24 12 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (Dialogue)

Les quotidiens et journaux de la presse kinoise.

Sommaire

Le paysage médiatique à Kinshasa en ce mardi 24 décembre 2019 n’est pas vraiment semblable à ce que l’on attend habituellement d’une veille de Noël ! Beaucojp plus que de « Paix sur la Terre aux hommes de bonne volonté », il est question de querelles et de bagarres dans tous les coins…Les réactions dans la classe politique congolaise suite aux propos d’Adolphe Muzito, le président de Lamuka au sujet de sa proposition sur le déclenchement de la guerre contre le Rwanda comme solution pour ramener la paix à l’Est de la Rdc est le principal sujet abordés dans les journaux parus ce jour qui se penchent aussi à la réunion de restitution des résolutions de la retraite politique du FCC de novembre à Mbuela Lodge, dans le Kongo Central. La presse revient aussi sur la présentation par les FARDC à Beni d’une trentaine des rebelles identifiés ADF.

Lamuka

Le Potentiel titre « Lamuka au bord de l’implosion : Katumbi et Bemba désavouent Muzito »

« Les deux membres du présidium de Lamuka qualifient de perfidie la sortie médiatique d’Adolphe Muzito qui voudrait que la République démocratique du Congo déclenche une guerre contre le Rwanda afin d’instaurer la paix dans l’Est. Face à cette déclaration belliqueuse, Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, tout en se désolidarisant des propos de l’actuel président de Lamuka, le désavouent dans sa démarche.

La plateforme Lamuka est sans nulle doute en perte de vitesse tant au niveau de l’opinion nationale qu’internationale. Après la reconnaissance de Félix Tshisekedi comme président de la République par les instances judiciaires nationales et toute la communauté internationale à l’issue des élections du 30 décembre 2018, Lamuka a du mal à définir son action. Conséquence, sa côte périclite dans l’opinion.

D’un coté, il y a Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba qui ont accepté de mener une opposition républicaine afin de veiller aux intérêts supérieurs du peuple et de l’Etat congolais. De l’autre, l’on trouve Adolphe Muzito -l’actuel président de Lamuka- et Martin Fayulu qui ne se reconnaissent plus dans l’opposition mais plutôt dans la « résistance » pour rétablir la vérité des urnes.

Entre les deux camps, se situent le professeur Freddy Matungulu, qui a accepté l’appui de Kinshasa pour être administrateur de la Banque africaine de développement ; et Mbusa Nyamuisi, qui a offert un coup de main au pouvoir de Kinshasa dans la riposte contre Ebola et la lutte contre l’insécurité dans le Nord-Kivu.

C’est dans ce contexte d’une coexistence difficile au sein de Lamuka, que Fayulu a traité de guignol le ministre français des Affaires étrangères et l’ambassadeur américain en RDC d’agent de marketing. Quid ? Adolphe Muzito se montre, comme Martin Fayulu, obstiné dans la quête de faire exister une plateforme politique qui n’a plus de crédit dans la communauté internationale. De même, beaucoup de Congolais trouvent déroutante la ligne politique que tente d’imprimer le duo Muzito-Fayulu.

C’est donc dans cette frénésie à vouloir être dans l’actualité et la scène politique à tout prix qu’il faut attribuer cette déclaration « perfide » d’Adolphe Muzito d’engager la guerre contre le Rwanda voire de l’annexer à la RDC afin de mettre fin à l’insécurité dans l’Est.

Cette déclaration du président de Lamuka a été faite lors de sa conférence de presse tenue le lundi 23 décembre au siège de son parti à Kinshasa. Muzito répondait à une question d’un journaliste sur l’insécurité dans l’Est de la RDC.

« Il faut faire la guerre au Rwanda pour rétablir la paix dans la région. Le Rwanda influe sur la politique congolaise. L’Ouganda aussi. Nous ne pouvons faire la paix qu’en menaçant le Rwanda, en occupant son territoire si possible. Ce n’est pas un objectif en soi, c’est une posture si rien ne change », a déclaré Adolphe Muzito devant la presse tant nationale qu’internationale.

Il a suffi de quelques heures seulement pour que les autres membres du présidium, Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi réagissent à cette déclaration en se désolidarisant de l’actuel président de Lamuka.

« Nous avons appris avec surprise – par la voie des ondes – les propos tenus, ce lundi 23 décembre 2019, à Kinshasa, par l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito, soutenant la thèse perfide alléguant que pour retrouver la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo, notre pays devrait engager une guerre contre le Rwanda et l’annexer à la RDC », notent les deux leaders.

