LE ” BOOM ECONOMIQUE” EN AFRIQUE: LE CAS DE LA RDC Par Mme Jeanne-Marie Sindani, cheurcheure en Relations internationales

De
l’absence de l’état, de l’insécurité permanente et de la
descente aux enfers de l’économie nationale congolaise qui
 s’intensifie sous le régime d’occupation de « Joseph
Kabila »

Il
importe de rappeler que depuis la prise du pouvoir par  l’actuel
«Joseph Kabila »  en Janvier 2001, l’insécurité
nationale est permanente, le Congo RDC n’a pas toujours d’armée
nationale républicaine- (et il n’y en aura pas tant que celui
qu’on appelle actuellement « Joseph kabila » sera au
pouvoir par défi)- capable de protéger le peuple et l’intégrité
territoriale. En revanche, l’on constate la mise en place et
l’émergence des crimes des masses ; des crimes économiques
et financiers ont atteint leurs paroxysmes. C’est ainsi qu’a eu
lieu une vaste opération de conversion d’une dette odieuse en de
nouvelles dettes criblées des contrats léonins!

 Par
ailleurs,  ceux et celles d’entre nous qui savent encore
prendre le temps de lire peuvent parcourir le programme de l’actuel
« gouvernement » de « Joseph kabila », ils se
rendront compte que dès son entrée en exercice en février 2007, ce
« gouvernement élu par la fraude»  issu de la
guerre d’invasion suivie d’un coup d’état, a pris la ferme
option de s’endetter lourdement en comptant sur nos richesses du
sol et du sous-sol pour rembourser ses dettes aux institutions de
Breton Woods.

Mais
déjà bien avant, dès son avènement très controverse au pouvoir
après l’assassinat de son père adoptif, le feu président
Laurent-Désiré Kabila en Janvier 2001, un crime d’état qui
attend toujours un vrais procès et justice, par l’accord dit de
Naples qui est intervenu en septembre 2002, la Belgique, la France,
la Suède et l’Afrique du Sud ont enfoncé le clou et ont
délibérément décidé d’endetter la RD Congo pour rembourser le
FMI et déclencher ainsi un bal de nouveaux prêts qui ne serviront
nullement au peuple congolais, mais destinés à prendre le Congo en
otage :

"-"  Le
gouvernement belge prêta ainsi un total 60 932 474.31 euros

"-"  L’agence
belge de crédit à l’exportation, le Ducroire prêta au total plus
d’un milliard d’euros exactement 1 022 401 403 euros.

"-"  La
Banque de France est le second créancier le plus important de cette
opération avec un total de prêts de 736 277 829,2 euros.

"-"  L’agence
française de crédit à l’exportation la Coface prête un total
143 799 128,1 euros

"-"  Quant
à l’agence EKN (Agence suédoise de crédit à l’exportation) 47
701 997, 49 dollars + 305 958 640,34 couronnes suédoises.
(www.cadtm.org)

C’est
ainsi que selon le rapport de l’Office de gestion de la dette
externe publique (OGEDEP) du 30 septembre 2003 le total de tous les
prêts concoctés par « Joseph Kabila »  se montait
 à plus de 7 milliards de dollars exactement 7.413 429 384
dollars selon la conversion des principales devises en dollars au
taux du 30 septembre 2003, à cela s’ajoutaient  685 400 000
de DTS (qui s’évaluent aux droits de tirages spéciaux) de
l’Agence internationale du développement, une des filiales de la
Banque mondiale.

Après
l’accord de restructuration de la dette dont le principal effet
aura été la conversion d’une dette cruelle en une nouvelle dette
odieuse ne possédant apparemment pas les mêmes caractéristiques,
le total de la dette de la RDCongo se montait encore à près de 10
milliards de dollars, c’est-à-dire 9 970 millions de dollars + 685
400 000 de DTS (Droit de Tirage Spécial, système de taux d’échange
international en dollars américain), le total de tous les nouveaux
prêts concoctés par « Joseph Kabila »  en 2002
jusqu’au 30 septembre 2003. Précisons que l’immense majorité de
ces contrats signés par «Joseph Kabila » sont des contrats
léonins c’est-à-dire qu’ils en bénéficient en rien à la
population Congolaise !

En
outre, les contrats miniers léonins signes par « Joseph
Kabila » avec plusieurs compagnies multinationales dès son
avènement au pouvoir et ses accords financiers avec les groupes
chinois rentraient dans ce cadre d’un troc flou et déséquilibre
pour son maintien au pouvoir dans un contexte d’imposture et
d’usurpation, constituant par conséquent, avec le poids des dettes
précédentes, des hypothèques que  «Joseph Kabila » 
voudrait délibérément faire peser durablement sur l’économie
congolaise et le secteur des ressources naturelles en particulier,
avec des conséquences incommensurables sur tous les plans tant pour
la générations actuelles que pour celles des années à venir!

S’il
est vrai que toute initiative visant le développement de la RDC doit
être encouragée, l’on peut s’interroger si la signature de ses
nouveaux contrats léonins avec plusieurs multinationales et celle de
ses nouveaux accords de trocs des minerais avec les  groupes
chinois – dont la faisabilité est liée à la seule compensation
minière de la partie congolaise – était-elle urgente avant la
conclusion des travaux de la Commission de ré-visitation des
contrats léonins précédents qui étaient jadis en cours ?
Monsieur Pierre Lumbi Okongo, alors Ministre d’Etat aux
Infrastructures, travaux publics et reconstruction avait, après
signature de ses accords avec les groupes chinois en 2007, précisé
à la presse congolaise que :

« Les
milliards chinois ne représentent nullement un prêt ni un
endettement supplémentaire pour la RDCongo. Il s’agit par contre
d’un préfinancement de grands travaux d’infrastructures et
d’exploitation des ressources naturelles de concert avec la partie
congolaise.» En bref, ces « milliards » ou prêts
chinois n’en seraient pas uns, mais plutôt des préfinancements,
selon les déclarations de Monsieur Lumbi Okongo, des projets communs
gagés sur l’exploitation des ressources naturelles de la RDC !
Ces propos aussi simples paraissent-ils, sont pourtant, à mon humble
avis,  très graves de signification au regard des conséquences
de l’expérience des préfinancements dans d’autres pays
africains, d’une part, et des crimes économiques et financiers à
travers des guerres d’occupation étrangère, des pillages
systématiques de toutes nos ressources dont notre peuple est
lourdement victime depuis plusieurs années, d’autre part. Le mode
de financement dit « préfinancement » est une technique
criminelle et mafieuse largement utilisée par les dirigeants de
certains Etats africains producteurs de pétrole en connivence avec
certaines banques internationales pour s’assurer de manière
occulte et opaque le détournement des recettes découlant des
exportations des produits pétroliers.

Comme
le décrit Xavier Harel dans son livre : « Afrique,
pillage à huis clos », le système consiste à concéder ou à
garantir des prêts à un Etat producteur des ressources naturelles
dans les besoins avec des taux d’intérêt exorbitants atteignant
parfois les 40 % en s’assurant illicitement des droits sur les
productions futures a très long terme et les gisements encore
enfouis.

Les
fonds prêtés transitent par une kyrielle de banques et sociétés
intermédiaires qui sont souvent domiciliées dans des paradis
fiscaux comme la Suisse, les Bahamas, les îles Vierges Britanniques,
les Bermudes, etc. Ces derniers se rémunèrent à chaque opération
et versent des commissions mirobolantes sur les comptes off-shore des
dirigeants qui leur octroient ce marché lucratif et des organismes
prêteurs. Si la méthode, comme on peut le remarquer, est très
lucrative pour ses bénéficiaires (les sociétés intermédiaires et
les dirigeants politiques corrompus et banques), elle est en revanche
très ruineuse pour l’Etat et la population concernée.

Vu
la complexité des montages financiers auxquels donnent lieu la
technique des préfinancements, Jack Sigolet, l’ancien directeur
financier du groupe pétrolier Elf déclarait à propos de ces
pratiques sur le continent africain qu’ils sont « conçus de
telle sorte que les Africains ne connaissaient que la banque
officiellement prêteuse et ignoraient tout le système, rendu
particulièrement et volontairement opaque. »

D’ailleurs
on le remarque déjà dans le cas des contrats entre les groupes
chinois et « Joseph Kabila » délibérément présentés
comme accords bilatéraux entre Etats alors qu’il s’agit
apparemment des contrats financiers avec des grands groupes privés.
Les accords multilatéraux que les gouvernants actuels en RDCongo
signent ne sont connus que d’un petit cercle des oligarques
prédateurs. Le peuple congolais ignoraient le contenu de ces
contrats jusqu’à ce que le régime en place ait été obligé par
les institutions de Breton Wood de les rendre public.

