21 01 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (Dialogue)
Sommaire
Certains médias kinois reviennent, en ce mardi 21 janvier 2020, sur l’amélioration progressive de la situation sécuritaire à Beni. Ils commentent aussi la visite en RDC de la Haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet. Le voyage en Grande Bretagne du président de la République et les rumeurs sur la mort des plusieurs détenus à la prison de Makala sont, à part cela, les sujets les plus exploités ce jour dans les journaux .
Est
Le Potentiel titre « Beni: Une accalmie couplée de peur et de suspicion »
« Une lueur d’espoir semble se lire peu à peu sur le visage des habitants de Beni qui, hier très dubitatifs au sujet de la situation sécuritaire dans la zone, expriment un brin d’espoir bien que mêlé de crainte et de suspicion pour l’avenir. En cause, compter les morts victimes des terroristes ADF, n’est plus autant cantique qu’hier. Quitte à penser que plus de 5 ans après, le soleil commence à se lever.
Lancées depuis fin octobre 2019, les opérations militaires considérées comme les dernières contre les groupes armés locaux et étrangers dont les ADF en tête, ont débouché sur des victoires éclatantes des FARDC sur les rebelles. Des camps sont tombés, des chefs rebelles neutralisés, de nombreux morts et des capturés parmi les assaillants.
Mais au départ, face à ces échecs cuisants, l’ennemi a cruellement opéré toutes les 24h contre les autochtones de la région, laissant chaque fois après lui des dizaines des morts et des blessés, de sorte que l’espoir de la population s’est éperdument envolée malgré les actions menées par les forces armées sur le terrain.
Cependant, depuis près d’un mois maintenant, une trêve suspicieuse s’observe dans la contrée. Pour l’armée et les autorités politiques, les capacités de nuisance des ADF ont sensiblement été réduites de sorte qu’ils n’arrivent plus à se mouvoir comme il en a été question dans un passé récent. Dans sa fuite, il cherche à survivre d’une pression militaire qui le contraint à ne plus opérer.
« Trente jours aujourd’hui sans plus parler des massacres de civils à Beni. Cela est dû au fait que les FARDC se déploient pour mettre fin à cette situation et nous pensons que ça sera la fin », s’est réjoui le maire de Beni.
Toutefois, pour nombreux analystes, il est bien prématuré de savourer la victoire et ainsi baisser vite la garde. Nombreux d’entre eux sont ceux qui croient pertinemment que l’ADF serait en train d’endormir les militaires congolais afin de s’organiser en coulisses et revenir avec fracas. Les analystes en prennent pour preuve le fait qu’en dépit des conquêtes de plusieurs bastions ADF sous les commandements des généraux Bahuma Lucien ou de Mbangu Mashita, la guerre a semblé revenir à la case de départ. Les positions étaient de nouveau passées sous le contrôle de l’ennemi alors qu’on avait déjà crié victoire, avancent-ils.
A les en croire, rien ne porte à croire que le silence de l’ennemi est une garantie acquise pour proclamer la paix à Beni. Appuyés par des brebis galeuses dissimulées au sein de nation, argumentent-ils, les rebelles ougandais qui maîtrisent jusque dans les fins fonds des forêts de Beni, pourraient être bien tentés de refaire surface. Eux préfèrent exhorter à la vigilance et appellent les soldats congolais à tenir bon jusqu’à la victoire finale.
L’infiltration démasquée
Dans une adresse à la presse lundi 20 janvier, le gouverneur du Nord-Kivu a révélé des informations tout aussi inquiétantes qu’étranges. Alors que tout Goma restait persuadé que les rebelles ougandaises ADF opéraient à Beni, Carly Kasivita a brandi une infiltration généralisée au sein de toutes les communautés en province. Devant des journalistes curieux, l’autorité provinciale a indiqué qu’un ADF a été arrêté par les services dans la capitale provinciale, Goma, faisant même savoir qu’il s’agit bien d’une bande de criminels activée pour déstabiliser le Nord-Kivu. Pour lui, la dénonciation est une arme puissante pour déjouer tout complot contre la République.