Sans langue de bois, ces hauts cadres de Lamuka qui ont eu déjà à assumer aussi la présidence tournante de cette plateforme de l’opposition disent se désolidariser des propos d’Adolphe Muzito. « Tout en se désolidarisant énergiquement de ces propos, on ne peut plus gravissimes, nous tenons à rappeler qu’au regard du droit international et des accords bilatéraux avec ce pays voisin͕, une telle démarche ne peut en aucun cas recevoir l’͛approbation des forces vives locales ni de la communauté internationale », expliquent-ils.

Ne s’arrêtant pas là, ils ont rappelé à Muzito les prescrits du droit international que tous les pays membres de l’ONU doivent respecter. « Aussi, nous rappelons au coordonnateur de la plateforme Lamuka que le combat dans lequel nous sommes engagés consacre le respect des lois nationales et prescrits internationaux de telle sorte qu’aucunement et quelle qu’en serait la raison ͕ nous serions portés à enfreindre ces lois », dit le communiqué signé par Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba.

Avant de clore leur communiqué, ils demandent à Muzito de revenir simplement et purement sur ses propos. « Au demeurant, Lamuka lutte pour l’érection d’un État de droit fort͕ pacifié͕, inclusif et prospère͖. Toute autre considération de nature à s’écarter de cet idéal ne saurait recueillir notre soutien. Nous invitons donc le camarade Muzito – le coordonnateur de Lamuka – à revenir sur ses propos de manière à ne pas compromettre l͛’idéal que nous défendons ensemble pour le bien de nos populations ».

Certes, le Rwanda n’est pas exempt de l’insécurité qui prévaut dans la partie Est voici bientôt deux décennies, mais il est anormal qu’un ancien Premier ministre monte au créneau pour réclamer la guerre contre ce pays. La République démocratique du Congo, depuis l’avènement de l’actuel leadership national, a opté pour une cohabitation pacifique avec ses neuf voisins, dont le Rwanda et l’Ouganda. Kinshasa joue même avec Luanda les bons offices dans le conflit entre le Rwanda et l’Ouganda ».

« Muzito désavoué par ses pairs », titre L’Avenir. Adolphe Muzito qui croyait avoir le soutien de ses pairs cadres de Lamuka en déclarant ainsi se voit abandonner à son grand triste sort, relève ce journal.

La Prospérité titre « ‘’Engager une guerre contre le Rwanda’’ : Katumbi et Bemba rappellent Muzito à l’ordre ».

« Les propos tenus par Adolphe Muzito, Premier ministre honoraire congolais et Coordonnateur de la plateforme Lamuka, ont été très mal appréciés par ses collègues de l’Opposition congolaise. Cette phrase, ‘’Engager une guerre contre le Rwanda et l’annexer à la RDC’’, prononcée hier lundi 23 décembre 2019 devant les médias, lui a valu un rappel à l’ordre par Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, respectivement membres du présidium de Lamuka. «Tout en se désolidarisant énergiquement de ces propos on ne peut plus gravissimes, nous tenons à rappeler qu’au regard du droit constitutionnel et des accords bilatéraux avec ce pays voisin, une telle démarche ne peut en aucun cas recevoir l’approbation des forces vives locales, ni de la communauté internationale», ont-ils-indiqué. Dans ce communique, les deux hommes rappellent à leur ami et collègue Muzito le respect les prescrits internationaux. « Aussi, nous rappelons au coordonnateur de la plateforme LAMUKA que le combat dans lequel nous sommes engagés consacre le respect des lois nationales et prescrits internationaux, de telle sorte qu’aucunement et quelle qu’en serait la raison nous serions portés à enfreindre ces lois», fixent Bemba et Katumbi, tout en demandant à ce dernier de revenir sur ces propos : «Au demeurant, LAMUKA lutte pour l’érection d’un État de droit fort pacifié, inclusif et prospère. Toute autre considération de nature à s’écarter de cet idéal ne saurait recueillir notre soutien. Nous invitons donc le camarade Muzito, le coordonnateur de Lamuka à revenir sur ces propos de manière à ne pas compromettre l’idéal que nous défendons ensemble pour le bien de nos populations ».

7sur7.cd titre « RDC : Bemba et Katumbi se désolidarisent des propos de Muzito appelant à une guerre contre le Rwanda (Communiqué) »

Dans un communiqué publié lundi 23 décembre 2019, Jean Pierre Bemba et Moïse Katumbi, deux leaders de l’opposition, membres de la coalition Lamuka, ont désapprouvé les propos tenus par Adolphe Muzito, coordonnateur en exercice de Lamuka, appelant à une guerre contre le Rwanda pour la paix dans l’Est du pays, rapporte 7sur7.cd.

