomme na pas changé dans son essence parce que je crois que cest la même
personne. Mais bien évidemment les responsabilités sont différentes. Cest au
niveau national. Ce sont des responsabilités dEtat. Et à cet égard là, je me
sens davantage responsable chaque jour qui passe, surtout que
du Congo est un pays qui nécessite beaucoup de travail. Il faut focaliser
toutes les énergies pour que ce pays redécolle, bien évidemment sous la
direction du Président de
République. A
dEtat, lhomme croit avoir changé un tout petit peu ; mais pour le reste, je
reste la même personne.
Q.
Etes-vous content de lannée que vous venez de passer à la tête de lAssemblée
nationale, sincèrement ?
R. Je suis
tout à fait content, parce que mon objectif était de travailler en me fondant
moi-même sur
Constitution
Règlement intérieur de lAssemblée nationale et dans la discipline. La
discipline dEtat vis-à-vis dautres Institutions. Notamment, en commençant
dabord par lInstitution Président de
discipline par rapport aussi à mon identité politique. Et à cet égard là, je
crois que jai des raisons dêtre satisfait.
Q.
Honorable Aubin Minaku, président de lAssemblée nationale, vous êtes peut-être
satisfait de la vitesse et de la qualité de la production législative. Mais
comment évaluez-vous le degré de vulgarisation des lois votées, au niveau du
destinataire final quest la population. Si non, quel mécanisme comptez-vous
mettre en place, pour que les lois votées soient mieux consommées par la
population, soient bien comprises par la population qui vous a élu à
lAssemblée nationale ?
R. Merci
beaucoup pour la question. Mais il faudrait dabord bien cerner le rôle dun
député national, le rôle de lAssemblée nationale. Cest essentiellement
légiférer. Et cette fois-ci, nous avons déjà voté plus de trente quatre (34)
lois, dont dix-huit (18) ont été promulguées par le Président de
petite approche avec la législature passée, une année après, nous en étions,
parce que jai été réélu, nous en étions à quatorze (14) ou quinze (15) lois
adoptées. La tâche essentielle, cest dabord légiférer. La mise en œuvre des
lois, lexécution des lois, cest la tâche du Gouvernement et la sanction,
cest la tâche du pouvoir judiciaire. Bien évidemment, lEtat demeure un. Et
donc nous aussi, Assemblée nationale, législateur, nous devons tout mettre en
œuvre, afin que les lois que nous votons soient bien vulgarisées, soient bien
perçues, bien captées par la population. Et, à ce sujet là, je crois que jai
commencé à mettre en place quelques mécanismes à lAssemblée nationale,
notamment les journées portes ouvertes. Nous avons commencé avec les élèves de
6ème des humanités, et il en sera ainsi les semaines qui suivent, afin de
permettre à la population de comprendre comment nous fonctionnons et quelles
sont les lois que nous adoptons. Bien évidemment, au-delà de cette première
tâche, il y a la tâche de contrôle parlementaire. Là aussi, il faut vulgariser
les choses, pour que la population comprenne quel est le sens même, la
signification réelle du contrôle parlementaire.
Q. Nous y
reviendrons, Monsieur le président. Mais permettez que je réajuste ma question.
A qui attribuez-vous la tâche de vulgariser les lois que vous votez au Congo
profond ? Cest bien dorganiser des journées portes ouvertes, mais la
population dIdiofa, de Bongandanga ou de Wembonyama ne doit pas se déplacer
pour Kinshasa. Qui doit vulgariser ces lois, pour quelles soient véritablement
perçues, consommées par la population ?
R. LEtat
est un. Les lois cest pour que lEtat fonctionne en harmonie. Cette tâche
revient à tout le monde. Mais sur le plan formel, cest une tâche réservée au
Gouvernement de
République. Cependant
humble avis, devrait être appuyé et par les forces vives, la société civile,
les Ong, les journalistes, et par dautres Institutions. Cest pourquoi la
contribution de lAssemblée nationale, à travers notamment les journées portes
ouvertes et, aussi, lorsque les députés vont en vacances parlementaires, ils
présentent le bilan de la session passée aux électeurs. Car cette occasion là
est une belle façon de vulgariser les lois que nous votons.
Q.
Concernant le contrôle parlementaire, on a comme limpression que les
interpellations des ministres, les questions dactualité, les questions écrites
et les questions orales avec ou sans débat adressées aux membres du
Gouvernement ne se sont, comme dans la législature 2006-2011, limitées quà un
simple défilé de mode des ministres, devant les députés nationaux. Est-ce à dire
que les ministres du Gouvernement Matata par exemple nont été que des surdoués
infaillibles, zéro faute, qui ont travaillé avec efficacité, parce quil ny a
pas eu des sanctions ?
R.