Le
sénateur Vincent de Paul Lunda-Bululu et le député Kiakwama kia
Kiziki l’ont magistralement démontré (à travers leurs
interventions au Sénat et au Parlement) sans que les acteurs de la
navigation à vue et collaborateurs sans scrupule du pouvoir
d’occupation en place au Congo n’arrivent à les contredire
valablement.

Le
critère principal pour le montage du type d’opérations en cours
entre « Joseph Kabila » et les groupes financiers chinois
n’avait  pas été révélé par les 2 parties contractuelles
à l’opinion publique nationale et internationale, il s’agissait
de la durée et du taux d’intérêt :

À
quel pourcentage la RDC sous le régime d’occupation de « Joseph
Kabila »  avait-elle accepté de rembourser ou de
compenser ce marché de préfinancements  et pour quelle durée
pour convaincre les groupes chinois à signer les accords financiers
afin de bondir si promptement comme des rats sur leur proie sans la
moindre hésitation ???!

Cette
question fut capitale car les dettes et services de la dette
coûtaient déjà 40 % du budget national congolais à l’époque.
C’est ainsi que pour des raisons de transparence, « Joseph
Kabila » et les groupes chinois ont été obligés de publier
les termes de leurs accords et apporter les précisions sur les taux
d’intérêts négociés et la durée prévue. Plusieurs médias,
ONGs et organismes de défense des droits de l’Homme avaient fait
l’écho de tout ce que les Congolais, surtout ceux de la diaspora
avait mis en exergue sur la duperie des contrats signés entre
« Joseph Kabila » et les groupes chinois en 2007. Ainsi,
les enquêtes de Global Witness publiées dans un rapport le 01
octobre 2007 nous ont rejoints. Fort de ce qui précède, la
conclusion par « Joseph Kabila » de plusieurs accords financiers
avec des groupes chinois gagés sur les trocs des ressources
naturelles de notre pays est un crime économique et une escroquerie
supplémentaire que les  Congolais  avertis avaient
dénoncée et rejeté catégoriquement.

Depuis
le début de l’année 2007  une série de 
Conférence-débats furent organisée par les Congolais, entre autre,
à l’Association de Presse Panafricaine (APPA) au mois d’août
2007 à Paris, des articles ont été également publie, et nous y
avions porte notre contribution analytique modeste en 2008, pour
expliquer les pièges et manœuvres élaborés par monsieur Joseph «
Kabila », signataire des contrats léonins, dans le but de saboter
les recommandations des travaux de la Commission de ré-visitation de
ces contrats déséquilibrés, et ainsi expurger l’initiative de sa
vraie mission. Alors que l’opération de révision des contrats
miniers léonins précédents n’était pas menée à son terme et
ne donnait  pas des promesses claires au trésor public,
« Joseph kabila » n’a pas eu la moindre hésitation
d’en signer d’autres  sous forme d’un « troc flou »
avec des groupes chinois.  IPS avait jadis eu accès aux accords
de septembre 2007 signés entre « Joseph kabila » et les groupes
chinois. Certains détails de ces accords se présentent comme suit :


L’accord principal a été conclu entre l’Etat congolais et trois
grandes entreprises chinoises, notamment ’China Eximbank’.
L’accord stipule que ces deux parties devraient former une
joint-venture dénommée Socomin SA (Société congolaise minière)
conformément à la loi congolaise.


En tout 32 % des actions de cette société sont détenus par la
grande société minière publique de la province de Katanga,
Gecamines, et 68 % par les Chinois. La grande partie de l’extraction
viendra de nouvelles mines congolaises.
– Dans une première
phase, les recettes de Socomin seront utilisées pour rembourser les
investissements miniers de 3 milliards de dollars. Il est offert à
la Gecamines également un prêt correctif de 100 millions de
dollars, avec lesquels les rappels de salaires des ex-employés
étrangers et congolais, entre autres, peuvent être payés.

Dans une seconde phase, 66 % du profit net serviront à rembourser
les prêts que les Chinois auront payés d’ici-là pour les travaux
d’infrastructures. Les autres 34 pour cent sont répartis parmi les
actionnaires. Au cours de ces deux phases, la joint-venture est
exonérée de toute taxe.

Ces
accords dévoilent l’ampleur du malaise qui ronge le secteur minier
congolais et la mafia mise en place par des dirigeants criminels. Et
le gouvernement d’occupation de proclamer sans vergogne : «
Ceux-ci (les contrats léonins avec la Chine) sont l’objet de tous
les espoirs des Congolais depuis l’annonce, en septembre 2007, par
lesquels des firmes chinoises s’engageraient à construire des
infrastructures (routes, logements, chemin de fer…) en échange de
mines. » Mais, à quel prix? Y a-t-il des mécanismes efficaces de
contrôle des quantités et des contenus réels de taux de toutes les
traces des minerais qui seront extradés par les groupes chinois et
pendant combien de temps ? Combien « Josph kabila » 
avait-il empoché? Quelles en seront les conséquences pour les
Congolais aujourd’hui et demain?  Par ailleurs, selon un
avenant au contrat, les constructions des infrastructures par les
Chinois représenteront une valeur de 15 milliards de dollars; en
revanche les 8 millions de Tonnes de cuivre congolais réclamées en
échange par la Chine dans le seul premier contrat valent, elles, 64
milliards de dollars, voire plus, sans compter les 20000 Tonnes de
cobalt (19000 dollars la tonne) et les 370 Tonnes d’or (1000
dollars l’once) revendiquées par les Chinois! Pire encore, aucun
mécanisme de contrôle des minerais congolais exploites par les
groupes chinois n’est mis en place. N’est-ce pas un véritable
marché des dupes ? !

Tout
cela permettait soudain de comprendre l’ampleur du danger dont sont
parés les « contrats de troc » conclus entre « Joseph kabila
» et les groupes chinois qui se sont engagés au travers de grand
marché des dupes supplémentaire sous prétexte de reconstruire une
bonne partie des infrastructures du pays. À travers ces contrats
mafieux, d’énormes ressources du Congo risquent d’être
hypothéquées pour une durée indéterminée, voire jusqu’à
l’épuisement de toutes les réserves enfouis. Et tout cela à un
prix dérisoire. Certes, les acteurs politiques actuels au pouvoir ne
veulent pas mesurer le coût réel des contrats léonins et les
conséquences économiques, sociales sinon politiques et
environnementales fatales qu’ils pourraient entraîner à court, à
moyen et à très long termes. Mais les Congolais savent déjà à
quel point ils ont jusqu’à présent fait les frais d’un marché
de dupes!

 

Le
«  boom économique » africain est ailleurs dans la
guerre pour le Congo

 La
Banque Mondiale et le FMI, institutions rivales redoutables des
contrats chinois avec «Joseph kabila » n’ont pas tardé
de manifester leur opposition face á ce marché supplémentaire des
dupes dont les deux institutions mondiales veulent maintenir la
quasi-totalité du monopole sur le contrôle des richesses de la RDC
à leur profit. Sous la pression de la communauté dite
internationale et notamment celle des institutions de Breton Wood (BM
et FMI), des modifications majeures ont dues être apportées á ces
accords sino-« kabila » qui faisaient planer un climat
conflictuel sur le marché international autour des richesses
congolaises mais dont les Congolais et le Congo demeurent encore les
grands dupés-perdants et absents sur le marché international sur
toute la ligne!

Par
ailleurs, les chinois n’avaient laissé aucun doute planer sur leur
stratégie : « les milliards » invisibles
financeraient les infrastructures ciblées avant tout à leur profit
(le chemin de fer Matadi-Ilebo, la route Lubumbashi-Kisangani-Afrique
du Sud ; l’autoroute Lubumbashi-Kasumbalesa, …) qui leur
permettront d’acheminer les ressources naturelles de notre pays
(bois, cobalt, cuivre, coltan, or,…) qu’ils vont s’atteler à
exploiter en guise de « compensation. » Les entreprises
chinoises sont déjà à pied d’œuvre à cette fin et sont prêtes
á ramasser à leur gré au moins 10 millions des tonnes des minerais
congolais hautement stratégiques à un coût dérisoire ! Vu ce
qui précède, l’on ne peut que douter que les résultats des
analyses de la Commission de ré-visitation des contrats miniers
servent à quelque chose dans ce contexte, tant que « joseph
kabila » sera à la tête de notre pays. Le « boom
économique congolais » aura ses effets positifs ailleurs, loin
de cette population terrorisée et clochardisée à outrance.

