24 08 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)
Sommaire
Un nouveau « léger retard » est la principale nouvelle de ce samedi 24 août 2019 dans la presse kinoise. Des sources proches du Palais de la nation ont rapporté que le nom de Sylvestre Ilunga Ilunkamba était en bonne place sur la liste du protocole des personnalités que devait recevoir le chef de l’Etat dans l’après-midi de jeudi, mais la silhouette du Premier ministre Sn’a pas été aperçue jeudi à la présidence de la République. Or, mercredi, Félix Tshisekedi avait affirmé qu’il allait rencontrer le Premier ministre jeudi et que si tout va bien, c’est la même soirée qu’il rendrait publique l’équipe gouvernementale. Mais SII n’était pas encore prêt avec sa dernière mouture. D’où ce rendez-vous manqué.Jusque tard dans la soirée la présence du Premier ministre n’a pas été signalée.Les Congolais sont restés en vain les yeux fixés sur la télévision nationale. On dit qu’Ilunga Ilunkamba en serait à son ultime retouche. Cette dernière étape est couverte d’un épais manteau de discrétion pour éviter toute fuite avant la publication du gouvernement. A l’Assemblée nationale, la session court jusqu’au 7 septembre. Alors, d’ici là…
Gouvernement
Ouragan FM annonce « Ilunga attendu samedi chez Fatshi pour les derniers ajustements ».
« Les
médias avaient relayé la déclaration du chef de l’État, Félix
Antoine Tshisekedi annonçant depuis Luanda à l’issue d’un
sommet régional, une rencontre avec le premier ministre jeudi
dernier mais les deux ne s’étaient pas vus.
Un rendez-vous
manqué. Ni la Présidence, moins encore la Primature n’avait
commenté ce raté. Mais cette fois-ci, le porte-parole du chef de
l’État, Kasongo Mwema Yamba Yamba indique sur son compte Twitter
que le premier ministre, Sylvestre Ilunga sera reçu ce samedi par le
chef de l’Etat pour les derniers ajustements de l’équipe
gouvernementale.
Il rappelle lui-même qu’en visite à
Luanda, le président de la république avait annoncé une sortie
urgente du gouvernement ». « Si tout se passe bien »,
avait-il précisé.
A Luanda, Félix Tshisekedi avait même
parlé de la sortie du gouvernement jeudi soir mais évoquant
prudemment le problème d’harmonisation d’une composante ».
Mediacongo.net demande « Gouvernement Ilunga : qui du FCC, du Cach bloque la machine ?
« Félix Tshisekedi Tshilombo vient de franchir la barre de 7 mois sans gouvernement issu des élections.
Des analystes sont d’avis que des pesanteurs politiques sont la principale cause de cette situation. Au point de sacrifier tout un peuple qui, paradoxalement, donne le mandat à ses propres bourreaux.
Annoncée avant la fin de la session de mars, puis avant le 30 Juin, début août, « dans 24h ou 48h », ce jeudi 22 août, cette équipe n’est jamais sortie. Par cinq fois, le président Félix Tshisekedi a fixé des dates, en vain. Des promesses stériles. Ce qui réconforte la position de ceux qui ont toujours soutenu qu’il a les mains liées.
Si du côté du CACH le problème de partage de postes ne se pose pas, selon des sources, tel n’est pas le cas dans le camp du FCC. Le feuilleton Bahati avec l’AFDC-A en est un exemple éloquent.
Pour le camp du sénateur Kabila, si l’AFDC-A aile Bahati se retrouve au gouvernement, ce dernier ne sera pas investi à l’Assemblée nationale. « Le FCC actionnera sa machine de la majorité numérique à la Chambre basse pour bloquer Fatshi ». Car, ce dernier ne veut pas cautionner le dédoublement en alignant l’aile Nene Ilunga.
Au finish, c’est un autre blocage. A moins qu’une solution ne soit trouvée cet après-midi pour que cette publication ait finalement lieu ce vendredi ou samedi, conformément à la volonté des deux plateformes en coalition ».
CasInfo.ca annonce la rencontre entre Félix Tshisekedi et Sylvestre Ilunga, et titre : « Ilunga Ilunkamba sera finalement reçu ce samedi par Tshisekedi, annonce la présidence ». Après plusieurs spéculations, écrit ce site, « la présidence a fini par communiquer. Annoncé depuis jeudi, c’est finalement ce samedi que Sylvestre Ilunga Ilunkamba rencontrera Félix Tshisekedi. Officiellement, il s’agira de procéder aux derniers réglages, selon un tweet du porte-parole du Chef de l’État ».
