20 09 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (CongoForum)
Sommaire
En ce vendredi 20 septembre 2019, la presse kinoise tire le « bouquet final » du feu d’artifice dédié au voyage de Fatshi à Bruxelles et se prépare à souffler à nouveau dans les Trompette de la Renommée, la semaine prochaine, à propos de son passage à l’ONU .
La déclaration du Comité des laïcs catholiques sur l’affaire du détournement présumé des 15 millions de dollars américains et la commémoration des trois ans des évènements meurtriers du 19 septembre à Kinshasa et dans certaines villes du pays figurent aussi dans les colonnes de la presse ce matin.
Fatshi en Belique
Le Potentiel titre « Bruxelles ouvre les portes de l’Europe à Félix Tshisekedi, et après… »
« Avant de quitter Bruxelles pour New-York (États-Unis) où il prend part à la 74ème assemblée générale des Nations unies, le chef de l’État Félix Tshisekedi s’est entretenu avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. À Bruxelles, qui fait également office de capitale de l’Union européenne, Fatshi a fait d’une pierre deux coups. Les portes de la Belgique et de l’UE lui ont été ouvertes. C’est à lui maintenant de capitaliser cette main tendue pour asseoir une nouvelle forme de coopération, plus dynamique et mutuellement avantageuse. La communauté internationale va scruter de plus près tous ses faits et gestes.
Le président de la République, Félix Tshisekedi, vient de boucler sa visite de travail en Belgique. Pour le moment, l’heure est au bilan.
Dans la capitale belge, le chef de l’État a pu mesurer son degré de popularité, non seulement auprès des officiels belges qui lui ont déroulé le tapis rouge, mais aussi de la diaspora congolaise, venue de quatre coins de l’Europe pour communier avec celui qui incarne, depuis le 24 janvier 2019, l’alternance démocratique en RDC.
Comme l’empereur romain Jules César, Félix Tshisekedi peut crier : « Veni, vidi, vici (Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu).
À Bruxelles, Félix Tshisekedi est venu renouer le dialogue avec Bruxelles pour répartir sur de nouvelles bases, et ce, après les tensions de ces dernières années. Bruxelles s’est montré attentif à son appel, lui promettant son soutien, sous certaines conditions.
Félix Tshisekedi a également vu les grandes attentes de son peuple, représenté par la grande diaspora qu’il a rencontrée, mercredi soir, au Palais de Heysel. Il a certainement vaincu, car Bruxelles n’avait jamais réservé un accueil aussi chaleureux à un président de la RDC. Bruxelles a adopté Félix Tshisekedi. Il ne pouvait pas en être autrement. La page de la visite de Bruxelles est donc tournée. C’est le temps de se projeter désormais vers l’avenir.
QUE RETENIR ?
Dans le fond, il faut reconnaitre que Félix Tshisekedi a marqué des points. Il a réussi à faire bouger les lignes jusqu’à amener les autorités belges à ouvrir leur cœur. Dans ce qui sert aussi de capitale européenne, Félix Tshisekedi a tendu sa main à la Commission européenne où il est allé à la rencontre de Jean-Claude Juncker.
On se rappelle encore du bras de fer que Kinshasa a engagé avec l’Union européenne, à quelques jours des élections du 30 décembre 2018.
Le bras de fer a été tel que Kinshasa est passé à la vitesse supérieure, en expulsant le 27 décembre, à trois jours des élections, l’ambassadeur de l’Union européenne en RDC, Bart Ouvry. Depuis lors, les relations entre la RDC et l’UE ont connu un plongeon.
À Bruxelles, Félix Tshisekedi a profité de l’occasion pour panser les plaies de 2018 et rouvrir une nouvelle page avec l’UE. L’Union européenne a promis de prendre en compte la main tendue du président de la République, se réservant d’annoncer quoi que ce soit.
UNE NOUVELLE PAGE S’OUVRE
Dans les relations entre Bruxelles et Kinshasa, une nouvelle page s’est ouverte. Après plusieurs années de rupture de coopération commerciale, la RDC et la Belgique viennent de renouer avec la signature du mémorandum de partenariat entre l’Antwerp World Diamond Center (AWDC) et le Centre d’expertise, d’évaluation et de certification des substances minérales précieuses semi précieuses de la RDC (CEEC). Ainsi, le diamant congolais sera retracé afin que sa commercialisation à Anvers profite à la population, se félicite-t-on à la présidence de la République.
