24 01 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (Dialogue)

Sommaire

Certains médias de la RDC commentent, en ce vendredi 24 janvier, le premier anniversaire de l’alternance politique et pacifique du pouvoir entre deux Présidents congolais. C’est à peine si quelques allusions mentionnent le fait qu’il s’est agi là des résultats truqués d’une élection NULLE. Les médias congolais reviennent aussi sur la réponse de la ministre Ntumba Nzeza des Affaires étrangères sur sa mesure portant rappel définitif des ambassadeurs Ignace Gata et Zénon Mukongo, représentant la RDC aux Nations unies.

« Alternance »

Le premier anniversaire de la première alternance démocratique à la tête du pays a captivé l’attention des journaux parus dans la capitale qui ont, chacun, dressé un bilan des débuts de Félix-Antoine Tshisekedi.

La Prospérité craint que les extrémistes de deux camps récupèrent cette situation. Ce qui, selon le tabloïd, pourrait conduire à une flambée de violence à Kinshasa comme à l’arrière-pays. Pire, à la guerre civile. « Ainsi prendre fin cette coalition de façade qui privilégie, apparemment, des intérêts partisans au détriment de l’intérêt général », analyse le journal.

Restant positif, L’Avenir note qu’un pas a été franchi, mais beaucoup restent à faire après ce premier anniversaire de l’alternance. Ce journal dresse un bilan sur le plan politique, économique, diplomatique et social.

Sur le plan politique, il pense que l’alternance a été un succès car il fallait briser la malédiction de passation de pouvoir dans le sang qui planait sur la RDC et rend hommage au président sortant Joseph Kabila qui n’a pas voulu rempiler. Sur le plan économique, la reprise des discussions entre le gouvernement congolais et le Fonds monétaire international qui a conduit à la conclusion d’un accord ad référendum sur la mise en œuvre du programme de référence, autrement dit, programme-test, qui s’étale d’octobre 2019 comme point de référence à fin mai 2020.

Sur le plan social, ce journal note que le peuple a du mal à constater le changement dans son vécu quotidien. Au contraire, la vie devient intenable, le dollar prend de l’ascenseur, et les prix des biens et services sur les principaux marchés sont devenus incontrôlables.

Sur le plan diplomatique, L’Avenir souligne une accalmie et une amélioration sensible des relations de la RDC avec non seulement les pays africains, mais aussi d’autres continents.

Congo Nouveau note que le bilan de cet anniversaire d’alternance est positif ou négatif selon qu’on est du côté du pouvoir ou de l’opposition.

Chez CACH, on retient la libération des prisonniers politiques, le retour des exilés, la liberté de manifester, la mise en application de la gratuité de l’enseignement, le retour de la RDC sur la scène internationale… A l’opposition, par contre, on brandit en premier lieu la persistance de la guerre à Beni, les menaces de balkanisation…

« Des signaux de changement », tranche Le Phare qui note, dans ce premier anniversaire des faits majeurs « annonciateurs de l’émergence de la RDC » sous Fatshi : la libération des prisonniers politiques et retour des exilés, le retour sur la scène internationale, le programme d’urgence des 100 jours, la gratuité de l’enseignement de base, le budget de 11 milliards de dollars pour 2020 et l’état-major avancé des FARDC à Beni.

Forum des As titre « RDC : l’an 1 de l’alternance sur fond de tensions FCC-CACH »

« Les Congolais fêtent ou commémorent – c’est selon- aujourd’hui vendredi 24 janvier 2020, le premier anniversaire de l’alternance politique survenu le 24 janvier 2019 au plus haut sommet de l’Etat. Ce fut donc un jeudi, sous un ciel ensoleillé à la Cité de l’Union africaine (UA) à Kinshasa, que le Président élu sortant, Joseph Kabila, passait le flambeau à son successeur Félix-Antoine Tshisekedi, vainqueur de la présidentielle du 30 décembre 2018.

Pour une toute première fois dans l’histoire politique de leur pays depuis son accession à l’indépendance le 30 juin 1960, les Congolais ont assisté à une passation civilisée de pouvoir entre deux Présidents vivants. Au-delà d’un cérémoniel d’Etat, l’événement avait charrié une forte symbolique dans la vie démocratique du pays. Et même de l’Afrique subsaharienne, très abonnée aux coups d’Etat.