7/7.cd qui annonce la même nouvelle, rappelle que « la session extraordinaire a déjà été convoquée à l’Assemblée nationale pour l’audition du programme et l’investiture du gouvernement Ilunga Ilunkamba. »
Le Bulletin de l’ACP renseigne que « le Président de la République offre des véhicules utilitaires aux gouverneurs des provinces ». Le Président de la République, Félix Tshisekedi a remis vendredi, par l’entremise de son directeur de cabinet Vital Kamerhe, 26 véhicules utilitaires tout terrain, écrit l’ACP.
Une idée partagée également par Actualité.cd qui ajoute que la présidence de la République, qui compte ces véhicules dans le cadre du programme d’urgence de Félix Tshisekedi, annonce pour bientôt la remise, toujours aux gouverneurs, d’engins et intrants agricoles.
Débat sur la gratuité de l’enseignement primaire
Politico.cd se penche sur la gratuité de l’enseignement primaire, et se pose la question : « Gratuité de l’enseignement primaire en RDC: mythe ou réalité ? ».
Ce média avance que lors d’une interview exclusive accordée à Politico.cd, Emery Okundji, Ministre intérimaire de l’EPSP a confirmé la gratuité de l’école primaire et la prise en charge de tous les frais scolaires des parents. « Pour matérialiser l’effectivité de cette gratuité, une table-ronde s’est ouverte jeudi à Kinshasa pour examiner et définir les modalités pratiques qui permettront la mise en pratique de cette gratuité de l’éducation de base dès la rentrée scolaire 2019-2020. »
Mais ce site d’information en ligne se pose des questions sur les moyens matériel et financier qui doivent accompagner cette gratuité. « Quant aux infrastructures pour recevoir ses élèves, les chiffres officiels annoncent près de 5000 établissements scolaires sur toute l’étendue de la République. Ce qui est fort peu mais là aussi, le président a promu de construire et de réhabiliter près de 150 écoles dans son programme de 100 jours. Entretemps la rentrée scolaire est prévue le 02 septembre prochain et la RDC toute entière est suspendue sur cette promesse du chef de l’Etat. »
Ebola
Le Potentiel titre « Nord-Kivu: Carly Nzanzu s’approprie la lutte contre Ebola et met en garde contre toute apologie de la maladie »
« Le jeudi 22 août 2019 à Goma, toutes les couches sociales et les forces vives de la province du Nord-Kivu se sont rassemblées dernière le gouverneur Carly Nzanzu Kasivita pour une marche de soutien au mécanisme de riposte contre la maladie à virus Ebola. A cette occasion, devant la foule, le Gouverneur du Nord-Kivu a appelé ses administrés à ne pas céder aux intoxications de certaines personnes sur cette question.
Après la marche tenue dans différents axes de la ville, les populations ont été conviées à un meeting devant la tribune de l’ONAPAC. Le Gouverneur de province, le Président de l’Assemblée Provinciale du Nord-Kivu, le Représentant de l’OMS et bien d’autres personnalités influentes de la Province ont défilé sur ce podium pour adresser des messages clés à la population sur la maladie à virus Ebola.
Au nom des partenaires de la santé impliqués dans la lutte contre Ebola au Nord-Kivu, le Représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Docteur Bashir Mbodj, a rappelé que depuis plus d’un an, tous les partenaires impliqués dans cette lutte continuent d’apporter un soutien au Ministère congolais de la Santé, dans le domaine de la surveillance épidémiologique ; la prévention et le contrôle des infections ; la vaccination ; la prise en charge des cas y compris la prise en charge psychologique et la mise en place des laboratoires qui permettent le diagnostic rapide et aussi l’organisation des enterrements sécurisés.
« Toutes ces interventions que les partenaires ont mené aux côtés des autorités de la République démocratique du Congo visent à interrompre la chaine de la maladie et, véritablement, arrêter la propagation d’Ebola et prévenir sa transmission dans d’autres pays. Malgré les défis, nous avons installé huit laboratoires, 10 centres de transit, 7 centres de traitements et avons vacciné 200 mille personnes et, nous comptons à peu près 900 guéris », a expliqué le Docteur Bashir Mbodj.
En outre, le représentant de l’OMS en RDC a plaidé pour la sécurisation des équipes de riposte qui travaillent sur terrain.
Mise en garde ferme
Pour sa part, Carly Nzanzu Kasivita parle des morts de trop depuis l’existence de cette maladie au Nord-Kivu et interpelle certains leaders de la Société qui font l’apologie sur Ebola.
« Vu l’urgence, nous avons répondu à l’appel du Président de la République pour soutenir publiquement cette équipe de Riposte qui fait un travail impeccable depuis plus d’un an en sauvant beaucoup de vies. C’est pourquoi il fallait mobiliser les couches de la population de la Province pour dire Stop à Ebola », a indiqué le Gouverneur du Nord-Kivu. Tout en soulignant qu’il reste « très regardant » face aux intoxications de la population par certaines personnes.