« Quand j’avais parlé d’un réseau criminel, les gens avaient crié mais je crois que la population du Nord-Kivu est en train de se rendre compte qu’au-delà des Congolais qui sont dans des bandes criminelles, il y a aussi des réseaux des criminels étrangers. Hier, on a d’ailleurs arrêté un ADF ici à Goma avec des bombes artisanales. Depuis qu’on a commencé la traque à Beni, ils se sont déjà dispersés. C’est encore une fois pour moi l’occasion de demander aux Congolais d’être vigilants. Ces gens ne dorment pas en l’air. Avant de donner votre maison en location, vous devez d’abord vous rassurer de l’identité des personnes que vous voulez avoir comme locataires ».
Des ADF Sur le banc des accusés
Le rendez-vous a finalement été pris par la justice militaire congolaise pour que les responsabilités soient partagées au sujet de l’instabilisation des territoires de Beni, Lubéro et villes de Beni et Butembo au Nord-Kivu. On aura beaucoup attendu pour que le jour du jugement des auteurs et co-auteurs des crimes odieux contre les civils ou encore des appartements soit fixé.
La cour militaire de l’auditorat garnison de Beni-Butembo annonce qu’une centaine des présumés devront comparaitre dans un avenir très proche autour de 3 grands dossiers. D’abord, une vingtaine d’entre ces arrêtés sont soupçonnés d’avoir participé à l’incendie de la résidence de l’ancien président Joseph Kabila près de Butembo. D’autres sont cités dans l’affaire de l’assassinat en avril 2019 dernier, du docteur épidémiologique camerounais, Richard Mouzoko Kibung, tué aux cliniques universitaires de l’Université catholique du Graben en ville de Butembo. Le plus grand nombre est constitué par des présumés rebelles ADF arrêtés au cours des offensives militaires menées contre eux par l’armée en région de Beni ».
7sur7.cd évoque « RDC-Offensive contre les ADF : plus de 20 jours sans tueries à Beni »
La région de Beni au Nord-Kivu dans l’Est de la République démocratique du Congo, vit dans une rare accalmie ces dernières semaines, constate 7sur7.cd qui indique que selon les décomptes de la société civile locale, cela fait 20 jours maintenant que la ville et le territoire de Beni n’ont pas enregistré la moindre attaque des rebelles d’Allied Democratic Forces (ADF).
La dernière attaque a été signalée la nuit du 29 au 30 décembre 2019 à Apetina, où au moins 18 personnes avaient été tuées par armes blanches et armes à feu, ajoute le site web.
« Cette structure citoyenne attribue cette accalmie aux FARDC, qui se battent jour et nuit en vue de libérer Beni de l’emprise des ADF », conclut le portail.
Au Sud-Kivu, relaye le Bulletin de l’Agence congolaise de presse, les FARDC ont détruit les positions de la milice du colonel autoproclamé, Mathias Kalume Kenge, dans la localité de Bunje sur les collines de Katale et Kafufula, territoire de Kalehe, au nord de Bukavu.
Selon le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole de la 33ème Région militaire, après la destruction de ces positions ainsi que de leurs barrières payantes, les FARDC ont pourchassé ces rebelles jusque dans la province voisine du Nord-Kivu, libérant ainsi la population de l’emprise de cette milice, rapporte l’ACP.
Cette bravoure des FARDC est aussi évoquée par Forum des As qui titre «Les FARDC neutralisent la milice-Lendu « CODECO » à Hama hier ! »
« Les FARDC ont attaqué hier lundi 20 janvier, une position de la milice-Lendu « CODECO » du chef de guerre Louis Udjulu. basée à une quarantaine de kilomètres de l’agglomération de Hama, en Territoire de Mahagi dans la province de l’Ituri,
Après d’intenses combats, les forces loyalistes ont neutralisé les miliciens Lendu de « CODECO » dont plusieurs dizaines ont abandonné plusieurs armes de guerre. Parmi lesquelles, les armes d’appui que, seules peuvent détenir les armées régulières. Selon des sources, les FARDC répliquaient à l’attaque et l’occupation du centre de négoces d’or de Hama dimanche dernier par les miliciens- Lendu de « CODECO ».