Jaimerais dabord commencer par dire que le défilé de mode cest aussi utile
pour
sur le plan culturel. Mais, concernant le contrôle parlementaire, il faudrait
dabord que les députés, les contrôleurs, les membres du Gouvernement, les
responsables des entreprises publiques contrôlés, lopinion publique, vous les
journalistes, que tous nous puissions comprendre dans quel cadre démocratique
seffectue un contrôle parlementaire. Si vous permettez, je vais rapidement
fournir des explications. Dabord lobjectif du contrôle parlementaire, ce
nest pas la recherche du sensationnel. Un contrôle parlementaire seffectue
pour permettre au Gouvernement de pouvoir améliorer la gouvernance de
contrôle parlementaire seffectue pour sanctionner les récalcitrants, pour
sanctionner les détourneurs des deniers publics. Cest clair. Mais dans un
contexte démocratique. Le contexte démocratique cest quoi ? Cest que dans une
Assemblée nationale, que ce soit en Grande Bretagne de vieille démocratie, en
France, en Belgique ou aux Etats Unis, il y a une Majorité et une Opposition.
Lorsquun ministre détourne et est corrompu, il est tout à fait normal que les
députés de
puissent tout mettre en œuvre, dans le cadre de leur regroupement privé,
ministre soit sanctionné. Mais lOpposition en même temps, qui joue le rôle de
contrepoids, peut mettre en branle les mécanismes de contrôle parlementaire.
Dès que ces mécanismes sont mis en branle, que doit faire le Bureau de
lAssemblée nationale ? Même si ce Bureau est lémanation de
cinq (5) sur sept (7), cest de faire respecter les procédures
constitutionnelles et réglementaires. Mais au finish, si cest un contrôle
parlementaire dinformation, qui peut consister à demander à lAssemblée nationale de saisir
les Cours et Tribunaux, pas de problème. Mais si cest un contrôle
parlementaire dont la conclusion est une sanction, la sanction au sein dune
assemblée délibérante est dordre politique. Et donc, le jeu politique
nécessairement doit seffectuer. A ce moment là, les députés de
que ce soit en Grande Bretagne, que ce soit en France, récemment il y a eu des
cas pareils, que ce soit partout ailleurs aux Etats Unis, ils jouent leur jeu
politique dans la discipline de leur parti politique. Cela ne signifie
nullement biaiser.
Q. Excusez,
monsieur le président, quand vous dites quils jouent au jeu politique, cest
la solidarité politique, ils couvrent la faute ? Que comprendre par jeu
politique ?
R. Pas du
tout. Cest ce quon doit comprendre. Il faut beaucoup de pédagogie. Je me
souviens, jétais encore député. Cétait en 2010, 2009 ou 2008, un Président
dune grande Nation européenne, une puissance, décide de lenvoi je crois des
troupes dans un autre pays. Cela nest pas bien accepté par la classe
politique. Le président du groupe parlementaire majoritaire doù émanait ce
Président de
déclare, je me souviens encore, cela résonne encore moi, sur RfI, « je ne suis
pas personnellement daccord pour lenvoi des jeunes de ma République, pour
aller se battre ailleurs. Il y a une motion à ce sujet. Même si je ne suis pas
daccord, mais je voterai contre cette motion de lOpposition. »
Q. Donc,
solidarité mécanique ?
R. Non,
cest une solidarité, cest une discipline politique, mais cela ne signifie pas
refuser la sanction.
Q. La
discipline politique est-elle plus forte que la vérité, que la vertu, que le
bien ? Parce quil peut aussi arriver que dans
racine. Alors
va défendre son mal, quelle que soit la gravité de ce mal ?
R. Très
bonne question. Je suis de ceux qui croient effectivement et qui luttent pour
que la politique aille de pair avec la vertu.
Cest cela
lexcellence, lhonorabilité. Mais il faudrait, en commençant par vous les
journalistes, nous les députés, que nous puissions comprendre les mécanismes
parlementaires du contrôle parlementaire. Pour un député, voter contre une
motion venant du camp opposé, cela ne signifie pas rejeter la sanction. Parce
que la sanction à lAssemblée nationale, est une sanction politique. La
sanction devant les Cours et Tribunaux est une sanction judiciaire, cest autre
chose. Et partout au monde, dans les vieilles démocraties, je le répète, ce
nest pas par cette sanction politique là quon fait partir le membre du
Gouvernement. Soit on demande au membre du Gouvernement qui a péché, qui a
commis une faute grave, de démissionner doffice ; soit on le démissionne par
des mécanismes autres quune sanction politique. Et cela à la suite dun chois
politique fait au sein dune institution délibérante. Et cest là la réalité,
nous nallons pas réinventer la roue.
Q. Monsieur
le président, beaucoup de parlementaires, même la population, se plaignent de
la non exécution de toutes les décisions, des recommandations prises par les
deux (2) Chambres du Parlement. Alors dans ces conditions, vous êtes fier de
votre raison dêtre en tant quinstitution de contrôle ?
