Les interventions militaires de l’Angola dans les deux Congos: enjeux et perspectives – Lucien Epimi Guia
Par DESC-Wondo.org Le 28 décembre 2013
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Les interventions militaires de l’Angola dans les deux Congos: enjeux et perspectives
Cet article entend examiner l’intérêt et le degré d’engagement militaire de l’Angola dans les conflits internes au Congo-Kinshasa et au Congo-Brazzaville. Qu’est-ce qui avait motivé ces ingérences angolaises? Comment s’étaient déroulées ces implications angolaises ? Quelles influences eurent-elles sur l’évolution du conflit angolais? En dépit de ses vingt-sept ans de guerre civile, comment peut-on envisager la place de l’Angola dans le foisonnement des événements et les recompositions géopolitiques qui s’observent en Afrique centrale
Les enjeux de l’intervention militaire
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Quand la guerre d’indépendance était lancée en 1961, après les soulèvements de Cassenge et de Luanda, les angolais se présentaient face aux Portugais en ordre dispersé, divisés en trois mouvements nationalistes : FNLA, MPLA et l’UNITA dont les rivalités politiques cachaient mal les ressorts ethniques ou racistes. En accédant à l’indépendance en 1975, sans régler la question de la paix intérieure, l’Angola s’engageait dans un conflit fratricide où les deux blocs (Est-Ouest) à travers les trois principaux mouvements nationalistes devaient s’opposer. L’Angola ayant une très longue frontière nord avec le Zaïre, celle-ci allait servir non seulement de base arrière au FNLA et l’UNITA alliés de l’Occident, mais aussi de principale voie de passage du soutien logistique américain à ceux-ci. Ce qui lui attirera l’hostilité du gouvernement angolais. Si bien qu’en dépit de la réconciliation Mobutu/Neto[1] et des tentatives de solution négociée de la guerre civile angolaise, les suspicions et les frictions entre le Zaïre et l’Angola n’avaient cessé d’envenimer le climat diplomatique entre les deux pays.
Pour le MPLA au pouvoir à Luanda depuis 1976, Mobutu constituait le soutien numéro un de l’UNITA, l’ennemi du pouvoir de Luanda. De plus, le MPLA n’avait pas oublié le traitement préférentiel réservé au FNLA au début de la guerre de libération nationale (1961-1974) par le maître de Kinshasa. Dès lors, en 1996, la déstabilisation du Zaïre orchestrée par l’Alliance des Forces Démocratique pour la Libération (AFDL) de Laurent-Désiré Kabila parrainé par le Rwanda, l’Ouganda et dans une moindre mesure par le Burundi, fut une véritable aubaine pour le gouvernement angolais. En ce sens, y prendre part était une opportunité inespérée « d’infliger une leçon définitive à Mobutu, l’ennemi de toujours »[2].
Le MPLA avait aussi une dette morale envers les ex-gendarmes Katangais réfugiés en Angola depuis les années 60. Ces derniers lui avaient apporté leur soutien en barrant la route aux mercenaires de l’Afrique du Sud et aux troupes des Forces Armées Zaïroises (FAZ), qui appuyaient les mouvements rivaux (FNLA,UNITA), lors de la lutte pour la prise du pouvoir en 1975. A cet effet, il importait au président Dos Santos d’affaiblir l’UNITA par la chute de son principal soutien, le président Mobutu. Pour lui, il ne pouvait être question de voir l’ouest du Zaïre, et en particulier la zone proche de l’enclave angolaise de Cabinda, basculer dans une situation de chaos favorable à la création de nouveaux sanctuaires pour l’UNITA.
L’Angola devait intervenir pour construire un « glacis militaire » de l’autre côté de sa frontière. De plus, Luanda ne voyait pas d’un bon œil le rapprochement entre Brazzaville et l’UNITA. La présence de Jonas Savimbi aux côtés des autorités congolaises, à l’occasion des festivités du 35ème anniversaire de l’indépendance du Congo-Brazzaville, le 15 août 1995, avait été considérée par Luanda comme un casus belli. En outre, lorsque la guerre civile éclate le 5 juin 1997 entre Pascal Lissouba et Denis Sassou Nguesso, la rumeur de la présence des forces de l’UNITA aux côtés du gouvernement Lissouba, étaient mises à profit par l’Angola pour lancer ses forces dans la bataille, derrière le général Denis Sassou Nguesso. L’Angola avait jugé qu’un régime instauré par ses soins serait un gage de coopération plus solide [3].
Bien que la région de Cabinda était toujours le sujet de mésentente entre l’Angola et ses deux voisins. Ce dernier accusait Kinshasa et Brazzaville d’entraîner les rebelles du Front pour la Libération de l’Enclave de Cabinda (FLEC) et de laisser leur pays servir de sanctuaire aux séparatistes cabindais. Aux yeux de Luanda, Cabinda revêtait une importance stratégique pour son économie. Il fournit les deux tiers environ, des richesses pétrolières du pays, deuxième producteur en Afrique après le Nigeria[4].
