02 09 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (CongoForum)
Sommaire
L’actualité dans la presse kinoise de ce lundi 2 septembre 2019 est dominée par plusieurs sujets, notamment le premier conseil des ministres de son ère que le Chef de l’Etat va présider et le programme du gouvernement de Sylvestre Ilunga. Mais la rentrée des classes et des sujets juteux et crousillants comme le contrôle des fonds du Trésor public ou le scandale sexuel mettant en cause les autorités politico-administratives du Kongo Central Les médias kinois commentent aussi la rencontre prévue pour ce même lundi entre le Président Félix-Antoine Tshisekedi et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Politique
Le Phare titre « Le Chef de l’Etat préside le Conseil des ministres ».
Le Chef de l’Etat préside le Conseil des ministres, le tout premier Conseil des ministres du tout premier gouvernement du quinquennat de l’actuem Chef de l’Etat va avoir lieu ce lundi 2 septembre 2019, sous sa haute direction.
Selon des sources proches de la présidence de Félix- Antoine Tshisekedi va profiter de l’occasion pour commenter les principales articulations du programme que le Premier ministre est appelé à présenter et défendre ce mardi 03 septembre devant la plénière de l’Assemblée Nationale, présentement en session extraordinaire, en vue de son investiture.
L’Avenir’intéresse à la « Présentation du programme et investiture du gouvernement : Semaine décisive ».
Après la nomination des autres membres du gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba, par le Président de la République, dans la matinée du lundi 26 août 2019, cap sur la présentation du gouvernement à l’Assemblée nationale, avant l’investiture ce celui-ci. Entre- temps au niveau de la chambre basse du parlement, la validation des pouvoirs, premier point retenu par la session extraordinaire convoquée sur demande du Chef de l’Etat, du lundi 19 août au samedi 07 septembre 2019, a été vidé.
Forum des As s’exclame : « Le programme Ilunkamba, déjà dans la rue ! ».
Depuis samedi donc, la plupart des congolais savent à l’avance, ce que dira le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba devant les députés nationaux. Autrement dit, la rue de Kinshasa a eu la primeur du programme d’investiture du gouvernement, avant même ses destinataires que sont les membres de la Chambre basse du Parlement, écrit-il dans son article ainsi intitulé.
La Prospérité titre : « Attendu demain à l’Assemblée nationale : Programme du gouvernement : Sylvestre Ilunga Ilunkamba face aux multiples urgences ! ».
Pour lui, il lui faudra être à la hauteur des attentes de la population. Le Premier ministre Sylvestre Ilunga présentera le discours-programme du gouvernement de la République devant les Députés nationaux, sans doute ce mardi 3 septembre 2019, en attendant le communiqué officiel de la chambre basse.
Il devra, en principe, ramasser toutes les préoccupations majeures du congolais et, bien entendu, proposer des pistes de solutions adaptées pour leurs résolutions. Il s’agit ici de la dernière étape des accommodements avant le début d’un véritable travail en synergie du législatif et de l’exécutif, dont les acteurs sont envahis du zèle du début. Il ne leur reste plus que 4 ans et 4 mois pour répondre aux défis de reconstruction et de développement du pays. C’en est donc fini avec des promesses en l’air et des discours oblongs, il faut maintenant convaincre.
Monusco
Actualite.cd titre« RDC : le chef de l’ONU est arrivé à Kinshasa »
Le chef de l’ONU Antonio Gutteres est arrivé à Kinshasa dimanche 2 septembre soir au deuxième jour de sa visite dans le pays, accompagné de son adjoint chargé des opérations de maintien de la paix, Jean- Pierre Lacroix et du directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom, rapporte Actualite.cd.
Selon ce site web, il est prévu que M. Guterres s’entretienne avec les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat.
Le patron de l’ONU et le chef de l’Etat congolais vont échanger sur la politique huit mois après les élections et quelques jours avant l’investiture du nouveau gouvernement, sur la lutte contre Ebola, la situation sécuritaire et aussi le mandat de la MONUSCO qui se termine en décembre de cette année, fait savoir le portail.
