Malaria : le «Test Diagnostic Rapide» lancé à Kinshasa

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A
en croire le Secrétaire général, cette option est simplement la phase
exécutive de la Note circulaire qu’il avait personnellement signée le 7
novembre 2015 afin de contenir ce fléau qu’est la malaria. « Il est
évident que la majorité de la population n’utilise pas les services
publics pour leurs soins quand ils sont malades. Leur circuit
thérapeutique est plus orienté soit vers l’automédication, soit vers les
structures privées où les normes sur la prise en charge du paludisme ne
sont pas assez vulgarisées… » a-t-il confié à la presse, avant de
déclarer que cette expérience pilote à Kinshasa va dans les jours à
venir permettre de sauver de nombreuses vies humaines.

En
effet, a-t-on appris du Dr Albert Mudingayi, l’OMS recommande de
détecter sans retard la maladie au moyen d’un diagnostic parasitologique
chez tous les patients qu’on suppose être atteints de paludisme, avant
d’administrer le traitement. Les TDR peuvent améliorer considérablement
la qualité de la prise en charge des infections palustres, notamment
dans les zones reculées ayant un accès limité à des services d’examens
microscopiques de bonne qualité. « Les TDR sont d’exécution et
d’interprétation relativement faciles; ils fournissent des résultats
rapidement, nécessitent une formation limitée et permettent la pose d’un
diagnostic de paludisme au niveau communautaire », a-t-il expliqué.

En
clair, précise-t-il, les TDR du paludisme détectent des antigènes
spécifiques (des protéines) produits par les plasmodies présentes dans
le sang des personnes infectées. Le sang est habituellement prélevé par
une piqûre au doigt, puis placé dans une cassette et les résultats sont
disponibles en 15. « Lorsque c’est négatif, juste une seule barre
apparait ; au cas contraire, deux barres apparaissent.  S’il existe des
variations entre les quelques 200 produits de TDR disponibles sur le
marché, les principes des tests restent similaires… », a martelé le
médecin.

Au
nom de la Coopération britannique(DFID), bailleur de ce programme,
Albert Mudingayi, lui-même conseiller en santé, a fait noter qu’étant
donné le caractère innovatif de ce projet, il faudrait prendre tout le
temps pour apprendre ou tirer de leçons de cette expérience pilote à
travers plusieurs études. D’ores et déjà, assure-t-il, le gouvernement
britannique s’aligne au cadre stratégique international de lutte contre
le paludisme et se conforme déjà au nouveau plan stratégique 2016-20 en
cours de finalisation.

Enfin,
Alison Malmqvist, directrice exécutive adjointe de l’ASF/PSI, a salué
cette volonté d’aller vers des malades car 70% de nos concitoyens se
présentent directement dans les pharmacies en cas de fièvre et se font
prescrire systématiquement des antipaludiques sans confirmation du
diagnostic. « C’est dans ce cadre que nous entamons la formation de 300
pharmaciens et agents de comptoirs dans le secteur privé pour lancer la
prise en charge correcte et rationnelle du paludisme avec l’utilisation
systématique des TDR », a-t-elle informé.

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