« Nous avons entendu certains pasteurs, certains politiciens s’aventurer sur un débat si délicat de la santé publique, pour désorienter et désinformer des compatriotes juste pour chercher du populisme. Nous allons veiller sur ces personnes pour qu’elles arrêtent ces intoxications », a-t-il insisté.
« Nous soutenons totalement le Gouverneur dans ce combat de lutte contre Ebola et nous allons éveiller la conscience de la population surtout des jeunes et des femmes qui sont souvent cibles des intoxications, pour qu’ils comprennent qu’Ebola est une réalité qui doit être stoppée en province et partout au pays », a renchéri Brigitte Kanku Tshilomba, secrétaire exécutive provinciale adjointe de l’Espace démocratique pour la bonne gouvernance.
Vu la joie de la population qui se lisait sur des visages, l’on peut dire qu’elle a compris le message et ne doit donc plus céder aux intoxications à propos de cette maladie. Par conséquent, cette même population devra véhiculer le message de sensibilisation pour limiter la chaine de propagation de cette épidémie pour enfin aboutir à son éradication totale ».
Fikin
Desk Eco, sous le titre « 50 ans après sa création, la FIKIN tend vers sa ruine », reprend un reportage ancien « L’édition 2018 de la FIKIN se tiendra du 15 août au 4 septembre », qui avait déjà des allures d’oraison funèbre.
« Située dans la commune de Limete dans la partie Est de la ville de Kinshasa, la Foire internationale de Kinshasa (FIKIN) a totalisé 50 ans d’existence depuis le samedi 09 août dernier. L’occasion nous semble indiquée pour faire un clin d’œil à cet établissement public (crée en 1969). Surtout qu’en dehors de son caractère forain, la FIKIN a également un caractère commercial, industriel, agricole et de détente. Elle constitue à ce titre une source génératrice de recettes pour l’Etat congolais.
La Foire internationale de Kinshasa (FIKIN) est une manifestation internationale à caractère commercial, industriel, agricole et artisanale. Déjà à partir de 1973, elle était devenue membre de l’Union des foires internationales.
La Fikin a connu des temps forts de son histoire, d’autant plus qu’elle était un rendez-vous annuel à ne pas rater par les élèves qui n’attendaient que les vacances pour s’y rendre avec leurs familles. Quelques années après, elle a été victime des évènements malheureux qui l’ont suffisamment déstabilisée, notamment les deux pillages qu’a connus la République démocratique du Congo en 1991 puis en 1993. Aujourd’hui, cet établissement n’existe plus que de nom, malgré des efforts fournis pour son maintien. Cinquante années plus tard, l’administration de la Fikin éprouve d’énormes difficultés pour son décollage.
« Elle est restée l’ombre d’elle-même, comparable à un tombeau blanchi qui n’a que d’éclats dans l’apparence », commente un observateur. Nombreux se demandent si la Foire internationale de Kinshasa joue encore son rôle comme dans le temps passé. Un rôle de détente et aussi du pool de commerce très intense non seulement pour la ville province de Kinshasa, mais aussi à travers le pays, l’Afrique et le monde.
Une Fikin qui ressemble à un pandemonium
La Fikin ouvrait ses portes généralement dès le début des vacances scolaires, c’est-à-dire le 2 juillet de chaque année. De nos jours, ces anciennes habitudes sont perdues. Cette année, l’édition foraine 2019 a ouvert ses portes le samedi 03 août. Pour cette 50ème édition, le thème retenu est : « la promotion et l’investissement à travers la coopération économique ». La particularité de cette année est que l’entrée dans l’enceinte de la Fikin est gratuite, pour faciliter l’accès massif de la population, excepté les samedis et les dimanches, réputés comme des jours des concerts, pendant lesquels des prix seront fixés.
Malgré cela, la Fikin n’est plus un lieu de manifestation d’activités de tous genres, comme dans les années antérieures et ce n’est plus un lieu fréquentable comme auparavant. Des témoins affirment qu’il n’y a plus de jeux, plus de salons d’exposition, etc. Les sites dignes pour enfants et de détente de tout genre sont quasi inexistants. Actuellement, la Fikin est beaucoup plus un espace funèbre qu’un lieu de divertissement ou un espace culturel. On y retrouve quand même un espace éducatif privé et de détente nommé « ELIM », pour les jeunes, enfants de tout âge. C’est un espace dans lequel est exposé un avion porteur pour informer les enfants.
La Fikin ressemble désormais à un pandémonium, à en croire des observateurs.. Jusque-là, certains pavillons ne sont pas fréquentés, que ça soit par les requérants des stands ou par des simples curieux.