Bien avant l’étape de Kinshasa, le secrétaire général de l’ONU, s’est rendu à Beni, où il a procédé à une évaluation de la réponse internationale contre la maladie à virus Ebola mais aussi celle des opérations de maintien de la paix menées par la MONUSCO et sa brigade d’intervention, rappelle l’Agence congolaise de presse. Cette procédure vise à protéger les civils et soutenir les autorités congolaises dans la consolidation de la paix et la stabilisation du pays, ajoute le Bulletin de l’ACP.
A Beni, rapporte 7sur7.cd, le secrétaire général des Nations unies a adressé un message de compassion aux habitants « courageux de ce magnifique territoire ».« Je présente mes sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes. Je condamne ces crimes et j’appelle tous les groupes armés à cesser immédiatement les attaques envers la population civile et les forces de sécurité chargées de la sécurité du peuple congolais », a affirmé M. Guterres dans les propos repris par ce site web.
Antonio Guterres a par ailleurs réaffirmé le soutien de la MONUSCO dans la lutte contre les forces négatives, note pour sa part Actu30.info.
Pour lui, poursuit le site web, il est important que la population de Beni sache que l’ONU a entendu ses cris de détresse.
(Voire ! Du temps de Joseph Kabila, les relations entre Kinshasa et New York étaient tumultueuses, réduisant la marge de manœuvre de l’ONU. La Monusco et les FARDC n’ont plus mené d’opération conjointe contre les rebelles ADF depuis octobre dernier, donnant des arguments à ceux qui y compris au sein du Conseil de sécurité plaident pour un désengagement rapide et des coupes budgétaires. L’arrivée de Felix Tshisekedi au pouvoir changera-t-elle la donne ? C’est l’une des questions qu’évoquera Antonio Guterres au cours de ses entretiens ce lundi. L’occasion sans doute aussi de rappeler qu’aux yeux de l’ONU, le retour de la sécurité ne passe pas uniquement par l’action militaire mais aussi par la fin de l’impunité, le développement du pays, des institutions fortes, et la mise sur pied d’un véritable programme de démobilisation des ex-combattants pour offrir des perspectives durables de réinsertion dans la vie civile. On n’est pas sorti de l’auberge ! NdlR)
Rentrée des classes à deux vitesses
La rentrée scolaire est prévue pour ce lundi 2 septembre. Dans les écoles publiques, l’on expérimente la gratuité de l’enseignement de base, alors que dans les écoles privées, les parents peinent à trouver des frais pour les acomptes des frais scolaires.
La rentrée scolaire 2019- 2020, s’effectue, avec la matérialisation, dès ce lundi, de la gratuité de l’éducation de base en République démocratique du Congo, indique Le Potentiel.
Pour ce journal, la bonne foi des acteurs politiques est mise à l’épreuve en ce qui concerne cette gratuité de l’enseignement. « Joie, inquiétude et interrogations au rendez-vous pour cette rentrée scolaire », conclut le quotidien.
Alertés depuis deux semaines environ, parents et élèves des écoles publiques se frottent les mains, espérant enfin humer l’air de la gratuité tant attendue depuis la promulgation de la Constitution en février 2006, rapporte Forum des As. « Serait-ce une réalité ou une simple »promesse » propagandiste », s’interroge la tabloïd, qui appelle les parents et les élèves à expérimenter cette réalité dès ce lundi.
Forum des As titre « Rentrée scolaire 2019-2020 : les bleu et blanc testent la gratuité de l’enseignement ce lundi »
« La gratuité de l’enseignement de base devra être effective dès ce lundi 2 septembre avec le retour des bleu et blanc sur le chemin de l’école. Alertés depuis deux semaines environs, parents et élèves des écoles publiques se frottent les mains, espérant enfin humer l’air de la gratuité tant attendue depuis la promulgation de la Constitution en février 2006. Serait-ce une réalité ou une simple »promesse » propagandiste ? Aux élèves de l’expérimenter dès ce matin.