A cet égard, la protection de Cabinda contre les incursions possibles de l’UNITA demeurait une des priorités stratégiques du régime angolais. Comme l’affirmait A. Rozès, « La manne financière qui en provient est, depuis des décennies, vitale pour Luanda dans la lutte qui l’oppose à l’UNITA »[5]. En sécurisant militairement le Bas-Congo, frontalier de Cabinda, Luanda avait la maîtrise de toute la côte atlantique allant de l’Angola au Congo-Brazzaville, une région très riche en réserves pétrolières[6]. De plus, il s’agissait pour Luanda d’éviter également que Jonas Savimbi ne mette la main sur les richesses de ces régions susceptibles d’assurer le financement de ses opérations de guérilla sur le territoire angolais[7]. Ensuite, l’intérêt angolais résultait de la nécessité pour cet État de redynamiser l’axe Angola-Congo et ses couloirs commerciaux pour prétendre concurrencer quelque peu le leadership économique de l’Afrique du Sud dans la région. Ainsi, comme pour la plupart des autres pays voisins, les ressources naturelles avaient constitué un argument de taille dans la décision de Luanda d’intervenir aux côtés des forces de L-D. Kabila[8].
L’Angola dans la première guerre du Congo-Zaïre (1996-1997)
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Depuis l’arrivée à Goma (Nord-Est du Zaïre) de soldats des Forces Armées Rwandaises (FAR) en déroute, le niveau d’armement des bandes rivales, qui s’opposaient à l’origine sur des questions de propriété de la terre au Kivu, s’était considérablement accru. Des extrémistes hutus rwandais étaient intervenus dans le conflit et menaçaient également les quelques banyarwandais tutsi dans le Masisi (Nord du Kivu). Des massacres commis par des milices hutues contre des Hunde et des Tutsi, et par des milices Hunde contre des Tutsi et des Hutu créaient progressivement des espaces ethniquement homogènes. Dès mars-avril 1996, la zone de Masisi était « ethniquement purifiée » : quasiment l’entièreté de la population tutsi s’était enfuit au Rwanda (près de 18.000 personnes fin avril 1996). En mars le conflit s’étendait également vers les zones de Rutshuru, Walikale et Lubero, où les milices hunde Bangilima attaquaient les Banyarwanda : en mai-juin près de 65.000 personnes étaient déplacées pour la seule zone de Rutshuru[9].
En outre, jusqu’au milieu de 1996, plusieurs rapports d’une Commission d’enquête de l’ONU (UNICOI) constataient que les ex-Forces Armées Rwandaise (ex-FAR) et les milices s’armaient et s’entraînaient en vue d’une invasion du Rwanda, que certaines autorités zaïroises jouaient un rôle central dans ces activités, qu’un important effort de mobilisation de fonds était entrepris au sein des communautés de réfugiés (notamment par la levée d’une « taxe de guerre »), et qu’on observait une jonction entre insurgés rwandais et burundais qui déstabilisaient leurs pays respectifs par des incursions menées à partir du territoire zaïrois[10]. Ces activités avaient lieu avec le soutien du régime zaïrois, mais bénéficiaient également de l’appui de la France qui combattait ainsi l’axe Kampala-Kigali. Il y avait donc, parmi les réfugiés, une importante composante de « réfugiés-guerriers » qui n’étaient pas que des objets passifs de l’aide internationale, mais au contraire des acteurs à part entière dont l’objectif était clair : reprendre le pouvoir dans leurs pays d’origine[11].
En juin 1996, l’Armée Patriotique Rwandais (APR) entraînait des rebelles banyamulenges au Nord-Ouest du Burundi. Par ailleurs, d’après des sources diplomatiques à Kigali, 700 à 800 militaires rwandais auraient « déserté » de l’APR depuis juillet 1996 et se seraient rendus au Sud-Kivu. Début juillet 1996 également, la cité et le camp de réfugiés de Kamanyola subissaient des tirs à l’arme lourde à partir du Rwanda[12]. A deux reprises dans la seconde moitié de septembre 1996, l’armée rwandaise tirait au mortier et à la mitrailleuse sur des objectifs au Nord de Bukavu (Birava) et plus au Sud à travers la Ruzizi.[13]. Il semblait que les Rwandais et les Banyamulenges étaient dès lors, dans une conjonction très précise et contingente, des alliés objectifs. Comme le disait R. Pourtier « les Banyamulenge servirent à la fois de fer de lance et de cinquième colonne (…). Le chois stratégique (de Kigali) consistant à attaquer les camps montre clairement quels étaient les objectifs fondamentaux d’une rébellion qui n’en était déjà plus une, puisqu’il s’agissait de l’élargissement au territoire zaïrois de la guerre civile rwandaise ».[14].
