19 09 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE JEUDI (CongoForum)
Sommaire
En ce jeudi 19 septembre 2019, la visite de Fatshi en Belgique tire à sa fin, ce qui incite au bilan, et la rencontre entre le Président et la Diaspora (que d’aucuns considéraient comme la principale « épreuve » de ce séjour) a eu lieu. Ces faits occupent beaucoup de place dans la presse kinoise. L’acte d’engagement éthique signé mercredi par les membres du gouvernement Ilunga fait figures de n° 2 à la Une des journaux parus à Kinshasa.
Fatshi en Belgique
Le Bulletin de l’ACP rapporte que la RDC, représentée par le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi qui est en visite à Anvers, en Belgique et la Belgique viennent de renouer avec la signature du mémorandum de partenariat entre la AWDC et le Centre d’expertise, d’évaluation et de certification des substances minérales précieuses, semi précieuses de la RDC (CEEC) après plusieurs années de rupture de coopération commerciale.
Une reprise en demi-teinte s’inquiète Le Potentiel, qui affiche à la Une « Le oui, mais… de la Belgique ».
Le journal rappelle que, entre la RDC et la Belgique l’heure est à l’harmonisation. Les premiers contacts entre le chef de l’Etat Félix Tshisekedi et les officielles belges augurent de belles perspectives. Mais, Bruxelles ne cache pas son scepticisme. Selon le ministre DE Croo, l’ancienne métropole voudrait voir réellement Félix Tshisekedi à l’œuvre avant d’ouvrir grandement les vannes de la coopération directe interrompue suite à une divergence de vue sur la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme ais aussi sur le processus électoral dont on connait le dénouement. A en croire ce quotidien, c’est donc une reprise en demi-teinte qui prouve le « oui, mais » de la Belgique.
L’Info en ligne des Congolais de Belgique titre «Très grosse affluence des Congolais au Palais 12 du Heysel à Bruxelles pour écouter Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo leur Président. »
« Dès 16h00, les portes étaient déjà ouvertes mais d’une façon si étroite que très vite, la file est devenue longue.
Vers 17h30, il y avait près de deux mille personnes dehors, et autant à l’intérieur. C’est vers 20h30 que la plupart des personnes seront enfin dans la salle qui était à 80% pleine, et il faudra attendre encore une heure de temps pour que le Président de la République Démocratique du Congo entre dans le grand Palais 12 sous les applaudissements et les cris de participants.
Faut-il revenir sur le contenu du discours prononcé? Non.
Ce dont le Président a parlé, il l’a déjà dit à plusieurs occasions :
Les objectifs qu’il s’était assigné un certain 26 novembre 2018 avant de se jeter dans la campagne électorale,
La décision d’aller aux élections (Avec ou sans machine à voter, NDLR),
Les difficultés de la campagne sans moyens financiers conséquents,
La proclamation des résultats provisoires par la CENI,
La proclamation des résultats définitifs par la cour constitutionnelle,
La passation de pouvoir,
Les premières mesures de son mandat : libération des prisonniers, la fermeture des cachots, la décrispation politique permettant le retour au pays des opposants emblématiques,
Les travaux d’urgence des cent jours, avec juste l’argent présent dans la caisse de l’Etat à ce moment-là : routes, hôpitaux, écoles, ponts.. Réfectionnés ou construits,
Les décisions de la gratuité de l’enseignement primaire,
La priorité de la sécurité,
La lutte contre la corruption,
L’indépendance de la justice,
L’établissement de l’Etat de droit.
L’originalité de cette rencontre c’est que les Congolais ont découvert en leur Président des qualités de véritable tribun. Une personnalité sûre de ses convictions et connaissant parfaitement les objectifs qu’il s’est assigné au point d’avoir parlé durant trois quart d’heure sans une seule note.
L’auditoire le lui a bien rendu en criant très souvent « Béton » quand il énumérait les différentes réalisations de son début de mandat.