En République démocratique du Congo, la rentrée des classessera effective ce lundi, date officielle fixée par le Gouvernement.Ministre par intérim de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), Emery Okundji l’a confirmé le mercredi dernier lors d’un point de presse organisé au Centre des ressources des enseignants de Kinshasa (CREK). Aux dires du ministre ad intérim, la date de la rentrée scolaire 2019-2020 est fixée au 02 septembre 2019 à 7h30′ pour les écoles fonctionnant dans les avant-midi et à 12h30′ pour celles des après-midi.
Pour l’année scolaire en cours, le Gouvernement s’engage à payer le premier palier des salaires réajustés des enseignants, dès le mois d’octobre 2019. Dans sa lettre datée du 27 août, le Secrétaire général de l’EPSP, Jean-Marie Mangobe, estime que cette mesure est prise pour rendre effective la gratuité de l’enseignement de base, au cycle primaire dès la rentrée scolaire 2019-2020.
« Sans avancer des chiffres précis, la circulaire du Secrétariat général de l’EPSP précise que les deuxième et troisième paliers seront payés dans le cadre de la loi des finances de l’exercice 2020. Et que le gouvernement devra s’acquitter, à la paie d’octobre 2019, des indemnités de logement et de transport auprès des enseignants de la ville de Kinshasa et des chefs-lieux des provinces », indique la radio Okapi.
PRISE EN CHARGE DES ENSEIGNANTS
A la lumière de ce document, les établissements publics d’enseignement primaire et les bureaux gestionnaires bénéficieront également des allocations des frais de fonctionnement réajustés. D’autres mesures prises pour faciliter la gratuité de l’enseignement sont notamment la mise sous statut de 15.000 enseignants non payés des établissements publics d’enseignement primaire, et la suppression des frais d’organisation du Test national de fin d’études (TENAFEP). Ces frais seront désormais pris en charge par le trésor public, souligne Okapi.net.
Aux dires du Secrétariat général de l’EPSP, il est strictement interdit de transformer les écoles en maisons d’approvisionnement et de vente des fournitures et d’articles scolaires (uniformes, écussons, journaux de classe, cahiers, cravates, etc.), comme c’est bien souvent le cas en RDC.
L’IMPOT DE SOLIDARITE EN FAVEUR DE L’ENSEIGNEMENT
Le coût global pour assurer la gratuité de l’enseignement au niveau du primaire dès la rentrée scolaire 2019-2020 en République démocratique du Congo s’élève à près de 2,6 milliards USD.À l’issue de la table ronde sur la gratuité de l’enseignement qui s’est tenue à Kinshasa, les experts ont notamment recommandé au gouvernement congolais une bonne prise en charge des enseignants non payés et de nouvelles recrues, mais aussi d’améliorer le salaire de tous les enseignants.
Pour trouver les fonds nécessaires, le texte adopté à l’issue d’un forum sur cette matière propose la mise en place d’un impôt de solidarité en faveur de l’enseignement.
STRICT RESPECT DU CALENDRIER SCOLAIRE
Sur un autre volet, le ministre ai de l’EPSP assure que certaines dispositions d’ordre pratique sont contenues dans le calendrier scolaire. Notamment en ce qui concerne le respect obligatoire de ce canevas par tous les acteurs et les partenaires éducatifs de l’Enseignement national, le port de l’uniforme scolaire par tous les élèves, filles et garçons, mais aussi les dates de rédaction et de transmission de différents rapports administratifs et autres palmarès.
Emery Okundji met également les curseurs sur les périodes prévues pour l’organisation des assises de promotion scolaire et de la réunion annuelle d’évaluation de l’inspection de l’Enseignement national, les Assemblées générales électives des parents et la journée de l’Enseignement national fêtée le 30 avril de chaque année.
Pour Le Potentiel, c’est « La rentrée scolaire de tous les enjeux »
« La rentrée des classes pour l’année scolaire 2019-2020, qui débute déjà ce lundi 2 septembre, est un test complexe pour le gouvernement congolais. Ça passe ou ça casse ! La gratuité de l’enseignement de base sur toute l’étendue de la RDC, annoncée, le 21 août dernier par les autorités congolaises, est certes une mesure à saluer et un ouf de soulagent pour les parents d’élèves. Cependant, les craintes fusent de partout quant à l’effectivité de cette décision. Du coup, les enseignants montent au créneau et menacent d’aller en grève, dès le mois d’octobre prochain, au cas où des inconvénients surviendraient dans la mise en application de cette gratuité, longtemps voulue par les parents d’élèves.