La réalité est que la Fikin possède dix pavillons, huit sont opérationnels, tandis que deux sont transformés en bureaux. Un pavillon est occupé par l’hôtel de ville pour le contrôle technique qui ne paie rien, et l’autre est occupé par des policiers depuis la période électorale. Cette situation inquiète la population qui vit aux alentours de celle-ci. Elle se sent en insécurité et surtout qu’il y a aussi la présence des brigands appelés « shégués ». Et elle demande aux autorités de pouvoir prendre des dispositions qui s’imposent pour déplacer ces hommes en uniformes et relancer cette foire.
Des kermesses, une menace à la Fikin
Très réputée par son degré élevé de trafic, la Foire internationale de Kinshasa n’a maintenant que quelques sociétés à compter au bout des doigts qui exposent leurs produits dans une carence totale de preneurs. Des tenanciers des débits de boissons et des restaurants de fortune souffrent d’un manque criant de clients ; excepté les jours où des concerts et autres cérémonies sont programmés.
Le directeur général de la Fikin, Eugène Bokopolo, continue à implorer les partenaires à redonner la vie à son établissement qui tend à disparaître si on n’y prête pas attention. Les commerçants qui ont loué des stands pour cette édition 2019 à la Fikin, déplorent le nombre réduit des clients. Les principaux sponsors comme la Bracongo et Bralima, ne sont motivés par la Fikin, par contre, des petites entreprises semblent y résister. Il ne faut surtout pas oublier que la Foire internationale de Kinshasa a maintenant d’autres concurrents qui sont des kermesses, éparpillées un peu partout à travers la ville de Kinshasa, et ouvrent leurs portes bien avant que la Fikin.
Les observateurs disent même que la naissance de ces kermesses a vidé la Fikin de toute sa substance. Pour certains, la Foire internationale de Kinshasa semble être abandonnée par les autorités compétentes.
Son état actuel ne favorise pas ou mieux ne garantit plus les opérateurs économiques à bien réaliser leur business ».
Presse et documents étrangers
L’ANR exige un audit des dépenses ministérielles
Hubert Leclercq – La Libre – le 21 août 2019
Justin Inzun Kakiak, le patron de l’ANR, l’agence nationale des renseignements, n’y va de main morte dans son courrier adressé à l’inspecteur général des Finances.
Le nouveau patron des renseignements ordonne que « tous les décaissements de fonds du Trésor public en faveur de tous les ministères du gouvernement depuis l’investiture de Félix Tshisekedi » soient audités.
Une demande qui peut surprendre venant d’une agence de renseignement. Mais une mesure qui ne choque pas dans le milieu des ONG congolaises de plus en plus nombreuses à évoquer des cas de corruption et de détournement s massifs dans les différents ministères « qui fonctionnent en toute autonomie et sans contrôle du parlement depuis le mois de janvier », explique un membre d’une organisation non gouvernementale active dans le lutte contre la corruption.
Légalement, l’inspection générale des finances peut se saisir seule de cette mission. Elle n’a pas besoin d’être mandatée par une quelconque structure. « Mais il est toujours périlleux de se lancer dans ce genre de mission si on n’a pas le soutien d’une instance », poursuit notre interlocuteur. « Se lancer dans ce genre de démarche, c’est se mettre à dos les ministres mais aussi le président de la République », poursuit-il.
Dans son courrier daté du 17 août (voir ci-dessous), le successeur de Kalev Mutond demande notamment de « saisir tous les bons de retrait de fonds émis par les différents ministères depuis l’investiture jusqu’à ce jour. »
Une démarche que l’ANR justifie par « des raisons impérieuses de sécurité d’Etat » et qui fait échos aux innombrables doutes et accusations qui fleurissent à Kinshasa et sur les réseaux sociaux sur les éventuels détournements de fonds commis dans les différents ministères depuis l’arrivée au pouvoir de l’équipe Tshisekedi.
600 Millions de dollars
« Rien que l’opération des 100 jours initiée par la présidence et relayée par différents ministères sans qu’il n’y ait jamais eu le moindre appel d’offres se chiffre, en six mois, à 600 millions de dollars », explique un banquier congolais. « Quand vous savez que les rentrées dans les caisses de l’Etat pour 2019 ne devraient pas excéder les 3,5 milliards de dollars, vous comprenez vite que cette opération menace tout l’équilibre économique du pays. Les caisses de l’Etat sont asphyxiées sans contrôle. Même si la demande vient de l’ANR, on ne peut que se réjouir que des comptes soient demandés à ceux qui gèrent les fonds publics ces derniers mois ».
Si nombre d’observateurs applaudissent cette initiative, tous conviennent aussi que l’ANR, dont le patron est issu des rangs kabilistes, profite de ce courrier et de sa publication pour mettre la pression sur le pouvoir de Tshisekedi alors que l’annonce du prochain gouvernement ne devrait plus tarder.
