17 10 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE JEUDI (Dialogue)
Les tractations pour la désignation du porte-parole de l’opposition intéressent les journaux parus à Kinshasa en ce jeudi 17 octobre 2019. Les journaux se sont penchés aussi sur le lancement du Programme présidentiel de lutte contre la pauvreté et les inégalités.
Porte-parole de l’Opposition
Le Potentiel titre « Porte-parole de l’opposition : Kabila boude Katumbi, le dernier mot à Fatshi »
Le dossier de la désignation du porte-parole de l’opposition devrait être bouclé dans les prochains jours. Dans un contexte marqué par l’affaire de détournement des 15 millions de dollars, le crash de l’avion présidentiel et l’hostilité de plus en plus palpable de la base de l’UDPS vis-à-vis de l’accord CACH-FCC, écrit Le Potentiel, relayant La Libre Belgique.
Fort de l’expérience du passé, Félix Tshisekedi a déclaré qu’il était favorable à la désignation du porte-parole de l’opposition, rappelle le journal : « En quête de crédibiliser son pouvoir, le nouveau président du Congo veut éviter le procès en dictature que d’aucuns se prêtent à lui intenter s’il venait à imiter son prédécesseur ».
Or, selon LE POTENTIEL, pour Kabila, il n’est pas question de laisser Moïse Katumbi occuper le devant de la scène politique et incarner l’alternative à la coalition au pouvoir.
« La désignation du chef de file de l’opposition annonce l’entrée en scène d’un nouvel acteur dans la pièce qui se joue au sein de la classe politique congolaise. Un nouvel acte risque de se tenir dans les tout prochains jours. Tous les observateurs vont observer la façon dont Félix Tshisekedi s’affranchira du poids de son partenaire pour donner à son pouvoir les allures d’une vraie démocratie », conclut ce journal.
« Désignation du porte-parole de l’opposition : le sujet divise Katumbistes et Fayulistes », titre Cas-info.ca.
« La Dynamique pour la Vérité des Urnes (DVU), monte au créneau pour s’opposer à la démarche entreprise par le groupe parlementaire MS-G7 concernant la désignation du porte-parole de l’opposition », rapporte le media en ligne, expliquant que cette structure estime que l’initiative des Katumbistes viserait à reconnaître le pouvoir de Félix Tshisekedi.
7sur7.cd publie par ailleurs un document signé par Jean-Félix Senga, secrétaire exécutif permanent, et Matthieu Kalele, 1er coordonnateur adjoint Dynamique pour la Vérité des Urnes, et qui donne plusieurs raisons pour lesquelles cette structure patronnée par Martin Fayulu s’oppose à la désignation du porte-parole de l’opposition.
« Tous les observateurs sérieux sont unanimes pour reconnaître que les élections du 30 décembre 2018 ont été tout sauf démocratiques et ne peuvent pas constituer de fondement pour asseoir une opposition dans le sens de la loi », indique notamment le document.
Mediacongo.net abonde dans le même sens. « La DVU considère également cette démarche comme un » complot monté contre le peuple congolais pour enterrer définitivement sa volonté souveraine exprimée lors des élections du 30 décembre 2018 », poursuit le media.
Lutte contre la pauvreté
Le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a appelé au soutien de la population pour inverser la courbe de la pauvreté, dans son allocution en marge du lancement, mercredi, du Programme présidentiel accéléré de lutte contre la pauvreté et les inégalités (PPALPI) dans le site touristique Africa Parck Aventure ex-Lac de ma vallée, à Kimwenza, dans la commune de Mont Ngafula, rapporte le Bulletin de l’ACP.
« J’en appelle au soutien de la population pour inverser la courbe de la pauvreté en transformant les potentiels du pays en richesse au service de tous », a déclaré le Chef de l’Etat, peut-on lire dans ses colonnes.
L’Avenir indique que Tshisekedi est déterminé à combattre le paradoxe d’un pays immensément riche avec une population extrêmement pauvre. Et ce, poursuit le journal, avant de prendre la ferme résolution de combattre ce paradoxe avec les moyens que peut générer le pays et avec l’appui des amis de la RDC.
Forum des As titre : « Lutte contre la pauvreté, Fatshi appelé à placer le curseur sur l’agriculture ».