Les enseignants réunis, le dimanche 1er septembre 2019 à Goma (Nord-Kivu), au sein du Syndicat national des enseignants des écoles protestantes (Synep), disent craindre que la mesure de la gratuité de l’Enseignement de base en République démocratique du Congo (RDC) ne soit respectée. Ils menacent d’aller en grève, un mois après la rentrée scolaire, si ladite gratuité n’est pas effective.
En RDC, tous les élèves doivent regagner le chemin de l’école, ce lundi 02 septembre 2019, après deux mois de vacances. Les autorités congolaises ont annoncé, le 21 août dernier, la gratuité de l’enseignement de base sur toute l’étendue du territoire national. A l’issue de leur rencontre le dimanche dernier, les enseignants du Nord-Kivu auraient promis d’aller en grève, « dès le mois d’octobre prochain», s’ils n’étaient pas payés à la fin du mois de septembre.
« C’est une crainte pour nous, parce qu’en RD Congo, les textes et les décisions ne sont pas généralement respectés. Déjà, dans une décision des autorités compétentes, il était interdit la vente des fournitures scolaires dans des écoles mais, si on circule aujourd’hui à Goma, il y a de ces écoles qui vendent au vu et au su de tout le monde ces fournitures. Et l’État ne sanctionne pas. Alors qu’est-ce qui nous rassure, nous enseignants, que la gratuité annoncée par les autorités du pays sera mise en application », s’est interrogé Patient Rafiki, président provincial de Synep-Nord-Kivu.
Une décision mûrie ou simple précipitation ?
Certains analystes pensent que le chef de l’Etat, Felix Antoine Tshisekedi est allé vite en besogne en prenant cette décision délicate. Ils pensent que, c’est dans un pays où l’économie est bien assise qu’on peut prendre ce genre de décision.
« Les frais connexes risquent de peser sur les parents, lorsqu’on va supprimer le payement des frais de fonctionnement. Puisqu’il y a des gouverneurs de provinces et des chefs d’établissements capricieux qui fixeront ces frais connexes à leur gré », présume Magloire Paluku, journaliste éditorialiste de Goma. A l’en croire, « le risque est qu’on revienne, après un mois, à la case de départ où les parents seront toujours obligés de prendre en charge les enseignants », a-t-il prévenu.
Selon Magloire Paluku, « on devrait d’abord augmenter le salaire des enseignants et des parents et contrôler l’effectif du personnel enseignant pour aboutir à cette gratuité ». D’où, en prenant cette décision importante, le président de la République se serait mis une corde au cou, ou encore, aurait mis la charrue devant le bœuf.
Pour Patient Rafiki, la question devrait être traitée à l’Assemblée nationale où un budget conséquent devrait être voté pour payer tous les enseignants du pays. « Il est prévu une session budgétaire dès le 15 septembre prochain », a-t-il rappelé, avant d’indiquer que, « c’est en principe à cette occasion que les députés devraient y travailler pour que ça soit effectif l’année scolaire prochaine. Mais là, les choses semblent se décider à la hâte et ça fait peur aux enseignants », souligne le président provincial du Synep au Nord-Kivu.
Cacophonie
Il y a lieu de rappeler que c’est pour la énième fois que la gratuité de l’enseignement de base ait été décidée en RDC. Alors que cette une disposition constitutionnelle, cette fameuse gratuité est depuis lors restée lettre morte pendant plusieurs années.
Il y a visiblement des contradictions entre la décision prise par le Ministère de l’Enseignement primaire, Secondaire et Professionnel (Epsp), du secrétaire général à l’Epsp et celle issue de la table ronde tenue dernièrement à Kinshasa.