 Les
contrats léonins en Afrique : une mondialisation criminalisée.
Le cas de la RDC

Martin
Kabwelulu, Ministre des Mines, avait annoncé le jeudi 20 mars 2008
dans la matinée, la publication du rapport final de la Commission de
ré-visitation des contrats miniers dits léonins, c.à.d.
déséquilibrés, criminels et frauduleux qui ont été signés par
«  Joseph Kabila » en complicité avec certains acteurs
du pouvoir d’ occupation en place à Kinshasa pour l’exploitation
des ressources du Congo dans un contexte d’occupation et de
prédation.

Rappelons
que l’exploitation des ressources minières est une activité
commerciale qui est sensée promouvoir le développement économique
et le progrès social de chaque pays; elle devrait sans doute
stimuler et consolider les relations internationales entre pays
partenaires, voire entre le Nord et le Sud. Cependant, en Afrique
postcoloniale, et au Congo (RDC) plus particulièrement, la réalité
est très dramatique. Elle est unique au monde, un phénomène aux
allures infernales et répugnantes dans la mesure où elle n’obéit
pas aux normes universelles et aux législations commerciales
internationales sur tous les plans.  

L’histoire
nous rappelle que les mouvements d’exploitation «infernales et
gourmandes» des ressources du Congo ont été introduits par les
grands groupes miniers et les anciennes sociétés coloniales à
charte qui, aujourd’hui se sont substitués par les grandes firmes
multinationales et les «juniors miniers», voire par des sociétés
privées parfois en quête de blanchiment d’argent; des bandes de
mercenaires privés et étatiques ou d’aventuriers cherchant des
gains rapides et faciles par la violence armée sous multiples
prétextes. Les révélations des médias internationaux et nationaux
ainsi que les rapports de l’ONU sur l’exploitation illégale des
richesses du Congo nous dévoilent par la même occasion des acteurs
très influents de la guerre des minerais en RDC depuis 1996.

En
effet, depuis la fin des années quatre-vingt, en Afrique
sub-saharienne, les multinationales profitent du mouvement de
privatisation des entreprises de l’État pour s’assurer du
contrôle du secteur minier et de toutes les ressources du continent.
Cette politique de privatisation forcée dans le secteur minier a eu
des conséquences néfastes profondes sur le continent africain en
général. Au Congo-Zaïre, cette vague de privatisation dans le
secteur minier avait été déclenchée par le gouvernement de
monsieur Kengo wa Dondo, vers la fin du régime du président Mobutu.
En 1995, dans le nouveau contexte qui fait suite à la chute du mur
de Berlin, donc la fin de la bipolarité internationale et qui se
caractérise par un vaste processus d’ouverture des marchés
partout sur la planète, et d’une extrême « libéralisation
du marché international », le gouvernement Kengo wa Dondo 
a alors lancé la privatisation des entreprises publiques,
particulièrement dans le secteur minier. Pour les entreprises
minières commence ainsi une ruée vers les minerais couplée d’une
vague de fusions- acquisitions dans laquelle les grandes sociétés
multinationales obtiennent les gisements déjà identifiés tandis
que les sociétés nouvellement constituées, les «juniors »
doivent se rabattre sur l’exploration.

Au
Congo-Zaïre, les sociétés privées obtiennent ainsi des
concessions appartenant aux parastatales d’exploitation que sont la
Gécamines (cuivre, cobalt, zinc, charbon), la Sodimico (cuivre,
cobalt), la Sominki (or, cassitérite, coltan), l’Okimo (or) et la
Miba (diamants). C’est ainsi qu’une société canadienne du
groupe Lundin obtint les gisements de Tenke et de Fungurme, qu’une
des sociétés du belge Forrest obtint les gisements de cuivre et de
cobalt de Kasombo (Gécamines), que la junior australo- canadienne
Anvil Mining obtient les droits d’exploration de Sodimico, que la
belgo-canadienne Mindev obtint 2.000 km2 de Okimo tandis que Barrick
Gold corporation obtient des concessions aurifères représentant
82.000 km2 (plus de deux fois et demie la superficie de la Belgique)
de Okimo. La guerre des minerais et la fin temporaire des espoirs des
Congolais pour l’intégration effective de l’économie formelle
congolaise sur le marché international furent ainsi programmées. Le
« boom économique congolais » aura ses effets positifs
ailleurs, loin des frontières congolaises- africaines et très loin
de sa population terrorisée par les guerres de prédation et
d’invasions infernales et clochardisée à outrance !

Le
régime de «Joseph  kabila » et les Guerres des Minerais:
Chronique d’une Tragédie Nationale

Devant
la gravité de la situation qui perdure, Kofi Annan alors Secrétaire
General des Nations Unies, avait mis en place le 31 juillet 2000 un
panel d’experts des Nations Unies pour évaluer le lien entre
l’exploitation des ressources naturelles et la poursuite de la
guerre. Plusieurs rapports seront rendus publics entre 2001 et 2006,
puis entre 2008 et 2010, ils parlent de « réseaux d’élites
composés d’un petit noyau de dirigeants politiques au sommet de
l’état congolais ;  des militaires et d’hommes d’états
voisins, d’hommes d’affaires, et dans les zones occupées par des
troupes rwando-ougando-burundaises de certains chefs d’états-majors
des pays voisins précités, leurs milices appelés communément des
« rebelles » et administrateurs » comme acteurs
régionaux de ce pillage systématique.

Les
guerres des minerais et le pillage des ressources congolaises

Les
rapports citent encore plusieurs exemples d’implications de
sociétés étrangères dans le pillage, ainsi la société
zimbabwéenne Tremalt à versé seulement 400.000 dollars pour
acquérir le droit d’exploiter 6 concessions de la Gécamines
pendant 25 ans! Dans la même veine, l’entreprise générale Malta
Forrest et le Groupe Georges Forrest ont obtenu des contrats pour
environ 1 milliard de dollars. Le rapport de l’ONU épingle
également la société First Quantum minerals. En octobre 2001, le
groupe des experts nationaux a chiffré le pillage à plus de 10
milliards de dollars pour les années de 1998 à 2001 avec un détail
par secteurs. Les contrats signés pendant la seconde guerre
d’invasion rwando-ougando-burundaise  qui débuta en aout
1998, notamment à partir de 2001 dès l’avènement de « Joseph
kabila » au pouvoir, précisent dans leur contenue que
l’immense majorité de ces contrats signés par les acteurs
politiques actuellement au pouvoir sont des contrats léonins,
c’est-à-dire qu’ils en bénéficient en rien à la population
Congolaise, mais aux prédateurs de tous bords et aux acteurs
politiques mis en place par défis et par mépris vis-à -vis de la
population congolaise. Le « boom économique congolais »s’il
existe,  et les milliards issus de cette mondialisation
criminalise en Afrique, ils ont des effets positifs ailleurs, loin de
la population congolaise terrorisée et clochardisée à outrance
sous un régime illégitime, predateur  et répressif.

Le
nouveau code minier et le bradage du secteur minier congolais

Nous
allons illustrer très brièvement le caractère suicidaire du
nouveau code minier congolais datant de 2002. Il importe de rappeler
d’abord le coût énorme des deux guerres (1996 et 1998) qui ont eu
lieu en République démocratique du Congo depuis la fin du règne
de Mobutu (1996-1997) jusqu’à la fin officielle apparente de la
seconde guerre avec la mise en place des accords de Sun City le 1er
juillet 2003. Accords qui ont consacré un type inédit jusqu’alors
de gouvernement, composé d’un président ex-rebelle issu des
troupes étrangères, et de 4 vice-présidents représentant les
parties belligérantes en activité, tous acteurs d’un conflit armé
le plus meurtrier après la seconde guerre mondial avec plus de 5.4
millions des morts à cette époque. Quant aux créanciers
internationaux qui avaient rompu avec le Congo-Zaïre de Mobutu au
début des années 90, ils ne sont revenus en RDC qu’en 2001, comme
je l’ai mentionné plus haut, ce qui fait que pendant cette période
(1990-2002) il n’y pas eu de prêts. Néanmoins il faut analyser
l’impact des contrats dits léonins signés par « Joseph
Kabila » à partir de 2001 dès son avènement au pouvoir  et
sur la poursuite de la guerre des minerais en RDC par le Rwanda et
l’Ouganda.

Par
ailleurs, la Banque Mondiale a recommencé également son activité
en RDC en 2001. Elle a fait pression sur le nouveau « gouvernement
congolais » pour passer le nouveau code minier en juillet 2002.
Alors qu’elle a commandité un audit auprès du cabinet britannique
ILC en 2003, cet audit n’a toujours pas été rendu public. En
conformité aux dispositions de la loi no.007/2002 du 11 Juillet 2002
portant le nouveau code minier actuellement en vigueur en RDC, le
régime fiscal applicable au secteur minier ne permet pas à l’Etat
de bénéficier d’une rétribution conséquente. La part du produit
de l’exploitation des entreprises minières revenant à
l’Etat-propriétaire s’élève seulement  à un taux
moribond de 5% versés sous forme de redevance, ceci explique la
faible contribution du secteur minier congolais au budget national.