Ce qui a créé une grande complicité entre le Président et l’auditoire.
Ainsi, plus le temps passe, plus Tshisekedi endosse de plus en plus convenablement son costume de Chef d’Etat et imprime progressivement sa marque.
Petit bémol : l’organisation et le protocole.
Accéder à la salle a été un véritable parcours du combattant,
Certaines personnes s’étaient même découragées et étaient rentrées suite à des informations contradictoires, certaines données par la police, sur la disponibilité ou pas des places à l’intérieur,
Habitués à un langage franc et direct avant l’arrivée des responsables du parti lors des rencontres politiques, plusieurs combattants de l’UDPS dans la salle se posaient des questions sur le modérateur du jour qui peinait à communier avec l’assistance. Et il était lancé des phrases du genre : « C’est créer des frustrations inutiles en mettant sous les projecteurs à côté du Président des gens qui hier encore militaient ailleurs, ou nous tiraient dessus, alors que des gens fidèles à notre combat galèrent ».
Après la sortie du gouvernement, le Président de la République est en devoir désormais de se débarrasser des canards boiteux dans son entourage, acte qui sera un gage pour la réussite de son mandat. Ce que le peuple souhaite.
Avec la démonstration du Heysel, le séjour officiel de Félix Tshisekedi en Belgique se termine en apothéose.
Prochain grand oral du Président Tshisekedi : l’Assemblée Générale de l’ONU dont l’oral de Bruxelles aura servi de mise en bouche ».
Daniel Aloterembi, sur Mediacongo.net, expose plus sobrement «Félix Tshisekedi à la diaspora: « le Congo a besoin de vous. Nous avons plusieurs chantiers »
« Le chef de l’État Félix Tshisekedi a exhorté la diaspora congolaise en Belgique à revenir au pays pour contribuer à la reconstruction du pays car le Congo a plusieurs chantiers. Ce message a été lancé lors de ses échanges avec la communauté congolaise vivant en Belgique et ailleurs, ce mercredi 18 septembre 2019, dans le palais 12 du palais des expositions de Bruxelles.
« Il n’y a plus de raisons de craindre le pouvoir en place. Je ne demande pas un retour immédiat, car je connais les réalités. Prenez votre temps chers compatriotes, mais n’oubliez pas de rentrer dans votre pays », a déclaré Félix Tshisekedi.
A cet effet, le président congolais a fait savoir à ses compatriotes que le premier chantier est celui de la paix et de la sécurité.
« Nous sommes en train de tout mettre en oeuvre pour éradiquer toutes les poches de violence», a déclaré Félix Tshisekedi.
En outre, a-t-il fait savoir, un autre chantier est celui de la gratuité de l’enseignement fondamental. « Muana ya Congo akoki lisusu kozala illettré te »(Un congolais ne peut plus être un illettré.Nous poursuivrons les efforts palier par palier pour passer aux études secondaires et universitaires, a fait savoir le président congolais ».
Toujours sur Mediacongo.net, Djodjo Vondi écrit « Tshisekedi veut un État de droit basé sur une justice distributive »
« Prévue à 18h00, c’est finalement à 21h40, heure de Bruxelles, que le président de la république, Félix Tshisekedi, a fait son entrée au palais 12 du palais des expositions de Bruxelles, situé sur le site du Heysel, où l’attendaient de milliers de congolais de la diaspora.
Face à ses compatriotes, le chef de l’État congolais a rappelé son combat pour l’instauration d’un État de droit basé sur une justice distributive, où la loi s’applique à tout le monde de la même manière.
« Nous avons le devoir de continuer ce combat jusqu’à l’instauration d’un Etat de droit. Et cet État de droit doit être soutenu par une justice plus juste, une justice au-dessus de tous, une justice qui va faire son travail pour protéger les citoyens et leurs biens. C’est cela l’État de droit que nous voulons instaurer », a t-il déclaré.