R. Je
voudrais dabord commencer par rappeler que lEtat est un, les Institutions de
Pour quelle fin ? Pour le bien-être et pour le développement. Deuxièmement, je
voudrais quà tout moment nous puissions avoir le sens de la nuance, savoir
relativiser les choses. Parce que nous sommes une jeune démocratie. Ce nest
pas une honte, il ne faut pas sen plaindre. Nous sommes une jeune démocratie
qui doit croitre. Et qui doit faire croitre cette démocratie ? Ce sont les
Institutions, ce sont les Institutions de
bien que nous soyons une jeune démocratie, je suis tout à fait fier, parce que
moi je procède par une approche comparative. La démocratie au Congo, la façon
dont lAssemblée nationale fonctionne au Congo, le Sénat face au Gouvernement,
le Président de
République
approche comparative en Afrique centrale, en Afrique de lOuest, vous vous
rendrez compte que nous avons fait un pas. Avant 2001, où étions-nous ?
Aujourdhui, nous avons fait un grand pas.
Q. Monsieur
le président, nous avons fait un grand pas dans la production législative, oui,
mais dans le cadre de vos contrôles parlementaires, jamais une sanction nest
tombée envers un membre de lExécutif, par exemple ? Est-ce que vous voulez
nous dire que tout se passe normalement et que la chose publique est bien gérée
dans ce pays ?
R. Essayez
de vérifier, approche comparative oblige, combien de sanctions il y a eu au
Sénégal, en France, en Belgique, aux Etats Unis, en Grande Bretagne contre un
membre du Gouvernement ? Le contrôle parlementaire, lessentiel cest quoi ?
Que tout celui qui gère se rende compte quil y a un gendarme. Dès que la
réalité de la crainte du gendarme sinscrit dans le chef de ceux qui gèrent au
quotidien
essentiellement le Gouvernement, le contrôle parlementaire est en train de
faire du chemin. Il nest pas dit que lorsquil y a une motion de censure ou de
défiance, il faut nécessairement une sanction, cest-à-dire la démission du
Gouvernement ou du ministre concerné. Le fait tout simplement denclencher une
motion, de débattre, le fait de présenter une question orale avec débat à
lAssemblée nationale, et il y en a plein depuis le début de cette législature,
débattre de cette question orale avec débat, lever des options, de formuler des
recommandations, petit à petit cela génère la crainte du gendarme dans le chef
de ceux qui gèrent les deniers publics. Et cela ne peut peut-être pas être ressenti directement, mais cest déjà une
évolution positive pour la démocratie congolaise.
Q. Monsieur
le président, je voudrais relancer sur le même point. Est-ce que vous nestimez
pas quil faille frapper fort ? Cest vrai quil y a des recommandations, mais
très souvent elles sont gardées dans le tiroir. Est-ce que ces
recommandations-là sont-elles prises en compte ? Est-ce quil ne faudrait pas
aller un peu plus fort, pour que ceux qui devront avoir la crainte du gendarme
se disent que ce gendarme na pas que son fouet, il fouette réellement et il
sanctionne ? Plusieurs fois, il y a eu ces interpellations, il y a eu ces
motions, mais les conséquences, nous les avons tous suivies, cétait nul. Il
ny a eu aucune conséquence fâcheuse sur les intéressés, sur les interpellés si
je peux les appeler ainsi. Et aujourdhui, la vie continue normalement. Est-ce
que vous êtes satisfait aujourdhui, une année après, du contrôle parlementaire
que vous exercez ?
R. Une
année après, je suis en pleine démarche pédagogique pour que et lopinion
publique et les journalistes évidemment, et nous-mêmes députés nationaux,
puissions saisir ce que cest le contrôle parlementaire. Le contrôle
parlementaire ne signifie pas nécessairement faire partir le ministre du
Gouvernement. Le contrôle parlementaire est une démarche à la fois pédagogique,
dinformation, qui peut aussi aboutir à une sanction. Dire que rien na changé,
que cela a été nul, cest archifaux, parce que moi janalyse le comportement
des membres du Gouvernement. Ceux qui sont passés en plénière à la suite des
questions orales avec ou sans débat, ceux qui ont réceptionné des questions
écrites émanant des députés, car cest aussi un mécanisme de contrôle
parlementaire. Un ministre qui réceptionne une question écrite précise sur un
dossier précis de son Gouvernement, il change de comportement. Parce que
dabord il est obligé de répondre, et quand il a répondu, il sait que le député
peut passer à la vitesse supérieure. Cela change nécessairement le comportement
des membres du Gouvernement. Et moi en tant que le président de lAssemblée
nationale, je vis cela. Cest pourquoi je dis quil y a une évolution. Ce nest
peut-être pas perceptible parce que lon pense quun contrôle parlementaire
doit nécessairement aboutir à une sanction spectaculaire. Pas nécessairement !