Face à une armée zaïroise désorganisée et peu motivée, la rébellion banyamulenge s’étendait sur l’ensemble du Kivu. Parallèlement à ces manœuvres militaires de la rébellion, une structure politique ad hoc voyait le jour le 25 octobre 1996, l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL), regroupant plusieurs mouvements d’oppositions zaïroises[15]. Le premier porte-parole désigné et futur président était Laurent Désiré Kabila, un réfugié politique de retour sur le devant de la scène après une longue traversée du désert.[16][16] Dans son premier discours officiel, prononcé à Goma le 7 novembre 1996, Laurent Désiré Kabila présentait le programme d’action en réaffirmant la volonté de l’AFDL de renverser le régime Mobutu[17].
Le 17 décembre 1996, le retour au pays et très médiatisé de Mobutu, n’avait guère fait évoluer la situation, tant sur le plan politique que sur le plan militaire.
Jusqu’au début de 1997, la progression de la rébellion aura en définitive été lente : en quatre mois, quelque 80.000 km² étaient occupés, c’est-à-dire moins de 5% de la superficie totale du Zaïre. Par ailleurs, on observait une pause dans cette progression après la chute de Bunia.[18]. C’est par « Tigres » interposés que Luanda donnait le coup de pouce final.
Fin décembre 1996, le général Kopelipa (vrai nom : Vieira Dias), conseiller en matière de sécurité du président Dos Santos, accompagné du général Kafunda, se rendait à Kigali (capitale du Rwanda) pour préparer l’intervention. Durant deux semaines à la mi-février 1997 plusieurs bataillons (deux à trois mille hommes) de « Tigres » étaient acheminés par Ilyoushine 76 vers Kigali d’abord, et ensuite par la route vers Goma et Bukavu. Tout cela se faisait avec l’appui logistique de l’armée angolaise et, bien entendu, en étroite coopération avec le Rwanda.[19] Les anciens gendarmes katangais participaient de façon décisive à la campagne de Kisangani, qu’ils approchèrent par deux axes : Bunia-Bafwasende et Shabunda-Tingi-Tingi.
Kisangani, la seconde ville du pays était prise le 15 mars 1997, en dépit de l’intervention, désordonnée de mercenaires européens.[20] Ce n’était qu’à la mi-mars 1997, un mois après le début de l’engagement des « Tigres », que l’Etat-major zaïrois accusait formellement « les militaires angolais de se battre aux côtés des hommes de Kabila ».[21] Dans la foulée, une autre colonne rebelle s’emparait de Kindu fin février 1997, puis avançait vers le Kasaï où Mbuji-Mayi était investie le 4 avril 1997. Simultanément, une troisième colonne gagnait le Shaba et s’emparait, sans difficulté de toute la province, Lubumbashi étant occupée le 9 avril 1997. Ce n’était qu’au dernier moment, fin avril 1997, que des renforts de gendarmes katangais et un nombre inconnu d’hommes de l’armée régulière angolaise étaient introduits directement à partir du territoire angolais à hauteur de Tshikapa, qui tombait le 23 avril 1997.[22]
En entrant ainsi en l’espace de deux mois dans les deux grandes provinces minières du pays, véritables coffres-forts du régime, la rébellion contrôlait désormais toute l’économie zaïroise. Les contre-offensives « totales et foudroyantes » des Forces Armées Zaïroises (FAZ), annoncées fin décembre et fin janvier 1997, n’auront jamais lieu.[23] Les seules forces à avoir combattu effectivement l’avancée rebelle avaient été étrangères.[24][ Hutus rwandais et l’UNITA épauleront les éléments de la Division Spéciale Présidentielle (DSP) dans la bataille de Kenge, dernier verrou avant Kinshasa, qui donna lieu fin avril 1997 et début mai de la même année à des sanglants combats, marqués par l’intervention décisive de l’armée régulière angolaise aux côtés des rebelles Le 17 mai 1997, Laurent-Désiré Kabila s’empara de Kinshasa. Mobutu, prit la fuite et s’exila au Maroc, où il mourut le 7 septembre de la même année.
L’Angola dans la seconde guerre du Congo-Brazzaville (1997)
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Au Congo-Brazzaville, plusieurs facteurs expliquent la seconde guerre civile du 5 juin au 15 octobre 1997[25]. Mais dans le cadre de cette analyse nous ne retiendrons que les événements de mai 1997 à Owando[26]. Rentré de France le 16 janvier 1997, Denis Sassou Nguesso dans le cadre des présidentielles de juillets 1997, avait décidé au mois de mai d’entreprendre une tournée dans la partie Nord du pays, plus exactement dans la région de la cuvette. A cet effet, le 10 mai 1997, une importante mobilisation des militants et sympathisants du PCT était organisé dans le but des préparatifs de la visite de Denis Sassou Nguesso à Owando, chef lieu de la région de la cuvette.
Le commandant militaire conformément à la loi avait délégué un agent de force de l’ordre pour assurer la sécurité de Denis Sassou Nguesso et sa délégation. Le commandant Aboya, un membre de la sécurité privée de Denis Sassou Nguesso abat sommairement l’agent des forces de l’ordre mandaté, le qualifiant d’intrus. Il s’en suit une panique générale. L’agent abattu étant d’ethnie Koyou, originaire d’Owando, et selon certaines indiscrétions, neveu de Yhombi Opango.