Félix Tshisekedi a également fait savoir qu’il ne va pas s’ingérer dans les affaires judiciaires.
« Croyez-moi, que là-aussi, je ne ménagerai aucun effort pour y arriver. Je ne veux pas de la justice faite par le président de la république ou à la présidence de la république. Je ne suis pas un dictateur et je ne veux pas qu’on fasse de moi un dictateur », a t-il ajouté.
C’est donc une précision que le chef de l’État a donné à une certaine opinion qui interprète son silence de diverses manières sur l’affaire du présumé détournement de 15 millions de dollars américains. Affaire dans laquelle son directeur de cabinet, Vital Kamerhe est cité.
Avant son départ pour la Belgique, Félix Tshisekedi avait reçu Victor Batubenga, inspecteur général des finances, afin de le rassurer et de l’encourager ».
La Tempête des Tropiques titre « La Belgique ayant déroulé le tapis rouge pour Fatshi : Kinshasa et Bruxelles réconciliés! »
« Accueilli lundi avec tous les honneurs par les autorités belges, le Président congolais a été reçu hier mardi par le Roi Philippe, avant la signature de trois « mémorandums d’entente » devant remettre sur les rails les projets de coopération au développement et les relations diplomatiques
Le président congolais Félix Antoine Tshisekedi effectue, depuis le lundi 16 septembre, une visite officielle en Belgique. Cette visite, la première du genre qu’il entreprend en Europe depuis son accession au pouvoir, est extrêmement chargée étant donné qu’elle est censée aussi sceller la réconciliation entre la RDC et la Belgique.
Ce signal, la Belgique s’en félicite. Car, pour elle, cela signifie d’abord que les relations entre les deux pays sont enfin normalisées et ensuite que les relations avec le royaume sont jugées capitales par le chef de l’Etat congolais. La Belgique avait pourtant plusieurs mois durant fait en sorte de maintenir une « neutralité bienveillante » envers la proclamation de la victoire de Félix Tshisekedi, suite aux irrégularités du scrutin. Mais cette première transition pacifique depuis l’indépendance mérite, selon le gouvernement belge, que soit tournée la page des élections, afin de donner sa chance à l’alternance.
Relancer l’appui belge aux finances congolaises
Outre l’entretien avec le roi des Belges intervenu hier mardi et des réunions officielles avec le Premier ministre et plusieurs autres membres du gouvernement, cette visite officielle de Félix Antoine Tshisekedi est perçue comme l’occasion de relancer tous azimuts la coopération entre les deux pays. C’est sans doute dans ce cadre que trois accords en matière de diplomatie, de coopération et de finances ont été signés au Palais d’Egmont à Bruxelles à l’issue d’une réunion intergouvernementale en présence du Président de la RDC et du Premier ministre démissionnaire belge, Charles Michel.
Concrètement, Mme Marie Tumba Nzeza, ministre congolaise des Affaires étrangères a signé trois « mémorandums d’entente » d’une part avec son homologue belge, Didier Reynders, et d’autre part avec le ministre des Finances et de la Coopération au Développement, Alexander De Croo. Le premier Mémorandum concerne la tenue régulière de consultation politique bilatérale. Entrent en ligne de compte dans cette catégorie, la remise en place d’ambassadeurs dans les deux pays, la réouverture des consulats généraux belge à Lubumbashi et congolais à Anvers, sans oublier l’appui à l’Ecole nationale de l’Administration à Kinshasa ainsi que la formation des diplomates congolais.
Les autres documents touchent à la poursuite de la coopération au développement belge en RDC (suspendue en 2017) et la consolidation des programmes en cours d’exécution accompagnés d’une période de transition. En matière de finances, le mémorandum a été conclu en vue de la relance d’une coopération dans ce domaine et de l’examen de la reprise de la collaboration entre les Banques centrales.