Ainsi, depuis le 24 janvier 2019, les Communautés occidentale et africaine avaient changé leur façon de regarder la RD Congo que d’aucuns ont considéré, à tort ou à raison, comme un pays politiquement immature.

Cependant, il se trouve que la célébration de l’an 1 de l’alternance politique en RD Congo, survient dans un environnement très agité, sur fond de tension entre les deux camps de la coalition au pouvoir. A savoir, le Front commun pour le Congo (FCC) du Président honoraire Joseph Kabila et Cap pour le changement (CACH), plateforme chère à l’actuel Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi.

D’ores et déjà, des observateurs notent que la situation politique actuelle du pays, empreinte d’un climat de morosité, est la suite logique de précédents fâcheux qui ont mis la tempête dans un verre d’eau au courant du second semestre de l’année 2019. Le premier épisode de la crise aura donc été la séquence du député national Fcc Charles Nawej, accusé en juin dernier, d’outrage contre l’actuel Chef de l’Etat. Ce, à la suite des nominations à la Société nationale de chemin de fer du Congo (SNCC) et à la Générale des carrières et des mines (GECAMINES).

Loin de nous l’intention de remuer le couteau dans la plaie. Seulement, l’opinion se souviendra que les propos du député national Charles Nawej à la plénière de la Chambre basse, avaient créé de très vives tensions et même des incidents entre les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti au pouvoir, et ceux du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de l’ancien Président Joseph Kabila.

Face à l’ampleur d’une situation qui a failli faire voler la coalition en éclats, le député national auteur desdits propos n’avait pas hésité à faire amende honorable. En témoigne, sa déclaration faite le 15 juin 2019, dans laquelle Charles Nawej avait exprimé  » ses plus profonds regrets « , avant de solliciter l’indulgence du Président de la république et de tout le peuple congolais suite au grave malentendu né des propos tenus au sein de l’Assemblée nationale.

 » Rien, ni personne ne peut justifier une atteinte à la plus haute instance de notre pays. C’est pourquoi, je regrette sincèrement être à l’origine de cette entame dans notre cohésion nationale, et réitère la demande de pardon de notre nation « , avait imploré Charles Nawej.

L’EPISODE KABUND

Après les propos de Charles Nawej en juin, un autre incident est survenu cinq mois plus tard. Soit, en novembre dernier. En toile de fond, la destruction méchante et répréhensible à Kinshasa et à Kolwezi, des sièges de deux principaux partis politiques de la coalition, à savoir le Pprd et l’Udps ainsi que le déchirement des effigies de de Félix-Antoine Tshisekedi et de Joseph Kabila dans les mêmes agglomérations.

On rappelle que lors de ce deuxième épisode du clash au sein de la coalition Fcc-Cach, le camp vexé fut celui de Joseph Kabila, à la suite des propos de Jean-Marc Kabund A Kabund, président intérimaire de l’UDPS, élu premier vice-Président de l’Assemblée nationale.

S’adressant le 12 novembre à la base de l’Udps au siège national du parti situé à la 11ème rue Limete, Jean-Marc Kabund avait tenu des propos qui avaient frustré les sociétaires du Fcc. Pour ces derniers, les déclarations du président intérimaire de l’Udps étaient dangereuses et de nature à compromettre de nombreux sacrifices dont la coalition Fcc-Cach sont la pierre angulaire.

Tout en faisant remarquer à Jean-Marc Kabund que ses propos étaient contraires au Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, spécialement en son article 121 alinéa 2 à 4, les élus nationaux membres du FCC avaient rappelé à ce dernier qu’il tenait son poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale « grâce à l’existence de la coalition parlementaire Fcc – Cach et au vote majoritaire des députés du Fcc». Voilà pourquoi, ils avaient, à leur tour, exigé des excuses solennelles de Jean-Marc Kabund aussi bien à ses collègues députés qu’à toute la nation congolaise. On connaît la suite.