L’ANR met la pression sur Tshisekedi & Cie, histoire de montrer qui détient réellement le pouvoir.
Le camp Kabila assure présenter des « nouvelles figures » pour le gouvernement
AFP – le 21 août 2019
Les partisans de l’ancien président congolais Joseph Kabila ont annoncé mardi avoir proposé en majorité des « nouvelles figures » pour le prochain gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) attendu depuis sept mois. Mercredi dernier, le président Félix Tshisekedi avait refusé une première mouture de gouvernement, estimant que la liste proposée ne respectait pas assez la parité hommes-femmes et l’équilibre entre ancienne et nouvelle génération, selon une source proche du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba.
« Le Front commun pour le Congo (FCC, la coalition pro-Kabila) a joué la carte de la régénérescence et du renouvellement de la classe politique (…). Un quota significatif, important et surtout qualificatif a été attribué à la jeunesse mais également à la femme », a déclaré son coordonnateur, Néhémie Mwilanya, lors d’une conférence de presse à Kinshasa.
« Nous avons proposé majoritairement des nouvelles figures. Il y aura de nombreuses personnes qui n’ont jamais siégé dans un gouvernement. Les autres vont jouer d’autres rôles à l’Assemblée nationale, au Sénat, dans la diplomatie et ailleurs », a expliqué le secrétaire permanent du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) de M. Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary.
Le FCC a élu à la tête de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, ancienne ministre et ex-conseillère de M. Kabila et l’ancien garde des Sceaux Alexis Thambwe Mwamba, plusieurs fois ministre, a été élu président du sénat.
Investi en janvier, après la présidentielle du 30 décembre 2018, M. Tshisekedi n’a toujours pas de gouvernement, en dépit d’âpres négociations engagées entre ses partisans et ceux de son prédécesseur Joseph Kabila.
Le chef de l’État a nommé M. Ilunga Ilunkamba au poste de Premier ministre au mois de mai, sur proposition du président honoraire Joseph Kabila, dont les partisans ont obtenu la majorité des sièges au Parlement à l’issue des législatives.
Sur la base d’un accord conclu entre les deux parties, le prochain gouvernement sera composé de 65 membres, dont 42 seront issus des rangs du FCC. Cap pour le changement (Cap) du président Tshisekedi, héritera de 23 portefeuilles.
Ensemble pour le Changement très critique vis-à-vis du nouveau pouvoir
Hubert Leclercq – La Libre – le 22 août 2019
Les responsables de la plateforme Ensemble pour le Changement, créée pour soutenir Moïse Katumbi, étaient réunis ces derniers jours à Lubumbashi, Haut Katanga, pour faire le point sur la situation politique de la RDC et celle de leur regroupement politique.
Et leur analyse de la situation est sans ménagement pour le nouveau pouvoir et pour l’avenir de leur pays.
Cette analyse survient après une mini-tournée dans le grand Katanga de l’ancien gouverneur Moïse Katumbi, qui l’a notamment conduit à Kolwesi, Likasi, Lubumbashi ou Kalemie où l’ancien gouverneur a chaque fois été accueilli par des milliers de supporters en liesse (comme ce mercredi 21 août à Likasi).
Le texte parle des craintes des responsables de la plateforme pour l’avenir « peu radieux » qui s’annonce pour leur pays.
Ils épinglent notamment, une fois encore, « la généralisation de l’insécurité et du crime organisé à travers tout le pays » et la persistance des groupes armés dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri. Des provinces où les populations sont victimes des exactions de ces groupes armés qui demeurent impunis.
Ils soulignent aussi la persistance de la maladie à virus Ebola qui se propage à d’autres provinces.
Sur le plan social, ils épinglent la grogne généralisée, le chômage des jeunes, la faiblesse des salaires et l’irrégularité de leur paiement, surtout dans la fonction publique. De manière générale, c’est la détérioration persistante des conditions de vie du peuple congolais qui est mis en exergue.
Autre point mis en avant, la corruption, la fraude et les détournements des deniers publics.
Autre manque à gagner criant souligné par ce communiqué d’Ensemble pour le Changement, la hausse continue des exportations de minerais bruts qui grèvent fortement les caisses de l’Etat déjà exsangue.
La plateforme exige donc des institutions de la République le respect absolu des lois et de la Constitution. Elle les invite à « prendre leurs responsabilités en réalisant des réformes et en mettant en oeuvre les politiques publiques nécessaires au fonctionnement efficace de l’Etat et à la résolution rapide des problèmes de la nation ».
Elle appelle aussi le gouvernement au respect strict du Code minier, à prendre en charge les frais scolaires des finalistes des examens d’Etat.