Le quotidien souligne le que ce programme présidentiel accéléré, présenté mercredi à Kinshasa, le chef de l’Etat s’engage à mettre fin à la misère de 25 millions de Congolais durant son quinquennat. « En effet, Félix Tshisekedi précise que son Programme poursuit deux objectifs. D’abord, réduire les inégalités sociales. Ensuite, accélérer les programmes traditionnels porteurs des résultats plus lents. Convaincu qu’il ne peut rien faire tout seul, le Chef de l’Etat congolais a dit vouloir s’assurer que l’Exécutif ayant la charge de la gestion quotidienne du pays, partage cette vision qui a non seulement l’ambition de soulager les Congolais, mais aussi de les sortir de leur misère chronique », rapporte le tabloïd.
Inquiétudes sécuritaire
Le Potentiel titre « Rapprochement militaire RDC, Rwanda, Burundi et Ouganda : Une alliance qui effraie »
« Pour venir à bout de différents groupes armés qui écument sa partie Est, la RDC a décidé de se rapprocher des armées de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi. Fini le discours de l’invasion. C’est le plus officiellement du monde que les armées de ces trois pays vont traverser prochainement les frontières de la RDC pour prêter main forte aux Forces armées de la RDC. Kinshasa ferait-il fausse route ? Compte tenu du passé mouvementé de ce coin de la République, l’initiative fait peur. Le scepticisme gagne du terrain.
Au commencement de la déstabilisation de la partie Est était l’afflux massif des réfugiés rwandais fuyant le génocide et tout ce qui s’en est suivi en 1994.
Cette année-là, des civils et militaires, évoluant autrefois sous l’armée de feu le président Habyarimana, ont traversé la frontière de la RDC. Certains réfugiés rwandais, hantés par le spectre de la vengeance envers le nouveau pouvoir en place à Kigali se sont regroupés en forces de défense, sous la dénomination de FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda).
Vu de Kigali, la réorganisation des réfugiés rwandais en bandes armées de l’autre côté de la frontière était vue d’un mauvais œil. En 1996, une coalition militaire présentée sous forme de l’Alliance des forces démocratiques de libération (AFDL) est créée avec la bénédiction du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi. Moins d’une année plus tard, soit en mai 1997, les troupes de l’AFDL réalisent leur entrée triomphale à Kinshasa. Fin de règne de Mobutu.
Depuis cette traversée massive des réfugiés, la partie Est de la RDC est plongée dans une spirale infernale où l’insécurité rime avec une paix fragile. Le grand soutien dont les troupes de l’AFDL ont bénéficié de la coalition formée entre le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi n’a pas non plus résolu le problème. 25 ans après l’arrivée de premiers réfugiés rwandais, la paix et la stabilité sont désormais une denrée rare dans l’Est de la RDC. Ventre mou du pays, cette partie de la RDC a vu naître plusieurs groupes et milices armées, alimentant davantage le spectre de l’insécurité. Depuis 1996, plusieurs rébellions se sont multipliées dans l’Est, sans compter des groupes, dits d’autodéfense, qui forment un vrai cocktail Molotov. Il ne faut pas non plus oublier les rebelles rwandais des FDLR qui restent toujours actifs dans les coins isolés de l’Est.
La recette qui dérange
Au pouvoir depuis janvier 2019, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi veut remettre de l’ordre à l’Est, cette partie névralgique de la RDC. Il est arrivé à la conclusion selon laquelle l’instabilité et la paix fragile dans l’Est de la RDC est un frein à tout effort de développement. De ce point de vue, le président de la RDC part du postulat selon lequel la paix dans la partie Est de la RDC passe avant la mise en place d’une stratégie nationale de développement.
Dans sa détermination à ramener la paix dans l’Est, le président de la République entend impliquer toute la sous-région, notamment les pays tels que le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi, victimes collatérales de la paix fragile dans l’Est de la RDC. Mais, dans l’opinion, la stratégie choisie par le chef de l’Etat passe difficilement, compte tenu du passé troublé qu’a connu la RDC par le fait de la forte mainmise du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi dans la situation d’instabilité permanente de l’Est. Qu’est-ce qui peut bien motiver le chef de l’Etat à se retourner vers le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi pour pacifier l’Est de la RDC ?