Par conséquent, tous les Mbochis (ethnie de Denis Sassou Nguesso) étaient chassés d’Owando. Leurs habitations pillées, dévastées et incendiées. Ils avaient rejoint leurs familles à Oyo, ville où ils sont majoritairement. Là bas la réaction contre les Kouyous était la même. Au regard de ces incidents d’Owando, la classe politique pour éviter toute effusion de sang aux élections de juillet 1997, s’accordait le 31 mai sous la houlette du directeur général de l’UNESCO, l’espagnol Frédérico Mayor, dans un engagement solennel pour le bon déroulement des élections. Pourtant, le convoi transportant des membres de la suite de M. Yhombi Opango, rentrant d’Owando pour Brazzaville, était vivement attaqué à Oyo par les miliciens cobras de Denis Sassou Nguesso.
Les présumés meurtriers ayant été identifiés, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance d’Owando sur instruction du procureur général près la cour suprême, après deux convocations infructueuses, lançait des mandats d’arrêt contre les présumés criminels. Ces derniers s’étaient réfugiés à la résidence de Denis Sassou Nguesso, où ils refusaient de répondre à l’appel de la justice. Conformément au code de procédure pénale, avec l’appui de la force publique qui avait encerclé la résidence de Denis Sassou Nguesso où avaient trouvé refuge les principaux présumés criminels. Les quelques éléments de la milice de Denis Sassou Nguesso se trouvant dans la concession avaient commencé à tirer contre la force publique. Celle-ci réagissait, ce qui marquait le début des affrontements.
Ces affrontements avaient commencé à embrasser la capitale congolaise. Dès le 16 juin 1997, les deux parties acceptaient la médiation internationale conduite par le président gabonaise Omar Bongo. Malgré cette volonté de la communauté internationale de trouver une solution à la crise, les protagonistes continuaient à se battre. Cette fois-ci, le conflit avait pris une tournure internationale, avec l’entrée des forces étrangères aux côtés de chaque camp. Encouragé par le président tchadien Idris Déby qui avait des bonnes relations avec Denis Sassou Nguesso, des soldats tchadiens étaient intervenus sous la bannière des troupes françaises se trouvant à Njamena.
La Libye qui reprochait aux autorités de Brazzaville de n’avoir pas mené l’enquête sur la disparition du diplomate libyen mort à Brazzaville lors de la guerre civile de 1993, avait appuyé financièrement les tchadiens aux côtés des hommes de Denis Sassou Nguesso. En outre, les éléments de l’ancienne garde présidentielle du président Mobutu, la Division Spéciale Présidentielle (DSP) et les ex-Forces Armées Rwandaises, repliés au Nord du Congo-Brazzaville après la marche victorieuse de Laurent Désiré Kabila et ses alliés angolais, burundais, ougandais et rwandais au Congo-Kinshasa en mai 1996, ils avaient offert leurs loyaux services à Denis Sassou Nguesso.
Ainsi, le port de Luanda avait été ouvert au matériel de guerre destiné aux troupes de Sassou Nguesso[27]. Le Premier ministre congolais de l’époque, Bernard Kolélas, accusait Luanda d’avoir agressé le Congo. Quant aux partisans du président Lissouba, ils affirmaient que : « l’Angola a envoyé des troupes au Congo pour soutenir la rébellion de Sassou Nguesso »[28].
Rajoutant à la confusion, le gouvernement angolais avait démenti que ses troupes aient pénétré en territoire congolais et soient entrées dans la ville de Pointe-Noire (ouest). Selon le porte-parole du ministre de la Défense angolaise, « L’Angola n’a pas envoyé de soldats au Congo »[29].
Malgré les démentis de Luanda, les opérations, lancées depuis l’enclave du Cabinda avaient été supervisées jusqu’à Pointe-Noire par le chef d’état-major général en personne, le général Joao De Matos. Alors que d’autres colonnes avaient déjà rejoint celles de Denis Sassou Nguesso à Oyo (la ville natale de Sassou, au nord et à Owando, au centre-nord)[30]. Le 15 octobre 1997, les cocoyes, mambas, zoulous et autres ninjas perdaient les combats faces aux cobras de le Denis Sassou Nguesso. Le pouvoir déchu et les milices se repliaient dans la partie sud du pays. Le président Pascale Lissouba et le Premier ministre Bernard Kolélas avaient pris le chemin de l’exil. Une fois de plus, l’Angola réussissait à installer un régime allié au Congo-Brazzaville.
