02 08 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (CongoForum)

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Sommaire

Les journaux parus à Kinshasa en ce vendredi 2 août 2019 sont préoccupés par le désastre que cause l’épidémie d’Ebola au Nord-est de la RDC. Mais l’actualité du jour comporte aussi des infos concernant le gouvernement en formation et les dissensions internes de Lamuka et de l’ITIE

Ebola

Forum des As titre : « Ebola : « la situation est préoccupante », selon MSF »

Depuis sa déclaration le 1er août 2018, l’épidémie d’Ebola a déjà causé 1800 décès sur les 2600 personnes infectées. Pour le seul mois de juillet, entre 80 et 100 personnes ont été diagnostiquées avec la maladie chaque semaine, signale Forum des As. Au regard de ces chiffres de la pire épidémie d’Ebola de l’histoire de la RDC qui entame sa deuxième année, MSF alerte : « La situation sur le terrain est préoccupante« , poursuit le quotidien.

Entre-temps, le Dr. Muyembe va présenter ce vendredi à Goma le nouveau plan de riposte, annonce 7sur7.cd. Ce plan de la nouvelle équipe de riposte contre la concerne notamment la version recadrée du SRP 4, le plan stratégique de riposte. La particularité de ce plan de travail de 90 jours est qu’il prend en compte le caractère multisectoriel de la riposte, précise le media en ligne.

« Goma : le Dr Muyembe présente ce vendredi son plan anti-Ebola », nous dit Radio Okapi.

Le docteur Jean-Jacques Muyembe Tamfum présente ce vendredi 2 août à Goma son plan de lutte contre Ebola. D’après le service de communication de la présidence de la République, le docteur Muyembe Tamfum, l’épidémiologue responsable de la nouvelle équipe de riposte contre la maladie à virus Ebola, va rendre public son plan de riposte contre la maladie. Il s’agit, à en croire la même source, de la version recadrée du Plan stratégique de riposte (SRP 4).

La particularité de ce plan de travail de 90 jours est qu’il prend en compte le caractère multisectoriel de la riposte.

Pour mettre sur pied ce plan, le Dr Muyembe a réuni à son quartier général de l’hôtel Karibu de Goma tous les partenaires traditionnels, des experts du ministère de la Santé, des agences du système des Nations unies et, pour la première fois, les représentants locaux de la société civile ainsi que les ministres provinciaux de la santé du Nord et du Sud-Kivu ainsi que de l’Ituri, précise le service de communication de la Présidence de la République.

Néanmoins, un quatrième cas d’Ebola a été confirmé à Goma.

Qualifiée de famille à très haut risque, toute la famille de la victime est mise en quarantaine. Il est probable, selon les équipes soignantes du Centre de traitement Ebola (CET) de Goma, que d’autres cas soient déclarés au sein de cette famille. Entre-temps, pour rompre la chaîne de contamination, la vaccination est administrée aux contacts du centre médical Avoyi, où le deuxième cas avait été décelé ».

A l’occasion de l’an un d’Ebola en RDC, Actualite.cd parle de « trois pistes de solution de David Gressly pour éradiquer définitivement l’épidémie », dont l’arrêt des interruptions de la riposte, l’organisation des zones d’intervention sur le terrain.

Préventive, l’Arabie Saoudite, renseigne Jeune Afrique.com, a fermé les portes de la Mecque aux musulmans vivant en RDC lors du prochain pèlerinage. Au Maroc, un dépliant de conseils et d’informations sur Ebola est remis à l’aéroport de Casablanca aux passagers en provenance de Kinshasa.

Quoiqu’il en soit, le Rwanda assure n’avoir jamais fermé sa frontière avec la RDC. Un article que les lecteurs peuvent scruter à la une du site internet de VoA/Afrique. Au total, précise le portail, 4 cas ont été signalés dans la capitale du Nord-Kivu, dont deux décès.

Mais, bien que le gouvernement Rwandais ait annoncé la réouverture de la frontière, comme le souligne Actualité.cd, il annonce tout de même le dépistage de ses citoyens qui ont séjourné à Goma.