Ces derniers auraient littéralement mis à sac Hama en pillant tous les commercants et les comptoirs d’achat d’or, avant d’incendier certains sites stratégiques comme la prison et les Commissariats de la Police nationale (PNC), ivres du « succès » de leur forfait, les miliciens seraient repartis, tout en promettant de revenir. Ce qui fait qu’en conséquence, Hama se soit vidé de tous ses habitants qui sont allés se réfugier dans de lointaines contrées. Voilà qui justifie la riposte musclée des FARDC juste 24 heures après ces douloureux évènements à Hama.
Le lieutenant Jules Ngongo, Porte-parole des FARDC dans le secteur a confirmé toutes ces informations précisant que la situation est sous contrôle. Ce qui veut dire que les populations peuvent regagner leurs habitations sans aucune crainte.
Selon des élus de Hama qui se sont exprimés hier à la presse, le problème est que dans leur agglomération où circulent des millions de dollars US à cause de l’activité de l’or, il y a très peu de soldats FARDC.
C’est ainsi qu’ils demandent à l’Etat-major général de renfoncer la position des FARDC dans cette cité de négoces d’or pour ne pas rééditer ce qu’on a connu le dimanche denier avec l’attaque des miliciens-Lendu de « CODECO » On rappelle qu’il y a deux semaines, le Haut Conseil de l’ONU basé à Genève venait dl’indexer dans son rapport pour les crimes internationaux graves, apparentés à un génocide dans le Territoire de Djugu.
D’ores et déjà, d’aucuns estiment qu’il appartient désormais aux FARDC à mettre tous les moyens en œuvre pour neutraliser le chef milicien-Lendu Louis Udjulu de « CODECO » que l’ONU accuse de génocide pour préserver la paix en Ituri ».
Michelle Bachelet attendue en RDC
Michelle Bachelet vient pour une visite officielle de cinq jours à l’invitation du gouvernement, annonce le Bulletin de l’ACP.
La Haut-commissaire va débuter sa visite par Bunia, dans la province de l’Ituri, au Nord-est de la RDC, le 23 janvier où elle visitera un camp des déplacés, ajoute l’agence.
Forum des As explique « DU 23 AU 27 JANVIER COURANT La Haut-Commissaire des NU aux droits de l’homme attendue en RDC »
« La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, effectuera une visite officielle de cinq jours, soit du 23 au 27 janvier courant en République démocratique du Congo (RDC), à l’invitation du gouvernement, rapporte un communiqué de presse de cette organisation des nations Unies à Kinshasa.
Michelle Bachelet sera dans la capitale Kinshasa le 24 janvier pour trois jours de discussions qui se concluront par une rencontre avec le président Tshisekedi le lundi 27 janvier. Pendant son séjour dans la capitale congolaise, elle va échanger notamment avec les ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de la Justice, des Droits de l’homme, du Genre, famille et enfant, ainsi que d’autres hauts responsables du pays.
Ensuite, la patronne des Droits humains va s’entretenir avec la Commission nationale des droits de l’homme et avec ldes organisations det Mouvements associatifs de la société civile, puis, avec les chefs des agences des Nations Unies en RDC, la Représentante spéciale du Secrétaire général en RDC, Leila Zerrougui, et d’autres hauts responsables de la MONUSCO.
La visite de la Haut-Commissaire des droits de l’homme va débuter à Bunia, dans la province de l’Ituri, le jeudi 23 janvier. Durant son séjour à Bunia, elle visitera un camp de personnes déplacées par les violences impliquant les groupes Lendu et Hema. Ensuite, elle aura des discussions avec des représentants des deux groupes. Elle ne manquera pas de rencontrer les victimes de torture et de violences sexuelles, ainsi que des responsables locaux.
Pour rappel, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme a publié un rapport le 10 janvier sur la violence en Ituri.
CE QU’IL FAUT SAVOIR DE MICHELLE BACHELET
De nationalité chilienne, Michelle Bachelet était nommée à la tête de cette agence des Nations Unies le 10 aoÜt dernier après avoir achevé, en mars dernier, son second mandat de Présidente du Chili, ayant déjà assumé ces fonctions entre 2006 et 2010. Elle a été la première femme à être élue à la tête de l’État chilien. Après son premier mandat, elle est devenue la première Directrice exécutive de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes).