Pire,
soutient l’Office des douanes et accises, la taxe à l’exportation
payée par les exploitants miniers est insignifiante. Elle varie
entre 3,75% et 4%. Et pourtant, des pays limitrophes de la RDC
participant au processus de Kimberley font payer cette taxe dans la
fourchette de 10%. Les miniers congolais ne contribuent que
faiblement aux recettes douanières. Cette réalité est également
valable pour les autres régies financières. Et pour ajouter à la
désinformation révoltante et à la confusion programmée par ce
régime des prédateurs sans scrupule, le directeur général du
Cadastre Minier (CAMI) à l’époque, Jean-Félix Mupande, avait
déclaré sans vergogne que «82 % des bénéficiaires de concessions
minières sont des Congolais, parce que 82 % des titres miniers sont
aux mains de sociétés de droit congolais, pour 464.542 km2. »
Selon Mupande : «le bruit selon lequel le pays serait vendu ne
serait que folles rumeurs, et c’est à tort que des voix crient
encore au «bradage» des concessions minières, notamment dans le
Katanga.» Ses propos sont aberrants, criminels et irresponsables! Je
m’explique :

En
effet le fameux nouveau Code Minier congolais de 2002 conçu au
Québec (Canada) éclaire cette question de la «nationalité
minière» d’une manière bien camouflée trompant ainsi facilement
les esprits moins lucides et sans jugement critique. La loi feinte 
interdit l’acquisition de nouveaux certificats d’exploitation
minière par des sociétés étrangères et immatriculées à
l’extérieur du pays. Les droits miniers sont l’apanage des
seules sociétés locales, non pas sur la base de la nationalité
congolaise de leurs actionnaires ou propriétaires, gérants ou
domiciliation fiscale, mais seulement sur la base de leur forme
juridique congolaise. Les bénéficiaires des droits miniers peuvent
être étrangers à 100 %, à condition de créer une SPRL ou une
SARL congolaise pour 3.000 dollars de frais de greffe, de notaire et
d’avocat. Avec un tel critère, tous les étrangers ont créé des
sociétés soi-disant 100 % congolaises mais qui en réalité ne le
sont pas, c’est ici que réside la fraude, un véritable marché
des dupes ; et le patron du Cadastre Minier (CAMI) 
considère ironiquement les bénéficiaires de ce bradage scandaleux
comme étant des compagnies à 100% Congolaises au profit des
Congolais! De qui se moquent-ils ces dirigeants ?  Ce
nouveau code minier est un crime, mis en exécution en complicité
avec le régime d’occupation étrangère mis en place en RDC. Il
cache apparemment une duperie cruelle pour ceux des dirigeants
congolais qui cautionnent  naïvement ce régime cruel et n’ont
pas pris réellement le temps de le parcourir(le nouveau code minier)
 sérieusement.

 Ainsi,
la vérité au CAMI est que les 6 % de sociétés officiellement
étrangères, sont celles qui avaient déjà des exploitations
minières avant 2003, sous l’ancienne législation. Mais parmi les
82 % de sociétés dites «congolaises», la quasi-totalité est aux
mains des étrangers. Bien plus grave, la mode est aux sociétés
off-shore et apatrides, domiciliées dans des paradis fiscaux (Iles
Vierges Britanniques, Jersey, Luxembourg, Bermudes, etc.). Le cas
typique du genre est celui de La Société pour le Traitement du
Terril de Lubumbashi (STL), une SPRL « congolaise » qui
ne compte que 1 % de capitaux congolais et 97 % revenant à GTL !

Le
nouveau Code Minier a pratiquement décrété que le secteur minier
congolais est destiné à la spoliation criminelle. Selon cette loi,
l’Etat Congolais, propriétaire du sous-sol, perçoit un loyer
annuel par carré minier (équivalent à une superficie de 84,955
hectares). La taxe annuelle est de 2,55 à 124,03 dollars américains
pour les permis de recherche. L’on paie seulement 195 dollars par
carré et par an pour la petite mine, 425 pour la mine industrielle
et 680 pour les rejets miniers. Ces taux représentent au mieux
1/15.000ème de l’impôt foncier le plus élevé. Il en est de même
des autorisations d’exporter les minerais qui s’arrachent à
3.000 dollars! Cela n’a rien rapporté au peuple congolais qui vit
dans une misère inextricable et humainement insupportable. 
L’indice du développement humain en RDC et tous les indicateurs
socio-économiques actuels  sont très claires là-dessus.

Le
gisement qui recouvre environ 20 carrés miniers, ne fournira
qu’environ 15.000 dollars américains, en taxe superficiaire
annuelle. Chose plus grave encore, les 64 % des richesses minérales
données gracieusement aux prédateurs de tous bords  par
« Joseph kabila » en échange de son maintien au pouvoir
par défi  ne garantissent pas la durée de perception de ces
taxes de misère. La longévité d’une activité minière dépend
des investissements et du professionnalisme des opérateurs, de leur
discipline et des techniques d’exploitation utilisées.  Sur
le terrain, les opérateurs miniers qui ont été investis par le
CAMI n’élaborent pas de véritables études de faisabilité
transparentes, tel que l’exige le fameux  Code Minier, pour
garantir un minage professionnel, profitable au peuple et a l’état
congolais et de longue durée. Les études environnementales ne sont
pratiquement jamais réalisées correctement, et les populations ne
sont pas consultées. Ce qui prévaut actuellement, c’est de
ramasser ou de racler les minerais pour exporter un maximum de
produits avec un minimum de valeur ajoutée. Partout, sous le régime
de « Joseph kabila » c’est une exploitation prédatrice
et sauvage et non professionnelle des filons les plus riches de la
RDC! Notre pays, est un paradis que nous risquons de perdre, il faut
se le dire. J’interpelle chacun d’entre nous d’en prendre
conscience. Le Kongo, c’est plus que de l’économie ou de la
simple politique, c’est un TOUT en TOUT. Prenons-en conscience SVP
pour notre avenir et celui de l’Humanité tout entière.

Un
autre exemple de projet tout à fait contestable est celui de Kamoto
Copper Company (KCC) où cinq mines (Kamoto, T17, Mashamba Est,
Mashamba Ouest et Dikuluwe) contenant plus de 93 millions de tonnes
de réserves minérales (à 80% identifiées) et (20% probables) ont
été concédées en joint-venture avec la société Kinross Forrest.
A partir d’un précédent qui a eu lieu en 2000 avec une des
sociétés de Forrest, on peut présumer que ces énormes réserves
seront épuisées au bout de seulement 20 à 25 ans d’exploitation.

En
effet en 2000, les Entreprises Malta Forrest, entretenant un climat
de désinformation volontaire ont obtenu une concession de 15 ans
pour le Groupement du terril de Lubumbashi en arguant qu’il
prélèverait seulement 1/3 des scories et qu’il en resterait les
2/3 pour exploiter pendant 20 à 30 ans supplémentaires or seul 1/3
des scories était cobaltifère, Malta Forrest utilise donc ce tiers
intéressant et laisse de côté les deux tiers sans valeur
industrielle.

En
outre, les gîtes de Kingamyambo et de Musonoi contiennent 112,8
millions de tonnes de rejets de la raffinerie de la Gécamines avec
une teneur de 1,49 % de cuivre et 0,32 % de cobalt permettant
d’assurer pendant 50 ans, une production annuelle de 7.000 tonnes
de cobalt et de 42.000 tonnes de cuivre. Adastra Minerals a décroché
tout cela ainsi que 87,5 % du capital de KMT au moyen d’une
promesse de payer 15 millions de dollars à la Gécamines. Ce montant
de 15 millions correspond, en fait, à une semaine et demie de
production sur les 50 ans annoncés d’exploitation! Le « boom
économique » s’il y en a un, a ses effets positifs ailleurs,
loin de la population congolaise martyr.

 

Le
bradage de la Gécamines sous le régime de « Joseph kabila » 

La
Gécamines était la 6e entreprise au niveau mondial en 1974 si ma
mémoire est bonne. A cette époque elle produisait presque 500.000
tonnes de cuivre (4e producteur mondial) et 17.000 tonnes de cobalt
(premier producteur mondial); en En 2005, sa production était tombée
à moins de 1700 tonnes de cuivre et 1.500 tonnes de cobalt par an.
J’en fait d’ailleurs allusion dans ma thèse de maîtrise.
Cependant, Robert Crem qui fut un ancien responsable belge de la
Gécamines dans les années 1970 et 1980 constate que : « ce
potentiel existe toujours» et il dit être bien placé pour dire
haut et fort que ce qui s’y passe actuellement est une véritable
catastrophe et qu’il est donc étonné du silence de la communauté
internationale, en particulier de la Belgique.