En tout cas, 25 ans depuis la vague des réfugiés venus essentiellement du Rwanda, la RDC n’a jamais oublié tout le mal qu’il continue encore à subir du fait juste de son hospitalité. Le peuple congolais n’est pas non plus prêt à oublier les millions de ses compatriotes tués de manière souvent atroce depuis le déclenchement de la guerre, dite de libération menée par les troupes de l’AFDL, avec le soutien logistique du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi.
Décryptage
Curieusement, c’est auprès de ces mêmes bourreaux que s’est tourné le chef de l’Etat pour panser les plaies qu’ils ont créées il y a plus de 20 ans. A l’instar de Jean-Claude Katende, l’opinion se pose bien des questions. « Par cette coalition, le gouvernement congolais voudrait-il nous dire que les FARDC et la Monusco sont incapables de mettre fin aux activités des groupes armés actifs à l’Est du Congo ? Si oui, pourquoi gardons-nous encore la Monusco ? Est-ce que le gouvernement congolais a tenu compte du passé de ces troupes rwandaises, burundaises et ougandaises en République démocratique du Congo ? Pourquoi le gouvernement congolais n’a-t-il pas sollicité les troupes angolaises ou tchadiennes ? Est-ce que le gouvernement congolais a tenu compte de l’opinion des Congolais, particulièrement ceux de l’Est, sur le retour des troupes des pays voisins qui ont causé des morts et pillé les ressources naturelles de la RD Congo pendant plusieurs années ? Est-ce que l’Assemblée nationale et le Sénat sont-ils informés de l’accord sur la mise en place de la coalition avec les Etats voisins dont les armées viendront aider le Congo à mettre fin aux groupes armés ? » Difficile à répondre.
Tout compte fait, cette décision de faire appel aux troupes rwandaises, ougandaises et burundaises pour un retour rapide de la paix dans l’Est, ferait douter, mieux, ferait peur. Le président de l’Asadho justifie cette peur de la plus belle des manières. Il écrit à ce propos que « le retour des troupes, en République démocratique du Congo, des pays qui ont toujours l’ambition d’avoir la mainmise sur les ressources naturelles de notre pays n’est pas une bonne chose ». Kinshasa ferait mieux de reconsidérer sa position. Avant qu’il ne soit trop tard ».
(C’est le retour du thème de la « balkanisation ». La rapacité n’ayant jamais ni scrupules, ni frontières, ce thême n’est ni faux nii illusoire. Il est mal présenté. Il est très largement perçu à travers l’image de troupes étrangères traversant des frontières pour, au moyen de multiples exactions, conquérir des parties orientales du Congo et les annexer aux états voisins ou y ériger des états fantoches dirigés par les fameux « faux congolais » que l’on voit partout. Ce sont là des méthodes antédiluviennes. Or, le Diable – pardon, Paul Kagame – se trargue d’être moderne, comme son pote Macron, grand Européen et mondialiste. Actuellement, le danger réside beaucoup moins dans les armées que dans la ZLEAC. Si celle-ci établit dans les Grands Lacs une zone de libre circulation des marchandises, des hommes et des capitaux inspirée de ce qui se fait dans l’UE, rien n’empêchera une société ayant son siège à Bujumbura ou Kampala d’exploiter le coltan ou la cobalt du Congo en disposant de toutes les facilités offertes pour le laxisme et l’inefficacité de la législation congolaise, et cela sera bien plus intéressant pour elle qu’une annexion. Ce serait, en quelque sorte, la version « à l’envers » de la méthode européenne qui consiste à utiliser des « travailleurs déplacés » pour travailler en Belgique ou en France tout en ayant des salaires et des droits sociaux aussi réduits qu’en Pologne ou en Roumanie. A terme, la ZLEAC représente un danger bien plus grave que les alliances militaires. NdlR)
Spoliations de parcelles
Face à la persistance de réseaux maffieux à Limete, La Prospérité appelle Félix Tshisekedi à frapper fort. Ce quotidien énumère la multiplicité des titres fonciers sur une même concession, trafics d’influence, menaces et autres tracasseries judiciaires.