Championne confirmée des droits de l’homme au leadership novateur, Mme Bachelet est un médecin-pédiatre qui est entrée au Gouvernement comme Conseillère au Ministère de la santé, grimpant rapidement les échelons pour devenir la première femme à diriger ledit Ministère en 2000 et celui de la défense en 2002. Au début des années 70, elle était activiste des droits de l’homme, ce qui lui a valu à elle et à ses parents le statut de prisonniers politiques. Son père, général de l’armée de l’air, est d’ailleurs mort en prison. Après leur libération, Mme Bachelet et sa mère ont passé plusieurs années en exil. Elle est revenue au Chili en 1979, a achevé ses études et milité pour des progrès dans la santé infantile et publique ».
Cette descente de Mme Bachelet aura la saveur d’une évaluation de la situation des droits de l’Homme au Congo-Kinshasa après l’alternance, analyse La Prospérité.
Cohabitation
« Coalition FCC –CACH : Félix Tshisekedi sort les griffes », titre Le Potentiel .
C’est loin de la mère- patrie, précisément dans la capitale britannique, que le président de la République démocratique du Congo a, pour la première fois dévoilé l’arme secrète censée défendre son combat politique et réconforter les aspirations du peuple. Avec des accents spartiates insoupçonnées jusqu’ici, Félix Tshisekedi, face à l’impatience des Congolais aussi bien de la diaspora que de l’intérieur, a mis des points sur les « i » en menaçant ouvertement de « renvoyer du gouvernement des ministres qui essayeront de combattre (ses) actions, peu importe leur camp politique ». Il n’a pas non plus ménagé ceux des politiciens qui veulent (le ) pousser à bout pour qu’il puisse dissoudre l’Assemblée nationale ». Ce qui fait dire au Potentiel : « Le lion a rugi. Il a montré ses griffes ».
Toujours à ce propos, Le Potentiel, dans un autre article, titre : « Le FCC prépare des réactions institutionnelles aux propos de Fatshi ».
Au Front commun pour le Congo, précise ce journal, on prend le temps qu’il faut pour répliquer à une offensive.
Après les tonitruantes déclarations du Président Félix Antoine Thsisekedi à Londres, un comité restreint a été immédiatement mis en place, annonce ce journal qui par ailleurs poursuit : «Dimanche, selon nos sources, ce comité a visionné la vidéo du discours présidentiel, se limitant à séquencer les extraits qui posent problème. »
Une enquête interne, vise à faire toute la lumière sur des informations secrètes parvenues au président de la République, comme des lettres de démission déjà signées par tous les ministres FCC avant l‘investiture.
Toujours au sujet de ce voyage, « RDC : Félix Tshisekedi menace de dissoudre l’Assemblée nationale ! », selon La Prospérité
C’est à Londres qu’il s’est presque lâché face à la pression de la diaspora congolaise généralement hostile au régime précédent, et qui n’a pas encore pas pris l’ère du temps ?, signale ce journal.
Généreux, considère ce dernier, Félix Tshisekedi leur a donné un os à ronger, en brandissant la menace de la dissolution éventuelle du Parlement.
Pour La Prospérité, Un défi de taille, quand on sait que cette décision requiert l’assentiment du Premier ministre et des Présidents de deux chambres du Parlement (art. 148 de la Constitution), tous issus du FCC.
Or, indique-t-il, dans la configuration actuelle, rien n’indique qu’il en sortirait gagnant d’une joute avec ses alliés, malgré lui.
La Prospérité revient sur ce sujet dans un autre article intitulé : « Depuis Londres, Félix Tshisekedi renouvelle sa confiance à Kamerhe ! »
Il conclut : « Il en ressort qu’au stade actuel, il est peu probable que Fatshi songe à se débarrasser du boulet que constitue, au propre comme au figuré, un allié politique dont l’épisode de Nairobi lui reste mémorable et qu’il entend défendre, contre vents et marées, dans la perspective d’un jeu musical de type Poutine-Medvedev en 2023. Mais d’ici à cette échéance, beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts. »
Dans son éditorial qui a pour titre :« Le parler vrai depuis Londres », Forum des As s’interroge : « En politique, le parler cru n’est pas toujours -c’est un euphémisme- une vertu. Idem pour le franc parler ou le parler vrai. Ici comme ailleurs, les professionnels de la politique sont abonnés au « politiquement correct », ce langage qui épouse le dicton selon lequel toute vérité n’est bonne à dire…en public. Ou lorsqu’il faut la dire, le filtre est de rigueur.