« Nous invitons donc le camarade Muzito à revenir sur ces propos de manière à ne pas compromettre l’idéal que nous défendons ensemble pour le bien de nos populations« , ont-ils indiqué.

« Fausse piste pour mettre fin à la guerre de l’Est : annexion du Rwanda par la RDC : Adolphe Muzito irresponsable ! », tranche Le Phare, estimant qu’Adolphe Muzito a déçu plus d’un observateur averti en tenant des propos totalement irresponsables au sujet de l’insécurité qui prévaut à l’Est du pays. Selon lui, l’unique piste à exploiter pour mettre fin à cette situation, c’est de donner aux FARDC suffisamment de moyens financiers et logistiques pour faire la guerre au Rwanda et l’annexer. « Selon le même acteur politique, visiblement très mal inspiré, le même modus operandi pourrait être mis en œuvre contre l’Ouganda. Ainsi, l’est de la République Démocratique du Congo pourrait connaître enfin une paix durable », soutient ce quotidien.

« Annexer le Rwanda à la RDC » : les propos de Muzito n’engagent que lui, selon Néhémie Mwilanya indique pour sa part Cas-info.cd.

Depuis le parc de la vallée de la Nsele où il coordonnait les travaux de restitution de la première retraite politique du Front commun pour le Congo (FCC), tenus fin novembre à Kisantu, le coordonnateur de la famille politique de Joseph Kabila a réagi à chaud aux solutions préconisées par Adolphe Muzito pour pacifier la partie Est du pays, signale le media en ligne.

Selon lui, l’accord de gouvernement signé avec le camp de Félix Tshisekedi prévoit de recourir aux dialogues avec les États de la sous-région pour que les « principes intangibles qui gèrent la coexistence pacifique entre les nations soient strictement respectées »​, rappelle ce media en ligne.

FCC

A propos de la réunion de restitution des résolutions de la retraite politique du FCC, tenue fin novembre, Forum des As titre : « S’adressant a ses troupes hier à Kingakati ; Joseph Kabila à ses hommes : « Il n’y a pas d’autre choix que la coalition FCC-CACH ».

« La coalition FCC-CACH a de beaux jours devant. L’ancien président de la République, Joseph Kabila, appelle sa famille politique à consolider la coalition au pouvoir FCC-CACH, dont il constitue, avec son successeur, Félix Tshisekedi, les seuls deux garants. L’autorité morale du FCC a lancé cet appel hier lundi 23 décembre lors de la réunion de restitution des résolutions de la retraite politique du FCC, tenue fin novembre à Mbuela Lodge, dans le Kongo Central.

Dans son speech devant ses troupes du FCC, Joseph Kabila a salué l’harmonie et la discipline qui règnent au sein de sa plateforme politique. Parlant du futur de la coalition formée avec le camp de son successeur, Félix Tshisekedi, l’ancien Raïs livre un message sans langue de bois à ses hommes. A savoir, le soutien sans faille à l’alliance avec le camp Fatshi, le CACH. Pour l’ancien président de la République, préserver l’alliance avec CACH est un impératif car a-t-il soutenu, il y va de l’intérêt du pays.

«Il a réaffirmé sans ambages la nécessité ou l’impératif de garder cette coalition, de la soutenir », rapporte le Coordonnateur du FCC, Néhémie Mwilanya aux médias. Selon ce dernier, cette cohabitation avec les alliés doit être fondée sur le respect de la constitution et de l’accord de gouvernement conclu avec la majorité présidentielle de Félix Tshisekedi.

« AU CENTRE DE LA COALITION, LE PAYS »

Néhémie Mwilanya affirme que le camp Kabila ne s’inscrit pas dans la logique de rompre son accord de gouvernement avec la coalition formée avec CACH de Félix Tshisekedi.

« Nous savons pourquoi nous nous sommes engagés. Ce qui est au centre de la coalition pour nous, c’est le pays », fait remarquer le Coordonnateur de la méga plateforme dont Joseph Kabila est initiateur et autorité morale.

A la presse, le coordonnateur du FCC affirme que sa famille politique a fait le choix de la primauté de cette alliance et travaille pour sa consolidation.