Selon Mediacongo.net, le deuxième cas qui est décède à Goma, est une femme dont le mari est décédé la veille après avoir été contaminé par cette épidémie d’Ebola. Une situation visiblement qui augmente les craintes dans le Sud-Kivu, indique ce media en ligne.

« Ebola à Goma : une urgence nationale », titre en manchette Le Potentiel au moment où la ville a enregistré son quatrième décès. Pour le tabloïd, cette épidémie menace tout le territoire de la RDC et la mise en place d’une chaîne nationale de solidarité pour en limiter la propagation devient une impérieuse nécessité, en appui à la mobilisation internationale menée par l’OMS qui a décrété « l’état d’urgence » face à la persistance de la maladie au Nord-Kivu.

Ce journal indique, en outre, que le jeudi dans la journée, les autorités rwandaises ont fermé la grande frontière de Gisenyi, limitant le déplacement de la population vers le Rwanda. Une situation qui a alimenté la peur dans la ville de Goma, avant de revenir sur la décision dans la soirée.

Le Bulletin de l’ACP annonce que le responsable de la nouvelle équipe de riposte contre la maladie à virus Ebola, le Dr Muyembe Tamfum, basé à Goma depuis quelques jours, présente ce vendredi son Plan de riposte contre la maladie, selon le service de communication de la Présidence de la République.

Forum des As fait part des inquiétudes de Medecin Sans Frontière (MSF), une année après la déclaration du virus Ebola au pays. Depuis, on enregistre plus de 1800 décès sur les 2 600 congolais infectés. Au regard de ces chiffres de la pire épidémie d’Ebola de l’histoire de la RDC qui entame sa deuxième année, MSF alerte : « La situation sur le terrain est préoccupante ».

FdA poursuit que l’insécurité est un défi important pour l’intervention dans le Nord-Est de la RDC, une zone de conflit actif au regard du très grand nombre de groupes armés qui y opèrent. Une autre raison, poursuit le journal, est celle en rapport avec le personnel de la santé associé à la réponse d’Ebola qui ne jouit toujours pas de la confiance de la population.

Gouvernement

Dans La Prospérité, Jean Pierre Kambila Kankwende, qui se qualifie lui-même de « Cadre de la coalition FCC/CACH, Membre du PPRD », publie ce message « FCC-CACH : voici les prochains défis de la coalition ! »

« Jean-Pierre Kambila, un des cadres de la coalition FCC/CACH et Membre du PPRD, présente, ici, des améliorations qui, à son avis, devraient être considérées comme des défis à relever prioritairement. Il en fait une énumération sectorielle à prendre en compte, s’il faut que le prochain gouvernement que va, très bientôt, tracter le Professeur Sylvestre Ilunga Ilunkamba, puisse être à la hauteur de répondre, avec hardiesse et la plus haute précision, les préoccupations majeures des congolais. Les prochains défis de la coalition FCC-CACH.

La semaine du 22 au 28 Juillet 2019 a été décisive autant pour la coalition FCC/CACH que pour l’avenir de la République Démocratique du Congo.

Après une attente désespérément longue, ponctuée de divergences que certains se sont évertués à transformer en fleuve infranchissable, les représentants de deux groupes alliés dans la coalition, ont annoncé la fin heureuse de leur négociation. La sortie du gouvernement est donc, imminente.

En outre, annoncée comme épique et voilant des surprises désagréables, la bataille pour la Présidence du Sénat a été remportée de haute main par le candidat FCC.

Si l’on place ces deux grandes victoires dans le contexte général de la lutte démocratique pour le maintien du pouvoir dans le camp de ceux qui se soucient véritablement des conditions de vie du peuple congolais et que l’on rappelle que l’Assemblée Nationale et la Primature et, bien entendu, le pouvoir suprême de la Présidence, sont déjà entre les mains des progressistes sociaux-démocrates, on peut aisément constater que le dispositif est en place pour poursuivre, améliorer et renforcer la bataille pour le développement de la RDC.

Depuis la nuit des temps, les sages ne cessent de nous rappeler que toutes les victoires ne conduisent pas forcément au triomphe. La question est dès lors de savoir ce que nous ferons de cette victoire historique.

