15 08 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE JEUDI (CongoForum)

Sommaire

La liste des ministrables, déposée par Ilunga Ilunkamba, a été rejetée par le président Félix Tshisekedi. Et-on revenu au « Yabdi, ve ! » de Gizenga I ? Après la série des consultations et la réception dimanche, par le Premier ministre, des listes des ministrables du FCC et du CACH, c’est au tour du chef de l’Etat d’entrer en scène. F. Tshisekedi a scruté, à la loupe, la première mouture du Gouvernement. L’Assemblée nationale s’est mobilisée pour investir cet Exécutif. Surprise ! La liste est recalée pour non respect de la parité et de renouvellement des générations. Les journaux parus à Kinshasa en ce jeudi 15 août 2019 commentent ce sujet dans tous les sens. A Kinshasa, on note une importante nouvelle locale : la « résurrection » du train interurbain vers Kasabgulu et Matadi

« Yandi, ve! » (remake)

La Tempête des Tropiques titre «A l’issue des tractations politiques : La publication du Gouvernement de nouveau retardée »

« Le déplacement du Président de la RDC à l’extérieur du pays depuis le mardi 14 août n’est pas étrangère à la situation. De son côté, l’Assemblée nationale hésite encore de convoquer une session extraordinaire

La publication du premier gouvernement après l’alternance pacifique connait déjà un retard, s’il faut s’en tenir au chronogramme y relatif. Il était dit que la composition du nouvel exécutif national allait être connue entre hier mercredi et aujourd’hui jeudi 16 août. Le Premier ministre a transmis la liste des ministrables auprès du Chef de l’Etat qui vient de faire un déplacement en Afrique orientale, en prévision de sa participation du 39ème sommet de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe), à Dar-es-Salam en terre tanzanienne. Cette rencontre régionale, ouverte en principe depuis le 9 août, se clôture le 19 août.

Toute la journée de mercredi dernier est passée sans aucune nouvelle sur la composition du gouvernement, si ce ne sont que le déplacement du Président de la RDC et la rencontre de l’Autorité morale du Front commun pour le Congo (FCC) avec les ministrables dans sa ferme de Kingakati.

Le même jour, le bureau de l’Assemblée nationale n’a pas pu confirmer la tenue de sa session extraordinaire en vue de l’investiture du gouvernement, comme la nouvelle avait circulé à ce propos dans plusieurs milieux généralement bien formés. Celui qui a le dernier mot avant la publication de la nouvelle équipe ministérielle se trouve en vacances depuis le mardi.

Le Président Félix Antoine Tshisekedi séjourne, d’après les sources proches de la Cité de l’Union Africaine, à Mombassa au Kenya où il y restera jusqu’à la date du 16 août. Il partira du Kenya pour aller prendre part au 39ème de la SADC à Dar-es -Salam du 17 au 18 août.

Il a été enregistré de part et d’autre des séances de sensibilisation dans les camps des coalisés.

Le mardi 14 août, Joseph Kabila a rencontré les ministrables de son obédience à qu’il a dit de faire preuve d’abnégations en servant le pays au lieu de se servir soi-même. Il est attribué au Coordonnateur du Cap pour le changement, CAP en sigle, les propos presque similaires. Le Président a.i de l’UDPS, Jean-Marc Kabund invite les futurs membres du gouvernement à être « esclaves du peuple qui a beaucoup souffert »

Kivuavenir.com explique : «  C’est officiel ! La liste des candidats aux différents portefeuilles ministériels exigée par le premier ministre a, enfin, été déposée sur la table du Président de la république. C’est à l’issue des consultations menées par le Premier ministre Sylvestre Ilunga avec les parties prenantes, notamment les acteurs politiques du FCC, du CACH mais aussi la composante société civile.

Il s’agit, dans un premier temps, des listes portant proposition de 3 noms par poste ministériel. Ceci, en réponse à la demande du Chef de l’Etat qui devra opérer « un choix judicieux » des personnes pouvant l’aider à matérialiser le changement prôné lors de sa campagne électorale. Selon un confrère, Félix-Antoine Tshisekedi a biffé au stylo rouge les noms de certains caciques du FCC qui ont contribué à ruiner leur propre pays.