L’Angola dans la seconde guerre du Congo-Kinshasa (1998-2002)
Le 2 août 1998, les 10e et 12e brigades des Forces Armées Congolaises (FAC) entraient simultanément en rébellion, à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu et à Bukavu, capitale du Sud-Kivu, sous les ordres du commandant Jean-Pierre Ondekane, un ancien des Forces Armées Zaïroises (FAZ). Le même jour, des bataillons rwandais franchissaient la frontière. Au nord des blindés ougandais franchissaient eux aussi la frontière et profitaient de l’occasion pour s’attaquer au maquis anti-Museveni. Les unités militaires congolaises se soulevaient dans tout le Kivu. La population Banyamulenge entière se révoltait. La mutinerie prenait vite l’allure d’une rébellion générale contre le régime de Laurent-Désiré Kabila. Elle était désormais appuyée par le Rwanda et l’Ouganda et prenait de l’ampleur. En attaquant sur deux fronts à l’Ouest (façade atlantique) et à l’Est, les rebelles tentaient une stratégie de prise en tenaille de Kinshasa.[31]
A Kinshasa, une partie des éléments rwandais qui devaient quitter le pays s’étaient cachés et se soulevaient également. Cette émeute, rapidement réprimée, faisait place à une chasse impitoyable aux Tutsis. Le 5 août 1998, la rébellion se choisissait un chef : Zahidi Ngoma, un ancien fonctionnaire de l’ONU très bien coté à Paris. Bizima Karaha, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Laurent Désiré Kabila, et Deogratias Bugera avaient fui Kinshasa et étaient passés du côté de la rébellion. Les rebelles Banyamulenges consolidaient leurs positions dans les principales villes du Kivu. Goma et Bukavu étaient passées sous leur contrôle[32].
Dans sa progression vers Kinshasa, le chef militaire de la rébellion, le commandant Jean-Pierre Ondekane affirmait que : « Avant une semaine ou deux, nous serons à Kinshasa. Nos troupes sont également entrées à Tingui-Tingui et avancent sur Kisangani »[33]. De violents combats à l’arme lourde se poursuivaient à Kisangani, à Uvira, plus au sud, et à Kitona qui abritait une importante base militaire au Sud-Ouest du pays.
Du Kivu, avec des avions réquisitionnés, les rebelles (dirigés par des officiers rwandais) s’emparaient le 5 août 1998 de l’aérodrome de Kitona et libéraient les 8.000 anciens mobutistes qui s’y trouvaient « en rééducation ». Un pont aérien était organisé entre Goma et Bukavu et amenait des hommes et du matériel, dont des troupes ougandaises et rwandaises. Les rebelles auraient ouvert un nouveau front à l’ouest du pays en s’emparant de la ville pétrolière de Moanda, sur la côte atlantique, près de l’enclave angolaise du Cabinda. Dans la même région des combats auraient eu lieu dans la ville de Banana. Fort de ces succès, Bizima Kahara menaçait de porter la guerre jusqu’à Kinshasa et demandait aux dirigeants africains de faire pression sur Laurent Désiré Kabila pour qu’il cède le pouvoir[34].
Sur le plan politique, la rébellion avait crée à Goma une structure politique, le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), présidée par le Professeur Ernest Wamba dia Wamba.
Les rebelles s’emparaient rapidement de tout le Mayombe en prenant Banana, Kitona, Moanda et Boma. Matadi tombait le 9 août 1998, interrompant ainsi l’approvisionnement de Kinshasa. Le barrage d’Inga tombait dans les mais des rebelles -parmi lesquels un bataillon ougandais- deux jours plus tard, privant Kinshasa d’électricité, avec toutes les conséquences que cela entraînait. Au sud-ouest de Kinshasa, l’avancée continuait. Depuis le port de Matadi, que les rebelles avaient pris, ils remontaient la route nationale vers la capitale, désormais distante de moins de 350 km. Sur leur chemin, environ 3.000 soldats gouvernementaux massés à Mbanzagungu, à 140 km de Kinshasa, constituaient le dernier verrou.
S’il sautait, tout pouvait arriver, d’autant que Laurent Désiré Kabila continuait d’armer des « comités d’autodéfense », qui ne manquaient pas de se transformer en escouades de pilleurs. Les troupes fidèles au président Laurent Désiré Kabila s’étaient regroupées entre le port de Matadi et Kinshasa et se battaient au niveau de Songololo, à 250 km au sud-ouest de la capitale.
Face à la dégradation de la situation militaire, Laurent Désiré Kabila multipliait les déplacements. Il s’était rendu d’abord à Lubumbashi, capital du Katanga où il tenait un conseil des ministres partiel. Ensuite, avant de regagner la capitale, il s’était rendu à Luanda, où il rencontrait les chefs d’Etat angolais et namibien, José Eduardo dos Santos et Sam Nujoma. Alors que la rébellion affirmait se trouver à 150 km au sud-ouest de Kinshasa, le conflit prenait une tournure nouvelle. Plusieurs pays de la Southern African Development Community (SADC) décidaient de s’engager aux côtés du président Laurent Désiré Kabila. Même si l’Afrique du Sud avait déjà fait savoir qu’elle ne s’engageait pas militairement, tout en poursuivant ses efforts de médiation. Ainsi, les premières interventions étrangères officielles, dans le conflit congolais, avaient été le fait du Zimbabwe et de la Namibie.