Pour le secrétaire général, aucun frais ne sera perçu, même pas les primes des parents, à partir des classes de 1ère année primaire jusqu’en 2ème année secondaire. Pour le Ministère de l’Epsp, il y a juste la suppression de certains frais et d’autres sont laissés à la latitude des provinces. Enfin, pour la table ronde de Kinshasa, il s’agit de la suppression des frais « sous toutes ces formes ».
« Ceci est un ensemble de contradictions rendues publiques sur cette question. Mais, nous le comité provincial de synep, allons suivre la décision du secrétaire général de l’Epsp qui est notre chef direct. Cette multiplicité de décisions qui ne se ressemblent pas, portent à croire qu’il y a déjà des soucis là-dessus. On ne sait pas sur quelle décision s’appuyer exactement. Comme en même temps intersyndical, on doit respecter aussi la décision issue de la table ronde. Nous sommes confus au finish. Dans ces décisions, il y a là où on tient compte des Nouvelles unités et d’autres non. Ça posera un problème parce que, nous aurons des enseignants payés et d’autres non », a déploré Patient Rafiki.
Ça passe ou ça casse !
Par ailleurs, le premier mois de cette année scolaire va donc poser les bases en RDC où les enseignants ont promis d’évaluer cette mesure prise par les autorités congolaises, avec un grand risque de déclencher une grève dans les jours qui suivent.
C’est une rentrée scolaire de tous les enjeux et un défi majeur pour le 5ème président de la RDC. Dans l’opinion, la gratuité de l’enseignement de base est donc considérée comme un test complexe. Si « ça passe », Félix Tshisekedi aura gagné un pari et la confiance du peuple congolais. Mais si « ça casse », le fils d’Etienne Tshisekedi aura manqué à un rendez-vous important avec son peuple qui l’attend au tournant de son discours de campagn
Divers (juteux et coustillants)
Forum des As titre « Contrôle des fonds du Trésor public: un plan de déstabilisation du tandem Fatshi-Kamerhe »
« Des inspecteurs des Finances ont été interpellés samedi dernier par les services du Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité, François Beya. Pas un scoop de Forum des As, quand on sait que la plupart des médias à Kinshasa en ont fait leur chou gras. Chacun y est allé de son traitement. Ligne éditoriale oblige ! Au cœur de cette interpellation, se trouve l’affaire d’une bagatelle de 15 millions de dollars Us appartenant aux sociétés pétrolières. De quoi alimenter l’électrochoc.
Dans la foulée, des Organisations non-gouvernementales bien identifiées, ont vite perçu derrière cette interpellation de responsables de l’Inspection générale des Finances (IGF), l’ombre du directeur de cabinet du Chef de l’Etat. Sans la moindre réserve d’usage, ces Ong accusent Vital Kamerhe de vouloir obstruer l’instruction des inspecteurs des Finances. L’enquête, apprend-on, portait non seulement sur les quinze millions de dollars dus aux sociétés pétrolières que le Dircab du Président de la République aurait réquisitionnés, mais aussi sur toutes les dépenses du Trésor public depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir au sommet de l’Etat.
Des observateurs soupçonnent certaines Ong et acteurs de médias de mener une campagne de sape contre Vital Kamerhe et Fraçois Beya. Pour preuve, arguent-ils, ils admettent sans le moindre filtrage, les allégations des plénipotentiaires de l’IGF qui, selon des sources, auraient été pris en flagrant délit d’abus de leur pouvoir. En tout cas, on reproche à ces inspecteurs de Finances de vouloir intentionnellement étouffer la vérité.
Selon des sources proches du dossier, la véracité des faits est qu’après les fouilles dans les comptes bancaires de Vital Kamerhe, le Bulletin de service des Inspecteurs de Finances devrait simplement indiquer Rien à signaler (RAS). Ce, ni dans l’affaire de paiement des pertes et manques à gagner des sociétés pétrolières, ni dans le dossier ayant trait à la décote de 15% y afférente. Sans doute, à part l’arrestation d’un cadre du ministère de l’Economie, un certain Célestin Twite Yamwembo, que ces Inspecteurs auraient brutalisé, dans l’espoir que ce dernier allait finir par citer les noms des personnalités qu’on enverrait à la géhenne. Peine perdue !