La liste est longue et les constats sans appel.
Pour les responsables de cette plateforme, les irrégularités dans la gestion de l’Etat, le manque d’investissement et de prise en compte des besoins des Congolais sont criants. Ensemble pour le Changement rappelle enfin qu’il s’inscrit « dans une logique d’opposition républicaine, respectueuse de la Constitution et des lois de la république, rigoureuse, vigilante et exigeante, sans faiblesse ni compromission. »
Le message se termine par un appel au peuple congolais pour qu’il demeure « mobilisé dans le combat des anti-valeurs, à faire barrage à toute velléité de changement de la Constitution et à lutter sans relâche pour l’unité nationale, la démocratie, la bonne gouvernance et l’instauration d’un Etat de droit en République démocratique du Congo. »
Chantage du secteur minier en RDC ? –
Christophe RIGAUD – Afrikarabia – le 21 Août 2019
Alors que le cours du cobalt est au plus bas, le géant inier Glencore va fermer sa mine de Mutanda et des entreprises renoncent à des investissements. Des annonces qui visent également à forcer le futur gouvernement congolais à réviser son code minier.
Le cobalt bat de l’aile en République démocratique du Congo (RDC). Plus gros producteur de ce métal rare, indispensable à la fabrication des batteries de téléphones portables et de véhicules électriques, le Congo a vu son prix chuté de 40% en moins d’un an. Une déconvenue d’autant plus forte que la RDC fournit 72% de la production mondiale du métal précieux. Mais le coup le plus dur est venu de Glencore, le géant minier suisse, qui a décidé début août d’arrêter la production de sa plus grande mine de cobalt à Mutanda. Une bien mauvaise nouvelle pour les recettes de l’Etat congolais, mais aussi pour l’emploi dans un secteur stratégique pour le pays.
Moins de véhicules électriques que prévu
Quinze jours plus tard, la seconde mauvaise nouvelle vient du chinois Huayou qui renonce à un important investissement (66,3 millions de dollars) dans une mine de cobalt avec son partenaire canadien. Pour le Chinois comme pour le Suisse, la raison avancée officiellement est à trouver dans la chute brutale des prix du métal et à la baisse de la rentabilité du secteur. Glencore annonce même que sa mine n’est plus « plus économiquement viable ». Pourtant, entre 2016 et 2018, le cours du cobalt avait augmenté de près de 300 %. Pour les spécialistes, le dévissage du prix du cobalt serait dû aux prévisions trop optimistes du secteur des véhicules électriques, dont l’explosion annoncée n’a pas été au rendez-vous.
Chantage ?
Mais en République démocratique du Congo, les raisons du désengagement des miniers est peut-être à chercher ailleurs. A la suite de la révision du code minier en 2018, la redevance sur le cobalt est passée de 2% à 10%. Joseph Kabila, encore président à l’époque, souhaitait mieux rémunérer l’Etat congolais dans une économie de rente, dont le secteur minier reste le plus gros pourvoyeur de recettes fiscales. Pour l’Observatoire des Ressources d’Afrique Australe (SARW), les annonces de fermeture de Glencore serait tout simplement « du chantage » au gouvernement congolais. « Glencore veut éviter de payer la taxe sur le cobalt en tant que minerai stratégique tel que prévu par le code minier révisé, en procédant par la fermeture de la mine en attendant l’augmentation du prix du cobalt et la baisse par le nouveau gouvernement de la taxe sur ce minerai » accuse SARW.
Révision du code minier
L’ONG, très en pointe sur la traçabilité des minerais et la transparence du secteur, estime que la décision de Glencore de fermer la mine de Mutanda « a très peu de crédibilité ». La baisse du prix de cobalt aurait été en partie occasionnée par la surproduction qui a vu des compagnies, dont Glencore, volontairement accumuler des stocks du cobalt. « Un stockage délibéré qui explique le maintien des prix à la baisse » note SARW. Alors que le nouveau gouvernement de coalition entre le nouveau président Félix Tshisekedi et l’ancien président Joseph Kabila, devrait voir très prochainement le jour, le coup de chaud des miniers accentue la pression sur le nouvel exécutif congolais en souhaitant le forcer à renégocier le code minier à leur avantage.
Un dilemme pour Tshisekedi
Ce dossier brûlant attend le nouveau ministre des mines sur son bureau, mais préoccupe surtout le successeur de Joseph Kabila. Félix Tshisekedi marche sur des oeufs avec les acteurs du secteur des mines qu’il connait peu. Ses marges de négociations sont d’autant plus faibles que le président congolais est à la recherche de nouvelles ressources fiscales pour tenter de mener à bien son ambitieux programme politique. Félix Tshisekedi peut donc difficilement se passer du soutien des entreprises minières et devra trancher le dilemme : une fiscalité trop élevée pourrait décourager les investisseurs, alors qu’une fiscalité trop laxiste, priverait les Congolais de recettes publiques essentielles pour le développement du pays.