Depuis la chute du régime dictatorial de Mobutu, énormément de progrès ont été réalisés dans ce pays. La RD Congo que les prétendus connaisseurs du fonctionnement du monde considéraient comme vouée à la disparition a survécu dans ses frontières du 30 juin 1960. Pendant les 18 ans de présence de Joseph Kabila à la tête du pays, les ennemis de l’unité nationale ont tout mis en œuvre pour empêcher la moindre réussite de l’héritier politique de Patrice Lumumba et Laurent Désiré Kabila.

Selon les prévisions de nos ennemis, Joseph Kabila devait, soit mettre toutes les richesses de son pays à la disposition de l’exploitation des puissances étrangères, soit alors, faciliter la dislocation de la RD Congo. L’action de Joseph Kabila a mis ce complot en échec !

Alors que de mauvaises langues s’efforcent d’assombrir cette période, l’histoire retiendra que c’est sous Joseph Kabila que l’Etat congolais a été véritablement refondé, de nombreuses routes ont été rénovées, des ponts et des bacs jetés sur nos nombreux cours d’eaux, mettant en liaisons des localisés longtemps isolées les unes des autres ; des édifices de toutes sortes, des hôpitaux publics ou privés, des écoles ont été construits ; les fonctionnaires, les enseignants qui ne recevaient plus leur rémunération que sporadiquement la perçoivent depuis à travers un service bancaire qui, lui-même, a été relancé et est étendu sur une proportion de notre territoire jamais atteint au paravent. Chosifiés pendant des dizaines d’années, les professeurs d’université ont vu leur traitement passer d’environ 20 à plus de 1000 USD.

La petite industrie détruite par les pillages des années « Mobutu » renaît progressivement de ses cendres. L’essor actuel de la production des cimenteries, auquel continue de répondre un véritable boom immobilier national témoigne très éloquemment de cette reprise. Longtemps humiliés, nos services de sécurité, Armée, Police, Sûreté nationale désorganisés, ont été patiemment remis sur pied. Ceux-ci exercent, aujourd’hui, un contrôle absolu sur plus 99 % du territoire national. Absentes des classements mondiaux pendant de nombreuses années, les FARDC figurent maintenant sur la liste des meilleures armées de l’Afrique.

Sur le plan politique, la démocratie qui n’était qu’un slogan vide de sens ou une revendication, mainte fois répétées, est désormais une réalité vivante. Contredisant toutes les prédictions, la démocratie congolaise codifiée dans la Constitution du 18 février 2006 et la détermination des dirigeants, fonctionne, depuis, dans des conditions acceptables. Elle a connu son apogée par une passation civilisée et pacifique du pouvoir suite aux élections du 30 décembre 2018. Destinée à rapprocher les décideurs du peuple, la décentralisation s’installe progressivement. La présence même de l’Administration Publique sur le territoire national, qui se restreignait année après année, s’avère aujourd’hui une réalité incontestable. Notre production de cuivre, réduite à néant à la fin du XXème siècle, s’approche du million de tonnes l’an. Un nouveau Code minier visant à améliorer nos revenus dans l’exploitation minière nationale est entré en vigueur, malgré la pression des lobbies.

Et pourtant, la RD Congo n’occupe toujours pas les places qui devraient être les siennes dans les principaux classements mondiaux, et nos populations ne comprennent pas pourquoi leur niveau de vie demeure si bas. Les défis à relever restent encore énormes.

Quelles devraient être, dans ces conditions difficiles, les politiques prioritaires à mettre en œuvre par la coalition FCC/CACH pour, partant des fondations laborieusement construites pendant les 18 années Kabila, sortir le pays du sous-développement et le conduire résolument vers l’émergence.

Les intellectuels congolais aiment affirmer que chez nous tout est prioritaires. Pourtant, qui ignore qu’il n’est pas possible de tout faire à la fois ? Il s’impose donc de hiérarchiser nos efforts vers l’émergence.

Pendant la législature qui débute, nos efforts devraient se concentrer, sans complètement négliger le reste de nos tâches régaliennes et autres, sur les quelques points suggérés ci-après.