Les
gisements les plus importants de la Gécamines ont été distribués
à des compagnies étrangères comme suit : 87,7 % dans la
Kingamyambo Musonoi Tailings pilotée par Congo Minerals
Développements (CMD) de Adastra Minerals, 82,5 % dans Tenke
Fungurume Mining aux mains de Lundin Holdings Limited et de
l’américaine Phelps Dodge, 80 % dans Comide, 80 % dans la Société
Minière de Kolwezi de l’australienne Anvil Mining, 80 % dans
Kababankola Mining Company de Tremalt, 80 % dans Boss Mining de
Shafford Capital, 75 % dans DRC Copper Project de Dan Gertler de la
GEC, 75 % dans Kamoto Copper Company de Kinross Forrest Limited, etc.

Il
aura suffi de trois petites années du couple formé par la
Transition (2003-2006) dirigée par des chefs « rebelles »
rwando-ougandais placés au pouvoir à Kinshasa avec leurs
collaborateurs Congolais et le Nouveau Code Minier pour la
distribution gratuite et le pillage systématique de 64 % des
superficies minières les plus riches du pays. 
Katanga
Mining Limited affirmait à ce sujet: «The ministerial decrees (both
Mines and Finances) have been obtained giving us the right to apply
the lower tax rates for all our imports (around 3% instead of
40-45% 
www.katangamining.com 
–Site update, September 2006.)

La
compagnie australo-canadiènne Anvil Mining qui exploite le cuivre et
le cobalt à Dikulushi au Katanga, a réalisé des profits de
l’ordre de $ 5,1 millions rien que pendant  quatre  mois
seulement, selon la Presscanadienne dans son édition du mois d’aout
2010. Aussi, ces dernières années, les grandes sociétés minières
internationales et les puissances occidentales ont-elles encore une
fois financé et soutenu un véritable holocauste et un hold-up des
richesses congolaises comme à l’époque du roi Léopold II. 
« En
2006, les rentrées de l’État concernant le secteur minier étaient
bien loin de répondre aux attentes. Elles ne représentaient que 6 %
du budget du gouvernement alors qu’en 2002, en pleine guerre, elles
s’élevaient encore à 30 % du budget. »
 Dixit
le feu  ministre de l’Économie et du Commerce, André-Philippe
Futa. C’est d’autant plus honteux quand on sait que depuis 2002,
ces dernières années, en RDC et surtout dans la province du
Katanga, au moins 1644 permis d’exploitation de mines ont été
délivrés et que le prix des matières premières a considérablement
augmenté. Le prix du cuivre, par exemple, n’était encore que de
4000 dollars la tonne voici quatre ans, alors qu’aujourd’hui, il
approche les 8000 dollars.

Le
rapport de la commission gouvernementale de révision des contrats
miniers (2007-2008) décrit la façon dont ce hold-up a été
perpétré avec un code minier rédigé sous d’autres cieux et
taillé sur mesure d’une prédation infernale:

    • les
      entreprises minières ont bénéficié d’une exemption complète
      d’impôts durant une période anormalement longue;

    • la
      sous-évaluation de l’apport du côté congolais;

    • la
      surévaluation de l’apport du partenaire étranger.

Des
60 contrats examinés, aucun ne s’est avéré « normal », [lisez
« acceptable », 39 devraient être renégociés et 22 devraient
tout simplement être résiliés. L’ONG IPIS cite quelques exemples
cite dans le rapport sur la révision des contrats miniers:


Anvil Mining à Dikulushi

La
commission est surtout outrée du fait qu’Anvil y a obtenu, pour
elle-même et pour tous ses sous-traitants, durant 20 années, une
exemption complète d’impôts et de royalties, grâce à un contrat
signé en sous-main.


AngloGold Kilo

La
commission prétend qu’au fil des années, la convention minière
d’Okimo, signée avec AngloGold Kilo, n’a cessé de subir de
vilaines entorses de la part du partenaire privé. La superficie
d’exploitation allouée à AngloGold a quadruplé, alors que le
loyer pour le territoire a diminué. En outre, AngloGold n’y a
toujours pas entamé la production.


Tenke Fungurume Mining

Parmi
les joint-ventures de Gécamines, c’est surtout Tenke Fungurume
Mining qui saute aux yeux. Là aussi, la commission dit que la
participation de Gécamines doit regrimper à 45 %. Selon la
commission, cette participation a été indûment ramenée de 45 % à
17,5 %. Le contrat de 2005, qui réduisait également la rémunération
financière pour l’apport de Gécamines de 250 millions à 100
millions de dollars, doit être annulé, estime la commission. Mais
il y a une complication : le partenaire d’origine, Lundin, a vendu
une partie de sa participation à la société minière américaine
Phelps Dodge. Illégalement, prétend la commission. Il convient de
noter que, fin 2006, Phelps a été repris par Freeport McMoran qui,
aujourd’hui, détient ainsi une participation de presque 58 % dans
Tenke Fungurume Mining.

L’holocauste
congolais persiste en toute immpunité. Le fantôme du roi Léopold
II hante toujours le Congo !

Rappelons
que le contrat qui lie l’entreprise minière Kamoto Copper Company
« KCC »  de George Forrest et la Gécamines,  nous
ne pouvons que le qualifier de léonin car, la Gécamines ne détient
malheureusement que 25% des parts seulement (au lieu de 51% au moins)
et Glencore, une compagnie suisse et son partenaire  qui n’est
autre que l’homme d’Affaires Israélien Dan Gertler detiennent
75% des parts. Mr Gertler est en phase d’acheter toutes les actions
de Glencore s’octroyant ainsi la part du lion dans cette
Joint-Venture.

De
leur côté, les travailleurs congolais ne peuvent gagner le moindre
salaire en vue d’entretenir leurs familles. La misère, le chômage
aggravé par les guerres des minerais causant un holocauste planifié,
le plus monstrueux depuis la seconde guerre mondiale en toute
impunité!

Comment
une telle situation a-t-elle été possible et que faire pour y
remédier ?

Dans
les capitales occidentales comme Washington, Londres, Berlin et
Bruxelles, l’on développe une rhétorique simpliste et déclare 
timidement non sans hypocrisie que « les dirigeants congolais,
ventripotents et incompétents sont responsables de cette situation
tragique ». Et d’autres de déclarer non sans ironie
malsaine: « Ce sont eux qui ont en effet signé les contrats
léonins et ils ont palpé suffisamment de pots-de-vin pour laisser
se produire ce pillage de vos ressources nationales. »
L’Occident réclame donc la « transparence » : Des spécialistes
internationaux neutres et des représentants du monde des ONGs
devraient pouvoir participer aux négociations pour le rétablissement
de l’équilibre dans les contrats miniers congolais, clament-ils.
D’après les capitales européennes, cela ne doit certainement pas
se faire « dans la discrétion », sinon les opérations
risqueraient d’être encore entachées par « des pots-de-vin
supplémentaires ». Mais, a mon avis, cette analyse des causes et
des remèdes à envisager est totalement erronée. Mais par quel
« magie » ces dirigeants congolais dits « incompétents,
ventripotents, palpeurs de pots-de-vin se maintiennent-ils au pouvoir
contre la volonté populaire ? Pire encore, de qui reçoivent-ils
ces pots-de-vin ? Qui pillent les ressources congolaises sous ce
régime « incompétent et palpeur de pots-de-vin » en
toute impunité ? Où va l’argent de ces pillages
systématiques de nos ressources nationales ?

En
fait, d’après nos observations, la discussion doit se focaliser en
premier lieu sur le respect de la souveraineté de la RDC; le respect
du droit international et celui de la volonté du peuple congolais
dans le choix de ses dirigeants responsables pour reconstruire l’état
et pour assumer ses fonctions régaliennes de base dans la gestion
adéquate de la chose publique. Comment sensibiliser et
responsabiliser les pays occidentaux  bénéficiaires de ces
pillages scandaleux d’énormes ressources de la RDC classée parmi
les  pays dits « les plus pauvres »de la planete 
afin de mettre sous pression leurs multinationales et les banques
impliquées dans ces pillages a grande échelle des ressources de la
RDC et dans le génocide des Congolais ? Car ce sont elles (les
multinationales et leurs institutions financières occidentales), en
effet, les principales co-responsables de cette situation tragique en
RDC en particulier,  et en Afrique en général.