Le 30 août 1998, des forces spéciales angolaises pénétraient au Congo-Kinshasa à partir de l’enclave de Cabinda pour soutenir cette fois le régime de L-D. Kabila en difficulté face une rébellion interne depuis le début de l’année. L’entrée de l’Angola dans la bataille portait un coup très dur à la rébellion congolaise. Les insurgés qui menaçaient Kinshasa à partir du littoral atlantique étaient pris à revers par les troupes angolaises qui prenaient l’aéroport de Kitona, point de passage obligé de l’approvisionnement des forces anti-Kabila[35].
Après sa perte, ils étaient désormais coupés de leur QG de Goma, au nord-est du pays et donc pris en tenaille entre les Forces Armés Congolaises (FAC), désormais appuyées par les Angolais et les Zimbabwéens. En revanche, malgré ce premier revers de taille sur le front sud-ouest, de leur côté, les insurgés se seraient emparés de Kisangani[36], la grande ville au sommet de la boucle du fleuve Congo, à 1 200 km au nord-est de Kinshasa. La rébellion se dirigeait vers Kalémié, dans la province du Katanga (Sud-est), au bord du lac Tanganyika.[37]
Empêtrée dans ses propres contradictions, la rébellion n’avait pas vu, semble-t-il, le coup partir. La présence dans ses rangs d’anciens mobutistes, et, dans son sillage, d’une mouvance favorable à l’UNITA, les ennemis de l’intérieure de Luanda, avait contribué à attiser la méfiance de Luanda.
Des contacts supposés ou avérés entre l’UNITA et le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), avaient encore jeté de l’huile sur le feu. Un responsable du RCD confiait sous couvert d’anonymat que : « Les Angolais n’ont pas été convaincus que nous n’avions rien à voir avec l’UNITA et, dans le doute, ils n’ont pas voulu prendre de risques. Nous n’avons pas donné suffisamment de signaux. Nous n’aurions pas dû intégrer ces gens si tôt. L’Angola ne reculera plus. Notre marge de manœuvre est maintenant étroite ».[38]
L’Angola, après avoir conquis la base stratégique de Kitona poursuivait son avancée. Matadi, Moanda, Boma et Banana (les ports maritimes et fluviaux du Bas-Congo) avaient été repris aux rebelles. Avec Matadi, les rebelles avaient perdu leur dernier point d’appui. Une victoire que l’Angola avait remportée surtout pour lui-même. Matadi était devenu une base angolaise. L’aviation angolaise était également intervenue, dans le nord-est du Congo-Kinshasa, en bombardant Kisangani, la troisième ville du pays. Grâce aux Angolais et Zimbabwéens, Laurent Désiré Kabila gagnait la bataille de l’Ouest. A cause des Rwandais et Ougandais, il perdait celle de l’Est. Confronté à cette partition de fait du pays, Kabila refusait le cessez-le-feu proposé par le président Nelson Mandela.[39]
En effet, l’intervention militaire du Zimbabwéen et de l’Angola avait fait sortir de leur silence le Rwanda et l’Ouganda. Les deux pays qui avaient nié jusqu’ici leur implication dans le conflit menaçaient de rentrer en guerre ouverte contre le président Kabila si les militaires angolais et zimbabwéens ne se retiraient pas du territoire congolais.
Les conséquences et perspectives
Après avoir largement contribué à l’émergence d’un nouvel ordre régional qui lui était favorable, Luanda se trouvait plus que jamais en position de force à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. Le Congo-Brazzaville et le Congo-Kinshasa formaient désormais avec l’Angola un bloc uni par les liens de la conquête du pouvoir dans lequel le régime de Luanda apparaît comme la puissance incontournable[40]. L’UNITA, contrainte pour survivre de retourner à la guérilla. Isolée de ses anciens amis, l’UNITA ne pouvait prétendre venir à bout des Forces Armées Angolaises (FAA) qui s’étoffaient régulièrement[41].
Cet affaiblissement de l’UNITA se doubla d’un isolement complet sur la scène internationale. Le vote de sanctions à son encontre par le Conseil de Sécurité de l’ONU, avait officiellement consacré l’abandon de la rébellion par les Etats-Unis. Le gouvernement de Luanda cherchait à en profiter pour pousser son avantage.. L’éliminant de son chef Jonas Savimbi, le 22 février 2002, le gouvernement portait le coup de grâce à l’UNITA. Démoralisés et découragés par la mort de leur leader, l’UNITA devait renoncer à la guérilla. Le gouvernement et l’UNITA signèrent le 4 avril 2002, la « paix des braves », devant les représentants de la communauté internationale. Cet accord de paix venait consacrer la victoire du MPLA sur l’UNITA.
Le retour de l’Angola sur la scène politique africaine est à l’origine de la reconfiguration de la puissance en Afrique centrale et australe. Si l’on peut encore percevoir au stade actuelle touts les effets de cette redistribution des cartes, une évidence semble cependant s’imposer : l’Angola, vaste pays de 1,25 million de km2 à la lisière de l’Afrique centrale et australe, riche en pétrole et en diamants bien que dévasté, est en train de devenir une puissance militaire et économique de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC), et pourrait rivaliser la République Sud africaine : puissance économique de la de la Communauté pour le Développement de l’Afrique Australe (SADC).