Q. Monsieur
le président, je voudrais vous taquiner un tout petit peu. On accuse aussi très
souvent les députés de se faire soudoyer facilement, lorsquils font ce fameux
contrôle parlementaire, lorsquils vont chez tel ministre, tel chef
dentreprise. Ils font leur travail avec beaucoup de légèreté, parce que dès
quils arrivent, dès quil y a une enveloppe, même le résultat de ce contrôle
est totalement biaisé. Est-ce que vous en êtes au courant, et quest-ce que
vous pouvez dire à lopinion qui affirme cet état des choses ?
R. La
corruption est un fléau quasi universel aujourdhui. Cest un problème dans
notre pays, et moi je lutte pour combattre la corruption. Mais, par rapport à
votre question, je dirai dabord ceci : cest une question dhomme. Il faut
travailler, pour que nous ayons des hommes épris déthique. Cest ceux-là qui
peuvent gouverner
République. Quand
majuscule et femme bien évidemment. Mais deuxièmement, je crois quil faut
encore relativiser. Parce que jai encore des dossiers de contrôle
parlementaire qui démontrent que les députés sont restés rigoureux. Prenez tout
juste le dossier des ordonnances-loi qui ont été falsifiées, le dossier Journal
officiel ; les députés sont restés fermes de bout en bout, et ils ont produit
un travail dexcellence. Y a-t-il eu des tentatives de corruption ? Je nen
suis pas informé. En tout cas, voilà un cas dun dossier sérieux et grave, qui
a été mené de bout en bout par les députés.
Q. Monsieur
le président, lOpposition parlementaire aujourdhui accuse le Bureau de
lAssemblée nationale davoir violé
censure contre le Gouvernement Matata. Et lOpposition demande même à
Règlement intérieur en cette matière là. On pense que vous avez la mécanique
dans la solidarité politique à triompher sur la loi et sur le bon sens. Votre
propre attitude par rapport à cette question, elle est mise en cause. On pense
que vous navez pas privilégié les intérêts de lEtat, dans cette question de
méfiance. Alors vous avez la latitude aujourdhui dexpliquer votre démarche.
Cette question là, comment vous lavez appréhendée ? Quest-ce qui sest
réellement passé ? Comment vous avez pu laisser passer cela ou navoir pas pu
laisser passer cela ? Nous y sommes et vous avez la parole.
R. Merci
beaucoup. Accuser le Bureau davoir violé
fréquent dans une jeune démocratie. Lessentiel cest de saisir
cas où… Pour le cas despèce, je crois quil faudrait que jexplique dabord la
procédure telle que consacrée aujourdhui par le Règlement intérieur concernant
une motion de censure. Lorsquun député, un individu se dit quil faut que ce
Gouvernement tombe, parce quil y a plusieurs griefs à sa charge, le député est
obligé, il est bien contraint de contacter dautres, parce quil faut cent
vingt-cinq (125) signatures. A la deuxième signature, ce nest plus une
démarche individuelle, elle devient collective. Deux députés, trois députés,
vingt députés, cinquante députés jusquà cent vingt-cinq députés. Donc, il ny
a pas un propriétaire de la motion de censure. Cest une démarche collective,
où il y a des « copropriétaires ». Et donc, à
laune de ce qui sétait passé entre 2006 et 2011, les députés qui peuvent
déposer une demande de censure, doivent organiser une plénière à un certain
moment. Tout ne doit pas être écrit dans un Règlement intérieur. Puisque vous
êtes copropriétaires, vous devez vous accorder sur le dépôt de votre texte à
lunanimité. Cest alors que vous allez désigner un porte parole ou des porte parole.