D’après une source consultée par la rédaction de Kivuavenir.com, aumoins 34 candidats sont indésirables pour être retenus au prochain gouvernement. Il s’agit de Néhémie Mwilanya, Jean-Pierre Kambila, Thomas Luhaka, Aubin Minaku, Basile Olongo, Emery Okundji, Aimé Kilolo, Constantin Mutamba, Kalev Mutondo, Steve Mbikayi, Tshimanga Buana, Déo Indulu, Julien Paluku, Athanase Matenda, Yves Kisombe, Albert Kasongo, Dieu merci Mutombo, Néne Nkulu, Patrick Kanga, Moise Ekanga, Azarias Ruberwa, Lisanga Bonganga, José Makila, Jean Lucien Busa, Pierre Kangudia, Yav Mulang, Marie Madeleine Mienze, Géneviève Inangonzi, Justin Bitakwira, Martin Kabwelulu, Egwaka Yangembe, Willy Mishiki, Willy Makiashi et Lambert Matuku.

Ils n’ont pas échappé au crible du stylo rouge du chef de l’Etat qui en est à la première phase du déboulonnement.

Pour rappel, le tout premier gouvernement du régime FatshiVit qui sera dirigé par le premier ministre Ilunga Sylvestre, sera composé de 65 membres dont 42 pour la plateforme du sénateur Kabila (le FCC) et 23 pour la plateforme du président Félix Tshisekedi, le CACH ».

Le Potentiel titre « Gouvernement : retour à l’expéditeur de la 1ère mouture »

« La nomination du gouvernement est partie pour durer. Le dernier entretien entre le chef de l’État, Félix Tshisekedi, et le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, n’a pas fait évoluer les choses dans le bon sens. La liste présentée par le Premier ministre n’a pas obtenue le quitus du chef de l’État. C’est le retour à l’expéditeur. Tout doit être refait, suivant les nouvelles directives du président de la République.

Le président Félix Tshisekedi a retourné la première mouture gouvernementale du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, selon plusieurs sources. C’est au cours d’une audience à lui accordée, conformément à son propre calendrier, que le Premier ministre a reçu ces observations du chef de l’État. Les mêmes sources renseignent que le chef de l’État s’est fixé des préalables incontournables auxquels il tient absolument pour le premier gouvernement de son quinquennat.

D’abord, la parité homme-femme que les chefs des plateformes politiques n’ont pas respectée. Ils ont aligné plus d’hommes que des femmes, se dit-on à la présidence de la République. Ce qui a le plus révulsé le chef de l’État est la forte représentation des « routiers » de la politique ; des figures qui ont toujours été alignées dans les différents gouvernements qui se sont succédé durant ces dix dernières années. Ce qui, de l’avis du chef de l’État, donne l’impression d’une continuité et que l’alternance n’avait jamais été réalisée en RDC.

Il en est de même dans l’affectation par l’expertise. Selon des témoignages recueillis dans le cercle fermé de la présidence de la République, Félix Tshisekedi estime que les chefs des partis ou regroupements politiques n’ont pas pris en compte la spécificité des ministères leur accordés. Même sans faire la preuve de l’expertise voulue dans le domaine, ils ont aligné des noms qui n’ont pas de rapport avec les diplômes présentés par les personnes proposées. Le président et son Premier ministre ont estimé qu’il faut revoir toutes ces observations en vue de garantir la paix au sein de la coalition, dans la mesure où, notent-ils, certains chefs de partis ont élaboré ces listes dans l’opacité la plus totale.

Retour à la case départ

On est donc parti pour de nouvelles négociations en vue de la formation du gouvernement Ilunga Ilunkamba. Une aubaine pour Bruno Tshibala, le Premier ministre sortant, qui voit son bail encore prolongé à la Primature. C’est de bonne guerre !