Le progrès en RDC conditionne la suite
Il a été entendu des autorités belges l’engagement de soutenir les efforts et reformes annoncés à Kinshasa. Ce, en tenant compte des progrès concrets en faveur de la population en RDC. En outre, les différents programmes entre les deux pays signataires seront exécutés par un nouveau gouvernement belge ».
Dans Afriwave, Roger DIKU et TSHIKUYI TUBABELA annoncent « BELGIQUE-RDC : Vers un réchauffement des relations entre les deux pays ! »
« C’était un moment attendu de deux côtés. Au terme de sa deuxième journée de visité officielle en Belgique, le président e de la République ; Félix Tshisekedi a été accueilli au matin au Palais d’Egmont, la résidence officielle du premier ministre par Charles Michel qui assume les affaires courantes.
Puis la réception en fin d’avant-midi au Palais Royal de Bruxelles par le Roi Philippe et la Reine Mathilde en compagnie de son épouse, Denise Nyakeru Tshisekedi.
Ce mercredi 18 septembre 2019, le président congolais est à Anvers pour visiter le port. Il devrait lancer la réouverture officielle du consulat congolais fermé au plus fort des disputes avec le régime de Joseph Kabila. Dans la soirée une rencontre est prévue à Bruxelles sur le Plateau du Heysel au Palais 12 avec la diaspora venue de toute l’Europe.
La RDC est une terre d’opportunités
Dans la suite de sa journée, Félix Tshisekedi s’est rendu à la Fédération des Entreprises Belges (FEB) où il a rencontré des hommes d’affaires belges intéressés à faire du « business » en RDC. « La RDC est une terre d’opportunités et cessez avec votre frilosité » leur a-t-il lancé.
« Café, cacao, hévéa, thé, coton, quinquina » sont autant des produits issus de l’agriculture villageoise congolaise susceptibles d’ouvrir la voie à des partenariats gagnant-gagnant avec des partenaires privés belges a-t-il souligné. Pour l’exploitation des minerais dont le fer, le diamant et le coltan, le président envisage de créer des zones économiques spéciales, mais les défis sont logistiques : le pays a besoin d’infrastructures et il faudra créer les conditions, juridiques et administratives, pour attirer les investissements, et il en est conscient.
Déjà, La Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture Belgique-Luxembourg-Afrique-Caraïbes-Pacifique (BCL-ACP) enverra dès le 3 novembre 2019 une délégation d’entrepreneurs et d’investisseurs en RDC a annoncé son président, Guy Bultynck. Limitée en nombre, elle visera à « explorer les possibilités de faire des affaires avec la RDC, un pays disposant d’immenses richesses minérales et d’énormes potentialités ».
Cette visite d’entrepreneurs belges précédera la mission économique que les agences wallonne et flamande du commerce extérieur, l’AWEX (Agence wallonne à l’exportation et aux investissements étrangers) et son homologue flamande, le FIT (Flanders Investment & Trade), devraient mener en RDC en avril 2020.
“La Belgique est mon autre Congo, je me sentirai toujours ici chez moi”
Rappelant ses liens personnels avec la Belgique qui l’a accueilli comme réfugié politique au plus fort du combat de son père durant la dictature de Mobutu dans les années 1980, il a expliqué l’importance de son voyage officiel : « J’y ai passé plus de la moitié de ma vie. Je connais la Belgique dans toutes ses facettes. Toujours, je me sentirai chez moi dans ce pays. La Belgique a un rôle particulier à jouer, je viens ici en premier, avant tout autre pays d’Europe, en raison de nos liens historiques. La Belgique est une porte d’entrée pour la coopération que je voudrais avec l’Union européenne ».
Pour le chef de l’Etat congolais, « Le Congo d’aujourd’hui est un Congo nouveau. C’est un Congo performant, émergeant. Et ce Congo attend de la Belgique un accompagnement, maintenant ce serait bien. Ne craignez rien. L’image que vous aviez du Congo peut expliquer la frilosité que l’on peut constater, mais dites-vous bien qu’en restant à nous regarder faire, vous ratez aussi des opportunités ».