LA FACE CACHEE DE L’ICEBERG
A en croire certaines indiscrétions, le rapport de l’IGF souligne qu’au stade actuel de l’enquête, « Célestin Twite, conseiller financier au cabinet du ministre de l’Economie, reste comptable de la justification de USD 14.775.000 retirés au profit du Comité de suivi des prix des produits pétroliers ». Toujours dans cette affaire dans laquelle est cité le directeur de cabinet du président de la République, on apprend que l’idée de la décote et du dépôt des fonds dans les comptes du Comité de suivi des prix des produits pétroliers a été l’initiative du gouvernement de la République et non du Cabinet du Chef de l’Etat.
Se confiant à un confrère le week-end dernier, une source qualifiée de l’entourage du Conseiller spécial de Fatshi en matière de sécurité, a déclaré que la traque des inspecteurs des finances par le Conseil national de sécurité, a été plutôt liée à un dossier sensible, touchant directement à la sécurité du pays. » N’eût été l’intervention herculéenne du Conseiller spécial, personne ne saurait prédire ce que ces inspecteurs des finances, dans leur maladresse, auraient pu faire des renseignements contenus dans le précieux support « , explique la source.
A la question de notre confrère de savoir ce qui s’était passé exactement, la même source réagit : « Profitant des instructions données de l’ANR dans un courrier daté du 17 août 2019, les inspecteurs des finances se sont rendus au cabinet du ministre d’Etat en charge du Budget. Alors que ce dernier était absent, ils ont brutalisé son directeur de cabinet et emporté le CD contenant des données sensibles de la République et d’autres rapports financiers confidentiels ». Et de poursuivre: « Ces inspecteurs des finances ont été interpellés et placés en garde à vue parce qu’ils résistaient aux ordres de restituer le CD pris dans le bureau du ministre d’Etat en charge du Budget, qu’ils ont gardé pendant des jours. Imaginez, par exemple, les données concernant le financement des opérations de l’Armée dans la rue! On présume qu’il y avait intention de manipuler ces données ».
Intervenant sur RFI, l’inspecteur général des finances, Victor Batubenga, a déclaré avoir l’impression de mettre très mal à l’aise, certaines personnalités du pays, à la suite du contrôle initié dans les sorties des fonds du trésor public, depuis l’avènement du nouveau chef de l’Etat. Il ne s’arrête pas là. Le numéro 1 de l’IGF a promis de se tourner vers le Président de la République dont dépend l’IGF pour une rencontre. Cependant, la question que se posent certains observateurs est celle de savoir si, pour rencontrer le Chef de l’Etat, l’inspecteur général des finances doit s’exprimer en tant que tel à travers les médias. Poser la question, c’est y répondre.
UN COUP FOURRE ?
De l’avis des observateurs, les révélations faites dans cette affaire sont loin d’être de simples faits collatéraux. Bien au contraire. Il s’agit des indices sérieux qui font froid dans le dos et poussent à réfléchir sur la gestion de pareils dossiers. Du côté de la Cité de l’Union africaine, on attend encore la moindre éclaircies sur les motivations profondes des inspecteurs de l’IGF.
« Qu’est-ce qui justifie leur zèle spontané et suspect, quand on sait que l’IGF a sombré dans une sorte d’hypnose pendant des décennies, alors que le pays a ployé sous des scandales de surfacturation des projets et des projets extrabudgétaires entre 2012 et 2016 », s’i interroge-t-on. Tout bien considéré, plus d’un observateur perçoit de mauvais œil, cette démarche de l’IGF qu’ils n’hésitent pas à assimiler à un plan de déstabilisation du tandem Fatshi-Kamerhe.
« On veut créer un conflit entre le Président et son directeur de cabinet. Ce dernier est accusé sans preuves de préparer déjà 2023 pour son propre compte. Les auteurs de ce plan veulent pousser Fatshi à la faute, l’amener à se séparer de son Dircab, le plus capé de tous ses collaborateurs, le seul qui ait une expérience avérée de la gestion de la chose publique et sache comment empêcher certaines compromissions », postule un rompu de la scène politique RD-congolaise. »
A propos du scandale sexuel mettant cœur les autorités politico administratives du Kongo central, FdA titre«Retirant sa confiance à l’autorité provinciale du Kongo Central : Affaires Mimi Muyita : le FCC brûle les étapes ».