Sans doute, le chef de l’État a eu vent de vives tensions qui couvent de part et d’autre, aussi bien au FCC qu’au CACH, la coalition qui l’a porté au pouvoir. Déjà, au FCC, la répartition des postes ministériels entre sociétaires de la famille politique de Joseph Kabila a soulevé un tollé général. Au Palu, par exemple, des alliés sont montés au créneau pour dénoncer l’arbitraire dans le choix des délégués du regroupement dans le gouvernement.

La mise à l’écart de l’AFDC-A de Modeste Bahati a, d’une certaine manière aussi, alertée le chef de l’État.

Le CACH n’a pas non plus été épargné. À l’Udps, le parti de Félix Tshisekedi, des dissensions sont bien visibles. Tout comme les alliés du CACH qui revendiquent à leur tour une part dans le « gâteau » gouvernemental.

Pour toutes ces raisons, le chef de l’État n’a pas voulu coopter la liste gouvernementale dans l’état où elle lui a été soumise par le Premier ministre. Tout est à refaire. Par conséquent, la nomination du gouvernement est renvoyée sine die.

Voir Tshisekedi puis Kabila : la logique constitutionnelle

Dans un autre registre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba essuie des critiques virulentes pour avoir déclaré qu’il se rendra auprès du président Tshisekedi et l’ex-président Joseph Kabila avec la liste harmonisée du gouvernement, avant la nomination par ordonnance présidentielle. Il s’agit de la logique constitutionnelle dans le cadre d’un régime semi-présidentiel, mais aussi semi-parlementaire.

Des analystes pensent qu’il est constitutionnellement correct que le chef du gouvernement discute, à l’ultime étape de finalisation, avec le chef de la coalition parlementaire majoritaire qu’est Joseph Kabila. On pense, par ailleurs, que les discussions avec l’autorité morale du FCC sont censées permettre de créer ce climat apaisé au sein du gouvernement, tout en promouvant la transparence.

Vu sous cet angle, dans le cadre de la formation du gouvernement, discuter aussi bien avec le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, qu’avec l’ex-président Joseph Kabila Kabange – autorités morales de deux plateformes en coalition gouvernementale – n’est ni un péché, ni une faute grave pour le Premier ministre.

Le Premier ministre Ilunga Ilunkamba a deux types de rapports pour faire fonctionner l’exécutif dont il aura la gestion. D’un côté, il y a le volet institutionnel avec Félix Tshisekedi, en sa qualité de chef de l’État et, de l’autre, le volet politique avec Joseph Kabila, autorité morale du FCC. Le prof Ilunga Ilunkamba est issu du FCC qui revendique à ce jour près de 330 députés nationaux. N’est-ce pas Kabila qui l’a proposé à la nomination de Tshisekedi?

Chaque fois qu’il y aura des décisions politiques importantes à prendre, le Premier ministre aura des comptes à rendre au Parlement, dominé par le FCC, et donc par son autorité morale Joseph Kabila. Mais, dans ses rapports d’État, il a pour unique et exclusif chef, le président Félix Tshisekedi. C’est avec lui qu’il discutera de la conduite des affaires de l’État, à commencer par l’élaboration de la politique gouvernementale et sa conduite. Dans ses rapports politiques, il est lié à Joseph Kabila, chef de la majorité parlementaire. Le consulter et discuter avec lui rythmeront, quoi qu’on en dise, le travail au quotidien, du Premier ministre.

Quoi qu’il en soit, pour l’instant, le Premier ministre doit encore prendre son mal en patience. De profondes retouches seront nécessaires pour obtenir du chef de l’État la nomination par ordonnance présidentielle de son gouvernement ».

Forum des As titre : « Gouvernement : Fatshi prolonge le suspense ! »

« A 30 jours de la rentrée parlementaire, on devrait éviter tout retard dans la formation du Gouvernement, au risque de perturber le calendrier de la prochaine session de septembre.

« A quand la sortie du Gouvernement ? Même sans réponse, la question brûle les lèvres de plus d’un Congolais. Après la signature de l’Accord FCC-CACH sanctionnant la fin des négociations sur la formation du tout premier Gouvernement du nouveau Président Félix Tshisekedi, d’aucuns avaient cru, non sans raison, que les choses iraient vite. Et aussi, après que les deux forces coalisées ont remis le dimanche 11 août les listes de leurs candidats ministrables au Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Lequel respectant son chronogramme a, à son tour, déposé sa première mouture sur la table du chef de l’Etat le mardi 13 août. A partir de là, le pays entier a cru voir sortir la fumée blanche au plus tard le lendemain. Rien de tout cela du moins jusqu’à ce jeudi matin.