La lutte contre la pauvreté, un défi d’abord africain
Laurence Caramel – Le Monde – le 23 août 2019
L’Afrique contre la pauvreté (1/6). A l’échelle mondiale, le continent concentre plus de la moitié de l’extrême misère. Un enjeu sur lequel doit se pencher le G7, réuni à Biarritz du 24 au 26 août.
Sur les premières photos envoyées de Tokyo, Gerald Manzu pose devant de majestueux cerisiers en fleurs et une assiette de riz qu’il mange en souriant avec des baguettes. Il a quitté Juba, la capitale du Soudan du Sud, il y a quelques semaines seulement et semble découvrir sa nouvelle vie avec autant de gourmandise qu’il avait mis d’efforts à décrocher sa bourse d’étude, offerte par le gouvernement nippon, pour devenir ingénieur en informatique.
Ses cours intensifs de japonais lui permettent déjà « d’acheter des produits sur le marché et de commander [son] repas au restaurant ». Même ce printemps si froid qui « menace chaque jour de [le] rendre malade » ne parvient pas à entamer sa joie. Avec l’assurance et la candeur de sa jeunesse, l’ex-lecteur de l’université de Juba n’a jamais prêté beaucoup d’attention aux sombres statistiques qui décrivent l’état du continent et a fortiori de son pays, dernier-né des Etats de la planète sitôt englouti par la guerre. Elles lui auraient laissé peu de chances. Et certainement pas celle de se retrouver sur les mêmes bancs que des étudiants de la troisième puissance économique mondiale.
40 % des habitants vivent sous le seuil de l’extrême pauvreté
Alors que le G7 sous présidence française, convoqué à Biarritz du samedi 24 au lundi 26 août, doit consacrer une large séquence au développement de l’Afrique, le bilan dressé à longueur de rapports sur la situation du continent reste bloqué sur les retards qu’il ne parvient pas à résorber. Un chiffre suffit souvent à les résumer : 40 % de la population, soit plus de 400 millions de personnes, vit encore en dessous du seuil de l’extrême pauvreté, fixé à 1,90 dollar par jour (1,70 euro) selon les critères internationaux. Des progrès ont été réalisés, mais à un rythme bien plus lent que dans les autres régions en développement, en particulier l’Asie.
Les flamboyantes années de croissance portées à partir des années 2000 par les cours élevés des matières premières ont peu contribué à améliorer le quotidien des plus démunis. « L’extrême pauvreté devient un problème essentiellement africain », résumait la Banque mondiale dans un rapport publié en 2018. L’Afrique subsaharienne concentrait un quart de l’extrême pauvreté en 1990, la moitié en 2015. Sans changement profond et dans un contexte de forte croissance démographique, ce chiffre atteindra, selon la Banque mondiale, 90 % en 2030. Soit l’année que se sont fixée les pays signataires des Objectifs de développement durable pour éliminer l’extrême pauvreté… Le continent apparaît d’ores et déjà disqualifié.
Pourquoi certains pays semblent-ils condamnés à l’échec ? Dans un ouvrage paru en 2007 et qui avait fait grand bruit, The Bottom Billion (« le milliard des laissés-pour-compte »), Paul Collier, professeur d’économie à l’université d’Oxford, avançait quatre raisons : la répétition des conflits, la fameuse malédiction des matières premières, l’enclavement au milieu de voisins nuisibles et la mauvaise gouvernance, d’autant plus pénalisante dans de petites économies. Pour conjurer ce funeste destin, il appelait à une concentration massive de l’aide internationale sur ces pays décrocheurs, recommandait des interventions armées pour mettre un terme aux conflits et l’octroi de préférences commerciales plus généreuses…
La majorité des pays de la région cochent une ou plusieurs cases de ces quatre « pièges » décrits par Paul Collier. Pour autant, certains sont parvenus à croître et à se transformer. L’Ethiopie ou le Rwanda en sont des exemples. Mais l’expérience des vingt dernières années a aussi montré que cette croissance seule ne suffisait pas à améliorer le quotidien du plus grand nombre si elle n’était pas partagée. Peu de statistiques existent ou sont assez fiables pour décrire l’étendue de ces inégalités que les politiques de développement préconisées par les institutions internationales entendent désormais cibler pour faire reculer la pauvreté.