Toujours à Anvers, le chef de l’État a assisté à la signature d’un autre mémorandum de coopération entre le port de Matadi et celui d’Anvers. Premier port en Belgique et deuxième en Europe, Anvers est un hub mondial important qui va partager son expertise avec le port de Matadi.
Évidemment, la Belgique et l’Union européenne espèrent voir Félix Tshisekedi poser des actes qui rassurent. Sur papier, le chef de l’État a déjà leur soutien. La suite dépendra de son attitude. Autrement dit, la balle est dans le camp de Félix Tshisekedi. C’est à lui de rassurer l’Europe pour qu’elle reprenne avec sérénité le chemin de Kinshasa ».
Mediacongo.net ajoute « Félix Tshisekedi reçu au siège de l’Union européenne par Juncker »
« Le Président de la république, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a été reçu le jeudi 19 septembre dans la soirée par le président sortant de la Commission européenne,Jean-Claude Juncker, en présence de plusieurs hautes autorités de la Commission.
A cette occasion, Jean-Claude Juncker a félicité le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour sa brillante élection et,surtout, pour la reprise de la coopération avec l’Union européenne et particulièrement la Belgique .
L’Union européenne, qui suit de près l’évolution de la situation politique en RDC , se dit prête à collaborer efficacement avec le gouvernement congolais et l’a assuré de tout son soutien multiforme.
La libéralisation de l’espace politique, le retour des exilés politiques, la relaxe des prisonniers politiques, les réformes ainsi que la bonne gouvernance sont autant de signaux qui forcent l’admiration de l’Union européenne.
La rencontre du Chef de l’État congolais avec Jean-Claude Juncker est la dernière activité officielle de la première mission de Félix Tshisekedi en Europe comme président de la république.
Le Chef de l’État congolais se prépare pour sa première participation à l’assemblée générale des Nations-Unies unies à New York, où son discours est très attendu ».
Le Bulletin de l’ACP relate que « Le Président Félix Tshisekedi invite les étudiants congolais de Gembloux à participer au développement de l’agriculture en RDC »
« Le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a invité les étudiants congolais à regagner le pays après leurs études pour participer au développement de l’agriculture, à l’issue de sa visite jeudi au Centre Terra (Terra Teachning and Research Center) sur le site de l’Université de Liège (ULG) à Gembloux. «Revenez au pays pour participer au développement de l’agriculture. Vos expériences sont très attendues», leur a déclaré le Chef de l’Etat.
A ce propos, le Pr Bob Kabamba a souligné la contribution de cette institution universitaire à l’élaboration de la Constitution et d’autres lois en RDC. Il a indiqué que l’ULG est disposée à accompagner la RDC pour réformer la loi électorale.
De son côté, M. Baudouin Michel, directeur de l’Ecole régionale postuniversitaire d’aménagement et de gestion des intégrés des forêts et territoires tropicaux (ERAIFT) a expliqué au Chef de l’Etat l’intérêt de cette école qui reçoit, à ce jour, des étudiants venus de 23 pays africains. L’ERAIFT est installée sur le site de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), rappelle-t-on.
Cependant, tous les intervenants ont expliqué au Président de la République les difficultés qu’ils éprouvent à obtenir le visa pour le Congo, en ce qui les concerne et le visa pour la Belgique en faveur des étudiants congolais.
Cette situation fait que des réunions, qui devaient se tenir à Kinshasa sont délocalisées en Belgique ou dans les pays voisins de la RDC. Pour ce qui est des étudiants, ils arrivent généralement en Belgique après l’ouverture de l’année académique.
A son arrivée, le Président Félix Tshisekedi était accueilli par Mme Sabine Laruelle, présidente du Sénat belge, et les autorités académiques.
Des bio-ingénieurs depuis plus de cent ans en RDC
Le Chef de l’Etat avait suivi, dans un auditoire, l’historique des relations entre l’ULG et la République Démocratique du Congo, que lui a fournies M. Eric Haubruge, conseiller du recteur.
Ce dernier avait expliqué la visite du Chef de l’Etat comme une reconnaissance du travail des bio-ingénieurs depuis plus de cent ans en RDC.
