Le temps de la vérité sur la balkanisation Par la Société de Juristes Catholiques du Congo
Les forums déchanges nétant pas
thématiques, il nous semble parfaitement normal de passer
sans transition des questions
dactualité au débat constitutionnel et aux allégations sur la
corruption des députés sans être
obligés de se
rappeler tous les échanges de la veille sur le décès dun artiste musicien.
Cependant, il nous semble quelque peu irresponsable de passer
à pieds joints les questions qui sont, par
leur nature, dune importance majeure pour notre
pays. Des questions
qui devraient nous retenir pour nous permettre si non de les
creuser à tout le moins de chercher des renseignements
pour savoir ce qui se passe exactement.
Les postings sur la balkanisation font partie de ces
questions majeures que lon devrait éviter desquiver. Par
stratégie politique ou par simple inconscience nationale. La culture de leffort
intellectuel, de la détermination et de la
recherche semble étrangère à la nouvelle génération qui sintéresse beaucoup
plus aux réflexions «fast food» quaux écrits fouillés et documentés. Il
suffit de lire
les nombreux postings qui
séchangent dans nos forums pour sen convaincre. Ils sont truffés daffirmations non étayées sur un certain nombre de sujets. Friands décrits «fast food»,
leurs auteurs adoptent généralement le ton du «Magister dixit» où la
nuance et la réserve nont pas de place. Et lobjection est répudiée
avec véhémence. Et lorsquils sont à bout darguments, ils
appellent au secours les membres de leur ethnie : «Mais, vous nous
prenez, nous les Kwangolais, les Ne Kongo, les Kivutiens, etc. pour des imbéciles!».
Argument classique dautorité. Et on passe des heures
à discuter sur des balivernes et le sexe des anges.
Au détriment des questions
vitales comme que la question de lintégration des Rwandais
du M 23 dans nos institutions nationales.
Les questions sur la balkanisation de notre
pays font également partie des questions cruciales. Parce quelles
touchent la souveraineté dun État. Parce
quelles touchent le destin des populations menacées de devenir des étrangers en cas dannexion. Plus profondément encore, parce quelles
touchent le degré dallégeance de certains de nos
dirigeants vis-à-vis du pays dont ils sont censés protéger les intérêts. Ces
questions ne devraient donc pas être reléguées au second plan.
Nous voudrions ici revenir sur les allégations sur
limminence de la
balkanisation dont ont fait état les différents communiqués de lApareco, une association partisane qui occupe un
espace de plus
en plus important dans le firmament politique congolais.
Les allégations faites par lApareco nous font frémir. À
ce titre, elles devraient amener les autres associations et regroupements
partisans daller
vers lApareco pour savoir de quoi il est question et quels moyens
mettre en œuvre pour contrer cette balkanisation présentée comme imminente. Ces
allégations devraient faire partie des questions déchange pour savoir sil y a, sur le terrain, des faits
qui sont de nature
à les confirmer.
Face à ces révélations, nous observons un certain manque de cohérence dans le chef des acteurs
et analystes politiques, dune part et, dautre part, des internautes et des acteurs de la société civile
que nous sommes : nous sommes pressés daller à Kampala
rencontrer les étrangers du M 23, assistés de quelques auxiliaires congolais mais
nous nenvisageons pas la même démarche pour
rencontrer les membres dune Association qui
nest composée que des Congolais et qui nous alerte sur un
danger qui menace notre pays. Et que nos dirigeants nous cachent.
Nous sommes disposés à conclure un Accord de paix
avec le CNDP représenté par un Rwandais, Désiré Kamanzi, dont
les chercheurs ont démontré quil faisait
partie de la
cohorte de juristes rwandais formés à lUniversité dOttawa au dans le cadre dun programme bilatéral entre le Canada et le Rwanda
que de rencontrer
et de discuter avec nos frères et sœurs de lApareco
dont le Président est un fils du Congo.
Nous sommes une association duniversitaires. Les émotions des uns et des autres
ont très peu dimpact sur nous. Nous sommes
intéressés aux faits et préoccupés par la recherche de la
vérité, notamment en rapport avec le projet de la balkanisation. Et nous essayons danalyser de manière rationnelle et objective
toutes les informations en rapport avec cet enjeu en faisant les recoupements
nécessaires avec des informations
issues de plusieurs
autres sources dinformations
externes.