Blanchi sous le harnais de l’UDPS où le parler cru face au pouvoir faisait florès, Félix-Antoine Tshisekedi- devenu Président- ne s’est pas encore totalement mis au régime de cette espèce de loi d’airain. Peut-être même ne veut-il pas y souscrire. Au nom d’une certaine idée de la vérité à propos de laquelle le philosophe Nietzsche écrit : « Nous ne croyons pas que la vérité reste encore vérité quand on lui enlève ses voiles ».
A travers le monde, on trouve quand même des hommes et des femmes politiques qui prennent des libertés avec les codes de communication en vogue. En France, l’ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard- décédé en 2016- était connu pour son parler vrai. Pas sûr que cette « qualité » dans l’absolu lui ait toujours été politiquement rentable.
Lorsqu’à Londres, le chef de l’Etat rd congolais évoque l’éventualité d’une dissolution de l’Assemblée nationale, il exprime sans doute ce qu’il pense. Libre à lui. Mieux, tout à son honneur.
Mais, était-il politiquement indiqué de s’exprimer ainsi à haute et intelligible voix? Et en plus, en lingala facile ? Autrement dit, est-ce que le contexte politique doublé de la situation dans la région de Beni se prêtait à des tels propos ? Et ce, sachant que ce que l’on dit publiquement dépend de ce qu’entend l’auditoire.
N’aurait-il pas été opportun pour le Président de charger l’un de ses nombreux lieutenants de brandir -à sa place- l’épouvantail de la dissolution ? Quitte à le recadrer par la suite au cas où le discours aurait fait des vagues. Mais, le message serait déjà passé. Et le spectre de la liquidation du Parlement avec.
Mutatis, mutandis, sur le dossier « Banyamulenge » qui dans l’imaginaire collectif est intimement lié -à tort ou à raison- à la donne rwandaise. Sans aller jusqu’à exhumer le débat toxique et même mortifère sur la nationalité des populations rwandophones dans les Kivus , le Président aurait peut-être fait œuvre utile en ne répétant pas que les compatriotes de Minembwe sont des Congolais . Puisqu’ils le sont, le (re)proclamer sonne comme une preuve par l’absurde qu’il y a un problème de nationalité. Et l’actualité de la « balkanisation » fait le reste.
Et last but not least, que dire du « bic rouge » contre d’éventuels ministres « rebelles » ? Des membres du Gouvernement qui n’obéiraient pas au chef de l’Etat ? Comble de paradoxe annoncé à la ville et au monde par le…Président lui-même.
Les propos du numéro 1 rd congolais au bord de la Tamise charrient les limites, mieux le revers du parler cru en politique »
Enfin, La Prospérité annonce encore « Célébration de l’an Un de l’alternance au sommet de l’Etat: Félix Tshisekedi annoncé au stade de Martyrs pour ce 24 janvier »
« Le bilan de l’an Un de la présidence de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est sur toutes les lèvres. Ce 24 janvier 2020, douze mois seront totalisés, jour pour jour, depuis que Joseph Kabila a cédé le fauteuil présidentiel au fils biologique et politique de Feu Etienne Tshisekedi, d’heureuse mémoire, à l’issue des élections controversées de décembre 2018.
Actuellement en tournée sur le vieux continent, de l’étape du Vatican chez le Pape à celle d’Angleterre de la Reine Elisabeth II, le 5ème Président de la RDC envisagerait de s’adresser directement à ses compatriotes massés au stade de Martyrs de la Pentecôte le vendredi prochain. Après son récent discours-fleuve sur l’état de la nation au Palais du Peuple, sous forme de bilan, Félix Tshisekedi dira encore quoi de nouveau ? Lui qui a décrété 2020 Année de l’Action, fera-t-il de nouvelles promesses ? Ne faudrait-il pas passer directement aux choses sérieuses ?