Cest cela la pratique parlementaire, pour aller déposer la motion. Si ces
principes simples, ces abécédaires étaient respectés, il ny aurait pas de
problème. Dès que vous déposez la motion, la suite de la procédure, le Bureau,
selon le droit positif congolais, cest-à-dire le Règlement intérieur de
lAssemblée nationale, na le pouvoir que de constater le dépôt dune motion de
censure avec 125, 137 ou 138 signatures. Et le Bureau a tout juste quarante-huit (48) heures. Après ce
délai, le Bureau doit, et est dans lobligation, de présenter la motion, parce
que cest un acte politique grave de présenter la motion à la plénière. En
plénière alors, on commence par la vérification de conformité des signatures ;
on la fait en 2008-2009. Après cette étape, le porte parole ou « linitiateur
» présente les griefs et puis la procédure se poursuit jusquau vote. Cest
cela la procédure que le Bureau a respectée scrupuleusement. Et je ferai
toujours un effort, avec mes collègues du Bureau, pour quil en soit ainsi pour
toute autre démarche. Maintenant, quest-ce qui sest passé ? Vous avez saisi
la procédure, il y a un initiateur, un collègue, juriste comme moi, que
japprécie bien. Il récolte les signatures, arrivé à 92 signatures, pour des
raisons propres à lui, je ne voudrais pas entrer dans ces détails là, il
déclare quil avait décidé de suspendre la suite de la procédure, parce quil
navait pas atteint 125 et quil y avait des retraits. Ce sont les faits, la
vérité des faits. Un peu comme la vérité des urnes, mais cest différent ;
cest la vérité des faits. Il décide seul, sans consulter les copropriétaires
de laffaire, cest-à-dire les 97 autres ou tout au moins la plupart, parce
quil y avait aussi ceux de
Majorité
suspension, il décide de reprendre la procédure, sans consulter les
copropriétaires. Il en arrive à 138. Mais, déjà, à partir de la suspension de
la procédure, cétait je crois plusieurs jours avant le dépôt, plus de 10
jours, je reçois des lettres de désistement. En tout cas pour bon nombre de
désistement que jai reçus, jai posé la question aux députés, ils se sentaient
désabusés, ils se sentaient driblés, pour certains, jutilise leurs propres
termes. Dautres ont saisi directement le concerné, pour lui faire part des
raisons motivant leur désistement. A mon niveau, je reçois plusieurs
lettres effectivement, avec copie pour information au concerné, au collègue
Mayo. Et je me retrouve devant une situation où il a déposé une motion avec 138
signatures. Je me rends compte quil ny a pas une plénière. Ce nest pas à moi
dorganiser leur plénière. Dailleurs, ce nest pas écrit mot à mot, mais cest
une évidence quand on est ensemble. Et jai devant moi 41 signatures retirées,
41 retraits. Et je me dis que faire. Le pouvoir de lAssemblée nationale, du
Bureau, de par le Règlement intérieur, cest que dès que déposé, il y a une
présomption de bonne foi, on transmet le texte en plénière. Je me suis refusé
de pouvoir gérer laffaire en amont, cest-à-dire déclarer par un communiqué
dépôt dune motion, 138 signatures, le président de lAssemblée a reçu 41
retraits, donc on na pas atteint le nombre de 125, il ny a pas plénière. Je
men suis refusé. Heureusement, en commençant par vous, et lopinion publique,
de bonne foi, allait croire que cest le Bureau qui était entrain de violenter
la motion. Jai présenté la motion en plénière sans compter avec la liberté des
paroles de députés, qui se sont exprimés librement.
Q. Le
malaise cest dans le sous-entendu. Mais il est reproché aux députés
aujourdhui den vouloir au Gouvernement en place, à cause des émoluments.
Voilà le premier malaise, en disant les députés que nous avons élus utilisent
leur pouvoir, le pouvoir quon leur a donné, pour pouvoir régler leurs comptes
pour des questions des émoluments. Ce sont des questions très graves. Parce que
cest le niveau le plus élevé de lEtat : Gouvernement, Assemblée nationale, on
ne joue pas à ce niveau là. Avec des mots, avec des expressions, vous avez
entendu parler de ces questions des émoluments. Quen est-il exactement ?
R. Merci beaucoup. Lorsque jétais magistrat, lune de premières leçons
que javais apprises, cétait que vous avez beaucoup de pouvoir, comme
magistrat de parquet. Il suffit de signer un mandat darrêt provisoire pour
voir, une heure après, le destinataire se retrouver en prison. Mais vous devez
utiliser votre pouvoir avec responsabilité, parce que cest un pouvoir qui
sexerce sur les hommes. Et cest une leçon que jai retenue dans toutes mes
carrières daprès. Et je le répète toujours aux collègues députés : nous avons
beaucoup de pouvoir, utilisons ce pouvoir avec beaucoup de responsabilité. En
lespèce, je crois quon a aussi exagérer les choses. Il ny a pas malaise
majeur. La motion de censure, cétait toute une autre démarche, dun député de
lOpposition, lhonorable Mayo. Le problème que vous avez entendu entre
Gouvernement et députés, cest quoi ? Cest un problème dexécution du budget.
Les députés ont réclamé le problème dexécution du budget des rémunérations,
notamment en ce qui concerne leurs propres rémunérations, mais pour dautres
aussi. Le Gouvernement a estimé que compte tenu de la difficulté de
mobilisation des recettes, il nétait pas à même dexécuter le budget tel quadopté.
Dailleurs les termes de ce budget pour la plupart, cest ce qui était venu du
Gouvernement, quon navait que fait approuver à lAssemblée nationale. Et donc
on en était là ; nous attendons les collectifs budgétaires prochainement, pour
équilibrer les choses, compte tenu de la réalité de
Cest là le problème, mais cela a été extrapolé et il ny a aucun lien, à mon
avis, entre la motion de censure et les émoluments des députés.