Maintien et consolidation de la coalition

Aucun pays ne peut progresser s’il n’a pas à sa tête de dirigeants bien informés sur le fonctionnement du monde, maîtrisant les réalités nationales et parfaitement déterminés à conduire la population vers le progrès. Dans le contexte congolais, la coalition FCC/CACH apparaît comme la réponse la mieux appropriée. En effet, ce groupe adjoint une nouvelle espérance, celle du CACH, à des expériences avérées qui se retrouvent rassemblées dans le FCC. L’opposition actuelle étant trop soumise à l’étranger, la coalition représente la seule force véritablement patriotique digne de confiance.

Indépendance, souveraineté et unité nationale.

Pendant les cinq années à venir, il s’agira, avant tout, de maintenir notre indépendance, de sauvegarder l’unité du pays et d’affirmer notre souveraineté. En effet, aucun pays au monde ne peut espérer bâtir son développement en confiant sa destinée à l’initiative d’une ou de plusieurs autres nations. Malheureusement, aujourd’hui encore, beaucoup trop de nos compatriotes, même parmi les élites, espèrent que le progrès de la RDC pourrait provenir des efforts des étrangers. Afin de faire avancer notre pays, notre démarche doit reposer sur une saine détermination des Congolais à rester les seuls maîtres de leur destin.

Ce positionnement idéologique pourrait paraître superfétatoire, dans le contexte de pauvreté dans lequel vit encore la grande majorité de notre peuple. Or, l’histoire a montré que rien de solide ne peut se construire sans un attachement au principe de la dignité et de l’indépendance.

Education, instruction et formation

Aucun potentiel, aucune richesse minière, forestière, énergétique ou de quelque autre nature ne saurait expliquer le progrès des nations ; les pays n’avancent que par la qualité de la matière grise de leur population. En toute circonstance l’homme est la seule ressource décisive. Ainsi, le moment est arrivé pour que la RD Congo se lance, à l’instar de plusieurs autres pays qui ont réussi sur ce plan, dans une véritable croisade pour l’amélioration de notre système éducatif. Il est plus qu’urgeant pour nous de considérer l’instruction nationale comme un secteur vital, directement lié à la défense de la nation. A côté des initiatives qualitatives qui s’imposent, il conviendrait, pour le perfectionner, que ce secteur bénéficie progressivement d’au moins 20 % de l’accroissement de notre revenu national annuel. Notre dignité nous le recommande, la compétition mondiale nous l’impose.

L’amélioration de notre système d’instruction ne devrait pas se limiter à résoudre les lacunes que nous mettons généralement en avant de manière générale ou au sujet précis de l’inadéquation de notre enseignement aux besoins du développement. Nous suggérons ici d’entamer une véritable remise en question, suivant l’idée de MabikaKalanda qui nous exhorte à nous interroger sur les éléments de nos mentalités et comportements qui ne favorisent point nos efforts de progrès dans le cadre d’une mondialisation compétitive, voire agressive.

Justice et ordre public

La justice élève les nations, dit-on. Or, à en croire l’opinion publique congolaise, le mauvais fonctionnement de la justice, l’impunité et la corruption sont les principales causes de notre retard actuel. Il faudrait donc se convaincre qu’aucun plan de développement ne saurait aboutir au succès sans que le secteur général de la justice ne soit profondément rénové.

Le manque de confiance dans les procédures judiciaires décourage les investissements et installe une totale méfiance à l’égard des institutions qu’au sein même de la société. L’instabilité remarquée dans notre pays en matière de sécurité juridique concernant notamment la propriété foncière et immobilière explique la réticence de tout acteur à prendre certains risques pourtant indispensables au développement économique.

Infrastructures

Nous ne rappellerons jamais assez la citation de Henry Morton Stanley selon laquelle le Congo ne vaut pas un penny sans le chemin de fer. Dans le contexte de ce début du 21ème siècle, le concept « chemin de fer » devrait s’élargir aux ports, aux aéroports, aux ponts, aux hôpitaux, aux écoles et à tout autre infrastructure indispensable au bon fonctionnement d’une économie industrielle moderne compétitive. Pendant les 18 ans écoulés, le régime politique précédent, compte tenu de l’immensité de notre pays, avait fait de ce secteur une de ses principales priorités. Bien des choses ont été réalisées à cet égard ; nous n’y reviendrons pas. Maintenant, il s’agit ici d’exhorter le nouveau pouvoir à prioriser la mise en œuvre de ces éléments indispensables relatifs notamment au transport, à la communication, à l’habitat, à la santé ainsi qu’à la production de l’énergie.