IRONIE DE L’HISTOIRE

Après qu’on a surfé sur les deux séquences rappelées ci-dessus, l’ironie de l’histoire atteste que, cette fois-ci, le précédent fâcheux est la déclaration du Président de la république, faite le mardi 21 janvier courant devant la communauté congolaise à Londres. Des déclarations qui ont suscité une très vive polémique n’ayant ni cesse ni fin. Une controverse ambiante au point de créer une tension qui ne baisse pas d’intensité entre les deux plateformes qui forment la majorité parlementaire. Autrement, dit, pour cette énième séquence, c’est le Chef de l’Etat Félix-Tshisekedi qui se trouve lui-même au cœur de la crise.

En cette date symbole et historique du 24 janvier, nul sage ne conseillerait donc les deux camps à laisser pourrir la situation. Bien au contraire. Car, on peut, à la limite, connaitre comment nait une crise. Mais personne ne saurait dire comment celle-ci va terminer et au profit de qui.

Toujours est-il que dans la situation actuelle du pays, une crise politique majeure en RD Congo ne serait profitable à personne. Personne n’en sortirait gagnant. Par conséquent, la préservation de ce qui est acquis reste un impératif sur lequel nul ne saurait transiger »

Le Potentiel titre «24 janvier 2019-24 janvier 2020 : Un anniversaire pour commémorer les martyrs de la démocratie »

« Un anniversaire, ça se fête. Celui qui, ce 24 janvier, marque d’une pierre blanche l’histoire tumultueuse de la RD Congo offre davantage d’arguments pour mettre à contribution le Trésor public. Hélas ! Le président de la République en a décidé autrement en se soumettant au diktat de son Peuple pour consacrer la journée à la mémoire des compatriotes qui ont contribué, en versant de leur sang, à inscrire l’Alternance dans le respect effectif des prescrits de la Constitution.

Il y a un an, ce 24 janvier 2020, que le Peuple de la RD Congo saluait, pour la première fois de son histoire, la première Alternance politique «civilisée» au sommet de l’État. Sans bruits des bottes, le chef de l’État «fin mandat» transmettait, face aux caméras de télévision du monde, les emblèmes du pouvoir à son successeur élu.

Quand on pense à certaines ambassades occidentales qui, par crainte de probables violences postélectorales, avaient évacué plus tôt leurs ressortissants de Kinshasa, la sérénité et la solennité ayant entouré l’évènement n’en deviennent qu’historiques. Ainsi noyée dans des images de passation de pouvoir nettement psychédéliques, la planète est restée médusée. Le miracle congolais s’était donc produit.

Le débat définitivement clos

Une année vient de s’écouler après ces images fortes où l’on a vu deviser deux gentlemen – un président sortant et un président entrant – et, tout sourire, se donner généreusement des accolades, défiant ainsi tous les prophètes de malheurs.

Fallait-il célébrer l’évènement ou l’ignorer superbement ? Pour les uns, la commémoration n’a pas de raison d’être. Des arguties politiciennes sont évoquées en lieu et place des arguments. Pour les autres, il faut commémorer l’évènement tout en orientant les fonds prévus à cet effet vers un autre usage plus utilitaire.

Cette seconde hypothèse est en voie d’être exaucée. Selon ce qui se raconte dans la ville haute, la République n’organisera pas de fastueuses cérémonies.

Chômée ou pas, la journée du 24 janvier 2020 est dédiée à tous les martyrs – femmes et hommes – qui ont payé de leur vie, ont accepté le martyre, la prison, l’exil, l’humiliation, … pour qu’arrivât enfin l’Alternance, un certain 24 janvier 2019. En conséquence, le débat sur l’opportunité ou non d’un anniversaire commémoré avec faste est définitivement clos.

Le souvenir des vaillants martyrs

Néanmoins, pour des raisons pédagogiques, l’occasion est propice pour rappeler aux uns et autres que, dans l’histoire des nations, la commémoration d’importants évènements est sacrée. Il existe des dates, des faits, des lieux, des personnalités qui jalonnent le parcours d’une nation, qui forgent la conscience des citoyens. Ignorer de telles exigences, c’est pire que de l’ingratitude.