 Les
grandes sociétés minières occidentales accaparent le gros du
butin. Il s’agit d’entreprises qui réalisent de superprofits
dans le pillage systématique des ressources de la RDC via les
contrats léonins avec « joseph kabila » en échange de
son maintien au pouvoir par défi, par la force et par mépris de la
volonte du peuple congolais réduit à sa plus simple expression,
sans droit d’existence dans son propre pays… IPIS cite, par
exemple, les bénéfices 2007 de deux géants miniers : BHP Billiton
(13,496 milliards de dollars) et Rio Tinto (7,746 milliards de
dollars). Des chiffres faramineux et il ne s’agit que de deux
acteurs importants parmi tant d’autres. Ces mastodontes de
l’exploitation minière sont aujourd’hui lancés dans une
véritable ruée vers l’or dans un pays, la RDC, qui a été et qui
continue d’être ravagé par des décennies de dictature et une
longue guerre d’invasion rwando-ougandaise trop sanglante au cours
de laquelle plus de 8 millions de personnes au moins ont perdu la
vie. Un pays qui a besoin de justice (et non pas de la charité) et
de toute l’attention internationale qu’il pourrait recevoir pour
mettre fin à cette  guerre de prédation infernale et au régime
d’occupation étrangère et ses injustices insupportables qu’endure
la population congolaise depuis au moins 1885 en toute impunité!

La
Banque Mondiale et ses « amours froids » pour la RDC,
enfonce  le clou

La
TOTALITÉ du secteur minier au Congo (RDC) ne paie que 26,7 millions
de dollars d’impôts par an (soit environ 0,3 euro par habitant).
En Occident, on ne veut paradoxalement pas entendre parler de
nouvelles véritables négociations. Karel De Gucht (Open VLD)
l’homme politique belge au verbe franc et clair, alors ministre
belge des Affaires étrangères, a déclaré tout Haut ce que les
autres disent tout bas le 13 mars 2008 dans De Tijd que: « ce
ne sont pas des négociations, quoi qu’il en soit, qui pourront
accroître ce montant de 26,7 millions de dollars. Car, ajouta-t-il «
La Banque mondiale vise un montant de 200 millions de dollars par an
(environ 154 millions d’euros seulement) de rentrées d’impôts
en provenance du secteur minier congolais pour le trésor public !»
Est-ce de la schizophrénie ou du cynisme pur et simple de cette
institution de Breton Wood? L’hebdomadaire Trends-Tendances
exaspéré par cette revelation de Carel De Gucht y va de la
réflexion suivante : « 200 millions de dollars par an, c’est
étonnamment trop peu (comme recette annuelle pour la RDC). En
comparaison avec 2006, la Zambie (un pays plus petit que le Congo et
disposant de beaucoup moins de matières premières, NdlR) a engrangé
2 milliards d’euros de recettes sur ses exportations de cuivre.»
Alors, une question nous vient à l’esprit : peut-on parler
d’une « conspiration internationale » contre la RDC et
sa population ? Ne s’agit-il pas ici d’une misère et d’un
holocauste planifiés en RDC, entretenus, entre autres, par la Banque
Mondiale ?

Les
entreprises particulièrement prospères ont donc imposé des accords
qui, durant les décennies à venir, risquent de priver l’État
congolais d’un très gros paquet de milliards de dollars, alors que
cet argent est absolument indispensable pour la reconstruction du
pays et la croissance économique en RDC, voire dans toute l’Afrique
sub-saharienne. Depuis les années 1990, la Banque mondiale réclame
la privatisation du secteur minier en Afrique. Au Congo, elle a
surveillé de près les opérations et elle a donné son approbation
à la signature de tous ces accords scandaleux avec les sociétés
minières. C’est donc un euphémisme que de dire que la Banque
mondiale a au moins été complice de ce hold-up. L’hebdomadaire
Trends-Tendances explique que, quelques jours avant la publication du
rapport du gouvernement congolais, James Wolfowitz, alors directeur
de la Banque mondiale, avait déjà fait comprendre clairement qu’il
entendait maintenir les contrats léonins existants, sous le prétexte
« de ne pas vouloir créer d’insécurité juridique.»

Katanga
Mining et ses ambitions démesurées en RDC

Katanga
Mining qui  a obtenu le marché juteux dans  exploitation
du cuivre et de cobalt au Katanga n’a pas d’histoire. Un groupe
de gens  est allé à la bourse de Toronto prétextant
qu’il disposait des concessions minières au Congo. Ces gens ont
collecté l’argent à la bourse  et une fois rentré au
Congo, une compagnie est née et toutes les actions leur
appartenaient. Crise financière oblige, Katanga Mining est entrée
en joint-venture avec Kamoto Copper Company « KCC » de
George Forrest et Glencore, une compagnie suisse qui est en
partenariat avec l’homme d’Affaires Israélien Dan Gertler. Selon
financial post.com, dans son édition du mois dàout 2010 sur Katanga
Mining: « C’est Gertler qui détiendrait la part du
lion. »

Par
conséquent, la Gécamines est systématiquement minorisée dans les
contrats avec les sociétés issues de la joint-venture et Sofreco.
Le gouverneur de la province du Katanga (Shaba) Moise katumbi ne
pourra contredire valablement cette réalité malgré son désir de
vouloir redresser la situation économique dans le secteur minier
congolais.  Le ver est le fruit, Catilina est à l`intérieur de
la ville, défendre l’indéfendable est voue à l` échec.
  Le code minier et  les contrats léonins sont un
désastre pour le peuple congolais. Il ne peut pas y avoir de « boom
économique » pour la RDC dans ces conditions actuelles. 
Ce code minier est illégal, Car, en 1966, les fraudes de la Table
Ronde Economique de 1960 ont été rectifiées en exigeant que
désormais les sièges sociaux,  d’exploitation et de gestion
soient basés au Congo sous contrôle de l’état congolais. Cette
loi est toujours en vigueur. Elle justifierait à elle seule la
modification, voire l’annulation des contrats de joint-venture
passés par la Gécamines et la Miba. La RDCongo est fortement
fragilisée, les dettes et services de la dette odieuse coûtent déjà
au moins 40 % du budget national congolais. L’annulation apparente
de cette dette en 2011 n’est que farfelue, de la poudre aux yeux ;
les vrais enjeux sont cachés.

Pas
de « boom économique »  sans sécurité et sans
état de droit

En
effet, après le constat des contrats léonins, s’il y avait un
état et gouvernement en RDC avec un parlement digne de ce nom,
Martin Kabwelulu, Ministre des Mines de la RDC a l`èpoque, et ses
successeurs devraient entreprendre des démarches conséquentes
vis-à-vis du nouveau code minier qui tue le Congo (RDC),  le
Parlement aurait pris des mesures fermes contre des faits
récalcitrants hors du commun  des gouvernants congolais
signataires de ces contrats maffieux et les entreprises minières
concernées en  prônant une nouvelle politique internationale
congolaise imprégnée d’un sens plus élevé de responsabilité
réciproque, renforcée par un partenariat international respectable;
marquée par la confiance dans l’interdépendance, les échanges
économiques et  dans le respect des intérêts communs
sécurisés.  En revanche, le dossier de ré-visitation des
contrats léonins est reste sans issu, sans suite et les crimes
économiques ont atteint leur paroxysme.