Face à la communauté internationale, L’Angola, longtemps isolée est redevenue un interlocuteur respectable, boom pétrolier oblige.
D’autant que le brut angolais, essentiellement situé dans l’offshore, a été relativement protégé des aléas de la guerre civile. Devenu, après le Nigeria, le deuxième exportateur africain de pétrole vers les États-Unis, à un moment où ceux-ci cherchent à réduire leur dépendance à l’égard du Moyen-Orient, l’Angola est devenu un allié géostratégique incontournable de la politique africaine des Etats-Unis. A l’évidence, l’Angola a accédé au rang de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies le 2 janvier 2003. Le pays intégra l’échiquier international et est récompensé de l’accroissement de son rôle en Afrique, de ses engagements pour les droits de l’homme et de la progression de la pacification du territoire et de la réconciliation nationale. La République d’Angola assuma durant le mois de novembre 2003, la présidence du Conseil de sécurité, succédant à la Namibie. L’ambassadeur angolais à l’ONU, Ismaël Martins assura cette présidence. Plusieurs dossiers ont été débattus : l’Irak, la situation au Proche-Orient et la crise des armes nucléaires qui affecte les deux Corées, l’Inde et le Pakistan. L’Afrique fut également au cœur des discussions, notamment la région des Grands Lacs.
Le président de la commission de l’Union Africaine (UA), l’ancien président malien Alpha Oumar Konaré, avait affirmé le 21 décembre 2003 que les initiatives de la présidence de l’Angola ont été bénéfiques pour l’Afrique et ont su défendre ses intérêts. Face à une Afrique du Sud qui reste le géant économique de la région, voire du continent, l’Angola, où tout est à reconstruire, mise sur l’attrait de son pétrole et sur sa puissance militaire afin d’assumer un rôle régional et international plus important. L’Angola peut utiliser sa relative puissance militaire pour faire un contrepoids à la l’armée sud-africaine dans la sous-région d’autant plus qu’il dispose d’un armement moderne et plus sophistiqué que Pretoria. En janvier 2004, le ministre de la Défense nationale Kundi Paihama a annoncé que les FAA pourraient se joindre à des missions de pacification et de facilitation des opérations humanitaires aussi bien dans les pays africains que dans le reste du monde en cas de sollicitation[42]. Depuis lors, les FAA sont intervenus à plusieurs reprises hors de leurs frontières pour des causes qui ne s’apparentaient nullement au maintien de la paix[43].
Malgré ce retour en force de l’Angola sur le devant de la scène internationale, la transition politique en Angola est encore fragile. En effet, la mort de Savimbi n’efface pas le conflit traditionnel entre les Angolais des hauts plateaux et ceux de la côte, où dominent les métis. Ensuite, la question du conflit qui oppose le gouvernement aux séparatistes du FLEC qui luttent pour obtenir l’indépendance du Cabinda n’a été résolu que partiellement et le morcellement du FLEC entre petites factions rivales complique encore la situation. De plus, à Luanda, le président Dos Santos et ses proches ne semblent pas prêts à partager le pouvoir. Cette exacerbation de la lutte pour le pouvoir reste un scénario possible en Angola. Comme l’a résumé le ministre namibien des Affaires étrangères Theo-Ben Gurirab, « le diable est mort, mais ses empreintes sont toujours là »[44].
La consolidation de la paix est toujours possible comme dans d’autres régions du monde jadis déchirées par les conflits. Cependant pour y arriver, il faut que les hommes politiques ne fassent plus passer leurs appétits personnels avant l’intérêt national. Ensuite, il faudrait s’attaquer en priorité aux impératifs de la réconciliation : le respect des droits de l’homme, l’unité nationale, le rapatriement et la réinsertion des ex-combattants, la récupération de la masse des armes en circulation.
EPIMI GUIA LUCIEN
Doctorant en Histoire des Relations internationales et de l’Europe Paris IV Sorbonne
[1]La réconciliation des 19 et 20 août 1978, entre l’Angola et le Zaïre avait pourtant réaffirmé les solutions aux problèmes en suspens prévues à l’origine par l’accord de Brazzaville du 28 février 1976, entre les président Neto et Mobutu. Cet accord devait consacrer la « normalisation » des rapports entre les deux pays.
[2]C. Braeckman, L’enjeu congolais…, op. cit. , p.66 et suivantes, cité par Mwayila Tshiyembe, Géopolitique de paix en Afrique médiane, Paris, L’Harmattan, 2003, p.56.
[3]Mwayila Tshiyembe, Géopolitique de paix…, op. cit. , pp. 58-59.
[4]Le Monde 29 octobre 1997.
[5]A. Rozès, « l’Angola d’une impasse à l’autre : chronique d’une guerre sans issue (1998-2001) », in Afrique Contemporaine, n°197, 2001, p.79.