Ce modeste texte n’a pas la prétention de présenter un quelconque projet politique, moins encore un programme détaillé. Son seul but est de sensibiliser celles et ceux qui auront très bientôt à assumer des responsabilités au sein du gouvernement de la nation sur ce que, très modestement, je considère comme les fondements indispensables à toute ambition de développement et de consolidation de la Nation.

C’est seulement lorsque nous aurons transformé nos mentalités par une instruction révolutionnaire, massive et rénovée, que nous aurons combattu la corruption et l’impunité par une administration de la justice plus responsable, que nous aurons enfin mis en place une culture compatible avec l’ambition de l’émergence qui est la nôtre.

La Coalition FCC/CACH devrait donc considérer les améliorations suggérées dans ce texte comme les défis à relever prioritairement ».

Et c’est encore La Prospérité qui nous assure « Bruno Tshibala-Sylvestre Ilunga : vers la passation civilisée du fanion à la Primature ! »

« Il a combattu le bon combat. Il a achevé sa mission. Et, très bientôt, il va transmettre le fanion du pouvoir et remettre les clés de l’Hôtel du Gouvernement à son successeur. Bruno Tshibala Nzenzhe, celui-là même qui, toute sa vie durant, plus de trente-six ans de combat, plusieurs embastillements et privations des libertés, aura consacré l’essentiel de ses efforts à la lutte pour l’avènement de la démocratie et de l’Etat de Droit aux côtés de Feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba d’heureuse mémoire, serait disposé à se prêter à cet exercice, dès que Sylvestre Ilunga Ilunkamba aura été investi à l’Assemblée Nationale, conformément à la Constitution.

Des sources mieux éclairées renseignent qu’à ce sujet, tous les dossiers sont déjà compulsés pour assurer un transvasage des affaires dans la plus grande transparence. D’ailleurs, à la Primature où règne, du moins jusqu’ici, un calme olympique, tous les membres de son cabinet politique ainsi que le personnel d’appoint sont, eux aussi, prêts à se soumettre à ce même exercice-là, une fois que l’onction du Parlement tombera sur la tête du nouveau Premier Ministre nommé depuis le 20 mai 2019. Il en sera de même du côté de son Ministre Délégué qui, lui, cédera, en plus, le flambeau de commandement partout où il a eu à assurer l’intérim des Ministres et de tant d’autres membres du gouvernement devenus démissionnaires à la suite des incompatibilités nées de leur mandat obtenu à l’issue de la Présidentielle et des législatives nationales et provinciales du 30 décembre 2018.

Atterrissage en douceur

Arrivé à l’Hôtel du Gouvernement, il y a plus de deux ans, il aura été l’homme à tout faire, il aura été l’homme de tous les sacrifices et de tous les fronts pour la concrétisation des élections en RD. Congo. Là où certains ne lui accordaient, peut-être, pas beaucoup de chance, il a réussi, au bout de cette âpre chevauchée, son examen de passage.

Aujourd’hui, l’alternance démocratique et pacifique dont Félix Antoine Tshisekedi ainsi que tous ceux qui, comme lui, constituent la coalition FCC-CACH, pourraient se prévaloir, portera à jamais les stigmates du gouvernement de Bruno Tshibala Nzenzhe.

Financées sur fonds propres, les élections du 30 décembre 2018, grâce auxquelles ce changement spectaculaire est intervenu, ont permis de réaliser l’un des objectifs majeurs de l’Accord de la Sylvestre, tel que conclu sous les auspices des Evêques.

Sans compter qu’auparavant, il fallait, certes, transiter par la prise en charge du poids dû aux opérations pré-électorales notamment, à la refonte totale du fichier, à l’acquisition ainsi qu’à l’acheminement des kits électoraux jusqu’aux confins de tous les territoires de la RD. Congo et à la tenue effective des élections proprement dites et à la publication des résultats dans un environnement aux multiples défis sécuritaires.