Depuis 48 heures, le soleil est comme suspendu sur le ciel de la RD Congo. L’attente du nouvel Exécutif se généralise. L’impatience aussi. Pour preuve, dans l’après-midi de mardi dernier, les Congolais de principales villes du pays, sont restés attentifs à tous les écrits repris sur la bande passante de différents programmes de télévisions locales. Sans doute dans l’espoir d’y trouver un flash annonçant l’imminence de la publication du Cabinet Ilunkamba. Ils ont été plus attentifs encore, au cours de grandes éditions du journal télévisé diffusées dans la soirée du même mardi. En l’occurrence, le 20 heures de la Radiotélévision nationale du Congo (RTNC).

Cependant, au courant de la journée d’hier mercredi 14 août, plus l’heure avançait, plus le désespoir s’emparait des Congolais en général. Les Kinois ont eu leur regard juché sur la RTNC, dans l’espoir que l’ordonnance-couperet du Palais de la Nation, allait finalement tomber. Une fois encore, ces espoirs collectifs se sont révélés illusoires. Comme qui dirait, les jours se suivent et se ressemblent quant à la question de la sortie de l’Exécutif. A l’image du retour annoncé du Christ aux Chrétiens, nul Congolais ne connait ni le jour, ni l’heure, ni la date de la publication de l’équipe Ilunkamba.

DES TIRAILLEMENTS INTERNES

En même temps que l’opinion attend la sortie de l’Exécutif national rd congolais, estampillé Gouvernement de coalition, un vent de tiraillement souffle au sein des partis et regroupements politiques. Principalement, ceux de la coalition. En toile de fond, la clef de répartition en interne. Qui doit prendre quoi ? Quel morceau donner à tel allié ou à tel autre ? Est-ce à déduire que tous ces mécontentements seraient à l’origine du retard observé dans la sortie du Gouvernement ? Est-ce aussi à cause de certains noms repris sur telle ou telle liste qui n’aurait pas plus au Chef de l’Etat qui a le dernier mot ?

On rappelle que mardi dernier, la plateforme Front commun pour le Congo s’était réuni à la très célèbre ferme Kingakati, sous la présidence de son Autorité morale, le Chef de l’Etat honoraire Joseph Kabila. Est-ce aussi à cause de tout ce qui s’est dit au cours de cette rencontre que la mouture définitive du Gouvernement n’est plus sortie hier? Le FCC aurait-il sollicité une surséance, le temps de lui permettre de procéder à d’ultimes accommodations internes ? Autant de questions qui ont nourri les supputations hier mercredi dans les rues de Kinshasa.

Toutefois, la vérité est qu’il n’y avait aucun communiqué officiel de la Présidence de la République, annonçant la publication du Gouvernement, ni au courant de la journée de mardi, ni à une quelconque échéance. Malgré cela, le contexte politique actuel plaide effectivement en faveur de la sortie de cet Exécutif. Le temps n’arrête pas son vol pour permettre aux acteurs politiques Congolais de résoudre leurs problèmes internes. Bien au contraire. Il passe.

A exactement trente jours, c’est la rentrée parlementaire pour la deuxième session ordinaire dont l’ouverture est constitutionnellement prévue le 15 septembre de chaque année. Cette session étant essentiellement budgétaire, le Gouvernement requiert justement un peu plus de temps nécessaire, pour apprêter le projet de loi des Finances de l’Etat pour l’exercice 2020, à soumettre à la sanction de l’Assemblée nationale.

