09 11 16 – Déclaration du Collectif 1912

Le pays se trouve au bord de l’anarchie et d’un chaos aux conséquences à radiation imprévisible. C’est pourquoi nous, Congolais de l’étranger, membres des associations relevant de la société civile ainsi que des partis et plates-formes politiques de la diaspora, réunis en ce jour du 29 octobre 2016 à Bruxelles pour nous appesantir sur la gravité de la situation politique dans notre pays, analyser les stratégies de sortie de cette crise et confronter nos visions sur les actions corrélatives à initier, après débats et considérations, sommes arrivés aux constats ci-après :
1. Jamais notre pays ne s’est autant trouvé devant l’imminence d’un drame qui risque d’hypothéquer, non seulement l’avenir de tout un peuple, mais aussi et surtout l’existence même du Congo comme peuple et comme nation ;  
2. Générée par des ambitions inconsidérées et l’égoïsme, cette crise est l’œuvre d’un homme, M. Joseph Kabila, qui refuse d’organiser les élections dans les délais prescrits afin de placer la nation congolaise devant un fait accompli ; n’ayant alors d’autres choix que de se résoudre au glissement de son second et dernier mandat présidentiel. Alors que sa place est à la Cour pénale internationale pour haute trahison et crimes à l’encontre du peuple congolais et de ses institutions, M. Kabila s’ouvre ainsi subtilement la voie vers la révision constitutionnelle qui le pérenniserait à la tête du Congo ; bien qu’il soit massivement et fermement vomi par le peuple ;  
3. Dans sa tentative désespérée de se cramponner au pouvoir au mépris de la volonté de notre peuple, M. Kabila s’est illustré par d’affligeants stratagèmes comme ce monologue dans un camp militaire, sous l’orchestration d’un pseudo facilitateur, en lieu et place d’un dialogue politique inclusif. Il n’a alors pu s’appuyer que sur la complicité de faux opposants, sans base populaire évidente. N’ont alors pris part à ce monologue que tout ce que la nation congolaise compte de corrompus, d’opportunistes, de collabos ou d’infiltrés dont le peuple se chargera bientôt ;  
4. Malgré des appels soutenus à un dialogue vraiment inclusif en vue d’une résolution efficiente et irréversible de la crise dans laquelle il a machiavéliquement plongé le pays, M. Kabila et sa bande préfèrent la stratégie du pourrissement, de la provocation et, donc, du chaos. Cette tyrannique oligarchie pousse le cynisme jusqu’à aller chercher le soutien des plus épouvantables dictateurs que compte le continent africain pour orchestrer une conjuration à l’encontre du peuple congolais. A l’instar de l’Acte de Berlin en 1885, la conspiration des charognards africains à Luanda démontre combien le Congo demeure à jamais l’objet de toutes les convoitises ;  
De ce qui précède, nous, membres de la rencontre du 29 octobre, décidons ce qui suit :  
1. La création d’un rassemblement de toutes les forces vives de la diaspora congolaise dénommée « Collectif 1912 » pour mobiliser le plus possible les ressources internes tant humaines, matérielles que financières afin que, en front commun inédit, les Congolais de l’étranger s’impliquent et soutiennent avec détermination le peuple congolais à rester débout jusqu’au recouvrement total de sa souveraineté et au-delà. Toutes les stratégies sont à mobiliser afin de frayer à notre peuple le chemin vers la démocratie et l’alternance politique pacifique ;
2. Aussi, le Collectif 1912 rejette-t-il avec la dernière énergie aussi bien le pseudo accord politique sorti du monologue de la cité de l’Union Africaine (AU), à Kinshasa, que l’arrêt de l’abracadabrantesque cour constitutionnelle congolaise ; qui s’est encore une fois honteusement fourvoyée en siégeant sans quorum requis. Ce n’est dès lors qu’un euphémisme que de rappeler combien cette consternante horde de vermines a perdu tout crédit, toute légitimité. Comment une institution, qui viole ses propres règles, peut-elle faire respecter les lois d’une nation ?