L’on retiendra également que sous son mandat, l’apocalypse qui se profilait à l’horizon, avec tous les appels au boycott ainsi qu’aux manifestations de rue, peu avant l’organisation de ces des élections du 30 décembre 2018, a été évitée de justesse.

Même s’il n’a pas eu droit à tous les moyens pour assouvir tant soit peu l’ensemble des attentes des congolais en termes d’amélioration immédiate des conditions de vie sociale, le gouvernement sortant, soutient-on dans les milieux de la Primature, dit, néanmoins, avoir maîtrisé le cadre macro-économique et stabilisé la monnaie nationale, en dépit évidemment de toutes les scissiparités liées, naturellement, aux chocs exogènes et endogènes engendrés par la baisse des coûts des matières premières et le dérèglement impromptu du système financier sur le marché international.

Tout récemment encore, alors que ses jours sont normalement comptés, Tshibala, joignant l’utile à l’agréable, affirmait, avec satisfaction, avoir réussi à convaincre de nombreux pays membres de la Francophonie, 88 au total, à sanctionner positivement la candidature de la RD. Congo pour l’organisation, en 2021, de la neuvième édition de ses jeux.

Ce jour-là, lors de l’annonce officielle de cette nouvelle, il parlait d’un cadeau, d’un souvenir indélébile qu’il comptait léguer aux congolais, au regard des multiples enjeux politiques, socio-culturels, économiques, financiers et touristiques qu’ils impliquent, pour la RD. Congo, en tant que pays organisateur.

Dernière ligne droite

A la coalition FCC-CACH, les choses sérieuses ont commencé. Le 29 juillet dernier, tard la nuit, un Accord gouvernemental a été scellé. Logiquement, Sylvestre Ilunga Ilunkamba était tenu de mener des consultations en vue de la composition de ce nouveau gouvernement qui, comme cela est déjà connu de tous, sera constitué de 65 membres dont 42 pour le FCC et 23 pour CACH. Dans cette perspective, il est question maintenant, pour le Premier Ministre Entrant, d’obtenir des listes de noms, de passer au scalpel leurs profils en raison des fonctions à occuper, de procéder aux équilibres géo-politiques pour une plus large représentativité nationale, d’intégrer, éventuellement, les facteurs ‘’Genre, jeunesse ou personnes vivant avec handicap’’, avant de s’en remettre aux négociateurs et puis, en dernier ressort, à Félix Tshisekedi et Joseph Kabila, les deux principaux ténors de la coalition FCC-CACH.

Cette nouvelle étape constitue, en un mot comme en mille, un pas décisif dans la mise en œuvre des desseins de cette nouvelle coalition.

Déjà, le 24 janvier 2019, Félix Tshisekedi monta au sommet de l’Etat, sans que ceci n’ait à provoquer des troubles, ni des échauffourées que subodoraient, du reste, la plupart des congolais aux esprits pessimistes.

Ainsi, le 29 juillet dernier, soit plus de six mois après, l’Accord conclu aura-t-il été un autre pas supplémentaire vers la bonne direction. Donc, après la composition, la publication et l’investiture du nouveau gouvernement dont les manœuvres sont déjà en cours, il ne restera plus à la coalition FCC-CACH que de gagner le pari de la gouvernance du pays et de la satisfaction des intérêts des congolais. D’où, l’élaboration d’un programme réaliste et réalisation à court, moyen et long terme s’impose comme une priorité des priorités. »

Congo Nouveau indique que « Bruno Tshibala » est accusé à tort dans l’affaire des salaires et autres avantages du personnel de la Primature.

Ce trihebdomadaire indique que les revendications sur le salaire et autres avantages faites par une poignée de conseillers et chargés d’études de la Primature ne sont qu’un moyen de ternir l’image du Premier ministre. Le journal cite des sources proches de la même institution qui annonce que le salaire du mois de juin a été payé, il y a environ une semaine.

AfricaNews s’intéresse au même sujet et affirme que Bruno Tshibala a été lavé par ses propres collaborateurs. « Pas de souci à la Primature », titre-t-il.