Nous voulons ici provoquer un débat en lien avec les communiqués publiés par lApareco
et dans lesquels cette association partisane nous alerte sur limminence de la
balkanisation.
Comme association duniversitaires
congolais, nous réfléchissons sur cet enjeu depuis quelques années. Nous avons
analysé les différentes prises de position de
souveraineté nationale, lintégrité territoriale et lintangibilité des frontières.
Ce que publie lApareco va dans le même sens que les déclarations des Évêques. Nous avons compulsé les
travaux des chercheurs
sur certains acteurs politiques comme Bugera, Bisengimana, Ruberwa ou Bizima
Kahara. Dans nos recherches, nous avons découvert, par exemple
quun chercheur indépendant avait déjà publié dans nos
forums une réflexion sur «La responsabilité individuelle de Bugera
dans les crimes commis en lAPR au Congo-Zaïre». Ce que dit lApareco va
dans le même sens.
Nous avons lu de nombreux rapports des experts des Nations
Unies et des autres
organisations indépendantes qui nous permettent, aujourdhui, de considérer
comme crédibles les allégations de lApareco. Nous ne
comprenons donc pas le silence sur ces allégations en dépit de nos messages pressants envoyés aux
internautes pour les inviter à nous dire si ce que dit lApareco est faux.
Lheure de la vérité a sonné. Il faut que les uns
et les autres se prononcent sur ces révélations de lApareco :
soit pour démontrer quelles sont dénuées de tout fondement (tâche que nous
laissons à
présidentielle et à ses éditorialistes), soit pour démontrer que les faits sur terrain et le comportement des dirigeants
au pouvoir le confirment ou ne le confirment pas (tâche que nous laissons aux
universitaires indépendants), soit pour justifier la nécessité dun dialogue entre lApareco et les autres associations
partisanes (tâche que nous laissons aux analystes politiques de chaque
camp politiques), soit pour démontrer quil est, en
tout état de cause,
nécessaire de rassurer
la population à ce sujet. En définitive, ces
allégations nous obligent dy réfléchir et de partager
avec les autres frères et sœurs ce que nous en pensons.
Avertissement :
Attaquer lApareco serait une fuite en avant. Il faut
attaquer ce quils écrivent. Parce quils démontrent quils ont
linformation que nous navons pas. Et la bonne information. Sous réserve des preuves
contraires. Si nous aimons notre pays, nous devons nous intéresser plutôt au
contenu de linformation
qui fait état du danger auquel est exposé notre pays. Lorsque le voisin que
nous naimons pas nous prévient du danger qui guette nos enfants sur leur
chemin de lécole,
nous oublions momentanément notre discorde avec le voisin pour avoir toute
linformation sur le danger auquel sont exposés nos enfants…
Dans les pages qui suivent :
· (1) nous démontrons que dautres sources crédibles font également état de lexistence
du plan de la
balkanisation du Congo
· (2) nous invitons les acteurs politiques (et leurs
experts qui interviennent dans nos forums) de ne pas esquiver les révélations de lApareco
qui donnent à leur chef la stature dun
homme dÉtat
· (3) nous proposons une démarche : faire
le recoupement avec les autres sources dinformations pour
savoir si ce que dit lApareco peut être considéré comme sérieux,
· (4) nous soulevons le malaise des éditorialistes de
qui ont lhabitude de tirer sur tout ce qui bouge mais qui,
curieusement, face aux preuves que donne lApareco, choisissent de cacher
derrière un mur de silence.
Notre conclusion porte sur linconscience de lélite
congolaise pour la mettre en demeure de réagir face à ce problème de la
balkanisation de notre pays dont parle lApareco.
1.
Les allégations de lApareco
sont-elles dénuées de tout
fondement ?
Les allégations de lApareco font état des rencontres
destinées à finaliser le projet de la balkanisation de notre
beau et grand pays. Ces allégations sont assorties de détails précis sur les
dates, les villes où se sont tenues ces rencontres ainsi que des acteurs
qui y ont pris part. Les temps sont décidément graves. D'autant plus que les dernières allégations sur la
matérialisation imminente du projet de la balkanisation du Congo ne sont pas
les premières du genre.
