01.03.19 Mediacongo – Mois de la Femme: Agée de 22 ans, Daniella Mulasi, l’initiatrice d’une usine de raffinerie d’eau à Kinshasa

"Kinshasa-"

« Je suis l’initiatrice d’une usine de traitement d’eau dénommée «
Association de traitement des eaux au Congo(ASSOTEC) sur lequel je suis
entrain de travailler avec quelques collaborateurs. Nous travaillons
avec les machines de traitement des eaux que nous avons-nous même
conçues. Le but avec ces machines est que nous puissions intéresser les
localités où il ya un problème d’accès à l’eau potable ».

Etudiante en première licence à l’institut du pétrole et Gaz (IPG) à
Kinshasa, section raffinage et pétrochimie, Daniella Mulasi, a été
séduite par le pétrole et gaz, un rêve qui prend corps.

« Pourquoi je fais le pétrole et gaz ? Qu’est-ce qui m’a poussé à le
faire ? Quand j’ai fini mes études secondaires, je voulais être
professeur. J’aimais beaucoup la chimie, j’aimais beaucoup les
mathématiques, en globalité j’aimais beaucoup la science. Je cherchais
quelque chose qui me lierait à la science d’une manière particulière. Et
mon entourage m’a parlé du pétrole, j’ai eu à faire quelques recherches
sur le pétrole dans le monde et en Afrique. J’ai vu que c’est un
domaine assez intéressant. Mais ne pas vraiment exploiter en RDC. Et je
me suis dit pourquoi ne pas le faire ? », S’explique-t-elle.

Curieuse et déterminée dans sa vision de raffinage de l’eau, elle met
en pratique les notions apprises dans son cours de troisième graduat
intitulé le « traitement des eaux ».

« Arrivée en G3, j’ai eu un cours sur le traitement des eaux. Et du
coup une idée m’est venue, celle de concevoir une machine pour traiter
des eaux. Parce que j’avais constaté aussi qu’il y a un déficit en
technique de traitement des eaux dans certains coins de Kinshasa. Et je
me suis dit pourquoi ne pas faire quelque chose pour aider ces
populations en consommant une eau raffinée. Voilà pourquoi j’ai commencé
à travailler sur un projet de traitement de l’eau grâce à la technique
de "l’électrocoagulation" apprise à l’université », se confie-t- elle.

Comment avez-vous été accueilli par vos collègues hommes à l’université ?

Daniella : « J’avoue que les deux premières années n’ont pas été
faciles de s’engager dans ce monde aussi « masculin ». Vous savez que
dans les pétroles et gaz il ya beaucoup d’hommes. J’avais quand même
senti cette différence entre les hommes et les femmes. Il a fallu
montrer de quoi tu es vraiment capable. Tu es une femme et que tu es
aussi, tu as des atouts pour faire les choses que l’homme fait ».

Douée et sensibilisatrice, elle exhorte les jeunes filles à ne pas lâcher prise.

« Etre femme c’est une énorme responsabilité. La femme a des
potentialités, atouts qui faudrait maintenant mettre au profit de la
société dans laquelle nous nous trouvons. C’est vrai que le mettre au
profit dans un monde qui marginalise souvent la femme n’est pas chose
facile. Alors il faudrait s’affirmer, avoir confiance en soi, mettre
tout ce que tu sais faire au profit de ta société ».

Aux dirigeants congolais, « de faire en sorte que le climat des
affaires soit de plus en plus assaini. Nous suggérons que le
gouvernement encourage les jeunes porteurs des projets. Occasion pour
nous de prouver ce que nous pouvons faire avec ce que nous avons conçus.
Si possible qu’ils (dirigeants) créent des réseaux qui permettront à
nous jeunes porteurs des projets de nous former dans tous les domaines
afin de nous amener à réaliser, vivre nos rêves », demande Daniella.

Et vous étiez un homme ?
« Rire…Si j’étais un homme, je ne
réfléchirais pas c’est vrai comme une femme, mais je prendrai tout
simplement mes talents, capacités, pour les mettre au profit de la
société tout en favorisant aussi la femme. En lui laissant aussi une
place pour qu’elle puisse s’épanouir dans la société », pense-t-elle

MEDIA CONGO PRESS / mediacongo.net

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