Concernant l’agriculture, M. Haubruge avait relevé le fait que la RDC dispose de plus de 80 millions de Km2 de terres arables dont seulement 10 % sont exploités à ce jour. Il a souligné la grande richesse des recherches réalisées par l’Institut agricole de Yangambi dans les domaines du cacao et du palmier à huile, qui ont été exploités en Côte-d’Ivoire (cacao) et en Indonésie (palmier à huile).
L’Université de Liège, répartie sur quatre sites dans trois provinces belges, accueille 24.000 étudiants et trois mille chercheurs. Elle est active auprès d’institutions universitaires congolaises depuis les années 1950.
En 2016, l’ULiège a installé sa Plate-forme d’appui institutionnel en Afrique centrale à Kinshasa. Celle-ci coordonne les projets et la mobilité des professeurs et des chercheurs, et aide à l’encadrement des doctorants congolais à l’ULiège.
Elle rayonne vers les universités d’Afrique centrale, en RDC ou dans des pays voisins. Elle favorise la conclusion de conventions d’enseignement et de recherche au service d’enjeux identifiés par les partenaires congolais dans des domaines divers tels l’environnement et l’aménagement du territoire, la santé, la sécurité alimentaire ou la gouvernance.
Durant l’année académique 2018-2019, elle a reçu de la RDC 106 doctorants et 268 étudiants. Elle a délivré 54 diplômes et certificats, proclamé 23 docteurs congolais et effectué 220 missions en RDC et apprêté 28 conventions.
TERRA est un centre unique en Belgique dédié à l’agriculture de demain, aux innovations et aux produits qui en résultent. Intégré à la Faculté de Gembloux Agro-Bio Tech de l’ULiège, TERRA est une Unité de recherche et d’enseignement qui étudie et développe l’ingénierie biologique dans les domaines de l’agroalimentaire, de l’agriculture, de la biotechnologie, de l’environnement et de la foresterie.
TERRA accueille des équipements exceptionnels dont un Écotron capable de simuler et d’anticiper l’impact des changements climatiques sur les cultures d’ici à 25-30 ans ».
RDC/ONU
La Tempête des Tropiques s’intéresse à la suite des événements et titre « Ce jeudi 26 septembre 2019 : Félix Tshisekedi attendu à la tribune de l’ONU »
« Après la Belgique, le Chef de l’Etat congolais s’exprimera pour la première fois devant ses pairs du monde entier réunis à New York en marge de la 74ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies en présence de Mme Leila Zerrougui de la MONUSCO ainsi que des quatre gouverneurs de provinces qui l’accompagnent
Le Chef de l’Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo sera à New York, aux USA le jeudi 26 septembre 2019 en vue de prendre part à la 74ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU dont l’ouverture a eu lieu depuis le mardi 17 septembre 2019.
Une source onusienne basée à New York précise que le débat général de cette session se déroulera du 24 au 30 septembre 2019. Mais c’est pour la première fois que le Président Félix Antoine Tshisekedi prendra part à ces travaux.
Une occasion pour le Père de la Nation congolaise de convaincre ses pairs du monde entier du rôle que peut jouer la RDC dans le concert des Nations. Mais la dernière visite de solidarité effectuée par le Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, le Portugais António Guterres est un bon signe pour Fatshi adulé par le chef de l’ONU au regard des avancées significatives observées depuis son avènement aux Affaires.
Comme en Belgique, les ressortissants congolais basés à New –York s’arrangent à se regrouper au Parc Dag Hammarskjöld Plaza pour acclamer leur Président pendant son intervention du haut de la tribune des Nations Unies. Pour rappel, c’est pour la deuxième fois que le Président Félix Tshisekedi se rendra aux Etats-Unis d’Amérique en tant que Chef de l’Etat de la RDC. Mais cette fois ci, le chef de l’Etat s’en va au pays de Donald Trump pour prendre part à la74e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Plusieurs réunions de haut niveau se dérouleront pendant la semaine du débat général et un accent particulier sera mis sur le Sommet Action Climat qui sera organisé le 23 septembre, par le Secrétaire général de l’ONU. Ce sommet constituera une étape déterminante dans la coopération politique internationale et incitera de vastes mouvements de soutien au cœur de l’économie réelle, a martelé notre source.