Il n’a pas non plus manqué de condamner les maux qui gangrènent le pays : « Un phénomène qui a souvent fait peur aux investisseurs, ce sont les antivaleurs que nous traînons depuis des décennies, telles que la corruption, la mauvaise gouvernance, l’impunité, l’insécurité judiciaire et financière. Elles rendent tout investisseur frileux. Je veux vous rassurer. Nous avons montré la voie sur ce que nous ne tolérerons pas ». ”
Des secteurs novateurs
Dans son projet de diversification de l’économie du pays qui avait tout misé sur le secteur minier et qui en souffre à cause de la fluctuation des prix des matières premières, Félix Tshisekedi lorgne sur les secteurs novateurs et créateurs d’emplois.
Ce sont notamment les cas de l’énergie avec le développement de celles vertes, le numérique, l’éducation et la santé ».
Dans La Prospérité, le Professeur Kambayi Bwatshia, Directeur du centre de Recherche sur les mentalités et Anthropologie Juridique, nous assure que « Démocratie en RDC : Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est dans le bon »
« L’histoire humaine enseigne que de tous les temps, l’homme dans la société, a toujours manifesté le besoin fondamental et ontologique d’être libre en vue de s’accomplir. C’est dans ce sens que la démocratie est vue comme un pouvoir idéalisé et assumé volontairement par l’homme, par les hommes en vue d’assumer le bien-être de la personne humaine aussi bien individuellement que communautairement. Ce pouvoir, pour être efficace et bénéfique, exige que les idées qu’il constitue, soient de la qualité. C’est cette façon que le peuple Congolais, aujourd’hui appréhende la façon d’être du président de la République Démocratique du Congo dans l’exercice de son pouvoir : démocratie comme réalisation du besoin ressenti comme la liberté de l’homme et de son accomplissement.
Voilà un homme qui, une fois élu, a compris en effet que la valeur de l’homme ou d’une Société, s’atteste dans la qualité des réponses qu’il donne pour comprendre les enjeux et faire face aux défis qui se présentent. Le désir et le besoin de la démocratie vus sous ce registre, deviennent ainsi, « une volonté voulante », une ouverture infinie du désir de justice ; une volonté qui dépasse le contexte qui le traduit, loin d’une « volonté voulue » ou d’une action accomplie. Moi, je crois que c’est la « volonté voulante » qui, au plus haut point, peut ou doit pousser les citoyens congolais dans l’élan du changement des mentalités que je prône sans cesse dans ma profession ; changement des mentalités aussi dans l’exaltation des vertus de droit de l’égalité, de la liberté et de la participation discursive des citoyens congolais aux problèmes et questions majeures concernant leur vie. Félix Tshisekedi Tshilombo, d’ambigüités non voulues en précisions constantes et réfléchies, a fini par comprendre qu’en fin de compte, la démocratie est une source d’autorité d’un gouvernement et aussi comme source des buts poursuivis par le gouvernement d’un Etat de droit. Le président de la RD. Congo, à le voir gouverner, est en train de comprendre que la démocratie est un système normatif de valeur, un mode d’organisation de tout pouvoir politique. Dans mon livre sur sensation démocratique et animalité politique, j’ai noté que l’idée de démocratie s’histoire dans l’écart entre le fini et l’infini ; elle s’histoire dans la convocation des catégories d’Etat, pouvoir, institution qui s’articulent pour la production de la liberté et de la justice effective. C’est dans ce sens que l’idée de démocratie, au concert de la vie, est conçue, vécue comme une réalité en face de forces du mal dont elle doit toujours se libérer pour prospérer et promettre le bonheur à l’homme. Elle se situe donc l’ordre du bien et de valeur. Elle doit prendre donc l’histoire, se dépouiller de son idéalité pour devenir réalité qui, dans la communauté