La Tempête des Tropiques titre « Spoliation des maisons : un autre vice suicidaire au climat des Affaires »
« Le cas de la société CRISTIE s.a.r.l mérite une attention particulière pour contrer cette gangrène susceptible de freiner des investisseurs dont le pays a grandement besoin
La spoliation des maisons à travers la Ville de Kinshasa en général et dans les communes réservées en grande partie aux activités industrielles devient très préoccupante. Il s’agit d’une pratique de nature à décourager des opérateurs économiques tant nationaux qu’étrangers dans leurs activités généralement profitables aussi à la population.
La spoliation des maisons donne l’air d’organiser les choses en réseau, impliquant diverses personnes ayant chacune une partition à jouer. Sinon, comment comprendre la facilité avec laquelle certains propriétaires des biens immobiliers se trouvent délestés et doivent remuer à présent ciel et terre pour rentrer dans leur droit de jouissance !
Les conflits parcellaires sont de l’ordre de 80%, à en croire des statistiques obtenues de bonne source, parmi les dossiers judiciaires devant les cours et tribunaux en RDC.
Mais il y a des conflits parcellaires qui décrédibilisent plus les institutions du pays. Comment se retrouver devant une superposition de deux certificats d’enregistrement dont le plus ancien établi le 28 août 2012 est rejeté par le tribunal par rapport à celui du 16 octobre 2018. Or en matière foncière, un certificat d’enregistrement devient inattaquable après deux ans.
Le certificat d’enregistrement régulier Vol. AMA 119 Folio 190 du 28 août 2012, aujourd’hui malmené sans raison, a été établi pour le compte de la parcelle N°16.998 du plan cadastral de la commune de Limete , située sur la 8ème Rue , Quartier Industriel. Avec comme propriétaire une société dénommée CRISTIE S.a.r.l ayant pour associés un sujet indien, son épouse de nationalité congolaise et leurs enfants. Cette parcelle ,présentement enviée, provient de la cession par la SOEXFORCO qui l’avait obtenue par l’unification de deux parcelles contigües sous un même certificat d’enregistrement en 2002.
La SOEXFORCO l’a occupée d’une manière continue avant de la céder 10 ans après à CRISTIE qui a continué à jouir de son bien jusqu’en 2018 en voyant surgir une femme nommée Kembi Balu Josephine ,se réclamant propriétaire de la parcelle avec le N° 732.En date du 16 octobre 2018,elle obtient rapidement un certificat d’enregistrement Vol.ALN 9 Folio 154 sur base d’une simple demande de terre écrite par son Avocat, à l’époque Conseiller au cabinet de l’ancien ministre en charge des Affaires foncières Lumeya Dhu Malegi.
On comprend alors la rapidité avec laquelle le dossier avait été traité à la division urbaine du cadastre à la Circonscription foncière de Limete. Deux jours après, cette dame a saisi, le 18 octobre 2018, le Tribunal de Grande Instance de Matete sous RC 32.315 en assignant un inconnu. Le tribunal qui a siégé le 23 octobre 2018 va prononcer un jugement le 23 octobre, soit 6 jours plus tard, soit le 20 octobre 2018,un jugement par défaut assorti de la clause exécutoire, sur la base de laquelle, elle a tenté de déguerpir la société CRISTIE s.a.r.l.
Ce déguerpissement n’ayant jamais été exécuté. Le Conseil de CRISTIE que nous avons approché tient à ce que le fond de l’affaire soit analysé au second degré pour que sa cliente puisse vraiment rentrer dans ses droits. Ce dossier doit aussi préoccuper les activistes des Droits qui tiennent à l’avènement d’un Etat véritablement des Droits.
Les autorités judiciaires chargées de traquer des infractions sont aussi invitées à mettre hors d’état de nuire les réseaux qui s’activent dans la spoliation des maisons. Cette pratique ayant des retombées négatives sur l’amélioration climat des Affaires, il est donc grand temps de secouer le cocotier, pour stopper cette gangrène. ».
Divers
AfricaNews évoque des « contradictions » du Conseil d’administration de la SCTP et titre : « Comment Mukoko Samba a été blanchi mais écarté ». Pourtant, l’Assemblée générale du Conseil d’administration de cette société d’Etat a affirmé qu’aucun rapport d’audit n’a été retenu à charge du Directeur général et du Directeur général adjoint, suspendu, le vol des fonds obtenus d’Afriland First Bank.