S’agissant du 24 janvier 2020, l’habitude faisant la seconde nature, il est normal que le peuple qui a salué l’Alternance en janvier 2019 ait souhaité commémorer ce premier anniversaire. Bien que le coût pour réussir ce type d’organisation ait, pour la première fois dans ce pays, suscité une polémique passionnée, insensée.

Pour les aînés, en effet, depuis que le pays est indépendant, rien de tel ne s’était jamais produit. L’agitation d’aujourd’hui est la conséquence logique de l’élan démocratique imprimé par le régime Félix Tshisekedi.

La journée du 24 janvier va s’éteindre. Mais gardons allumé dans nos cœurs le souvenir de ces vaillants martyrs qui, armés seulement de leur foi en l’avenir de la RD Congo, ont imposé l’Alternance ».

Il s’agit, analyse Le Potentiel, d’une « alternance sans rupture ».

« Aujourd’hui, 24 janvier, le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo totalise une année au sommet de l’État. L’événement tient en haleine toute une nation tant il est vrai qu’il est le premier président à avoir accédé à la magistrature suprême à l’issue d’une élection au suffrage universel.

Cependant, en une année d’exercice de pouvoir, Tshisekedi semble loin de répondre aux attentes de tout un peuple qui a fondé son espoir en lui. L’alternance tant revendiquée n’est pas suivie d’effets palpables. C’est un changement de façade. Sur le fond, rien n’a changé.

Espérons que le CACH, qui reste lié par un accord de coalition avec le FCC, se ravisera, en prenant le taureau par les cornes pour matérialiser sa propre vision. Une vision pleine d’espoir, incarnée dans son slogan-phare «Le peuple d’abord !», mais qui se retrouve malheureusement noyée dans un deal fatal FCC-CACH.

En effet, ce maudit deal qui, aux yeux d’une large opinion nationale, lui colle à la peau comme une sangsue, constitue une pesanteur qui empêche Fatshi de voler de ses propres ailes. Et il en sera ainsi si le chef de l’Etat n’envisage pas une autre stratégie de sauvetage.

Le temps est le pire ennemi de l’homme politique. Une année est déjà consommée ; il n’en reste que quatre pour convaincre le peuple et arracher sa confiance dans la perspective de l’échéance 2023.

Au-delà de son aspect festif, l’an 1 de Félix Tshisekedi aurait dû marquer une rupture avec les antivaleurs tant décriés du pouvoir précédent. Aussi, le peuple l’appelle-t-il de tous ses vœux à revisiter son accord avec le FCC. Sa survie politique en dépend ».

Devant la presse jeudi 23 janvier à Kinshasa, Pierre Honoré Kazadi Lukonda Ngube Ngube, candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018 en RDC, a rappelé que la priorité pour la population demeure l’amélioration immédiate des conditions de vie sociale, explique Actualite.cd.

Ce site web rapporte aussi que l’ONG Journaliste en danger (JED) dresse, à l’occasion de l’an 1 du pouvoir de M. Tshisekedi, un bilan inquiétant sur la presse, JED a documenté près d’une centaine de cas d’attaques diverses contre les journalistes et médias dont le cas d’un journaliste assassiné au Nord-ouest du pays.

Justification du rappel des ambassadeurs

Interrogée par la sénatrice Francine Muyumba sur le rappel définitif, par elle, des ambassadeurs de la République Démocratique du Congo en poste à Genève et à New York, à l’ONU, la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Marie Ntumba Nzeza, semble n’avoir pas convaincu l’élue par ses réponses insatisfaisantes, révèle Africanewsrdc.net.

Le contrôle parlementaire auquel était soumise la patronne de la diplomatie de Félix Tshisekedi a une forte probabilité de connaître une issue fâcheuse. À l’arrivée, ses explications ont du mal à passer, d’après les sources au courant des fuites de ses réponses adressées au Sénat, note ce site web.

A en croire cette source proche de la Chambre haute du Parlement, contactée par 7sur7.cd, et qui a eu accès à la correspondance de la patronne de la diplomatie congolaise, celle-ci aurait répondu en des termes traduisant « une incompétence notoire ».

