02.06.18 ACAJ: « 16 activistes en détention arbitraire à Ruthuru, province de Nord-Kivu »
Le jeudi 31 mai 2018, ces activistes ont été arrêtés à loccasion dune marche pacifique organisée par CASC, après avoir informé par écrit lAdministrateur du Territoire, pour protester contre les enlèvements répétés et linsécurité qui règnent dans le territoire de Ruthuru et ses environs notamment à Kiwanja.
Il sagit de : Elias BIZIMUNGU, Henriette MBONIMPA, Gato NGIRABAKUNZI, Alyos BIGIRIMANA, Brigitte BIZIANE, Olive KWISEKA, Rosine CHIMENE, Alliance RUGAGI, BADONA SINGIRANKABO, Delphin MUHINDO, MUSA NZABARA, Patrick MBALE, Vincent NGERAGEZE, NSABIMANA RUMISI, BAHATI KIBIRITI, Gisèle KAVIRA.
Six dentreux sont de femmes. Ils sont détenus en raison de 8 au cachot de la police et 8 à celui des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), dans des conditions infrahumaines. Leurs familles ont rapporté à lACAJ quils ont grièvement tabassés lors de leur arrestation, sont privés des droits de visite et dassistance davocats et ne mangent pas !
LACAJ condamne fermement cette arrestation arbitraire et demande au Gouvernement de les faire libérer sans condition, car le droit de manifester pacifiquement est garanti par larticle 26 de la Constitution.
LACAJ condamne en particulier lintervention des FARDC pour disperser ladite marche et arrêter les participants en violation des lois de la RDC et des engagements pris par le Gouvernement dans le cadre du rapport du 10 mars 2018 publié par la Commission mixte.
LACAJ exige une enquête indépendante et urgente afin didentifier tous les auteurs de ces violations des droits de lhomme et les faire poursuivre devant les cours et tribunaux.
LACAJ demande au Gouvernement de prendre des dispositions concrètes et urgentes afin dassurer à tous lexercice de la liberté de manifestation et réunions publiques.
Source: communiqué de presse de l'ACAJ, 01.06.18