3. C’est avec la même âpre énergie que le Collectif 1912 récuse et condamne les tentatives sordidement concoctées au complot de Luanda par la clique des dictateurs africains pour intimider le vaillant peuple congolais en entérinant avec mépris le coup d’état constitutionnel perpétré par M. Kabila et ses sbires au monologue de la cité de l’UA à Kinshasa ;  
4. C’est donc à ce vaillant peuple, qui ne bradera jamais sa souveraineté, qui ne pliera jamais devant répression, quelle que soit la cruauté de la barbarie, que le Collectif 1912 s’adresse pour le rassurer de son indéfectible soutien dans son légitime et noble combat en vue de la reconquête de sa liberté, de sa souveraineté, de sa dignité. Mais pour y parvenir, toutes les couches de la Nation doivent se mobiliser comme un seul homme pour rejeter catégoriquement toutes les manigances désespérées du régime aux abois et de ses rapaces parrains ;
5. Où qu’il soit, que chaque patriote congolais sache et intègre que seule la témérité dans la lutte patriotique intrépide libère des oppressions impérialistes ! Que le sens de l’honneur et la honte de l’esclavage recommandent à ne pas pleurnicher lorsqu’on est envahi ; mais à se lever avec vaillance et détermination pour se battre. De ce point de vue, l’article 64 de la Constitution du Congo est la principale arme que le peuple doit opposer à tous ceux qui complotent contre la Nation. L’heure a donc sonné pour tous les Congolais d’unir enfin toutes leurs forces et de braver vaillamment la peur pour barrer la route à la bande d’affreux renégats qui l'oppriment ;
6. Plus spécifiquement encore, le Collectif 1912 enjoint les forces vives de la société civile, associations, églises et regroupements coutumiers de se tenir aux côtés de notre peuple pour soutenir fermement son combat. Ensemble, faisons du 19 décembre 2016 une date mémorable dont seront fières nos générations futures enclines à demander des comptes aux précédentes ;
7. A toute la diaspora congolaise, le Collectif 1912 demande de démontrer concrètement une solidarité agissante en aidant, par des actions concrètes minutieusement ciblées, les Congolais de l’intérieur du pays, qui se battent au quotidien sur le terrain, à dresser vigoureusement leurs fronts face aux oppresseurs quel qu’en soit le prix. C’est pourquoi, avant le 19 décembre 2016, venant de tous les pays de résidence possibles, au moins deux grandes manifs congolaises dans les sites les plus significatifs du point de vue de la politique internationale sur le Congo s’imposent pour donner le signal fort, qu’ordonne la conjoncture, en direction de ceux qui déterminent au haut niveau les conditions de vie et le sort de notre pays. Dans le contexte actuel, ne rien faire c’est se rendre complice de la bande d’individus opportunistes, égoïstes, corrompus et des collabos qui ont confisqué le pouvoir au peuple pour leurs porte-monnaies et ventres ;  
8. Aux intérêts, puissances et nations étrangers, le Collectif 1912 tient à rappeler que le destin du Congo reste, par nature, intimement lié à la mondialisation. Les Congolais ne s’opposeront jamais à la mise en valeur des potentialités que recouvrent leurs sol et sous-sol par ceux qui en ont les moyens techniques et financiers. Ils sont donc disposés aux marchandages en règle. Pourquoi faut-il passer par des tiers pour accéder aux richesses congolaises ? Le Collectif 1912 promet d’user de son influence pour que le chantier congolais s’ouvre à l’expertise et à la participation de tous. Aussi, invite-t-il la communauté internationale à soutenir ouvertement la lutte légitime du peuple congolais pour accéder à la démocratie et à la bonne gouvernance comme gage de paix dans la région des Grands-Lacs et dans le monde.
Nemo auditur propriam turpitudinem allegans (Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes), martelaient les Romains ! Faut-il une prime au régime de M. Kabila pour ses inepties, ses incompétences ou sa mauvaise foi au détriment du peuple congolais ? Evidemment non ! C’est le contraire qui s’impose. Si ce régime cleptomane ne se ressaisit pas pour tirer les conséquences de ses inaptitudes et de ses multiples forfaitures en libérant enfin le jeu démocratique, à l’unisson, comme un seul homme, le peuple congolais doit se mettre débout en s’appuyant sur l’article 64 de sa Constitution ainsi que sur la Résolution 2277 du Conseil de sécurité de l’Onu pour lui imposer l’alternance démocratique quoiqu’il en coûte. Telle est la raison d’être du Collectif 1912 dont la mobilisation et les actions concrètes sont à initier et à intensifier avant le 19 décembre 2016. « La liberté, clamait Reine Malouin, ne se donne pas, elle s’arrache ! » Ainsi, à l’instar du 4 Janvier 1959, faisons du 19 décembre 2016 une autre date fatidique dans l’histoire du Congo, à même de retentir comme un coup de tonnerre jusqu’au fond des océans.  
« La mort n’est rien, mais vivre vaincu et sans gloire, c’est mourir tous les jours ! »  Napoléon 1er
Fait à Bruxelles le 29 octobre 2016
Pour le Collectif 1912, le porte-parole  Ferdinand Ilunga Nkonko
Lue et approuvée par :
Colonel Félix Mbyi-Kalombo
M. Jimmy Mangwan Lubana
M. FerdinandIlunga
M. Vital Barholere
M. André Kabanda Kana
M. Dido Lakana
M. Molulu Ngomb
M. Armand Kiala
M. Nickel Martin Tabala
M. Githenge Kadiata
M. Robert Muteba
M. Guy-Lambert Santimi
M. Sala Walser
M. Cheik Fita
M. Jean Kankonda
M. Damien Twambilangana
M. J-Pascal Ed-Mbila
M. Gérard Kanabasan
M. François Mbuyamba
M. Fanfan Longa Fuamba
M. Félix Bazedi
M. André Kenya
M. Basile Isanga Katamba
M. Albert Malekera
M. Lwakale Mubengay Bafwa
M. Richard Compay
Mme Joëlle Mbeka
Mme Emma Bibikulu Kumbela
Mme Dada Stella Kitoga
Mme Séverine Mbuyi Tshimini
Mme Juliette Binyungu Malekera
Mme Philomène Muamba
Pasteur Simon-Pierre Tshitungu
 

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