faillible des hommes, ne peut épuiser tout son sens. C’est ainsi qu’elle recèle une tension entre le fini et infini. Je pense que le Président Félix Tshisekedi Tshilombo a compris cela. N’étant pas sortie armée du cerveau d’aucun savant, elle (la démocratie) est née du refus du pouvoir arbitraire, despotique et de la dépendance envers les caprices ou les volontés obscures des puissances qui prétendent encore conduire la destinée de la RD Congo. Quand le Président de la République Démocratique du Congo parle du changement des mentalités, il pense, à mon avis, au changement positif qualificatif du comportement sociétal et aussi individuel de chaque Congolais. La démocratie est le résultat ou mieux le produit d’une histoire consciente conçue pour le progrès de tous. C’est ainsi que le Président de la RD Congo ne cesse d’appeler les citoyens congolais dans la nécessité des pratiques, d’actions et des stratégies menées par ces concitoyens de bonne volonté convaincus de la nécessité de la liberté, de la légalité et de la justice comme style de vie dans la société congolaise. La démocratie n’est donc pas une simple recette qu’il suffirait de suivre, de copier à la lettre ou de proclamer dans un contexte démagogique. Invention permanente, elle est une vie vécue consciemment, une préoccupation vivante qui grandit dans la société affrontant, dans son parcours, les obstacles et les épreuves de l’expérience humaine. Dans sa parure politique, elle couvre la vie des hommes, tel un habit de noce, leur donnant droit à l’accès d’un festin d’une heureuse vie.
Qu’il le veuille ou pas, je pense que le Président de la République, dans sa façon d’être Chef de l’Etat s’est rendu vite compte que la démocratie, son avènement, s’est enraciné chez les peuples avec la prétention de sauver, de libérer l’homme de la violence, de l’injustice, de la dictature, de la domination. C’est pour dire que la démocratie est donc une valeur porteuse d’espoir pour une société juste. En mettant un accent particulier sur la morale et l’éthique, sur le comportement des hommes d’Etat, le Chef de l’Etat doit avoir compris un régime démocratique, nécessite des vertus de haute portée morale relevant de l’éducation des acteurs politiques et de l’ensemble des citoyens. C’est une question d’éthique, de responsabilité et de vocation. Bonne chance à son Excellence Monsieur le Président de la République ».
Dido Nsapu, sur DigitalCongo, écrit « Retour de la Belgique en RDC : Seth Kikuni refuse une inféodation !
« Le réchauffement des relations entre la République démocratique du Congo et son ancienne métropole n’est pas toujours bien perçu par l’ensemble des Congolais. Seth Kikuni, un des candidats à la présidentielle de décembre 2018 veut, cette fois-ci, une Belgique qui « connait ses limites ».
Depuis lundi 16 septembre, dans la soirée, le sol belge héberge le premier des Congolais. Le président Félix Tshisekedi y a entamé sa première visite officielle depuis son investiture intervenue le 24 janvier 2019. Un réchauffement des relations salué par Seth Kikuni, homme d’affaires et candidat à la dernière présidentielle. Ce dernier refuse, à contrario, de voir l’ancienne métropole fourrer son nez partout. « La Belgique qui revient vers nous doit être celle qui connait ses limites sur tous les plans. », a tweeté Seth Kikuni.
L’homme d’affaires qui a aussi voulu le changement à la tête du pays garde pourtant un bon souvenir de Joseph Kabila dans sa volonté tenace de défendre l’indépendance de la RDC face aux puissances occidentales. « On peut tout reprocher au régime Kabila sauf sa détermination à rendre la RDC indépendante des certaines puissances occidentales. C’est un acquis qu’il faut préserver et consolider. », a-t-il enchaîné sur le réseau social à l’oiseau bleu. Un tweet qui a suscité près d’un millier de followers et plus d’une centaine de partages.