Q. Monsieur le président, est-ce que le prestige de lAssemblée
nationale, à vos yeux, na pas été entamé, face à cette versatilité, cette
inconstance qua affichée une bonne partie de députés dans la salle ? Je sais
quil vous sera peut-être difficile de répondre à cette question, dans la
mesure où la plupart de ceux qui se sont dit de votre classe politique. Est-ce
que cette inconstance na pas terni limage de lAssemblée nationale ?
R. Vous savez, une assemblée nationale, cest différent dautres
institutions de
République
délibérantes. Une Assemblée nationale, cest le réceptacle même de ceux qui
sortent du souverain primaire, du peuple. Une Assemblée nationale, partout au
monde, a une certaine tonalité qui se différencie dautres tonalités. Et donc
je crois que cela ne peut pas du tout gêner. Parmi ceux qui ont retiré leurs
signatures, il ny a pas que les députés de
aussi de lOpposition. Mais il y a à aussi ajouter ceci : je vous ai relaté la
procédure et les faits tels quils se sont déroulés. Je crois que le problème,
cest au niveau de la façon dont ce dossier a été géré, par « linitiateur ».
Le problème, cest à ce niveau là. Et je comprends, nous sommes une jeune
démocratie ; cest lune de premières motions de
on peut connaitre les erreurs de parcours, jusquà entamer ceux qui sont sorti
des entrailles du souverain primaire. Nous nen sommes pas encore là ! Mais il
ne faudrait pas comparer lAssemblée nationale à une cellule des experts.
LAssemblée nationale, cest les élus du peuple ; ils sont sortis du peuple et
ils agissent comme tels. Faites du droit comparé et vous verrez que cest
pareil partout ailleurs.
Q. Au cours de cette plénière, il vous a été accusé, monsieur le
président, dune sorte de partialité dans votre comportement, dans ce sens que
vous avez laissé passer, laissé conspuer certaines personnalités, sans que vous
ninterveniez ?
R. Je crois que le plus simple à faire, cest de reprendre le film de
cette séance plénière et de lire mon comportement. Sil mest arrivé un moment, au cours de cette plénière,
où jai utilisé mon marteau, plus de dix (10) fois, cest en ce moment-là. Sil
est un moment où je suis sorti de ma mimique habituelle, cest en ce moment-là.
Quand jai commencé à demander aux amis de lOpposition : « calmez-vous,
sil vous plait ! ». Sil est un moment où jai dépêché un membre du Bureau, en
loccurrence, le Rapporteur adjoint, pour aller dire directement à ces
collègues de cesser pareils comportements, cest en ce moment-là. Alors, le
reste moi je crois que cest tout juste des commentaires, et je comprends. Je
voudrais conclure : comment ai-je accordé la parole, puisquil sagit de
lhonorable Boshab, comment lui ai-je accordé la parole ? Il a sollicité la
parole 10 ou 15 minutes avant, à un certain moment, alors que javais déjà
retenu les intervenants. Par la suite, il insisté, et je me suis rendu compte
quil fallait que je lui accorde la parole. Pourquoi ? Généralement, les
présidents des groupes parlementaires, les chefs des partis politiques –il est
secrétaire général du Pprd- ; lorsquils sollicitent la parole, au moment dun
débat politique, je leur accorde la parole en dernier lieu, pour conclure les
points de vue de leurs familles politiques respectives. Cest ce que jai fait.
Pour le reste, il est normal que lon puisse faire des commentaires, parce que
je suis président de lAssemblée nationale.
Q. Vous évoquez la procédure, monsieur le président. Vous saviez déjà
quil y avait des retraits avant cette plénière. Je voudrais savoir si cétait
opportun de faire venir le Gouvernement, alors quil y avait déjà les retraits
et que le nombre requis nétait plus atteint ? Le deuxième volet, cest par
rapport au contenu : est-ce que ce nest pas, selon les calculs majoritaires,
quil nétait pas le moment de congédier le Gouvernement en ce moment, au
risque de faire déborder le vase de la crise à lEst, notamment ?
R. La meilleure façon déviter les dérapages, cest de respecter
scrupuleusement le Règlement intérieur, cest de respecter la loi partout où
nous sommes. En lespèce, dès quune motion est déposée au Bureau, elle est
présentée en plénière face au Gouvernement, parce quil y a une présomption de
bonne foi, de véracité des signatures. Parce que sil ny avait pas de
problème, après, le débat allait commencer. Le débat allait commencer par
lhonorable Mayo, les interventions, puis le Gouvernement répond, avant de
passer au vote. Et donc, il fallait, conformément au Règlement intérieur, que
le Gouvernement soit en place, pour éviter tout sentiment. Il faut vraiment
rester froid, lorsquil est question dappliquer le Règlement intérieur,
surtout devant des questions majeures telles que la motion de censure. Ce
nétait pas question dopportunité ou pas, cétait question de respect de la
règle.
Q. Mais par
rapport à la motion de la censure ?
R. Par
rapport à la conclusion de la motion de censure, en tant que président de
lAssemblée nationale, je nai fait que respecter la règle, tout simplement.