Conférence
Congo a toujours attiré l'attention des fidèles sur l'existence d'un tel plan. Elle ne mettrait jamais sa crédibilité en
jeu pour parler d'un plan qui n'existerait pas… Elle
ne ferait jamais de l'intégrité
territoriale, de la
souveraineté de l'État et de l'intangibilité des frontières
héritées de la
conférence de Berlin les leitmotive de ses
prises de positions
officielles si l'unité de notre pays n'était
ni mise en mal ni en danger…
S'il y a au pays, une institution où la réflexion
intellectuelle a encore de la place, c'est bien à
du Congo. C'est probablement la seule institution où tout le monde n'est
pas prêt à se vendre et à vendre le pays pour un poste, pour de l'argent,
pour son ascension sociale ou politique. C'est la seule institution du pays où
personne na jamais pris les armes pour accéder au pouvoir. Lorsque ces Hommes de Dieu
nous parlent de l'existence d'un plan de la balkanisation du pays, il ne
faudrait pas leur demander de se déshabiller pour qu'ils se fassent
comprendre. Le 5 décembre 2012, les évêques
ont rappelé que l'exécution de ce plan est à l'œuvre depuis des années.
Lorsque nous analysons la conduite de nos dirigeants, tout confirme les
propos de nos
Évêques : il y a des dirigeants au
pouvoir qui sont au service des intérêts étrangers et qui travaillent darrache-pied à la matérialisation de la
balkanisation du pays. Les opérations de brassage des éléments
armés dans larmée nationale, les opérations Kimia et Umoja wetu, l'intégration des membres du CNDP dans les institutions nationales,
l'Accord de Goma du 23 mars 2009, les
Concertations de Kampala
et
congolais et chaque citoyenne prenne la mesure de la
gravité de la
situation et agisse. Maintenant. En prenant au sérieux les informations sur la
tenue des rencontres qui se seraient tenues
dans certaines capitales africaines en vue de mettre la dernière main sur la
balkanisation du Congo. Demandez des comptes à vos députés, vos chefs des partis politiques, aux responsables de vos
associations, aux prêtres de lÉglise catholiques. Parce que ceux-ci ne vous diront jamais de laisser Dieu sen occuper. Dieu nous a pourvus dintelligence pour nous occuper de notre
Cité.
2. Les acteurs politiques ne doivent pas esquiver ce
que dit leur adversaire de lApareco
Il serait donc dangereux et à la limite irresponsable de balayer
du revers de la
main les récentes allégations sur des rencontres
qui se seraient tenues en Angola sur la mise au point de la
phase finale du projet de la balkanisation du Congo… Il faut
que les différents états-majors des partis politiques prennent position
face à ces révélations. Ne fût-ce que pour rassurer la population qui cède déjà à la panique et se voit déjà annexée à des peuples qui font des tueries
et des massacres interethniques un sport
national.
La question que soulèvent ces allégations touche au plus
haut point l'intérêt national. Cet intérêt national transcende les clivages et
camps politiques, religieux ou ethniques. Il y a péril en la demeure. La
population devrait être le plus rapidement possible rassurée. Qu'on le veuille
ou non, l'auteur des communiqués,
comme n'importe quel autre de nos politiciens, a des partisans.
Il a aussi des adeptes. Ceux qui ne sont pas
ses partisans lisent aussi ce qu'il écrit. Ils n'attendent pas l'ordre de leurs
états-majors pour se faire une opinion personnelle sur l'auteur des communiqués.
Et sur ce qu'il dit. Surtout lorsque ces révélations semblent confirmées par le
phénomène de l'immigration clandestines en cours
à l'Est du pays. Un chercheur dont le texte a été publié dans nos fora citait
un rapport des experts
des Nations Unies qui avaient interrogé des Rwandais
transplantés à l'Est et qui ne connaissaient aucune des langues
locales. Ces transferts des populations étrangères nauraient
jamais eu lieu sans laccord de Kinshasa. Il faut réagir. Sans plus
attendre.
Dans la situation d'un pays occupé qui
est celle que subit
République
les communiqués de presse
sur l'imminence de la
balkanisation de notre
cher et beau pays afin d'assouvir
les appétits des États
voisins sèment la panique au sein de la population. Les
partis politiques ne doivent pas rester muets à ce sujet. Ils doivent mener
leurs propres investigations afin de rassurer leurs militants. Les experts
et chercheurs desdits partis ne devraient pas rester à ne rien faire. Ils
devraient publier des textes
pour démontrer
qu'il s'agit des affabulations.