Depuis mardi, il se tient à New York une réunion de haut niveau sur la couverture sanitaire universelle.
Quatre Gouverneurs de provinces dans la suite du Chef de l’Etat
A l’instar des membres du cabinet du chef de l’Etat qui accompagnent Félix-Antoine Tshisekedi dans sa tournée en Belgique, une source indique que quatre gouverneurs de provinces les plus insécurisées de la RDC seront dans la suite à l’étape de New-York. Il s’agit de Jean Bamanisa Saidi de l’Ituri, Martin Kabuya du Kasaï central, Théo Ngwabidje Kasi du Sud –Kivu et Carly Nzanzu du Nord-Kivu. Ces gouverneurs profiteront de l’Assemblée Générale des Nations Unies pour mener la diplomatie de couloir et des plaidoyers en faveur de leurs provinces respectives.
La province du Kasaï central a été secouée par les violences provoquées par les conflits armés qui opposaient les forces de défense et de sécurité à la milice Kamuina Nsapu. Cette situation a entrainé le déplacement massif des milliers de congolais. Face à cette crise, plusieurs violations des droits de l’homme ont été enregistrées et plusieurs congolais ont été contraints de réfugier en Angola à partir de la province de Lunda Norte , comme l’indiquait un rapport de la Fédération Internationale des Ligues des droits de l’homme (FIDH) et de l’équipe des experts des Nations Unies conduite par le sénégalais Bacre Ndiaye.
S’agissant de la province du Nord-Kivu, cette partie du pays est en proie à la présence active des groupes armés dont les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda(FDLR) et les rebelles ougandais des ADF. Ces derniers sont responsables de massacres de la population civile à Beni et ses environs. Un rapport des organisations de la société civile dont le Groupe d’Etudes sur le Congo(GEC), attaché à l’Université de New-York a fait état de contacts entre les ADF et les terroristes islamistes.
Quand à la province de l’Ituri, cette région fait face à une vague d’insécurité qui sévit dans les territoires de Djugu et Irumi. Selon l’agence onusienne en charge des réfugiés, près de 300.000 personnes ont été jetées dans la rue à cause de violences entre Hema et Lendu à Djugu.
Concernant le Sud Kivu, la province est secouée aussi par la multiplicité des groupes armés et les conflits intercommunautaires notamment dans les Hauts Plateaux de Minembwe. C’est ainsi que la Monusco vient de renforcer sa présence dans cette partie du Sud-Kivu.
Leila Zerrougui en mission de plaidoyer et lobbying à New -York
La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo, Leila Zerrougui, a quitté Kinshasa depuis le mardi soir pour New York où elle retrouvera, entre autres, le Président Félix Tshisekedi, au Sommet mondial de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Mme Zerrougui participera à des panels et des débats thématiques qui concernent directement la RDC. Elle entend porter la voix de tous les progrès qui ont été accomplis récemment dans le pays. La cheffe de la MONUSCO entend donc porter un message positif pour demander l’appui de la communauté internationale afin de consolider les acquis et de poursuivre les efforts de stabilisation du pays, a fait savoir Florence Marchal, porte- Parole de la MONUSCO dans un verbatim.
Souvent, l’Assemblée Générale des Nations Unies est une occasion unique pour la Représentante spéciale de plaider le soutien à la RDC et la mobilisation des ressources nécessaires, notamment aux programmes de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDRRR) qu’exécute la MONUSCO en particulier dans les provinces du Kasaï et du Tanganyika où les possibilités de tourner la page des conflits sont les plus fortes.
A en croire Florence Marchal,c’est aussi une occasion pour Leila Zerrougui d’attirer l’attention internationale sur les risques qui persistent, en matière de sécurité dans l’Ituri et les Kivu, où la lutte contre les groupes armés continue, ainsi que sur la nécessité de combattre Ebola tout en soutenant l’amélioration des systèmes de santé en RDC pour ne pas laisser de côté les autres urgences sanitaires que connaît le pays : rougeole, paludisme et choléra, notamment.