Q.
Pourtant, vous avez une double casquette. En plus du président de lAssemblée
nationale, vous êtes le secrétaire général de
R. En tant
que président de lAssemblée nationale, quand il y a une motion de censure qui
est déposée, je fais respecter la procédure de bout en bout. En tant que
secrétaire général de
Majorité
on ne doit pas compter sur moi, sur une stratégie quelconque contre
Cest clair et net. Il ne faut pas compter sur cela. Et puis, en tant que
secrétaire général de
Majorité
aspects positifs quil faut mettre en avant. Ce qui est négatif, il faut
essayer de le corriger, nous de
Majorité
Q. Vous
êtes de la même famille politique que le Premier Ministre, Matata Ponyo et
lhonorable Evariste Boshab, secrétaire général du Pprd. Quels sont vos
rapports avec ces deux personnalités, parce que lopinion garde une perception
selon laquelle vous seriez en adversité avec elles.
R.
Lorsquon est président de lassemblée nationale, lorsquon est Premier
Ministre, lorsquon est secrétaire général du parti présidentiel, il est clair
quil y a dabord des relations purement structurelles. En tant que président
de lAssemblée nationale, quelles que soient les affinités que je puisse avoir
avec le Premier Ministre, cest moi le contrôleur. Cest lAssemblée nationale
qui contrôle. Il peut arriver un jour que le Gouvernement soit sanctionné,
parce que nous avons le pouvoir de sanctionner le Gouvernement. Cela ne va pas
changer, parce quil y a des affinités entre la personne Aubin MINAKU et la
personne Augustin MATATA. Il en est de même avec le secrétaire général du PPRD.
Lorsque je vais au siège du PPRD, il est le secrétaire général du PPRD. Mais
lorsque je rentre au siège de
Majorité
vient et participe à la réunion. Et là cest moi qui préside. Mais cela ne
change pas les relations, les affinités que nous avons entre nous.
Q. Aubin
Minaku, président de lAssemblée nationale, arbitre de
lOpposition à lAssemblée nationale, grand Rabin de ce Temple de la
démocratie. Entre les fonctions du président de lAssemblée nationale et celles
du secrétaire général de
Majorité
R. Il nya
pas de grand Rabin ou de grand prêtre, mais il y a des pères qui sont élus par
le peuple. Ce sont des fonctions que jessaie de conjuguer avec harmonie. Il
faut par moment savoir se discipliner dans la vie, en toutes choses. Jai été
élu président de lAssemblée nationale. Ma famille politique, par le biais de
lAutorité morale, maccorde encore la charge du secrétaire général de
dassumer, de conjuguer ces deux prérogatives. Et jessaie de le faire le mieux
que possible.
Q. Et donc
il ny a pas dincompatibilité ?
R. Euh non,
il ny a même pas dincompatibilité sur le plan formel, ni sur le plan des
choses au quotidien.
Q. Deux
mois après la fin de sa navette au Parlement, la loi sur
été promulguée. Elle croupit dans le tiroir du Président de
que vous redoutez finalement ? Que les élections soient renvoyées aux calendes grecques
et soient remplacées par les concertations dont vous avez aujourdhui la
latitude de nous expliquer le contenu, ou bien vous avez une possibilité de
renvoi de cette loi au Parlement pour une autre lecture, surtout avec la levée
des boucliers des chefs de confessions religieuses ?
R. Nous
avions évalué le processus électoral, au niveau de lAssemblée nationale. La
conséquence, il y a eu une loi qui a été adoptée. Jespère que lors de la
diffusion de cette émission, on aura peut-être la loi déjà promulguée, ou
quelques jours après. Et dès que cest fait, dans les 45 jours, lAssemblée
nationale va installer la nouvelle équipe dirigeante de
de travail pour linstallation de son bureau a été déjà adoptée.
Q. Vous
êtes un acteur principal des concertations en vue. Auront-elles bel et bien
lieu ? Quest ce qui aura-t-il lieu exactement ?
R. Lacteur
principal des concertations, cest le Président de
les concertations, ce nest quune réunion que le Président de
convoquer, sur base de larticle 49 de
de lui le garant de lunité nationale et de lintégrité territoriale. Et donc
cest à lui de définir les termes de référence, dinviter les personnes qui
devront prendre part à la réunion. Et ainsi, nous allons commencer. Mais je
crois quau mois de mai, nous pourrions commencer les concertations.
Q. Depuis
que le Président avait lancé le vœu des concertations, il y a eu des faits qui
se sont greffés à cette volonté et qui ont fait de ces concertations, non une
simple réunion, mais un engagement international, au regard de laccord-cadre
dAddis-Abeba. Est-ce que nous avons la même perception ?