Les analystes politiques actifs dans nos fora devraient apporter leur expertise
pour éclairer l'opinion. Ils devraient nous dire ce qu'ils observent sur leurs
collines d'origine,
leurs villages d'origine. Ils devraient décrire les mouvements des populations qu'ils observent surtout
dans la partie directement concernées par les prétentions hégémonistes des Rwandais.
Nos fora devraient nous servir à parler aussi des choses
importantes qui touchent l'avenir de notre pays.
Paradoxalement, nous semblons observer un malaise
dans les différents états-majors face à ces révélations qui nous prennent tous
au dépourvu. Ces révélations peuvent être
fausses. Mais comme nous ne disposons pas de réseaux d'informations, nous sommes tous entrain de nous
regarder sans aucune solution. Un peu comme des enfants. Alors
qu'il y a parmi nous, des compatriotes et leaders qui se présentent
comme l'alternative possible pour le Congo.
Mais comment se fait-il qu'ils ne soient pas au courant
sur ces réunions qui se tiennent dans les capitales africaines sur la
balkanisation du Congo. Comment se fait-il qu'ils ignorent tout des circonstances dans lesquelles a été assassiné le
capitaine Banza. Comment se fait-il qu'ils ne sont pas au courant de ce que
Bizima Kahara et Bugera font pour le compte de Kigali ?
Le silence de différents partis politiques, de
pays donne du coup à l'auteur des révélations, qu'elles soient vraies ou
fausses, une véritable stature d'homme d'État préoccupé par l'Unité nationale. Parce qu'il a
l'information. Il a des réseaux. Il nous parle de Kalev, de Bizima
et de Bugera.
Alors que nous, tout en étant à Kinshasa, ne sommes mêmes au courant de ce qui
se prépare contre nous. Et comme nous n'avons pas l'information, nous n'osons
rien dire à nos militants, à notre base…
3. Faire le recoupement avec les autres sources d'information
Il serait trop facile de balayer tout cela du revers de la
main. En qualifiant l'auteur des communiqués de tous
les maux. Alors que ce qu'il dit est confirmé par les travaux des chercheurs
indépendants. Charles Onana n'est ni Congolais ni terminator. Il a rapporté
dans son livre les cruels traitements que Bizima Kahara infligeait aux
Congolais lorsqu'il était en charge de services secrets au
RCD-Goma. Même les Congolais qui n'ont jamais franchi la frontière de Goma-Gisenyi étaient torturés dans des lieux de torture
supervisés par Bizima Kahara parce qu'ils étaient accusés d'être génocidaires. Si Bizima est effectivement
Congolais, en quoi les génocidaires du Rwanda l'intéressent-ils ?
En outre, qui ignore ce que Bizima Kahara a fait pour que
pas avoir lieu. Et cette commission Améga n'avait jamais eu lieu. Pourquoi ?
Parce qu'il ne fallait pas que le génocide des Hutus commis par l'APR/AFDL sur le
territoire de
puisse être connu. Peine perdue. Le Rapport mapping donne tous les détails. Question de temps, les poursuites pourront avoir
lieu…
Lorsqu'un communiqué parle du même Bizima Kahara qui
contrôlerait la DÉMIAP ou une partie de services
secrets. Automatiquement, le communiqué est considéré, selon la norme de la prépondérance de la preuve, comme vrai . La norme de la
prépondérance des probabilités
dit qu'il y a 50% de probabilités
que ça soit vrai. Et 50% de probabilités que ça soit faux. Mais
lorsque ces propos sont recoupés avec d'autres sources,
imaginez le crédit qu'engrange actuellement l'auteur des communiqués.
Et le silence observé de part et d'autre finissent par lui donner la stature d'un véritable homme d'État qui a des réseaux
et veille sur la souveraineté du pays, l'intégrité du territoire et
l'intangibilité de ses
frontières.
Nous sommes tous comme devant un dilemme face à une démarche qui doit être faite: ou bien prendre langue
avec l'auteur des révélations et explorer avec lui
les voies et moyens afin de contrer le danger ou bien prendre
publiquement position pour rassurer la population sur le caractère
non-fondé sur ces révélations. Il n'y a pas d'autres alternatives. Le silence est dévastateur. Il ruine la crédibilité des partis
politiques. Du pouvoir comme ceux de l'Opposition.