Après plusieurs mois d’enquête, le gouvernement et le Conseil d’administration de la Société congolaise des transports et des ports –SCPT- ne sont pas parvenus à mettre la main sur une preuve concrète susceptible d’accabler Daniel Mukoko Samba, Directeur général de cette entreprise suspendu en mars dernier pour des accusations de mégestion.
La Tempête des Tropiques titre « Au terme d’une réunion du Conseil de Sécurité à New-York : La RDC rappelée au respect de ses engagements »
« Les 15 pays membres exhortent notamment l’exécutif congolais à consolider l’unité nationale, renforcer l’Etat de droit et l’autorité de l’Etat dans les zones de conflit, et lutter contre la corruption
Le Conseil de Sécurité de l’ONU a, dans une déclaration publiée mardi à New-York, exhorté le nouveau gouvernement de la RDC conduit par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba à faire passer les besoins de la population au-dessus des intérêts partisans et plaidé pour une présence accrue de l’Etat dans les zones de conflit, en vue d’une paix durable.
Les membres du Conseil de sécurité ont également réaffirmé qu’il importe de respecter les engagements pris par le Président congolais Félix Tshisekedi en faveur de la recherche de l’unité nationale, du renforcement de l’Etat de droit et du respect de la liberté d’opinion et d’expression, de la lutte contre la corruption, ainsi que de l’inclusion politique et de la consolidation de la paix.
Le nouveau gouvernement de coalition dirigé par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a été dévoilé fin août, soit trois mois après sa nomination et sept mois après l’investiture du nouveau chef de l’Etat le 24 janvier dernier.
Il sied de rappeler que la Représentante spéciale du Sécrétaire Général de l’ONU en RDC, Mme Leila Zerrougui, a fait le point de la situation dans ce pays devant le Conseil de sécurité le 9 octobre. Elle s’est notamment félicitée des nouvelles dynamiques positives enregistrées à la suite de la transition pacifique du pouvoir que la RDC a connue en début d’année en cours.
La réforme du secteur sécuritaire attendue
Dans la déclaration publiée mardi, les membres du Conseil ont noté que la stabilité politique et la sécurité ainsi que la présence accrue de l’État dans les zones de conflit étaient » essentielles à la consolidation de la transition politique en cours et à une paix durable en RDC « . Ils se sont félicités de l’engagement pris par le gouvernement de réformer et de renforcer le professionnalisme et l’intégrité des forces armées congolaises (FARDC) et des d’autres institutions de sécurité. Pour les 15, il est important que la RDC et ses voisins travaillent ensemble pour lutter contre l’insécurité dans l’est de la RDC avec des approches plus intégrées, y compris par le biais de la coopération et de l’intégration économiques.
La détérioration de la sécurité au Nord-Kivu préoccupe
Les membres du Conseil de Sécurité ont exprimé leur préoccupation devant la poursuite de la violence dans certaines parties de l’est de la RDC, en particulier la détérioration de la sécurité au Nord-Kivu et l’insécurité persistante dans les provinces du Sud-Kivu et de l’Ituri. Ils ont réitéré leur condamnation de tous les groupes armés opérant en RDC et ont appelé tous les acteurs à mettre fin à la violence ainsi qu’aux violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire.
Le Conseil de Sécurité exhorte par ailleurs l’Armée congolaise à intensifier ses efforts pour mettre en déroute les groupes armés. Les FARDC et la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO) sont aussi invitées à collaborer plus efficacement à cette fin. Le Conseil se dit convaincu que » la MONUSCO a un rôle crucial à jouer pour faire face aux défis sécuritaires et humanitaires auxquels la RDC est confrontée « .
Les membres du Conseil ont enfin réitéré leur préoccupation devant la situation humanitaire actuelle, la menace persistante posée par l’épidémie d’Ebola et les épidémies de rougeole et de choléra dans le pays, et ont salué les efforts concertés du gouvernement, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de la MONUSCO, de l’Union africaine, des organisations de la société civile et d’autres partenaires pour lutter contre le virus Ebola. Les 15 se félicitent de l’appui fourni jusqu’à présent pour lutter contre cette épidémie et appellent les donateurs ainsi que les partenaires de poursuivre l’appui nécessaire, afin de combler rapidement le déficit de financement des activités humanitaires ».