Construire un multilatéralisme de réseau et inclusif
La paix et la sécurité, l’éradication de la pauvreté, la faim zéro, une éducation de qualité, l’action pour le climat et l’inclusion sont tous des éléments centraux du programme de développement durable, a pour sa part rappelé, António Guterres, lors de l’ouverture de cette 74ème session. Le Secrétaire général de l’ONU a laissé entendre que le programme de cette 74ème session s’annonce chargée, à commencer par cinq sommets sur l’action pour le climat, les objectifs de développement durable, le financement du développement, les soins de santé universels et les petits Etats insulaires en développement.
Pour le chef de l’ONU, l’Assemblée générale reste le « forum unique et indispensable où le monde peut se réunir pour avancer sur des questions sensibles et importantes ».
15.000.000 $
Congo Nouveau titre« Affaire 15 millions de dollars : le CLC veut la démission des suspects », Ce trihebdomadaire rapporte que ces redoutables laïcs catholiques exigent « la suspension à titre conservatoire » de toutes les personnes impliquées dans la disparition présumée de la somme de 15 millions de dollars du Trésor public et exigent également la démission des juges de la Cour constitutionnelle, dans une déclaration datée du 19 septembre et lue par le professeur Isidore Ndaywel.
Ce qui faire dire à Forum des As que « le CLC déclenche la guerre contre l’impunité en projetant des actions pacifiques à partir du 1er octobre ».
« Dans un communiqué diffusé hier jeudi, le Comité laïc de coordination exige la suspension des personnes impliquées dans le détournement des 15 millions de dollars du Trésor public.
Le Comité Laïc de Coordination (CLC) refait surface. Cette fois pour tirer à bout portant sur ceux qui favorisent la passiveté, l’impunité… face aux détourneurs des deniers publics qui pullulent en République démocratique du Congo.Ce groupe de pression d’obédience catholique promet, dès lors, de déclencher une croisade nationale contre ce fléau à partir du 1er octobre.
Dans un communiqué diffusé hier jeudi 19 septembre, le Comité laïc de coordination tape du poing sur la table. Ilse dit harassé de voir le règne de l’impunité prospérer en RDC, en dépit des protestations du souverain primaire. Alors que nombre d’électeurs sont allés aux urnes »pour obtenir le changement et une gouvernance saine des institutions de la République », fustigent les auteurs de ce communiqué intitulé »Ensemble, disons non à l’impunité et à l’impuissance de la Justice ».
Déplorant le fait que 15 millions de dollars aient été subtilisés du Trésor public pour une destination inconnue, le CLC s’étonne que cette affaire ait donné lieu à des péripéties de menaces, de trafics d’influence et de tentatives d’étouffement du dossier.
SCANDALE DE CORRUPTION MASSIVE
« Hier encore, c’était le scandale de corruption massive des députés provinciaux lors de l’élection des sénateurs, le report exigé par le chef de l’Etat et le rapport du parquet général de la République n’ayant pas connu de suite conséquente. A peine cette page s’était-elle tournée, qu’avait surgi le scandale des invalidations-revalidations des députés devant la plus haute juridiction du pays. La Cour constitutionnelle s’étant empêtrée dans la corruption et le déni de justice minant ainsi les fondements même de l’Etat de droit », grommelle le CLC.
D’après les porte-étendards de ce groupe de pression, « la réalité a démontré que les annonces d’enquêtes dites indépendantes, prolongées de manière expresse dans la durée, constituent bien souvent de simples stratégies subtiles d’enterrement de dossiers les plus explosifs ». C’est ainsi que bien des cas de dénonciations d’injustice, de violence criminelle, de malversation financière, ou d’expropriation immobilière sont demeurées impunies jusqu’ à ce jour, commente le communiqué du CLC.
ARRETER LA BANALISATION DE LA CORRUPTION
Tirant donc les conséquences de cette situation, le Comité Laïc attend des garanties fermes du Gouvernement et des institutions publiques pour »arrêter définitivement la banalisation de la corruption, et pour que plus jamais aucune autorité de ce pays, quel que soit son rang, ne puisse toucher impunément à la caisse de l’Etat et s’accaparer des biens publics ».
C’est dans cette optique que le CLC exige qu’au plus tard le 30 septembre 2019, que soient suspendues, à titre conservatoire, »toutes les personnes impliquées dans le détournement des 15 millions de dollars du Trésor public, afin de permettre à la justice de faire son travail sans entraves ».