Compte tenu des atermoiements actuels – même si certains membres de la coalition FCC-CCH refusent de l’admettre – qui empêche le pays de se doter d’un Gouvernement, des analystes craignent que ce retard ne puisse perturber le calendrier de la prochaine session ordinaire du Parlement. Alors la question : jusqu’où irait le suspense? Les Congolais sont-ils en droit d’espérer voir la fumée blanche, échapper des cheminées du Palais du peuple ce week-end ? Trêve de supputations, tant il faudrait remettre les pendules à l’heure

Les chose trainent parce que, explique Médiacongo.net, le président Félix Tshisekedi a refusé mercredi 14 août la première mouture de gouvernement, attendu depuis sept mois, estimant qu’il ne respectait pas assez la parité et le renouvellement des générations ».

« RDC-Gouvernement : F. Tshisekedi n’a pas validé la première mouture de S. Ilunga, voici les raisons ! », titre Actualite.cd

« Le président a fait observer au Premier ministre que la liste ne respecte pas la recommandation sur la représentativité des femmes mais aussi de l’équilibre entre les vielles figures de la politique de la RDC et les jeunes », a révélé une source proche de Sylvestre Ilunga, citée par le media en ligne.

Le Phare fait savoir en manchette que Ilunga attend les avis de Félix Tshisekedi.

Ce quotidien indique qu’après avoir franchi la première étape devant conduire à la formation du Gouvernement, il attend, comme tout le monde, les avis et considérations du chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, sur les différents candidats ministrables.

C’est un peu comme la phase de délibération à la fin d’une session d’examen. Mais, pour le cas d’espèce, ajoute Le Phare, le président de la République se trouve seul, face à ses responsabilités.

L’Avenir déclare en manchette que Fatshi a le dernier mot. Une fois qu’il a réceptionné les listes des ministrables du Front commun pour le Congo (FCC) et ceux du Cap pour le Changement (CACH), il était nécessaire pour le Premier ministre d’aller vers les deux autorités morales de la coalition pour confirmer ou infirmer les noms des personnalités qui s’y trouvent, explique le quotidien de l’avenue Bas-Congo.

A l’allure où vont les choses, estime L’Avenir, peut-être qu’on aura de nouveau gouvernement qu’au retour du chef de l’Etat qui doit prendre part, du 17 eu 18 août 2019, au 39ème Sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Sadc, à Dar-es-Salaam, en Tanzanie.

La Prospérité titre dans une exclamation, »Listes de ministrables chez Tshisekedi et Kabila : des critiques sans fondement contre Sylvestre Ilunga ! »

Quoiqu’il en soit et quels que soient les bords politiques de «ministrables», le dernier mot revient au Président de la République qui signera l’ordonnance de nomination, bien entendu avec le contreseing du Premier ministre.

A en croire ce quotidien de Mont-Fleury, il n’y a donc aucun souci à se faire quant aux discussions que peuvent politiquement entretenir le chef du gouvernement avec Félix Tshisekedi et Joseph Kabila respectivement, autorités morales des plateformes Cap pour le changement et Front Commun pour le Congo.

Ceci, pour affiner les listes des probables futurs membres de l’équipe gouvernementale. En fait, depuis 72 heures, Sylvestre Ilunga est victime de critiques déchaînées, relevant sans doute de l’ignorance. Son péché : avoir déclaré, dans le cadre de la formation de son gouvernement, qu’il allait discuter aussi bien avec le chef de l’Etat qu’avec son prédécesseur, principales têtes d’affiche de deux plateformes en coalition au pouvoir.

D’où, il existe toujours un « Epais brouillard ! » dans le ciel politique congolais, note La Prospérité.

« Les convives devraient encore prendre leur mal en patience. L’heure n’est donc point arrivée pour célébrer la nuit de noces. Puisque, après le dispatching des postes ministériels entre les deux partenaires FCC-CACH, coalition au pouvoir, voire le dépôt récemment des listes de personnalités ministrables par les deux coordonnateurs, grand est regret de constater que du rififi continue à persister au sein des composantes des deux familles », note le quotidien, ajoutant que « l’on pourra éventuellement s’attendre à la fête, tout comme à l’enfer de feu qui pourrait s’abattre dans les cœurs de ceux-là qui n’auront pas trouvé satisfecit. »

En voiture !