« Certitude après une enquête à la Primature, il n’y a rien à voir, alors rien qui puisse laisser accorder un seul crédit aux rumeurs selon lesquelles certains collaborateurs de Bruno Tshibala auraient des problèmes d’arriérés de salaire ou seraient victimes de détournement des indemnités kilométriques ou de la prime de rentrée scolaire ».

Lamuka

La Tempête des Tropiques titre « A peine la réunion de Lubumbashi terminée, Lamuka : Fayulu défie JP Bemba ! »

« Sans solliciter l’avis du leader du MLC, nouveau coordonnateur de la plate-forme de l’opposition, le président de l’Ecidé relance sa tournée à travers le pays et annonce un meeting ce dimanche au camp Luka

Alors que Lamuka vient de confier sa coordination rotative, pour une période de trois mois, au leader du MLC, Jean-Pierre Bemba Gombo, en remplacement de l’ex-Gouverneur du Katanga Moïse Katumbi Chapwe et au terme d’une réunion à Lubumbashi en l’absence du chairman du MLC (représenté à ces assises par la secrétaire générale de son parti),une autre discordance apparaît au sein de cette plate-forme politique de l’Opposition congolaise.

Pour preuve, à peine rentré de Lubumbashi, Martin Fayulu, candidat malheureux de la présidentielle du 30 décembre 2018 et qui continue de réclamer la vérité des urnes, annonce de manière unilatérale la reprise, dans les tous proches jours, de la tournée qu’il avait interrompue depuis quelques temps, à travers le pays. Cette nouvelle tournée, Martin Fayulu veut la débuter dès ce dimanche 04 août au Camp Luka, un des quartiers « chauds » de la commune de Kintambo, dans la ville province de Kinshasa.

A en croire une source proche du candidat malheureux à la présidentielle du 30 décembre 2018, après le camp Luka, Martin Fayulu compte ensuite aller continuer sa tournée à Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï, puis à Bunia, dans la province du Nord-Kivu. De l’avis de certains observateurs, la relance de cette tournée serait une façon pour Martin Fayulu d’évaluer « sa force de frappe personnelle » sur le terrain, sans l’apport des autres leaders de la plateforme politique Lamuka, notamment Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi. Adolphe Muzito étant considéré comme sans poids politique au sein de Lamuka.

Cette nouvelle tournée annoncée par Fayulu de manière unilatérale et sans donner à Jean-Pierre Bemba, nouveau coordonnateur de la plate-forme de l’Opposition, le temps de présenter son programme d’actions pour les trois mois de son mandat, apporte une preuve supplémentaire aux yeux de ceux soutiennent que les leaders de Lamuka ne parlent plus un même langage.

Martin Fayulu, toujours soutenu par son « frère » et complice du moment l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito, continue à s’accrocher à son fameux combat pour la vérité des urnes en soutenant qu’il aurait remporté la présidentielle de décembre 2018, même s’il n’a pas su présenter devant la Cour Constitutionnelle les preuves matérielles de cette prétendue victoire !

Dans ce soi-disant combat pour la vérité des urnes, Fayulu n’est cependant pas accompagné par les autres ténors de Lamuka. C’est notamment le cas de Moïse Katumbi qui s’est déjà engagé pour une opposition républicaine, alors que Jean-Pierre Bemba, de son côté, s’engage à combattre pour le seul intérêt du peuple congolais.

Voila pourquoi le président de l’Ecide (Engagement pour la Citoyenneté et le Développement), abandonné par les autres en ce qui concerne le combat pour la vérité des urnes, croit bien faire en relançant en solitaire son fameux combat pour la vérité des urnes. En restant sur ce discours sept mois après les scrutins du 30 décembre 2018, il faut craindre que Fayulu puisse encore y perdre des plumes. Surtout quand on sait que son parti, l’Ecidé, n’a pas la même emprise populaire comme l’UDPS, le MLC, Fonus, l’UNC, et l’AFDC, pour ne citer que ces formations politiques ».

