04.10.18 RDC: une panne d’électricité frappe un hôpital lors d’une opération critique (ONG)

Pannes de courant

Dans les hôpitaux congolais, les respirateurs et les moniteurs cardiaques tombent fréquemment en panne. « Ici, à Mwanza, il n'y a pas d'électricité », déclare Christian, infirmier en chef. « Sans les panneaux solaires, nous devrions encore opérer à la lueur de lampes de poche. » 91 %[1] de la population congolaise est sans électricité. Contraste frappant avec la Belgique où l'électricité est disponible en moyenne 99,9 %[2] du temps.

Trop peu de médecins

En outre, les Congolais ont peu accès à des soins de qualité. Il n'y a qu'un médecin pour 10 000 habitants[3], soit 30 fois moins qu’en Belgique[4]. Dans les zones rurales, il n'y en a pratiquement pas et encore moins de médecins spécialistes.

Manque d'eau

L'approvisionnement en eau est aussi un problème majeur. Si l’eau potable coule du robinet de 99 % des Belges, environ 49 millions[5] de Congolais doivent marcher au moins 30 minutes chaque jour pour trouver de l'eau potable. Les hôpitaux locaux aussi manquent d’eau courante. « Pour remplir les réservoirs d'eau de notre centre de santé, les porteurs d'eau doivent se rendre au lac tous les jours », explique le chef du conseil de santé du village de Kiku, dans la région de Moba.

Pénurie de médicaments

Il ressort d’un rapport du Ministère congolais de la Santé que les centres de santé souffrent d'une grave pénurie de médicaments[6]. À peine 57 % des médicaments nécessaires sont disponibles, ce qui cause le décès de nombreuses personnes, victimes de maladies qui sont pourtant guérissables.

« Inimaginable en Belgique, une réalité en RD Congo »

« Les trois ONG belges Memisa, Médecins Sans Vacances et Médecins du Monde collaborent depuis début 2017 afin d’attirer l’attention du public belge sur l'accès limité à des soins de santé de qualité pour tous en RD Congo. Ce 4 octobre, nous lançons une nouvelle campagne de sensibilisation intitulée "Inimaginable en Belgique, une réalité en RD Congo" », explique Muriel Gonçalves de Médecins du Monde.

« Nous avons confronté les patients d’une salle d'attente d'un service médical à Bruxelles à des situations inédites comme l’absence d’eau courante ou la pénurie de médecins. Nous voulons ainsi montrer le contraste frappant entre les deux systèmes de santé, afin de faire prendre conscience de l’urgence d’agir face à cette situation dramatique en RD Congo », ajoute Inge Weber, directrice de Médecins Sans Vacances.

Santepourtous.be
Des vidéos ludiques peuvent être visionnées sur www.santepourtous.be et doivent toucher un public aussi large que possible dans le cadre de la campagne nationale. « Nous appelons chacun à partager ces vidéos en masse sur les médias sociaux. Cela ne prend pas beaucoup de temps, mais favorise une vraie prise de conscience qui renforcera notre lobbying », déclare le Dr Elies Van Belle de Memisa.

Coopération au développement
La campagne s’inscrit dans un programme éducatif sur l'aide au développement et a été subventionnée par le ministère belge de la Coopération au Développement. L'année dernière, les trois ONG ont lancé leur première campagne conjointe sur le taux alarmant de mortalité maternelle en RD Congo.

Plus d'informations
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.santepourtous.be. Toutes les vidéos sont disponibles sur demande.

Source:

communiqué de presse Médecins Sans Vacances, Médecins du Monde et Memisa, 04.10.18

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