[6]Si l’Angola annexait l’embouchure du fleuve Congo, elle établirait un corridor de liaison avec l’enclave de Cabinda : cet immense gisement pétrolier est géographiquement coupé de son propriétaire angolais. Cf. Le Figaro du 24 août 1998
[7]Voir F. Misser, O. Vallée, les Gemmocraties.. L’économie politique du diamant africain, Paris, Desclée de Brouwer, 1997, pp.123-124.
[8]Voir E. Kennes, « le secteur minier au Congo : « déconnexion » et descente aux enfers », in F. Rentjens et alii (sous la dir. De). L’Afrique des Grands Lacs. Annuaire (1999-2000), p.326.
[9]C. Braeckaman, « Du Rwanda au Zaïre : l’onde de choc d’un génocide », in Le Monde diplomatique, de 1996, p.18 ; G. Prunier,“La crise du Kivu et ses conséquence dans la région des Grand Lacs“, in Hérodote, n°86/87, Paris, 1997, pp.42-57.
[10] International Commission of Inquiry (Rwanda), Rapport 17 janvier 1996, 14 mars 1996, 28 octobre 1996, 26 janvier 1998 et 19 août 1998.
[11] Human Rights Watch Arms Project, Rwanda/Zaire: Rearming with impunity, International support for the perpetrators of the Rwandan genocide, May 1995; Human Rights Watch, Qui a armé le Rwanda? , Dossier GRIP, n°188 (4/94), Bruxelles..
[12]F. Reyntjens, La Guerre des Grands lacs : Alliances mouvantes et conflits extraterritoriaux en Afrique Centrale, Paris, L’Harmattan, 1999, p.53.
[13] Reuters, Kigali, 30 sept. 1996.
[14]R. Pourtier, « Congo-Zaïre-Congo : un itinéraire géopolitique au cœur de l’Afrique », in Hérodote. Revue de géographie et de géopolitique, n°86-87, 3e-4e trim. 1997, p.27.
[15]C. Braeckaman, « Comment le Zaïre fut libéré », in Le Monde diplomatique, n°520, juil. 1997, p.12 ; F. Reyntjens, La Guerre des Grands lacs…, op. cit. , pp-124-130.
[16]C. Braeckman, L’Enjeu Congolais…, op. cit. , pp.47-48.
[17] Ibid. , p.56.
[18]F. Reyntjens, La guerre des Grands Lacs…, op. cit. , p.69.
[19]Ibid. , p.72.
[20]T. Charlier, « Les mercenaires français au Zaïre », in Raids-Magazine, n°132, May 1997, pp.24-25.
[21]F. Reyntjens, La guerre des Grands Lacs…, op. cit. , p.73.
[22] Ibid. , pp.72-73.
[23]C. Braeckman, L’Enjeux Congolais…, op. cit. , pp.18-19.
[24]Mercenaires européens, balkaniques et francophones, avec de maigres résultats ; anciens de l’armée rwandaise, luttant pour leur survie physique et celle de leurs familles ; maquisards de l’UNITA.
[25]P.Soni-Benga, La guerre inachevée du Congo-Brazzaville (15 octobre 1997-18 décembre 1998), Paris, L’Harmattan, 1998, pp.90-92. ; J. TONDA, in « La guérison divine en Afrique central (Congo, Gabon) », Paris, L’Karthala, 2002, p.217.
[26]P.Soni-Benga, La guerre inachevée du Congo-Brazzaville (15 octobre 1997-18 décembre 1998), Paris, L’Harmattan, 1998, pp.90-92. ; J. TONDA, in « La guérison divine en Afrique central (Congo, Gabon) », Paris, Karthala, 2002, p.217.
[27]Jeune Afrique, n° 1921 du 29 octobre au 4 novembre 1997.
[28]International Herald Tribune, 22 octobre 1997
[29]Marchés Tropicaux, 17 octobre 1997
[30] Jeune Afrique, n° 1921 du 29 octobre au 4 novembre 1997, op. cit .
[31] La Libre Belgique, 10 août 1998.
[32] Ibid.
[33] Libération, 17 août 1998.
[34] Le Monde, 8 août 1998.
[35]Le Monde, 25 août 1998.
[36] L’Humanité, 24 août 1998
[37] Le Figaro, 24 août 1998
[38] Le Figaro, 24 août 1998
[39] Libération, 25 août 1998.
[40] Le Monde, 29 octobre 1997.
[41] Le Monde, 23 au 24 janvier 1999.
[42] Cette annonce fut faite lors de la cérémonie traditionnelle de présentation des vœux au nouvel an aux attachés militaires en poste à Luanda, de Namibie, Zimbabwe, Zambie, Côte d’Ivoire, Russie, Brésil, Cuba, France, Grande-Bretagne et Etats-Unis.
[43] L’Angola a soutenu le régime du président ivoirien Laurent Gbagbo.
[44] Le figaro, 26 février 2002.