Les partis politiques et leurs analystes politiques
n'osent pas faire ce pas. Ils se sentiraient diminués de ne pas
avoir des réseaux
d'informations
alors qu'ils aspirent à la direction du pays. Cette gêne est humaine mais
l'intérêt national oblige toujours les hommes d'État à mettre l'État
au-dessus de tout.
Ils risqueraient d'être exclus du partage du gâteau si
la balkanisation réussit. C'est cynique. Mais c'est à cela que tous
ceux qui sont partis aux négociations de Kampala avaient pensé. Ils avaient
pensé à la possibilité de décrocher un poste intéressant.
leur préoccupation. Au fait, le Rapport des experts des Nations
Unies est formel: les commanditaires du M 23 ont pris langue
avec différents milieux, notamment la police nationale congolaise, les
opérateurs politiques et économiques de l'est du pays, les Chefs
traditionnels. Beaucoup s'étaient rendus à Gisenyi rencontrer l'Assistant de Kaberebe. Il
y a sans doute des gens
qui espèrent décrocher des postes dans l'appareil du nouvel
État balkanisé. Pour lequel ils ont travaillé en étant au pouvoir à Kinshasa…
N'oublions pas non plus ceux qui ne peuvent pas parler
parce que sous contrôle. Bref, le silence observé face à ces révélations dit
tout. L'indépendance qu'il faut avoir pour s'engager en politique fait défaut.
4. Le silence des éditorialistes de
Les communiqués sur les rencontres visant à finaliser le
projet de la
balkanisation du Congo sont trop précis pour qu'on se permette de traiter son auteur de vendeur d'illusions. Les dates, les villes où se seraient tenues
les rencontres ainsi que les personnalités qui y ont pris part sont renseignés.
On est devant un véritable pavé dans la marre.
Nous pensons que ces communiqués offrent à
créneau et de discréditer
son auteur. C'est l'occasion toute rêvée que les communiqués donnent à
pour lessiver l'auteur des communiqués sur l'imminence de la
balkanisation. C'est l'occasion pour le camp du Président Kabila de jubiler
en déconstruisant le discours mensonger de l'auteur des communiqués
alarmistes. C'est l'occasion de démontrer qu'il ne
peut pas offrir aux Congolais une alternative crédible à
actuellement au pouvoir.
Malheureusement, nous assistons à un silence de cathédrale
dans le camp du Parti au pouvoir et des acolytes infiltrés dans l'opposition.
Lorsque des chercheurs
indépendants confirment les allégations de l'auteur des ces communiqués
et que
se contente de s'abriter derrière un mur du
silence, cela n'aide personne. Même les éditorialistes de
se sont tus. Ils sont occupés à chercher à opposer le Chef de lUNC à
celui de lUDPS. Dautres éditorialistes de
réagir parce que lauteur des communiqués
maîtrise la langue de Molière.
Ce que dit lauteur de communiqués est vraisemblable.
Commençons par ce quil dit de Bugera: il serait en train de préparer
une autre rébellion destinée à servir de prétexte pour la prolongation du
mandat présidentiel au-delà de 2016. On peut légitimement qualifier de tels
propos comme de pures
affabulations. Mais l'histoire récente nous enseigne que Bugera avait par le
passé facilité l'invasion du Congo par le FPR au pouvoir à Kigali. Des chercheurs
indépendants l'ont écrit. Étant en dehors de tout
clivage, ces chercheurs indépendants ne peuvent certainement pas mettre leur crédibilité
en jeu en racontant des balivernes. Ils ont interviewé Bugera,
ils ont amassé des preuves. Personne aujourd'hui n'a
jamais démenti ce que ces chercheurs ont
écrit sur la contribution de Bugera dans l'invasion du Congo. Ses
antécédents donnent du crédit à ce que révèlent les communiqués diffusés il y a
quelques jours sur l'imminence de la balkanisation du pays.
Nous ne reviendrons pas sur ce que nous avons dit plus
haut sur Bizima Kahara. Nous ne reprendrons pas non plus ce que Charles Onana
dit de Ruberwa :
lhomme de main de Kagamé.