AVENEMENT DES JUGES « COMPETENTS, DIGNES ET INTEGRES »
Le CLC exige, par ailleurs, la démission, d’ici le 30 septembre, de tous les juges de la Cour constitutionnelle pour laisser place aux juges « compétents, dignes et intègres » et permettre ainsi à cette Haute institution de vivre sa renaissance avec cette nouvelle équipe.
A cet effet, il s’attend à lancer à partir du 1er octobre, une croisade nationale assortie d' »actions pacifiques » contre « la corruption, l’impunité, et l’impuissance de la justice et des forces de l’ordre ».
Cette prise de position du Comité Laïc de Coordination coïncide avec le troisième anniversaire, hier jeudi 19 septembre 2016, d’une manifestation politique à l’initiative de l’opposition où les sièges des partis politiques proches du pouvoir de l’époque ont été pris pour cible dans la ville de Kinshasa. Parmi les formations politiques dont les sièges ont été vandalisés, on note le CNC de Pius Muabilu, le RCD d’Azarias Ruberwa, le PPRD ».
La Prospérité parle d’une « grande croisade nationale contre la corruption, l’impunité et l’impuissance de la justice et des forces de l’ordre que projette le CLC. Le tabloïd rappelle que ce dossier des 15 millions de dollars est déjà sur la table du procureur général de la République qui, récemment, a demandé aux uns et autres de s’abstenir d’interférer par des actes, propos et autres déclaration intempestifs et inopportuns pour la sérénité des enquêtes en cours ».
« Kuluna en cravate : tous en prison ! », s’exclame Le Phare en rapport avec l’idée du président de la République de créer une Agence nationale de lutte contre la corruption. Le tabloïd demande ainsi au Premier ministre d’initier urgemment un audit général des ministères et institutions de la République. « Des millions de Congolaises et Congolais doivent savoir, au minimum, ce qui était fait des fonds publics depuis la fin de la transition made in Sun City et l’avènement au pouvoir des élus de 2016 ».
Droit de manifester
L’Avenir rapporte que la police rappelle les organisateurs des manifestations à l’ordre, après la marche organisée hier jeudi par le parti ECIDE de Martin Fayulu en commémoration des trois d’anniversaire des évènements meurtriers du 19 septembre à Kinshasa. Une marche partie du boulevard Triomphal pour chuter à la paroisse catholique, Saint-Joseph de Matonge.
Ce journal rappelle qu’à l’appel des figures de l’opposition et des acteurs de la société civile, le 1 septembre 2016, plusieurs manifestants étaient descendus dans la rue pour exiger le respect du calendrier électoral. Les autorités parlaient de 17 morts, alors que le bilan de l’ONU faisait état de 53 personnes tuées, 127 blessés et 368 arrestations.
A ce sujet, Congo Nouveau a donné la parole à l’opposant Moïse Moni Della, qui fut arrêté le même jour et a passé six mois à la prison centrale de Makala. Aujourd’hui, rapporte le trihebdomadaire, le président du parti CONADE regrette le comportement de l’actuel président de la République qui demande la levée des sanctions contre des personnalités citées dans cette répression. Aussi, réclame-t-il justice pour des victimes et attend que l’ancien président Joseph Kabila puisse demander pardon au peuple congolais.
Ouragan Fm annonce « Marche de l’Ecide : La police parle des insultes, de la provocation mais zéro incident »
« La police de Kinshasa indique que » la marche non autorisée » organisée par l’Ecidé ce jeudi 19 septembre 2019 s’est déroulée sans incident. Le commissariat provincial de la police ville de Kinshasa parle des insultes et de la provocation des manifestants mais les forces de l’ordre se sont évertuées à encadrer les marcheurs.
» Les organisateurs de la marche d’aujourd’hui n’ont pas informé l’autorité urbaine de sa tenue. Cette marche n’a pas été « autorisée ». Malgré le refus délibéré des organisateurs d’informer l’autorité urbaine, la police a encadré les militants de l’ECIDE du point de départ jusqu’à la paroisse Saint-Joseph », souligne Sylvain Kasongo, le chef de la police de Kinshasa.
Pour le commandant de la police de la capitale, cette marche qui visiblement a été un piège tendu à la police, s’est déroulée sans incident malgré les provocations des militants et diverses insultes à l’endroit des autorités du pays.