Si
la guerre c’est du business sauvage, les multinationales
occidentales, notamment anglo-saxonnes viennent de s’octroyer la
palme d’or dans le bradage scandaleux, des crimes des masses en RDC
et du pillage systématique des ressources du Congo au 21eme siècle,
avec  un  gouvernement fantôme imposé par la force et par
la fraude électorale! Nous ne sommes donc pas étonnés que dans
chaque contrat pétrolier, minier, foncier, forestier que le
« gouvernement Congolais » signé  avec les
compagnies étrangères (surtout anglo-saxonnes), les parts de l’Etat
Congolais ne dépassent même pas 10%!
Mais si ces compagnies ne
vont pas publier  les profits colossaux qu’elles font au Congo
(RDC), les experts internationaux le font. Le `boom économique`
n`est nullement au profit de la population congolaise.  La
dernière information en notre possession concerne Katanga Mining,
une compagnie qui est née des cendres de l’agression
rwando-ougandaise contre la RDC, qui n’existait pas avant et
donc n’avait pas de capital et qui n’opère qu’en RDC.
Elle a d’abord commencé par acquérir des concessions minières en
RDC moyennant des commissions, puis est allé à la bourse de
Toronto pour chercher de l’argent. Katanga Mining (KAT M à la
bourse de Toronto) exploite le cuivre et le cobalt à Kamoto
et à Lulua au Katanga. La Gécamines n’y retient que moins de
15% des parts.
Pendant les 4 derniers mois de l’annee 
2010, Katanga Mining  avait vendu 14,465 tonnes de cuivre d’une
valeur de $115.2 million ($6,510 par tonne), 801 tonnes de cobalt
d’une valeur de $29.5 millions et 1,656 tonnes  de
concentrées (cuivre, cobalt) d’une valeur de $2.3 millions. La
compagnie, listée à la bourse de Toronto (KATM) a accumulé
des profits d’une valeur de $4,7 millions à partir de 12,554
tonnes  de cuivre et 887 tonnes de cobalt extraits. (Lire
dans : 
http://finance.yahoo.com/news/Katanga-announces-2010-Second-cnw-1108635533.html?x=0&.v=1)

Crimes
financiers et bradage des mines congolaises: que des milliards de
dollars américains perdus par le pays chaque année : L’exploit
des sociétés off-shore

En
mars 2008, un groupe d’affairistes non identifie s’est lancé
dans l’exploitation pétrolière en RDC sous le couvert d’une
nébuleuse société «Nessergy Ltd». L’opération s’est passée
de “gré à gré”. Sous le titre «Un diamantaire dans le
pétrole», la newsletter African Energy Intelligence, rapportait,
dans son édition française, datée 19 mars 2008, déclarant que
«Joseph Kabila » avait signé, en date du 12 mars,
l’ordonnance nº08/022 «qui validerait le premier permis accordé
dans la zone dite du couloir maritime, qui couvre l’offshore
profond». Le bénéficiaire de ce permis d’exploitation est
inconnu dans les milieux pétroliers. Il s’agit de la société
Nessergy Ltd, dont le siège se trouverait officiellement à Londres.
Le contrat de partage de production a été adopté lors de la
réunion du Conseil des ministres présidée le vendredi 17 août
2007 par le Premier ministre d’alors, Antoine Gizenga. Ledit
contrat portait sur le couloir maritime offshore profond au large de
la province du Bas-Congo et de la province angolaise de Cabinda.
Après enquête, cette newsletter finit par découvrir que «le
principal avocat de Nessergy auprès de la Présidence congolaise»
n’est autre que le diamantaire israélien Dan Getler.

Par
ailleurs Capricat Limited et Foxwhelp Limited obtiennent en plus
l’exploitation du pétrole congolais des blocs 1 et 2 du Lac Albert
dans la province orientale. Les bonus pour le contrat d’exploitation
de pétrole des blocs 1 et 2 du Lac Albert par les Compagnies
Capricat Limited et Foxwhelp Limited sont évalués à un gain
allant de $9 millions à $10 millions comme l’a rapporté  la
Radio Okapi le 26 juillet 2010. Selon Fox Business dans son édition
du 16 aout 2010, les compagnies ci-haut citées servent d’écran de
fumée à un Trust basé en Suisse. Une compagnie dénommée Oil
of Congo. Congo Pétrole est en gestation et dans laquelle le
signataire pour le compte du « gouvernement Congolais »
ne jouira que de 15% des parts.

Revenons
aux sociétés Caprikat Ltd et Foxwhelp. Selon des experts
sud-africains interrogés a l’epoque, ces deux firmes n’auraient
aucune expérience en matière d’exploitation pétrolière. «C’est
l’ambassadeur de la RD Congo en Afrique du Sud, Bene Mpoko, qui
avait pris langue avec Caprikat et Foxwhelp sos les ordres de
Joseph kabila», assurait une source locale. Ces deux sociétés
entendent faire appel à la société “Aurora” qui appartiendrait
à un neveu au président Jacob Zuma». Que va faire la société
Aurora ? «Elle va sans doute vendre les blocs obtenus auprès d’un
«major» en réalisant le plus de bénéfice possible.» Que gagnera
l’etat congolais ? avais-je demande.  « Vous voulez
savoir combien Joseph kabila et Katumba Mwanke ont empoche? 10 à
15%, mais pas plus !  Le Congo, RDC, n’aura rien. C’est
dommage, mais c’est comme ça les affaires avec «Joseph  kabila
et ses hommes. Sorry !»  me repondit le bonhomme
pince-sans-rire. Et si derrière Caprikat Ltd, Foxwhelp Ltd se
dissimulait en réalité le trio affairiste G-Kabila-Katumba? « 
Oh, oui, c’est bien ça ! » Repliqua-t-il .

Selon
le site Bloomberg.com dans leur publication du 29 Juillet 2010, en
cette même annee 2010 le bradage du secteur pétrolier et des
hydrocarbures en RDC avait atteint son paroxysme, « Joseph
Kabila » venait de confier les blocs pétroliers 1 & 2 en
Ituri à Mvelaphanda Holdings Ltd., une compagnie de Mvelaphanda
Zuma, l’homme d’affaires Sud-Africain et neveu du Président
Sud-Africain Jacob Zuma. Le PDG de cette compagnie n’est autre
que le britannique Mark Willcox.

Le bradage excessif du
secteur pétrolier congolais a attiré d’autres compagnies en quête
de blanchiment d’argent et de gains facile. Dans cette ruée, la
compagnie italienne ENI venait également de se lancer dans le
secteur pétrolier RD Congolais pour exploiter le Block de Ndunda
avec la compagnie anglo-saxone britannique Surestream
Petroleum.
Voici les parts de l’Etat congolais dans ces
contrats: Cohydro: 8% ; International Business Oil SPRL (IBOS),
une compagnie locale appartenant à des inconnus non autrement
identifies,  elle aussi retient 7% des parts (state oil firm
Cohydro and local firm International Business Oil SPRL (IBOS) retient
 8% and 7%, respectively). 85% revient aux firmes
étrangères. Cliquez
ici :
http://www.kyivpost.com/news/world/detail/78620/

La
vente aux enchères des concessions minières congolaises atteint des
de plus en plus proportions inquiétantes  des  Congolais
affamés et clochardisés avec un slogan creux et moqueur de « cinq
chantiers » et de la « révolution de la
modernité ».

Vente des concessions minières de
Kingamyambo/Musonoi et Kalukundi à EUREC

Voici
les propos inquiétants d’un député membre du PPRD qui s’est
prononce sous l’anonymat en décembre 2010 qui déplorait la
politique de son gouvernement et le bradage des ressources naturelles
de la RDC 
:
« On en revient pas. Trop c’est trop ! La Fondation
Gentler est comparée aux ventouses d’une sangsue,   aux
dents d’ un crocodile du Nil,  car elle dispose de plusieurs
compagnies en RDC, notamment au Katanga mais elle vient de décider
de  vendre aux enchères les concessions minières
congolaises à ENRC à son profit personnel. Incroyable ! » 
Crise
financière globale oblige? 
« Il
s’agit de Camrose Resources (basée à Gibraltar mais qui est
aussi une amalgame composée de  la firme Camide et Africo
listée à la bourse de Toronto, Silvertide Global Limited,
Zanette Limited, Cerida Global Limited et de Highwind Group qui
exploite le cuivre et le cobalt de Kingamyambo Musonoi Tailings
(KMT), une concession ravie à First Quantum par le gouvernement
Congolais. » 
Déclara 
ce député membre du  PPRD (le parti de « Joseph
Kabila ») sous anonymat en 2010.
En effet, en 2010, Daniel
Gertler, ami proche de « Joseph Kabila », avait empoché
$175 millions en vendant les concessions minières de
Kingamyambo/Musonoi et Kalukundi à Eurasian Natural Resources
Corporation (ENRC), la géante compagnie minière Kazhak (du
Kazhakstan) mais listée à la bourse de Londres.

Le
député PPRD d’’enchainer : 
« Dans
ce  deal juteux, ENRC avait payé $50 millions cash à Dan
Gertler, promettant de liquider les $125 millions restant dans une
durée de 9 à 24 mois. Le patrimoine minier de la RDC change de
mains et se vend comme des arachides. Où est le gouvernement
Congolais? Qu’est- ce que le peuple Congolais va-t-il tirer de ces
transactions?»
  Des
pertes en milliards de dollars américains pour la RDC. C’est bien
la réponse à cette question qui est connue et rendue publique par
Africa Progress Panel, trois ans après, dans son rapport 2013,
publié par Jeune Afrique le vendredi 10 Mai 2013 dernier  sous
le titre revelateur: «
Mines
congolaises : Ces 1,36 milliard perdus par le pays
 », 
au grand dam du peuple congolais qui saigne à flots et contraint de
vivre dans une misère atroce planifiée et entretenue par cette
prédation outre-mesure qui n’existe nulle part ailleurs sous le
ciel.
Rappelons qu’en septembre 2009, EUREC a acquis Camec, une
compagnie fictive en RDC au Katanga, du célèbre Anglais Phil
Edmonds à $959.7 millions cash!

