17 10 13 Le Phare – La Cour Constitutionnelle face aux défis de la neutralité
Fini le suspense et lon attend impatiemment la nomination des
juges de siège et du parquet général près cette cour constitutionnelle.
La mise en place de cet organe est une des Résolutions de
Conférence Constitutionnelle de Luluabourg qui na pas pu être
matérialisé à cause du coup dEtat militaire du 24 novembre 1965 par feu lancien
président Joseph MOBUTU. A
la suite des manœuvres dilatoires du régime du MPR, Parti-Etat. Il en fut de même
aux Négociations politiques inter congolaises de Sun City qui levèrent cette option. Faut-il penser que cest suite aux recommandations de ces concertations nationales du mois dernier que Joseph KABILA a enfin décidé de rattraper le temps perdu ?
A tous les rendez-vous politiques tout comme lors de tous les ateliers et autres séminaires socio-économiques, les congolais ont toujours réclamé la mise en place dune Cour Constitutionnelle qui se chargera de traiter des matières relatives aux contentieux électoraux et aux conflits des compétences entre les entités centrales et décentralisées en prévision de létablissement du système fédéral en RDC, lun des vœux des forces populaires du pays en vue de rapprocher les gouvernants des gouvernés au regard de limmensité du territoire national.
Neutralité et indépendance des magistrats
Le plus dur est devant nous car déjà des voix se sont déjà
élevées pour déplorer le mode de désignation des magistrats appelés à
siéger tant à
en question quau Parquet Général. Daucuns sont
davis que la loi portant mise en place de cet organe contient des éléments
liberticides et attentatoires aux principes sacro-saints de la séparation
des pouvoirs constitutionnels. Le fait que cest le chef de lEtat qui
nomme trois des neufs magistrats de siège, que la désignation des six
autres revient à lAssemblée Nationale et au Conseil Supérieur de
Magistrature ne garantit nullement la neutralité et
lindépendance qui
constituent les garde-fous dun organe de ce genre. Dès lors que par un
concours des circonstances, ces deux derniers organes peuvent être
contrôlés par des personnalités acquises au régime au pouvoir. On en veut
pour preuve, le fait que
de la période de 2006 à 2011 et
CENI
famille proche du régime du pouvoir, dont notamment ceux qui avaient été
découverts plus tard comme ayant été parmi les membres fondateurs du PPRD ou ayant exercé la qualité dexperts dans les structures stratégiques de
On rappelle aussi cette tendance observée depuis quelque temps
de
réserver à la famille proche du pouvoir en place plus des sièges que
lopposition et la société civile dans des organes dappui à la démocratie.
Une tendance qui ne sappuie sur aucun mandat ni aucun principe. Car,
signale-t-on, le pouvoir en place et tous ceux qui vont lui succéder
risquent den user et abuser au détriment de ceux qui se retrouveraient
comme par hasard dans le camp de lopposition en cas délections.
La compétence des magistrats
Il sobserve depuis lépoque du MPR, Parti- Etat jusquà ce
jour une tendance à opérer dans le corps de la magistrature des mises à la retraite anticipée, des révocations à la tête du client, des permutations douteuses, des nominations à caractère tribalo ethnique, avec souvent des enjambements des grades au profit des frères, cousins et ressortissants de la même province. Cest ce qui a décrédibilisé ce corps en mettant dehors des magistrats chevronnés et aux compétences éprouvées au profit de la médiocrité.
On rappelle, à ce sujet, les tripatouillages dénoncés sur des listes des
candidats ayant satisfait aux concours dentrée dans la magistrature. Le
Quotidien de lAvenue Colonel Lukusa en avait fait grand écho, dont
notamment des candidats retenus alors quils étaient encore sur les bancs
de la faculté de droit.
Eviter le scandale de
Cour Suprême
Lopinion a encore en mémoire la défenestration par
Suprême
Fizi-Baraka au
profit dun candidat aux origines douteuses et qui na aucune attache avec
cette circonscription électorale. Un scandale qui sest ajouté à tant
dautres ayant défrayé la chronique nationale au lendemain des élections de novembre 2011 et qui est à la base de la position prise officiellement par le Cardinal L.MONSENGWO selon laquelle « ces élections ne reflètent ni la justice ni la vérité ».
Des voix continuent à réclamer la mise en place dune école supérieure de la magistrature devant contenir quatre filières, notamment le Notariat, lavocature, la magistrature et le greffe. Une formation supérieure après lobtention dun diplôme de licence en droit pour le recyclage de tous ceux qui veulent embrasser ces différentes carrières de la magistrature et de ses auxiliaires.
La part du parlement
Si le parlement avait la prétention de la protection des minorités, des orphelins, des veuves et des laissés pour compte, il aurait revisité certaines lois pour y déceler des anomalies. Cest de cette façon-là que lon peut sécuriser tout le monde et surtout lindépendance de la magistrature. Les souvenirs des décisions iniques prises par
chronique, notamment celles de lArchibishop Fernando KUTINO, Guy-Eugène DIOMI Ndongala, lHonorable MUHINDO du MSR, lancien Vice-Gouverneur du Nord Kivu BAKUNGU Mithondeke et des tant dautres qui sont toujours en détention préventive pour des motifs non fondés sont encore vivants dans la mémoire collective. Tous les regards sont donc tournés vers les résolutions relatives à la loi damnistie au profit de tous les détenus croupissant encore dans diverses prisons et cachots des services de sécurité telle que contenue dans les recommandations des concertations nationales.