Par conséquent, le commissariat provincial de la police ville de Kinshasa rappelle aux responsables des partis politiques qu’aucune manifestation publique ne peut être organisée dans la capitale sans que l’autorité ne puisse en être informée au préalable conformément à la constitution du pays.
Sylvain Kasongo prévient que » la police ne tolérera plus que les lois du pays en matière des manifestations publiques soient bafouées « .
Pour rappel, l’ECIDE de Martin Fayulu Madidi a organisé une marche, suivi d’un culte pour commémorer les personnes qui ont trouvé la mort lors de la manifestation politique organisée le 19 septembre 2016 à Kinshasa.
Cette marche est partie du siège de l’ECIDE sur le Boulevard Triomphal dans la commune de Kasa-Vubu pour chuter à la paroisse Saint-Joseph de Matonge où une messe a été dite ».
La Prospérité évoque cette célébration comme suit «En mémoire des victimes du 19 septembre 2016 : Martin Fayulu et Lisanga Bonganga en première ligne à la messe d’action de grâce »
« Il s’est tenu hier, jeudi 19 septembre, une grande messe d’action de grâce dans la paroisse saint Joseph de Matonge à Kalamu, en mémoire des disparus du 19 septembre 2016. Ces derniers étaient morts au front pour réclamer les élections démocratiques dans le délai constitutionnel et dire non au glissement organisé par l’ancien régime. En première ligne, Martin Fayulu était accompagné de sa femme ainsi que de son compagnon de tous les temps, l’ancien Premier Ministre Adolphe Muzito. Comme toujours, cette caravane a été conduite par les affidés de l’Ecidé, parti cher à Madidi Martin et de quelques cadres de Lamuka. L’officiant du culte, l’abbé Noël Kibundulu a appelé tous les congolais à privilégier la paix, la justice et la tolérance qui sont le socle d’un vrai Etat de droit. Par ailleurs, les partisans de Lamuka disent se battre bec et ongles pour obtenir la véritable alternance tant réclamée par les congolais. Ce qui stipule que la vérité des urnes a encore un parcours.
Une foule dense a accompagné le convoi de Martin Fayulu Madidi, jusqu’au sein de l’église Saint Joseph. Pour tout dire, il était question de se souvenir d’une dizaine des personnes ayant perdu leur vie pour la bonne cause : celle de réclamer les élections et l’alternance démocratique dans le pays. Pour l’opposition, plus particulièrement Lamuka, la date du 19 septembre 2016 représente beaucoup, car l’un des leurs, Fortuna Ngimbi, avait aussi trépassé. Serge Wolo, un membre de cette plateforme a déclaré que : «cette date est aussi importante, car c’est grâce à cette lutte de fer qu’ont mené les congolais et l’opposition, que l’ancien régime n’a pas su se maintenir au pouvoir, quand bien même il revient sous une autre forme. Raison pour laquelle, la dynamique pour la vérité des urnes ne disparaîtra que si le pouvoir revenait à qui de droit».
Présent à cette messe, Steve Kivuata, cadre de nouvel élan et membre de la cellule politique de Lamuka a laissé entendre que Lamuka est en train de poser les jalons pour immortaliser ces martyrs de la démocratie. C’est pourquoi, a-t-il insisté, cette méga plateforme de l’opposition est engagée à continuer le combat de la vérité des urnes pour l’intérêt du peuple : «nous sommes en train de mobiliser le peuple pour arriver à obtenir la vraie alternance et nous sommes donc en train de nous renforcer de l’intérieur…Et au moment opportun, nous allons commencer des actions de grande envergure tendant effectivement à obtenir cette alternance, en vue d’immortaliser tout nos martyrs », a-t-il déclaré.
Quant à l’officient du culte, trois mots sont revenus dans toutes les phrases qu’il a prononcées, à savoir : « la paix, la justice et la tolérance », que le peuple doit à tout prix préserver, malgré les divergences des vues. Pour la population qui suivait le candidat numéro 4 en scandant des cantiques, seule la vérité triomphera car, Martin Fayulu Madidi est celui qui a incontestablement été élu par le peuple. Il sied de signaler que Lisanga Bonganga, qui vient de lancer son mouvement citoyen «Telema», était de partie dans cette messe commémorative du 19 septembre ».
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