Pour Le Potentiel, la ministre s’est expliquée sans convaincre. Il titre «Le Ministère des Affaires étrangères justifie le rappel des ambassadeurs »

« La ministre Ntumba Nzeza des Affaires étrangères s’est expliquée sans convaincre sur sa mesure portant rappel définitif des ambassadeurs Ignace Gata et Zénon Mukongo, représentant la RDC aux Nations unies. Une question orale avec débat l’attend donc au Sénat à la session de mars.

La rentrée parlementaire de mars 2020 s’annonce tumultueuse pour la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Marie Ntumba Nzeza à la Chambre haute du Parlement.

Elle devra, en principe, répondre à une question orale avec débat à la suite de sa décision portant rappel définitif à Kinshasa de deux ambassadeurs, en l’occurrence M. Ignace Gata Mavita et Zénon Mukongo Ngay, respectivement, représentants permanents de la RDC auprès de l’Organisation des Nations unies, à New York et à Genève.

A cet effet, la présidente de la Commission des Relations extérieures du Sénat, Francine Muyumba, qui a témoigné une opposition farouche à cette décision qui violerait, selon elle, les prescrits des articles 81 et 91 de la Constitution, avait adressé depuis le dimanche 15 décembre 2019, une question écrite à la ministre en charge des Affaires étrangères pour justifier les fondements de son action.

Selon des sources concordantes au sein de la Chambre haute du Parlement, les explications de la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères à cette question écrite n’ont pas convaincu certains sénateurs dont l’auteure de cette interpellation.

Dans sa réponse, renseignent des indiscrétions, aussi bien dans l’administration des Affaires étrangères qu’au Sénat, la ministre aurait répondu en des termes traduisant le manque de maîtrise des rouages de son secteur.

« Le président de la République, chef de l’Etat, ne peut collaborer avec le gouvernement qu’en période de cohabitation », justifierait-elle, rapporte un sénateur membre de la commission Relations extérieures. Cela pour déduire que dans l’entendement de la ministre, pendant la coalition, « la Constitution n’existe pas et peut être violée selon le besoin ».

Par ailleurs la même source affirme que « dans sa réplique, la ministre affirme avoir rappelé définitivement les ambassadeurs. Une action qu’elle considère comme une mesure conservatoire et pourtant un rappel définitif n’en est pas une. Celle-ci, justement définitive, signifie pour toujours, alors que conservatoire signifie avant que n’intervienne une solution définitive ».

Pour un autre sénateur proche de la coalition gouvernementale, « …ne peut mettre fin à leurs fonctions que le président de la République conformément à l’article 81 de la Constitution. La ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères vient de violer de manière flagrante la loi fondamentale de la RDC en usurpant les prérogatives du président de la République », note-t-il.

En outre, pour de plus amples informations, Le Potentiel a tenté sans succès, d’entrer en contact avec des membres du cabinet du ministre des Affaires étrangères.

De son côté, Mme Muyumba s’est refusée à faire tout commentaire sur la question.

Cependant, les collaborateurs de la présidente de la Commission Relations extérieures du Sénat rassurent qu’à la rentrée parlementaire, toutes les voies légales seront mises en œuvre pour que le préjudice causé soit réparé.

Parmi les griefs mis à charge de la ministre Ntumba Nzeza figurent notamment la décision de rappel définitif de ces ambassadeurs ; laquelle n’a pas été délibérée en conseil des ministres ».

Dans sa réponse, renseignent des indiscrétions, aussi bien dans l’administration des Affaires étrangères qu’au Sénat, la ministre aurait répondu en des termes traduisant le manque de maîtrise des rouages de son secteur. Une question orale avec débat l’attend donc au Sénat à la session de mars, conclut ce quotidien.

Une source proche du CACH reconnaît les failles de la ministre en mettant ses derniers actes dans le lot de l’apprentissage, rapporte Cas-Info.ca.

Mme Tumba reconnaît avoir rappelé définitivement les ambassadeurs mais à titre conservatoire.

De quoi révolter un sénateur PPRD qui estime que la ministre se contredit. Selon lui, ce qui est définitif ne peut-être temporaire, conclut le portail.

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© Dialogue, le vendredi 24 janvier 2020

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