Africanews titre « Marche du CLC : la revanche des députés invalidés
« En appelant ses partisans à une marche qu’entend organiser le Comité laïc de coordination (CLC), des députés invalidés par la Cour constitutionnelle voudraient profiter pour réclamer la démission des membres de l’institution judiciaire.
Après de longs mois de silence, le célèbre Comité laïc de coordination (CLC) va bientôt refaire parler de lui. Entré dans l’histoire pour avoir initié entre décembre 2017 et février 2018 des marches en faveur du respect de l’accord dit de la Saint-Sylvestre consistant à faire respecter le calendrier électoral, l’organe affilié à l‘Église catholique entend organiser des marches samedi contre l’impunité en RDC.
Il s’agit en clairs, d’obtenir « la suspension des personnes impliquées dans le détournement de 15 millions de dollars de la République et la démission sans délai des juges de la Cour constitutionnelle ».
L’occasion faisant le larron, 31 députés dont les 23 invalidés en juin dernier entendent participer à ces marches. « Nous lançons un appel vibrant aux Congolaises et Congolais à se mobiliser comme un seul homme de partout où ils se trouveront suivant l’itinéraire qui sera donné par le CLC, à prendre part à cette grande manifestation de protestation pour exiger en toute utilité, la démission des juges corrompus de la cour constitutionnelle », peut-on lire dans un communiqué cité par le site Actualité CD.
En rappel, en juin dernier, la cour constitutionnelle avait procédé à l’invalidation du mandat de 23 parlementaires (députés et sénateurs) des partis membres de la coalition Lamuka (opposition) au profit des cadres du Front commun pour le Congo (FCC), plateforme politique de l’ancien président Joseph Kabila.
En participant à ces marches, les opposants voudraient sans doute étancher leur soif de vengeance. Le président de la cour constitutionnelle Benoît Lwamba et ses administrés sont prévenus ».
« Que d’experts en aviation ! », s’exclame José NAWEJ dans l’édito de Forum des As.
« Au pays où tout le monde est spécialiste en tout ou de tout, pas la peine d’attendre les résultats de l’enquête sur le crash de l’Antonov 72. Au pays des illuminés, on sait déjà tout de circonstances de l’accident -en ce compris la ou les cause(s)- quelques instants seulement après l’accident . Et en tirer des enseignements ! Et même les conséquences qui s’imposent ! Une célérité qui défie toute la doxa de l’aviation civile. Les réseaux sociaux et certains tabloïds sont pleins de ces » vérités d’Evangile « , véritable pied de nez aux boîtes noires.
Puisqu’il en est ainsi, à quoi bon investir dans des investigations coûteuses par nature ? Plus sérieusement, pour compréhensibles que le choc et la douleur consécutifs au drame survenu dans le ciel rd congolais ne devraient cependant pas nous faire oublier les principes basiques en cas de crash aérien.
Au point de créer des brèches dans lesquelles s’engouffrent notamment tous ceux qui, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, parient sur l’explosion en plein vol de la coalition Fatshi-JKK. Sans mesurer ou tout en en étant conscient- c’est selon- les conséquences que pareille séparation pourrait entraîner. Notamment au niveau de la stabilité des institutions et surtout du pays.
Trêve d’aviation-fiction. Ici ou ailleurs, seules les conclusions de l’enquête ou des enquêtes menée(s) par des experts permettent de se faire une religion sur un crash. Même pas les hypothèses d’école émises par les orfèvres en la matière.
Rien, absolument rien ne saurait donc être pris pour argent comptant. En l’espèce, après la localisation des débris de l’appareil à Kole dans le Sankuru, commence maintenant le travail consistant à déterminer la cause du crash.
L’origine de l’accident d’avion n’étant pas à lire dans une boule de cristal, ni à déduire de certaines » pulsions politiques « , l’attitude rationnelle consiste à attendre les résultats de l’enquête tout en compatissant au malheur qui frappe les proches des victimes »