La
cession de 20% de la mine de cuivre de Mutanda aurait fait perdre
513,6 millions de dollars à la RD Congo.

Dans
son Rapport 2013 sur les progrès en Afrique, l’Africa Progress
Panel examine cinq accords de cession dans les mines congolaises. Ces
opérations, qui ont toutes transité par des sociétés offshore
opaques, auraient fait perdre au pays deux fois le budget annuel pour
la santé et l’éducation. “
Entre
2010 et 2012, la RD Congo a perdu au moins 1,36 milliard de
dollars de recettes provenant de la sous-évaluation des actifs
miniers vendus aux sociétés offshore
“,
estime Africa Progress Panel, un groupe de dix personnalités
éminentes dont Kofi Annan, à l’occasion de la parution de
l’édition 2013 du Rapport sur les progrès en Afrique, tel que
mentionné plus haut. Cinq transactions impliquant notamment la
Gécamines, une entreprise détenue par l’Etat congolais, et
plusieurs sociétés offshore ont été étudiées pour aboutir à ce
chiffre. ”
Les
pertes totales des cinq accords examinés étaient équivalentes
à plus du double du budget annuel combiné alloué à la santé
et à l’éducation en 2012
“,
souligne le rapport qui estime que chaque citoyen a perdu dans ses
accords l’équivalent de 21 dollars, soit 7% du revenu moyen.
Michel Camdessus pousse un cri d’alarme en faveur de la
transparence et de la lutte contre l’évasion fiscale en
Afrique par les multinationales et leurs associes au sein du
gouvernement en RDC: « Toutes ces ressources détournées,
c’est un crime », a-t-il déclaré devant la presse. Repris
par Jeune Afrique dans son édition publiée le vendredi 10 Mai 2013.
(Lire l’article du vendredi 10 Mai 2013 sur Jeuneafrique.com
Michel
Camdessus : “Toutes ces ressources détournées, c’est un
crime”
 )

Ci-dessous
les cinq opérations criminelles épinglées parmi tant
d’autres :
Société Minière de Kabolela et de Kipese
(SMKK)
Gain pour Emerald Star (Îles Vierges) : 400 % en quatre
mois
Projet Kolwezi
Gain pour Highwind (Îles Vierges) : près
de 1000%
Mine de cuivre de Mutanda
Gain (potentiel car la
revente n’a pas eu lieu) pour Rowny Assets (Îles Vierges) :
428%
Mine Kansuki
Gain (potentiel car les parts n’auraient
pas été revendues) pour Biko Invest : 682%
Mines de cuivre de
Frontier et Lonshi
Gain pour plusieurs sociétés offshore :
71,6%
Le détail de ces opérations : 
cliquez
ici
.

Prix
inférieurs au marché

Dans
tous les accords, Africa Progress Panel souligne que les actifs
miniers de la Gécamines ont été cédés à des sociétés offshore
à des prix inférieurs à ceux du marché. “Des actifs estimés à
1,63 milliard de dollars au total ont été vendus à des
sociétés offshore pour 275 millions de dollars”, souligne
l’Africa Progress Panel ajoutant que “la structure de propriété
effective des sociétés concernées n’est pas connue” même
si elles semblent “en rapport avec l’un des plus grands
investisseurs privés en RD Congo, le Groupe Fleurette”,
détenu par Dan Gertler, un proche ami de « Joseph Kabila.»
Veuillez SVP retrouvez l’intégralité du rapport de l’Africa
Progress Panel 
ici.

La
reaction des membres du gouvernement britannique met le doigt sur la
plaie et denonce les crimes economiques en RDC

Il
importe de rappeler que tout récemment, au mois de mars 2013, la
députée britannique  Pauline Latham a adressé une
correspondante très bouleversante à sa collègue ministre Honorable
Justine Greening (MP) sur des crimes économiques et financiers en
RDC. Ses révélations rendues publiques sur le site de site de
l’APARECO sont  effarantes: «Les recherches menées par des
groupes tels que Global Witness, font une estimation
approximative de 5,5 milliards de dollars d’actifs
miniers et d’autres  revenus perdus par le peuple de la
RDC en faveur des îles Vierges britanniques, Gibraltar ou des
sociétés enregistrées depuis la révision des contrats miniers de
2007
.»
Ces détournements révélés par Global Witness ont scandalisé
l’élue britannique au point qu’elle exige que son collègue
adopte «une position beaucoup plus ferme à l’égard du
gouvernement de la RDC en précisant que: «Basé sur une
contribution annuelle de 147,000, 000 UK £, des contribuables
britanniques à des projets en RDC, cette énorme perte de
ressources minérales du peuple congolais est équivalente à plus de
24 années de cotisations des contribuables britanniques vers la
RDC. »

Avant
Mme Latham, son collègue le député britannique  Eric Joyce
(MP) déclarait dans  un  communiqué de presse publié par
son bureau le 18 Novembre 2011 que: 
« (…)
les documents qui lui avaient été transmis confirment pour la
première fois que des membres du gouvernement de la RDC, en
particulier le président actuel, Joseph Kabila, ont vendu
d’importants biens miniers à des prix dérisoires à diverses
sociétés fictives étrangères. » Et Eric Joyce de
continuer 
«
ces documents prouvent que les ressources naturelles du Congo ne sont
pas exploitées comme des sources de revenus légitimes pour le
peuple congolais. Des séries d’arrangements complexes entre le
gouvernement du Congo et des sociétés fictives des Iles Vierges
Britanniques font en sorte qu’un petit nombre de personnes
s’enrichissent moyennant des pertes énormes pour le reste de la
population. » Honorable Joyce de conclure : « Le gouvernement
du Royaume-Uni apportera une aide de 700 M£* au Congo au cours des
quatre prochaines années. Nous traversons une période d’austérité
et nous devons donc être certains que ces fonds sont dépensés à
bon escient. Ces documents montrent que l’argent des contribuables
du Royaume-Uni est dépensé sans retenue dans un pays où le peuple
est privé de milliards pouvant être tirés de redevances minières
et de la vente de biens miniers. 
» Fin
de citations.

Pour
clôturer mon analyse sans entrer trop dans les détails faute de
temps, je me demande comment l’Afrique et les Africains peuvent-ils
jouir d’un « boom économique » lorsque Africa 
Progress Panel  déclare dans son rapport rendu public le 10 Mai
2013 dernier par Jeune Afrique ce qui suit, je cite : « (…)
60% du commerce international est réalisé entre des filiales du
même groupe. L’évasion fiscale passe alors par des prix de
cession intra-groupes inférieurs aux prix de marché. C’est
criminel. Entre 2008 et 2010, la perte pour l’Afrique liée à
l’évasion fiscale est  estimée à 38,5 milliards de dollars,
davantage que l’aide au développement sur la même période. »
Baptisée « Equité et industries extractives – Pour une
gestion au service de tous », cette longue étude souligne que,
« bien que les ressources naturelles aient aidé à alimenter
une décennie de croissance économique rapide, la plupart des
Africains n’en ont encore retiré aucun bénéfice. » 
Africa Progress Panel estime  que « l’Afrique peut mieux
gérer ses vastes richesses en ressources naturelles pour améliorer
la vie de ses populations, en définissant des agendas nationaux
ambitieux en faveur du renforcement de la transparence et de la
responsabilité.”  Lire l’article sur Jeuneafrique.com
Michel
Camdessus : “Toutes ces ressources détournées, c’est un crime”

En
conclusion, nous estimons que le respect de la souveraineté du
peuple congolais et,  d’ailleurs,  de tous les pays
africains constitue l’élément central de leur bien-être. Par
conséquent, la fin des régimes criminels de prédation infernale,
la ré-visitation des contrats dits léonins et la mise en
application de toutes les recommandations  pour le
rétablissement des droits du peuple congolais  en particulier ,
et africain, en général, sont  indispensables pour  un
véritable « boom économique » au bénéfice des
Africains. Cela pourrait alors rétablir  la crédibilité des
partenaires internationaux  pour mettre fin à la décadence
humaine due au régime d’occupation et de prédation.  Ainsi,
selon nos observations, le fameux « boom économique africain »
que proclament les experts économiques  internationaux est un
leurre, du bluff pour dissimuler les crimes économiques et des
injustices énormes dont sont victimes les africains, en général, 
et les Congolais en particulier, dans cette mondialisation
criminalisée en Afrique. Que les Africains ne se laissent pas
distraire par ce slogan creux.

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