Une dépendance persistante à l’égard des pays donateurs
Le Botswana, un pays parmi les plus inégalitaires du monde, est pourtant régulièrement montré en exemple pour la façon dont il a su gérer sa rente diamantifère. Il fait partie des quelques Etats africains à avoir mis en place des filets sociaux couvrant une proportion importante de ses habitants, notamment à travers un système d’assurance vieillesse. Le taux d’extrême pauvreté, de 16 %, a été réduit de moitié en vingt ans. Mais le plus souvent, les initiatives de transferts monétaires, financées et pilotées par des bailleurs de fonds étrangers, demeurent à trop petite échelle pour changer la donne. Quand elles ne sont pas simplement perçues par les élites au pouvoir comme une nouvelle lubie des donateurs et de l’assistanat mal placé.
« Faute de système fiscal capable de lever assez d’argent, il n’y a pas eu en Afrique de politique de redistribution ou de protection sociale comme il en existe en Amérique latine ou en Asie », rappelle François Bourguignon, professeur émérite à l’Ecole d’économie de Paris et ancien économiste en chef de la Banque mondiale. Dans son rapport consacré aux inégalités dans les pays du Sahel publié en juillet, l’ONG Oxfam déplorait aussi le manque à gagner que constituent, pour les Etats, les exonérations fiscales accordées aux entreprises – le plus souvent étrangères – du secteur extractif. Au Mali, ces exemptions représentent 11 % du budget, soit 3,5 fois le budget de l’éducation. Au Niger, les recettes tirées de la production d’uranium, dont le pays est le quatrième producteur mondial, « ne contribuent qu’à hauteur de 4 % à 6 % du budget national, pendant que l’aide au développement en représente près de 40 % », détaillait l’ONG. Avec pour corollaire une dépendance persistante à l’égard de pays donateurs toujours prompts à beaucoup promettre.
Depuis que des dirigeants africains ont été invités à prendre part au G8 de Gênes, en 2001, combien de fois leur a-t-il été annoncé que les pays les plus riches de la planète se mettraient en règle avec l’engagement, vieux de plus de 40 ans, de consacrer 0,7 % de leur richesse nationale à la solidarité envers les plus pauvres ? Le seuil des 0,3 % est à peine franchi. En 2018, l’aide publique bilatérale accordée par les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à l’Afrique a baissé de 4 %, pour atteindre 29,7 milliards de dollars. « Moins d’aide va aux pays les moins avancés et aux pays africains, où elle est le plus nécessaire. C’est inquiétant », avait commenté Susanna Moorehead, la présidente du Comité d’aide au développement de l’OCDE, en annonçant les chiffres.
« L’écho médiatique donné à des réunions comme le G7 laisse penser que l’Afrique est sous perfusion. Ce qui est parfaitement faux. L’argent que la diaspora africaine envoie sur le continent est bien supérieur à l’aide. Ce sont d’abord les Africains qui aident les Africains », corrige l’économiste sénégalais Felwine Sarr. S’il existe une « fatigue de l’aide » que mettent souvent en avant les donateurs pour justifier le niveau de leurs engagements, elle est aussi partagée par certains récipiendaires, lassés des prescriptions rédigées dans les capitales occidentales. Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, porte ce flambeau parmi ses pairs du continent.
Une bataille planétaire pour éradiquer la grande misère
« Il est temps que les Africains prennent leur destin en main, retrouvent confiance en eux et refusent d’être considérés comme la dernière frontière obscure de l’humanité. Qui mieux que nous savons ce dont nous avons besoin ? », poursuit Felwine Sarr.
Parce que cette bataille planétaire pour éradiquer la grande misère se joue d’abord sur le continent, Le Monde Afrique est allé explorer les efforts mis en œuvre par les gouvernements, la société civile, les ONG ou le secteur privé. Du Cap-Vert, où le développement du tourisme a permis de créer des emplois, à l’Afrique du Sud, qui a mis en place des programmes de relogement à destination des plus pauvres, en passant par le Sénégal, où les nouvelles technologies modernisent le système des tontines. Mais encore au Ghana, en Côte d’Ivoire, au Kenya, au Cameroun, en Ethiopie, au Mali…
Nous vous raconterons ce combat à travers plusieurs séries au cours des prochains mois. La première, liée au G7 de Biarritz, s’est penchée plus spécialement sur les politiques mises en œuvre par les Etats et celles préconisées par les institutions internationales.
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Le mouvement est en marche. La jeunesse, inventive, ouverte sur le monde, n’entend pas se laisser voler son avenir. Hier à Juba, aujourd’hui à Tokyo, Gérald Manzu imagine déjà le jour où il rentrera chez lui retrouver les siens et où il recommencera, après sa journée de travail, à aider les enfants à faire leurs devoirs. Désormais auréolé d’une réussite que tous envieront, mais qu’il voit avant tout comme un beau message d’espoir.
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© CongoForum, le samedi 24 août 2019