Mines

La Tempête des Tropiques titre « Dans une déclaration faite à Lubumbashi : La société civile menace de suspendre sa participation à l’ITIE-RDC »

« Les organisations de la Société Civile et membres du Réseau Sud Congo se sont réunies en date du 25 juillet 2019 au siège de la Plateforme des ONG intervenant dans le secteur minier, (POM), pour faire l’état de lieu de la mise en œuvre de l’Initiative de Transparence des Industries Extractives (ITIE). Et dans une faite à l’issue de cette réunie tenue dans le chef-lieu de la province du Haut-Katanga, ces Organisations de la Société civile ont menacé de suspendre leur participation au processus ITIE/RDC.

Ces ONG se disent inquiètes par rapport au Comité Exécutif de l’ITIE/RDC qui n’assure plus le leadership de la mise en œuvre de l’ITIE en République Démocratique. En effet, depuis Octobre 2018, le Comité Exécutif ne s’est plus réuni pour orienter et contrôler la mise en œuvre de l’ITIE-RDC.

Les signataires de la déclaration de Lubumbashi signalent que plus de deux ans après le départ de l’ancien Coordonnateur National, le Comité Exécutif n’a jamais respecté sa propre décision de recruter un nouveau Coordonnateur National en dépit de plusieurs demandes émanant de la Société civile.

Les membres du Gouvernement ont toujours obstrué ce recrutement pour des raisons inconnues, martèlent les signataires.

Les Organisations de la Société Civile, membres du Réseau Sud Congo signalent que Plus de deux ans après la publication du rapport d’audit de l’exercice 2015 réalisé par le Cabinet Ernest and Youngs, les recommandations dudit rapport n’ont jamais été appliquées pour améliorer la mise en œuvre de l’ITIE et ainsi rendre efficace le travail du Secrétariat Technique.

Et de fustiger le fait que les comptes financiers de l’ITIE-RDC des années 2016, 2017 et 2018 n’ont jamais fait l’objet d’un audit indépendant organisé par le Comité Exécutif. Ce qui est anormal pour une institution chargée de promouvoir la transparence dans le pays, regrettent-ils.

Ces organisations dénoncent la faible communication du Comité Exécutif et du Secrétariat Technique sur le processus de validation de la République Démocratique.

Selon elles, le suivi de la mise en œuvre du Plan de Travail adopté par les parties prenantes n’a aucune visibilité faute des réunions du Comité Exécutif.

Recruter un nouveau Coordonnateur National

Dans une série de recommandations, les Organisations de la Société Civile membres du Réseau Sud Congo exhortent le Comité Exécutif de l’ITIE/RDC à lancer le processus de recrutement du nouveau Coordonnateur National au plus tard fin octobre 2019. Faute de le faire dans ce délai, les organisations signataires de la présente déclaration seront en droit de suspendre leur participation à toute activité du processus ITIE-RDC.

Le Comité Exécutif de l’ITIE/RDC est aussi appelé à procéder à la mise en œuvre des recommandations du rapport d’audit des comptes de l’exercice 2015 et à faire organiser l’audit, par un cabinet indépendant sélectionné par le Comité Exécutif, des comptes des exercices comptables de 2016, 2017 et 2018.

Au Secrétariat Technique, il est demandé de faire partager les informations sur le processus de validation de l’ITIE-RDC avec toutes les parties prenantes. Les Industries Extractives sont par ailleurs priées d’évaluer aussi la mise en œuvre du processus ITIE en RDC et de partager leurs conclusions avec les autres parties prenantes.

Des avancées significatives, mais…

Après observation, analyses et débats, ces organisations se disent satisfaites par le fait que le Gouvernement Congolais continue de financer le processus de l’ITIE-RDC. Elles se disent fières de voir que le Rapport ITIE-RDC 2016 ait été publié dans le délai par le Comité Exécutif et le processus de recrutement de l’Administrateur Indépendant devant travailler sur les rapports 2017 et 2018 se poursuit normalement.

Les organisations signataires de cette déclaration sont entre autres, l’Association africaine de Défense des droits de l’homme (ASADHO),la Plateforme des Organisations de la société civile intervenant dans le secteur Minier (POM), Réseau Sud Congo, Accès à la vie ».

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 © CongoForum, le vendredi 2 août 2019

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