«Ceux qui voient leur personne, ça c’est leur responsabilité. Ceux qui pensent qu’ils peuvent utiliser la désinformation, la haine tribale, c’est l’heure de choix. Nous faisons le choix de la primauté de cette coalition, de sa consolidation, parce que nous nous sommes engagés pour la stabilité du pays », insiste-t-il. Néhémie Mwilanya est formel : « En cas de rupture, le FCC sera le dernier à quitter la coalition. »

Outre le regard sur la coalition, le FCC tire aussi les leçons de sa débâcle à la présidentielle. A en croire les conclusions de Mbuela Lodge, nombre d’éléments participent à l’échec du candidat du Emmanuel Ramazani Shadary à la présidentielle du 30 octobre. Il s’agit notamment de la mauvaise communication au sujet du bilan de la gestion du pays par Joseph Kabila pendant les 18 dernières années.

Le FCC estime également que, pendant les deux dernières années qui ont précédé les élections, le pays a traversé une précarité sociale liée à une gouvernance qui a privilégié le financement des élections et la préservation du cadre macroéconomique au lieu des actions orientées vers les besoins primaires de la population.

La plateforme chère à Joseph Kabila, pointe également que le climat délétère avec l’Eglise catholique comme étant un des facteurs à la base de la contreperformance du candidat Shadary, sans compter sa désignation tardive, qui n’a pas permis à ce dernier de bien battre campagne.

Selon Néhémie Mwilanya, certains sociétaires avaient privilégié leurs campagnes personnelles ou d’autres ont carrément trahi l’alliance en battant campagne pour d’autres candidats conquérants.

Ce n’est pas tout. Le doute sur la tenue des élections, leur report d’une semaine ainsi que la diabolisation de la machine à voter ont aussi concouru à l’échec du FCC.

Majoritaire dans les institutions nationales et provinciales, le FCC, qui tient à revenir aux affaires en 2023, souhaite engager des réformes électorales. Notamment sur la loi électorale, le système électoral et le mode des scrutins ».

« 2023 : Kabila rassuré ! ». Ce titre exclamatif est deLa Prospérité.

« Le Front Commun pour le Congo, la plateforme politique chère à Joseph Kabila, tente de se remettre de ses blessures de l’élection présidentielle de décembre 2018, et repartir sur de nouvelles bases. Lors de la réunion de restitution des assises de Mbuela Lodge tenue ce lundi 23 décembre 2019 à Kingakati, Néhémie Mwilanya, Coordonnateur du FCC, a notamment révélé le choix tardif du dauphin et la mauvaise gestion des fonds allouées à la campagne comme causes de l’échec du candidat Emmanuel Shadary à la course à la magistrature suprême. Cette rencontre était présidée par l’ancien chef de l’Etat, Joseph Kabila.

Néhémie Mwilanya a aussi relevé le mauvais bilan de la communication, le report de la date des élections du 23 au 30 décembre 2018, le traitement des sociétaires du FCC de manière inéquitable, la non-prise en compte des propositions formulées par les cellules de campagne du candidat, ainsi que le doute sur l’organisation des élections et sur la fiabilité de la machine à voter. Des remarques qu’il faudrait que les cadres du FCC se sont convenus, bien entendu, d’améliorer en vue des prochaines échéances.

Lors de cette réunion de restitution le FCC a également dit souscrire à la poursuite ordonnée de la gratuité de l’enseignement de base, l’amélioration des infrastructures scolaires et la promotion de la santé pour tous.

Par ailleurs, Joseph Kabila a réaffirmé l’impératif de sauvegarder la coalition au pouvoir FCC-CACH qui n’a pas montré un très beau visage ces derniers mois.

C’est-ce qu’a fait savoir Néhémie Mwilanya, coordonateur du FCC, à la fin de cette réunion présidée par l’ancien président de la République. ‘’Il a félicité les participants à la retraite politique du FCC, il a salué les résultats de ces assises, la cohésion et la discipline au sein de la plateforme. Sans la discipline, où serions-nous ? Il a réaffirmé l’impératif de garder sans ambages cette coalition‘’, a-t-il soutenu.

Aussi, a-t-il reconnu qu’il y a des divergences sur certaines questions au sein de la coalition dont ils seront assurément les derniers à quitter. ‘’Nous serons les derniers à quitter la coalition. Ceux qui sont prêts peuvent le faire. Cette coalition est un impératif parce qu’elle concerne le pays. C’est la stabilité du pays‘’, a déclaré Néhémie Mwilanya.

Le Front Commun pour le Congo s’est, par ailleurs, engagée à lutter contre les tentatives de Balkanisation du pays, préserver le système d’un Etat démocratique, rationaliser le système des partis politiques, et poursuivre les

réformes judiciaires et la modernisation de l’administration publique.

Le FCC a également recommandé la révision de la loi électorale en vue de l’adapter aux réformes actuelles pour la réduction des formations politiques. Il se dit tout aussi déterminé à poursuivre le débat sur le seuil électoral et appelle à des réformes sur le mode de scrutin.