C’est en début de cette semaine que le couple présidentiel regagne Kinshasa, le siège des institutions de la République. Après la visite d’Etat au Vatican, Félix Tshisekedi est arrivé à Londres au Royaume-Uni où il a échangé, ce dimanche 19 janvier, avec quelques membres de la diaspora congolaise. Ce lundi, il prend part au sommet sur l’investissement Royaume-Uni-Afrique. Quelques semaines auparavant, le Président de la République avait déclaré que la commémoration de l’an Un de la toute première alternance pacifique et démocratique se déroulera dans la méditation. Des cultes d’actions de grâce seront célébrés partout au pays. Histoire de mettre fin à la polémique sur les six millions de dollars à débourser par le trésor public pour les cérémonies commémoratives initialement prévues à cette occasion.
Cependant, le marasme socio-économique, la morosité observée particulièrement à Kinshasa la capitale laisse planer un sérieux doute sur la matérialisation de l’idée-force «Le peuple d’abord» par l’actuel Président de la République, héritée de son père. Aux yeux de certains, le haut fait de la présidence Tshisekedi au plan social demeure la gratuité de l’enseignement qui a redonné du souffle aux parents d’élèves. Au plan sécuritaire, les conquêtes des Forces armées dans la partie Est du pays sont aussi à mettre à l’actif du successeur de Joseph Kabila. Cela suscite un regain de l’élan patriotique en chacun des Congolais. «Beaucoup restent à faire», avait concédé le Président Tshisekedi face aux députés et sénateurs réunis en Congrès. Mais, l’inauguration des sauts-de-moutons se fait toujours attendre au grand dam des automobilistes kinois.
En revanche, l’opposition radicale incarnée par la coalition Lamuka brosse, sans surprise, un tableau très sombre, de cette première année de la mandature de Tshisekedi. La marche du 17 janvier dernier dispersée par les éléments de la police fait dire au tandem Fayulu – Muzito que c’est la continuité de l’ancien régime tant décrié. Sans aucun doute, les partisans de Lamuka seront présents ce jour-là au stade des Martyrs pour clamer tout le mal qu’ils pensent du pouvoir en place à Kinshasa.
Le temps des beaux discours est révolu. C’est le moment de passer à l’acte ».
Rumeurs sur la mort de détenus à Makala
« Non aux fausses allégations sur les conditions pénitentiaires : Tunda ya Kasende met en garde les prisonniers ‘’lanceurs d’alerte’’ », titre La Prospérité.
L’amélioration des conditions de vie des prisonniers a été au centre des discussions, ce lundi 20 janvier, entre le Premier ministre Ilunga Ilunkamba et le VPM en charge de la Justice, Me Célestin Tunda ya Kasende ainsi que le VPM de Budget, le vice-ministre des finances et le Gouverneur de la Banque centrale du Congo.
Au sortir de ces discussions, Célestin Tunda qui régente les questions pénitentiaires a éclairé la lanterne de l’opinion nationale et internationale sur les récentes rumeurs qui ont fait état de dizaines de morts dans la prison de Makala, rapporte ce journal. Aussi, note-t-il, a-t-il mis en garde les prisonniers qui propagent ces fausses allégations dans le milieu carcéral de Kinshasa.
L’Avenir titre :« Prison de Makala : plus de peur que de mal ».
Citant le Vice Premier ministre, ministre de la Justice, ce journal note : « La situation des prisons sur toute l’étendue du territoire national préoccupe au plus haut point le Gouvernement de la République. Il y a intoxication surtout par quelques prisonniers politiques. S’ils ne cessent pas, ils verront peur peine s’accroître car, ils vont faire l’objet d’autres poursuites. Ils font de l’intoxication».
« La rumeur sur une dizaine de morts à Makala est une calomnie et une désinformation », dementi du VPM Tunda Ya Kasende. Cette titraille est de FORUM DES AS. Ce dernier rapporte. « Faisant foi aux dires de tous les directeurs de prisons interrogés, le VPM Tunda Ya Kasende affirme que du point de vue des vivres, tous les stocks sont remplis. Les prisonniers ne manquent plus rien en cette matière », rapporte ce journal.
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