Il rapporte que Le FCC a retiré sa confiance aux gouverneur et vice-gouverneur du Kongo Central, Atou Matubuana et Justin Luemba, à la suite d’un scandale sexuel. La méga plateforme initiée par Joseph Kabila a fait cette déclaration au terme d’une rencontre organisée le samedi 31 Août dernier à Kinshasa. A dater de ce jour, le Front Commun pour le Congo a retiré totalement sa confiance et soutien politique au gouverneur et vice-gouverneur du Kongo Central. Par conséquent, le FCC a demandé aux concernés de présenter immédiatement leurs démissions, a indiqué le communiqué du FCC lu par Michel Bongongo, rappporte ce journal.
La Tempête des Tropiques titre « Sextape au Kongo Central: Matubuana et Luemba de plus en plus désavoués / Le FCC, les Chefs coutumiers, la société civile en colère contre les deux autorités politiques »
« La conférence des présidents des regroupements politiques du Front Commun pour le Congo (FCC), a, dans une déclaration faite le samedi 31 août, demandé au gouverneur de la province du Kongo-central, Atou Matubuana Nkuluki, et à son adjoint, Justin Luemba Makoso, de démissionner sans tarder de leur fonction.
« Considérant que ce comportement va à l’encontre des valeurs prônées par le FCC. Après débat et délibération, le FCC dénonce et condamne fermement ce scandale dans lequel sont impliquées les plus hautes autorités de la province. Le FCC informe l’opinion qu’à dater de ce jour, le FCC a retiré totalement sa confiance et son soutien politique au gouverneur et vice-gouverneur du Kongo-Central. Par conséquent, le FCC demande aux concernés de présenter immédiatement leur démission » a notamment expliqué le FCC. Tous les deux sont membres de cette plateforme politique.
Une délégation de chefs coutumiers de l’ex. District du Bas-Fleuve, conduite par leur doyen Anicet Kaniki Kini, ont aussi condamné le scandale sexuel, le mercredi 28 août à Matadi. C’était à l’issue d’une rencontre avec le président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, le député provincial Pierre Anatole Matusila.
Le samedi 31 août, à Matadi et à Boma, des manifestants ont défilé, réclamant exigent le départ du gouvernement provincial. Ils dénonçaient, « l’immaturité politique au sommet de la province, après avoir vu circuler plusieurs vidéos » obscènes de leur vice-gouverneur. Ces marches, soutenues par quelques notables et élus de cette province, parmi lesquels le député national Fabrice Albert Puela, ont eu lieu sans incidents.
Scandale sexuel
Depuis quelques jours, le gouverneur et son « vice » sont au cœur d’un scandale sexuel. Des images du vice-gouverneur Justin Luemba, dénudé et encadrés par des policiers, ainsi que le responsable local des services de renseignements, circulent sur les réseaux sociaux. D’après certaines indiscrétions, l’homme s’était rendu à un rendez-vous galant fixé par l’assistante du gouverneur, Mimi Muyita Ankieta. Arrivé sur place, il a été rejoint par des policiers, qui déclarent alors constater un cas de flagrance. Accusé de viol, humilié et couvert d’une nappe de table, le « vice » a été conduit au parquet, avant de passer deux nuits au cachot. L’assistante du gouverneur a porté plainte pour viol, qu’elle a depuis retirée.
Manipulation ?
Le vice-gouverneur évoque pour sa part une relation consentie. De par sa fonction, ce dernier relève de la Cour de cassation. Les magistrats locaux se sont en effet déclarés incompétents pour le juger. Mardi, il a finalement été remis en liberté provisoire. Quant à l’assistante du gouverneur, elle vient d’être révoquée de ses fonctions par un arrêté signé le 29 août par le gouverneur Atou Matubuana. L’église kimbanguiste, dont elle était membre jusqu’alors, a annoncé son excommunication ».
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