Les participants à la retraite politique du FCC, qui a eu lieu au Kongo Central au mois de novembre dernier, se sont félicités de l’existence de la coalition FCC-CACH considérée comme une nécessité pour la stabilité du pays.

Selon Néhémie Mwilanya, les recommandations formulées à l’issue des assises de Mbuela Lodge vont servir de repères pour les perspectives du FCC.

La retraite politique du FCC a eu lieu du 25 au 28 novembre 2019 au Kongo Central. L’évaluation des activités de la plateforme depuis sa création en 2018 et la gouvernance en sont les deux points traités par les participants ».

Fatshi

La Tempête des Tropiques s’exclame « Avalanches d’indélicatesses contre le pouvoir : L’honneur de Félix Tshisekedi sérieusement secoué »

« Voilà que le pouvoir se démène pour fêter l’Alternance pacifique, un autre gigantesque scandale éclate mettant en difficulté l’option annoncée de ne pas fouiner dans le passé

Le budget de $US 6 millions annoncé par le ministre près le Chef de l’Etat et président du Comité d’organisation pour la commémoration de l’An 1 de l’Alternance intervenue en RDC a été mal accueilli dans plusieurs milieux des Congolais tant de l’intérieur que de l’extérieur. Chacun y est allé avec son commentaire. Jugé exorbitant, ce montant pouvait servir à autres choses. Si non, la fête n’a pas sa raison d’être, pendant que des Congolais sont tués à l’Est, d’autres se trouvent dans le dénuement à la suite des inondations et difficultés conjoncturelles.

Le conseil des ministres tenu le jour suivant, soit le vendredi 20 décembre, n’a pas atténué la forte tension enregistrée la veille, sur fond de moqueries de la part de certains bonzes de l’ex MP, alors qu’il était même retenu un billet de banque non transactionnel avec effigie de son autorité morale à côté de Félix-Antoine Tshisekedi. La commémoration de l’Alternance retenue, mais avec sobriété, selon les termes du Porte-parole du gouvernement à l’issue du conseil présidé par Félix-Antoine Tshisekedi, n’est pas du goût de plusieurs Congolais assaillis par diverses difficultés.

Pendant que le pouvoir cherche à convaincre sur le bien-fondé de cette manifestation en vue, souligne-t-on d’affermir la culture démocratique au sein de l’opinion nationale à travers des cultes et des actions humanitaires en faveur des populations vulnérables, un autre scandale éclate. Il s’agit d’un dossier de blanchiment de capitaux et usage de faux dans lequel sont englués trois hauts responsables de la Générale des carrières et des mines (GECAMINES).

Le PCA Albert Yuma, le DG intérimaire Jacques Kamenga et le Secrétaire général Ngele Masudi sont activement recherchés par le Parquet général près la Cour de Cassation, qui a ouvert une enquête judiciaire à leur endroit sur des encaissements de l’ordre de $US 200 millions ne figurant pas dans les états financiers de ce géant minier basé au Katanga pour l’exercice 2017-2018. Ces personnalités, d’après l’ONG ACAJ, qui appelle du reste la population à collaborer avec la justice pour faire éclore la vérité, ont soutenu tantôt que le montant en question obtenu lors de la vente d’un espace d’exploitation minière aurait servi au paiement d’impôts, tantôt à préfinancer les élections du 30 décembre 2018.

Cette affaire met à mal l’option prise par le Magistrat suprême, au nom duquel tous les jugements sont en principe rendus, celle de ne pas fouiner dans le passé. Mais la population tient à être édifiée sur cette situation comme tant d’autres. A Fatshi de bien jouer pour éviter d’être discrédité… »

« L’heure de grandes révélations »

Toujours à propos de la situation dans l’Est du pays, Le Potentiel indique que 37 rebelles, dont au moins 18 Ougandais, 3 Tanzaniens, 3 Kényans, 1 Burundais et 1 Centrafricain sont parmi les rebelles identifiés ADF présentés lundi 23 décembre devant l’opinion et la presse de Beni par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

Il s’agit d’une toute première vague d’assaillants arrêtés parmi plus de 500 autres déjà entre les mains de services compétents.

D’après le porte-parole des FARDC cité par ce journal, grâce à cet exploit, l’armée a su accéder à des informations importantes qui ont permis d’identifier la filière de la mort. Ces révélations portent notamment sur l’identité réelle des tueurs de Beni, leur mode d’approvisionnement, les auteurs intellectuels, etc.

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© Dialogue, le mardi 24 décembre 2019

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