R. Non, je
ne pense pas que laccord-cadre nous oblige à faire ces concertations sous le
label. Je doute fort. Laccord-cadre a été librement signé par la partie
congolaise. Laccord-cadre dAddis-Abeba ne contrarie en rien la volonté du
Président de
République. L
les concertations. Cet accord-cadre na fait que confirmer les objectifs tracés
par le Gouvernement. Notamment, les concertations et la décentralisation.
Voilà, il ny a pas du tout de contrariété. Larticle
69 de
ne va pas du tout gêner les dispositifs de cet accord.
Q. Monsieur le président, la question liée à la décentralisation sera
sans nul doute parmi les points à lordre du jour de ces concertations.
R. Concernant la décentralisation, je voudrais commencer par un chapeau.
Cest que, aujourdhui, cest une nécessité impérieuse pour sauvegarder nos 2.345.000 Km2 de
du Congo. Aujourdhui cest une option claire levée par le Chef de lEtat, par
le Gouvernement, par les Institutions de
devons y aller rapidement, mais pas dans la précipitation inconsidérée ni
lenteur excessive. Cependant, cest un mécanisme, pour contrer ceux qui pensent
plutôt au séparatisme, ceux qui pensent plutôt, pourquoi pas à la balkanisation
de
en argumentant sur le fait que diriger 2.345.000 Km2 nest pas évident en
Afrique. Deuxièmement, nous sommes déjà en plein dans ce processus. Concernant
la loi de programmation, le Sénat la déjà adoptée. Nous avons programmé cette
loi de programmation au niveau de lAssemblée nationale, cela sera fait, je crois
au début du mois de mai mais le débat est important. Les provinces à créer, les
villes même à créer, les chefs-lieux de ces nouvelles provinces ? Lun des
mécanismes, cest la mise en place de la caisse de péréquation. Concernant les
concertations nationales, au niveau du Président de
être évidemment prêt, puisque les concertations devraient commencer au mois de
mai. Le schéma, le format… bon cest au Président de
lannoncer. Cest sa réunion à lui, sur base de larticle 69 de
je dis que cest la réunion du Chef, cela ne signifie pas que ce nest pas une
réunion importante. Nous allons débattre des questions importantes pour
clair. Et nous avons déjà dit, que cest toutes les composantes de
prendront part. Si jutilise le concept « réunion », cest tout simplement pour
expliciter les contours de larticle 69 de
sont des concertations nationales. Une concertation est-elle une réunion ? Oui.
Nest-elle pas une réunion ? Si. Une conférence nationale souveraine, cest
également une réunion. Mais, en lespèce, cest une réunion convoquée par le
Président de
sur base de larticle 69 de
premier artisan, cest le Président de
signification de ces concertations nationales, cest quoi ? Je veux reprendre :
sur base des prérogatives du Président de
lunité nationale, de lintégrité du territoire pour le bon fonctionnement des
Institutions de
République
nationales, pour asseoir davantage une réelle cohésion nationale, afin de faire
face à une menace importante, qui pèse sur
de la balkanisation de
République
récurrentes, que nous connaissons à lEst de
la finalité des concertations nationales. Maintenant, qui va faire face aux
guerres dagression ? Qui va combattre la menace de balkanisation ? Ce sont les
Institutions de
République. C
concertations nationales, le débat sera transversal. Cest laffaire de toutes
les Institutions de
République
la décentralisation que nous venons dévoquer. Moi je donne le temps au temps,
parce que je compare toujours. Et je sais que la pratique parlementaire au
Congo, a connu une certaine déviance. Depuis lépoque où nous étions jeunes,
vous vous souvenez peut-être des interpellations du Général Molongia, à
lépoque, cétait le sensationnel dabord. En 2006, cétait la même tendance,
mais au finish, il ny a eu que deux votes. Pourtant, cette fois-ci, en une
année seulement, on a déjà eu un vote dans le cadre du contrôle parlementaire.
Donc, cette tendance sensationnelle, il ne faut pas compter sur moi pour la
mettre en œuvre. Elle est contre-productive, cette tendance sensationnelle.
Elle contrarie le sens même du contrôle parlementaire. Bien évidemment,
lorsquil sagit dune motion, il y a létape du débat en toute responsabilité.
Mais jencourage les questions écrites, jencourage les auditions des ministres,
au sein des Commissions permanentes. Le véritable travail de lAssemblée
nationale, ce nest pas loccasion avec autant de caméras, cest au sein des
Commissions permanentes, où plus ou moins 70% des députés se retrouvent, en
toute sérénité, pour analyser les choses. Les priorités, cest dabord du côté
du contrôle parlementaire. La priorité, cest du côté du contrôle
parlementaire. Je suis convaincu que si les députés exercent un contrôle
parlementaire comme il se doit, les membres du Gouvernement, les gestionnaires
des entreprises publiques auront la peur du gendarme. Il faut que tout le monde
ait la peur du gendarme parlementaire. Cest la priorité, déjà dans les
semaines qui suivent.