Radio Okapi titre : « Reprise du trafic ferroviaire Kinshasa-Kasangulu et Kinshasa-Matadi »
« Le trafic ferroviaire Kinshasa-Kasangulu (Kongo-Central) est de nouveau opérationnel, depuis mercredi 14 août matin. La Société commerciales des transports et ports (SCTP), remis en service deux de ses locomotives pour desservir ce trajet, a expliqué son directeur général, Laya Sinsu.
Un train va desservir la partie Est de Kinshasa et le territoire de Kasangulu dans le Kongo-Central. Le deuxième est un train marchandise reprend le trafic Kinshasa-Matadi, ajoute-t-il. La remise en service de ces deux locomotives s’inscrit dans le cadre du projet de redynamisation des infrastructures de la SCTP.
Hormis ces deux locomotives, Laya Sinsu, indique que d’autres services sont aussi remis en service.
Pour sa part Azarais Ruberwa, vice-premier Ministre et ministre des Transports et voies des communications, qui a présidé la cérémonie de remise en service de ces deux locomotives, appelle le responsable de la SCTP « à une gestion orthodoxe de ces infrastructures. »

Digitalcongo fait chorus en titrant « Kinshasa-Kasangulu : le train interurbain signe son retour ! »

« Deux locomotives ont été officiellement remises en service ce mercredi 14 août 2019. Ces engins relieront la ligne ferroviaire Kinshasa-Matadi et Kasangulu-Gare centrale de Kinshasa.

En présence du vice-Premier ministre ministre des Transports et Voies de communication intérimaire, Azarias Ruberwa, la Société congolaise des transports et des ports (SCPT, ex-Onatra) a lancé cette remise en service de ces deux locomotives. L’une est celle de manœuvre alors que l’autre, reliera Kinshasa à Kasangulu.

Azarias Ruberwa qui a assisté au départ de ce train de la Gare centrale de Kinshasa, n’a pas manqué de conscientiser toutes les personnes impliquées dans l’utilisation de ces engins. « La SCTP et son personnel doivent capitaliser ces acquis financiers. », a-t-il rappelé.

Ruberwa a aussi insisté sur l’exploitation des ressources générées par cette remise en service. « Considérant cet outil comme le premier pas, c’est à vous de capitaliser en veillant à la bonne gestion des ressources qui seront générées par cette relance de l’exploitation. », s‘est-il adressé aux agents et cadres de la société. Avant de se tourner vers les usagers : « Je demande aux Kinoises et Kinois de se conformer aux règles édictées par la SCTP pour prendre place à bord de manière citoyenne en payant le billet ou le ticket qui est la seule façon de rendre rentable cet investissement… »

Le vice-Premier ministre a également interpellé les opérateurs économiques qui utiliseront la voie ferrée pour leurs marchandises de pouvoir payer leur dû à la SCTP. « Relancer ces engins, c’est une question qui a couté de l’argent [6 milliards de francs, soit 3,5 millions de dollars] », a-t-il calculé. Avant de marteler à nouveau sur le « leadership consciencieux » des gestionnaires de la SCTP. « C’est l’argent de l’Etat ! Il pouvait être utilisé pour autre chose… Il faut gérer correctement !!! », insiste-t-il.

Se retournant vers les agents, le VPM aux Transports conseille ceci : « Il faut travailler en toute conscience, votre situation en dépend ! Il faut travailler d’arrache-pied » afin de maximiser les recettes qui permettront d’éponger des arriérés de salaire.

Par ailleurs, le directeur général intérimaire, Laya Sinsu a remercié le Vice-Premier ministre pour sa présence et a rappelé que d’autres travaux sont en cours, notamment celui de désherbage de la voie ferrée Kinshasa-Matadi et la réhabilitation des autres ateliers de l’ex- ONATRA.

Le retour de ce train interurbain va faciliter le transport des Kinois habitant l’Est de la ville, précisément dans le district de la Tshangu. Déjà, ce mercredi, plusieurs habitants de coin de la capitale ont à nouveau pris d’assaut la Gare centrale pour prendre place à bord de ce train à destination de Kasangulu. Mais qui passe par le district de la Tshangu, notamment via la commune de Matete ».

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 © CongoForum, le jeudi 15 août 2019

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