En froid depuis fin 2015 avec la Belgique, les relations entre les deux pays s’étaient montrées davantage tendues vers la fin du mandat du président Joseph Kabila. Le Raïs congolais reprochait à l’ancienne puissance coloniale une ingérence dans les affaires intérieures de son pays, la RDC. Et le 26 janvier 2018, le prédécesseur de Félix Tshisekedi était sorti de sa grande réserve pour tacler Bruxelles. « Depuis une année ou deux, nous avons eu de contact avec la Belgique. Notre discours était clair. La Belgique doit arrêter de comploter contre notre pays, et on a des éléments à l’appui… », expliquait le président congolais dans une conférence de presse, à bâtons rompus, donnée à l’occasion de ses 18 ans au pouvoir.
Et, dans une dernière interview accordée à Jeune Afrique, en tant que président en fonction, la veille des élections, Joseph Kabila était à nouveau revenu sur ses relations avec certains pays occidentaux. » Depuis leurs bureaux de Washington, New York, Bruxelles, Londres ou Paris, certains pensent connaître la RD Congo mieux que nous-mêmes. Ils pensent aussi que nous ne devons pas avoir d’autres partenaires qu’eux. », expliquait le 4ème président congolais. Une indépendance défendue bec et ongle que Seth Kikuni souhaite voir Tshisekedi « préserver et consolider ».
Forum des As titre « A une non question, pas de réponse Monsieur le Président ! »
» Etes-vous une marionnette de Joseph Kabila ? » Faudrait-il que le chef de l’Etat se sente dans l’obligation de répondre systématiquement et même systémiquement à cette question qui n’en est pas une ? La réponse est non. Trois fois non.
Répondre passerait, en effet, pour une preuve par l’absurde qu’il y aurait un problème. Pis, se mettre à aligner des » preuves d’autonomie » a – paradoxalement – pour effet d’accréditer, voire de légitimer cette thèse farfelue d’un Président sur la défensive en train de démontrer que lui c’est lui. Comme s’il pouvait être l’autre ! C’est-à-dire son prédécesseur. Comme s’il pouvait en être autrement.
Hier en Belgique -de bonne foi – le premier des Congolais a, une fois de plus, cru devoir réfuter avec forces arguments cette désormais récurrente » question-allégation « . Alors qu’il suffit pour tous les proches du Président de renvoyer ces » questionneurs -censeurs » à la Constitution pour passer à autre chose. Le chef de l’Etat n’a même pas une seconde à perdre sur ce » sujet « . Puisqu’il est Président de la république dans le cadre de la loi fondamentale rd congolaise. Laquelle institue un régime semi présidentiel qui prévoit -comme en France – un cas de figure selon lequel le chef de l’Etat peut ne pas disposer de la majorité à l’Assemblée nationale .Et c’est le cas de Félix-Antoine Tshisekedi.
Devrait-il s’asseoir sur la Constitution et demeurer seul maître à bord comme gage de son » indépendance » vis-à-vis de son devancier direct ? Un pronuciamiento -version civile- digne d’une république bananière. En plus, La » non question » en…question charrie du mépris. On voit mal un chef d’Etat non africain être soumis à pareille interrogation qui frise même un interrogatoire.
De deux choses l’une. Ou Le Président exerce son pouvoir conformément au texte fondateur de l’Etat ou alors il s’érige en nouvel » homme fort « . Avec le risque évident d’embrasement du pays.
Il paraît que les donneurs de leçon de démocratie s’accommodent plutôt bien de pays africains abonnés ad vitam aeternam à l’instabilité avec son lot de scénarios-catastrophes. Voire d’horizons eschatologiques. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres. En l’occurrence, ce chaos organisé et entretenu dans l’Est. Un fonds de commerce pour tous ceux pour qui la chienlit en RDC est plus rentable que l’ordre ».
