Les Congolais(es) et la récupération de leur initiative historique Par Mbelu Babanya Kabudi, analyste géopolitique

Des sources bien informées, nous apprenons de plus en plus
que l’année 2015  pourrait être très décisive pour le Congo-Kinshasa.
L’ouragan de l’histoire risque de surprendre ‘’la kabilie’’ et les
Congolais(es).  Il ne serait pas exclu que des ‘’nègres de service’’ en
remplacent d’autres. Comment faire pour changer la donne ? 
C’est-à-dire, comment faire pour que  les acteurs pléniers ne puissent plus
continuer à demeurer les seuls véritables maîtres à bord au
Congo-Kinshasa ?  L’entêtement de  la ‘’Majorité
Présidentielle’’ dans ses efforts de changer ‘’les règles du jeu’’ pour
maintenir ‘’le statu quo’’  est de plus en plus suicidaire pour tous les
membres de ‘’la kabilie’’.  Certaines forces  sociales et politiques
appelant de tous leurs vœux ‘’l’alternance politique’’ ne donnent pas
l’impression d’être prêtes pour une alternative crédible au système de
l’avilissement et de l’abrutissement  d’une bonne partie des masses
populaires congolaises. Une bonne partie de jeunes, surtout à l’Est du pays et
à Kinshasa, voudrait en découdre avec  ce système sans qu’elle donne des
signaux d’être porteuse d’un projet de société participatif  pouvant
transformer la partie de masses populaires luttante en démiurge de sa propre
destinée. Comment faire pour éviter qu’un ‘’conglomérat d’aventuriers’’ ne
succède à ‘’un conglomérat d’aventuriers’’, auteur d’une révolution congolaise
de pacotille ?

Si les  patriotes congolais tiennent à reprendre
l’initiative historique pour une  politique émancipatrice du
Congo-Kinshasa appréhendé comme un Etat social et souverain, ils devront, sans
tarder, créer ou revivifier ‘’un Front Uni pour un Congo libre et prospère’’
déjà ici et maintenant. Les questions de procédure seront étudiées ou
approfondies au sein du ‘’Front’’.

Le travail patriotique abattu par ces patriotes pendant les
trois dernières décennies leur a permis de se connaître et de s’apprécier à
juste titre. Que certains d’entre eux prennent leur bâton de pèlerin sans
tarder pour mener des démarches synergiques pouvant éviter au pays de Lumumba
de désagréables surprises. Oui. Si le proche avenir leur échappe dans les deux
ou les quatre prochaines années, il leur pourrait être difficile d’éviter au
Congo-Kinshasa de disparaître de la carte de l’Afrique et du monde.

Depuis les années 1960 (et même un peu plus tôt), les
acteurs pléniers de la tragédie congolaise ont décidé de l’occuper sans aucune
considération morale, juridique ou éthique.

Vivant du et dans le déni de l’altérité,  ils sont
prêts  aux ‘’guerres’’ et ‘’maladies humanitaires’’  pour atteindre
leur objectif majeur. Ils ne pensent pas se convertir en pompiers dans un
proche avenir. 

A bon entendeur, un seul mot suffit !

« Un peuple sans
mémoire ne peut pas être un peuple libre »  D. MITTERRAND

 

 

 

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