Conclusion : L'inconscience de l'élite
congolaise
Ce qui est étonnant, c'est que l'élite congolaise ne
mesure pas la gravité de la situation. Daucuns ne se gênent même pas de poser
la question de savoir
si ce que dit lauteur des communiqués de presse
est vrai. Ce n'est pas la démarche de l'élite.
L'élite laisse tout le monde dire ce qu'il veut. Puis, elle procède à des recherches: sur l'auteur des propos
et sur le contenu des allégations.
Elle fait des recoupements nécessaires avec les
autres sources: rapports, travaux de recherche, etc. Et prend position pour
éclairer l'opinion. Ou encore, demande des comptes au garant de lunité
nationale.
Lélite congolaise est instamment invitée à se pencher
sur ces allégations de lApareco relatives à la balkanisation
du pays. Cette question est dune importance
majeure. La politique étant perception, le silence des uns et des autres
sur ces révélations en rapport avec la balkanisation nous classe dans le camp des complices
des Rwandais qui, depuis lAfdl jusquau
M23 en passant par le CNDP ou le RCD nont fait quinfiltrer nos instruments de défense pour affaiblir
le Congo de lintérieur
afin de le
rendre vulnérable et «pillable » à
souhait.
Nous devons nous lever pour résister et contrer une fois de plus
lintégration des étrangers
dans nos institutions. Parce que cette intégration facilite justement la mise
en œuvre du plan de la
balkanisation de notre
pays. Mgr Munzihirwa sest battu pour la vérité. Il en a payé de son sang.
Et ce sang na pas été versé pour rien. Il nous faut être prêts à mourir pour
notre pays. Les envahisseurs du FPR, soutenus par les États-Unis et
étaient entrés au Congo pour y rester. La nationalité pour laquelle ils ont
mobilisé les médias nétait quun alibi. On ne prend jamais les armes pour défendre la nationalité. Lorsquon en est déchu, on sadresse aux
tribunaux ou on rentre dans son pays dorigine. On ne fait pas couler le sang des innocents.
Les Congolais sont dans tous les pays du monde. Ils
suivent la procédure établie pour avoir la nationalité des pays
où ils sont établis. Ceux qui, là ils sont, commettent des actes
criminels sont déchus de la nationalité étrangère et retournés au Congo. Le
Congo doit faire de même. Ceux qui ont versé le sang des Congolais
doivent être retournés au Rwanda. Ils ne restent pas au Congo pour y
revendiquer des postes
dans nos institutions. Les Congolais nont jamais pris les armes pour
revendiquer la nationalité rwandaise, burundaise, américaine ou belge. Pourquoi
doit-on changer notre loi de la nationalité de 1981 en
nous agenouillant devant les agresseurs étrangers ? Et pourquoi doit-on
aujourdhui les intégrer dans nos institutions ?
Défendre son pays est un devoir citoyen et chrétien. Ce combat que mène
notre Église locale permet à nos compatriotes à ne jamais être esclaves dans
leur propre pays.
«En fait, cette guerre que les mass médias
appellent des Banyamulenge, est une invasion
venant de lUganda.
Larmée des envahisseurs est composée de soldats
ougandais, rwandais et burundais et dautres mercenaires.
Ils sont super équipés par rapport à larmée zaïroise. Comme lors de linvasion
du Rwanda, la population ainsi que le clergé sur place se rend compte que cette
invasion a été longuement et soigneusement préparée pour occuper une partie du
Zaïre. (…). On les voit
sinstaller à des endroits
stratégiques et y déterrer les armes depuis longtemps
cachées sous le sol dans les villages où résident les simples Banyamulenge
illettrés» (Avait témoigné, Mgr Christophe Munzihirwa, 6 jours avant son assassinat
par le FPR).
À la poignée de main similaire à celle de Vichy
et dHitler à Montoire-sur-le-Loir du 24
octobre 1940, il nous faut un appel pour notre 18 juin et notre De Gaulle.
Car, «notre Patrie est
en péril de mort. Luttons tous pour la sauver»
(Général De Gaulle).
Ce qui sest passé en Ukraine aujourdhui doit nous
inspirer. Cest cela quun peuple et un Parlement doivent faire face aux
dirigeants qui travaillent pour la balkanisation du Congo.