Ethique
Le Phare titre « Signature de l’Acte d’engagement ; gouvernement, les ministres la corde au cou ! »
« Les membres du Gouvernement que dirige le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, le tout premier de l’ère Félix Antoine Tshisekedi, ont désormais l’information nécessaire sur la conduite à observer en tant que gestionnaires des affaires publiques », informe Le Phare, précisant que L’Acte d’engagement qu’ils ont librement signé, hier mercredi 18 septembre au Salon rouge de l’immeuble du Gouvernement, définit clairement le comportement que doit avoir un ministre, notamment ses droits et devoirs en tant que membre du Gouvernement, ainsi que des sanctions qu’il encourt en cas de manquement aux prescrits du Code de bonne conduite.
« Aucun membre du gouvernement ne peut se soustraire de cette obligation. Ceux qui étaient absents à cette cérémonie de signature parce qu’appelés à d’autres urgences d’Etat, le feront une fois de retour à Kinshasa », conclut ce quotidien.
Le gouvernement Ilunkamba épris d’engagement pour la réussite du quinquennat de Felix Tshisekedi fait signer l’acte d’engagement aux membres du gouvernement, renchérit Depeche.cd. Ces derniers sont ainsi invités à s’abstenir de tout acte de corruption.
A cet effet, le Premier ministre a rappelé aux membres de son gouvernement d’avoir un comportement éthique, tel que repris dans son programme d’action adopté à l’Assemblée nationale, rapporte le media en ligne, précisant que ces membres du gouvernement sont par ailleurs interdits d’exercer les actes incompatibles avec leurs fonctions, aussi l’exercice des activités commerciales.
En signant donc mercredi cet acte d’engagement d’éthique, espère Forum des As, Ilunga et son équipe savent désormais à quoi s’en tenir ! « Pas de pitié pour tout membre du Gouvernement Ilunkamba, pris en flagrant délit de corruption. Au cours d’une cérémonie officielle organisée hier mercredi 18 septembre par le Premier ministre, en collaboration avec l’Observatoire de la surveillance de la corruption et de l’éthique professionnelle (OSCEP), tous ont convenu de faire un front commun contre la corruption en RD Congo. Un engagement traduit par la signature d’un Code de bonne conduite devant le Premier ministre », note ce journal.
La Prospérité revient sur l’acte d’engagement éthique et titre à la Une : « RDC : Sylvestre Ilunga et les membres du gouvernement disent non à la corruption ! ».
Dans ses colonnes, le quotidien renseigne qu’un état sans éthique est un corps sans vie, dit-on. C’est dans cet ordre d’idée que les membres du gouvernement de la République ont signé ce mercredi 18 septembre 2019 à l’Immeuble intelligent, un acte d’engagement éthique qui leur permettra de se démarquer des autres citoyens par un comportement plus qu’exemplaire, distingué et différent des générations précédentes. C’était au cours d’une cérémonie solennelle organisée par le Premier ministre Sylvestre Ilunga, en collaboration avec l’Observatoire de Surveillance de la corruption et de l’Ethique Professionnelle (OSCEP), rapporte ce tabloïd.
Forum des As titre: en signant l’acte d’engagement hier ! « Ilunkamba et son équipe savent désormais à quoi s’en tenir ».
En effet, le tabloïd note que pas de pitié pour tout membres du Gouvernement Ilunkamba, pris en flagrance délit de corruption. Tous ont convenu de faire un front commun contre la corruption en Rd Congo, poursuit le confrère. Un engagement traduit par la signature d’un Code de bonne conduite devant le Premier ministre.
L’Avenir titre qu’en signant l’acte d’engagement : « Le Premier ministre et son équipe, la corde au cou ».
Il ressort du journal que le Premier ministre et son équipe se sont engagés à ne pas se prononcer sur toute affaire pour laquelle ils ont directement ou indirectement un intérêt personnel (conflit d’intérêt) à s’abstenir d’exercer par soi-même ou par personne interposée toute activité commerciale ou professionnelle, mandat ou service rémunéré (incompatibilité), à ne pas divulguer le secret professionnel (confidentialité), à se garder d’utiliser les biens publics pour des fins personnelles (abus des ressources publiques),… peut-on lire dans ses colonnes.
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