28 01 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (Dialogue)

Sommaire

En ce mardi 28 janvier 2020, certains médias de Kinshasa s’intéressent à la visite en RDC de Michelle Bachelet, la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme en RDC. La recrudescence des troubles dans les établissements de l’enseignement supérieur et universitaire, les coups de gueule entre les membres du FCC et le CACH après les déclarations du président de la République lors de son dernier voyage à Londres, sont les autres sujets qui captivent les intérêts des journaux parus ce matin.

Michelle Bachelet

7sur7.cd titre « Michelle Bachelet reçue par le Chef de l’État à la Cité de l’Union africaine »

Le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a reçu lundi 27 janvier 2020 à la Cité de l’Union africaine, Michelle Bachelet, rapporte 7sur7.cd.

La situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo en général, et celle de Djugu en particulier, sont parmi les points évoqués par les deux personnalités, détaille ce site web.

Accompagnée de Leila Zerrougui, Cheffe de la MONUSCO, ajoute Actu-30.info, Michelle Bachelet a évoqué avec le Président de la République la situation humanitaire et même sécuritaire du pays, principalement en Ituri.

À Bunia, chef-lieu de l’Ituri, rappelle le site web, Mme Bachelet a échangé avec les représentants des communautés Hema et Lendu, deux groupes qui sont en conflit dans cette partie du pays.

Bien avant de rencontrer M. Tshisekedi, fait remarquer Forum des As, Michelle Bachelet a échangé avec Jeanine Mabunda, présidente de l’Assemblée nationale de la RDC, sur la ratification par le Parlement congolais de certaines conventions-clés pour la RDC.

Elles ont aussi évoqué l’appui à certains projets de loi pendants à l’Assemblée nationale sur les droits de l’homme, ajoute le journal, qui note que pour la Cheffe des droits de l’homme de l’ONU, il était important d’ouvrir une enquête sur les crimes graves commis en Ituri.

La Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a fait savoir que son bureau était en train de travailler avec la MONUSCO et les autorités pour trouver des solutions aux problèmes, qui se posent maintenant dans la province de l’Ituri, indique le Bulletin de l’Agence congolaise de presse.

« Nous soutenons les efforts de paix en cours pour promouvoir le dialogue et aller peut-être vers quelque chose qui ressemblerait à la réconciliation et à la justice », a-t-elle affirmé, avant d’indiquer qu’elle avait évoqué à l’intention de son hôte des questions qui ont été portées à son attention par les autorités provinciales sur les crimes graves commis dans le territoire de Djugu, ajoute l’agence officielle.

Actualite.cd retient de cet échange, l’appréciation de Mme Bachellet pour l’engagement de Mme Mabunda:

« C’était une bonne réunion. J’ai beaucoup apprécié l’engagement, l’esprit d’engagement de Madame la présidente de l’Assemblée nationale sur des questions du genre et des droits des femmes ».

Troubles estudiantins

« Après l’UNIKIN et l’IFASIC, vives tensions hier à l’ISC et à l’ISTA, titre Forum des As. Le Gouvernement appelé à jouer au sapeur-pompier ».

« Décidément, le mois de janvier finissant, aura été celui de toutes les «malédictions» pour certains comités de gestion des établissements officiels d’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) à Kinshasa. Après les émeutes du 6 janvier sur le campus de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) et la manifestation des étudiants de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (IFASCI), le lundi 20 janvier, l’Institut supérieur de commerce (ISC) et l’Institut des sciences et techniques appliquées (ISTA), ont été le théâtre de vives tensions observée dans la matinée d’hier lundi 27 janvier.

Comme leurs camarades de l’Unikin et de l’Ifasic, les étudiants de l’ISC/Gombe et de l’Ista ont choisi la voie de la violence, pour désapprouver la décision prise par leurs comités de gestion respectifs, portant fixation des frais pour l’année académique 2018-2020 en cours. Selon des infos en notre possession, ces frais seraient passés de 450. 000 fc (soit 489$us au taux budgétaire de 920 fc le dollar américain) payés l’année dernière, à 550. 000 voire 600. 000 FC. Soit, l’équivalent en dollars américains d’environ 348,8 au taux réel de 172.000fc le dollar sur le marché de change à Kinshasa.

Vu des étudiants, il se dégage une hausse sensible des montants à payer. D’où, la grogne en séries observées dès le début de ce mois de janvier dans les établissements officiels de l’Esu de la capitale, cités ci-dessus. A l’ISC/Gombe, le DG Augustin Mbangala explique que la manifestation est partie d’un petit groupe d’étudiants de la filière Marketing. Selon lui, ces frondeurs sont brusquement entrés dans les salles de cours, demandant à d’autres étudiants de sortir pour manifester contre la hausse des frais académiques. C’est dans ces conditions que la situation a dégénéré en un clin d’œil. Les manifestants ont d’abord commencé par casser les vitres et les chaises placées à la guérite, avant de paralyser la circulation sur l’avenue ex-24 Novembre.

Aussitôt alerté, le Général Sylvano Kasongo, Commissaire provincial de la Police nationale de Kinshasa, n’a pas lésiné sur les moyens pour rétablir l’ordre public. Aussi, a-t-il dépêché sur place, des hommes en kaki bleu pour restaurer le calme sur le campus de l’ISC/Gombe et dans ses environs. Ce qui fut immédiatement fait. Néanmoins, la Police nationale congolaise (PNC) a procédé à l’interpellation de quelques manifestants. A en croire des sources policières, la plupart des contestataires arrêtés n’avaient ni carte d’étudiant ni aucun autre document attestant réellement leur statut d’étudiant.

ETUDIANTS OU INFILTRES ?

S’exprimant à la presse, le Dg de l’ISC/Gombe, Augustin Mbangala, a fait prévaloir la thèse d’infiltration parmi les étudiants. Selon lui, les auteurs des troubles d’hier au sein de son établissement sont des badauds n’ayant pas es qualité.  » Nous devons d’abord interroger des voyous qui ont été arrêtés et qui ne sont pas d’étudiants de l’ISC. On en a appréhendé quatre qui n’ont pas de carte d’étudiant…. Nous sommes en train de poursuivre des recherches pour savoir qui les a commandités « , déclare avec les dents serrées, le Prof Augustin Mabangala.

Quant à la motivation même de la manifestation, le numéro 1 de l’ISC/Gombe a tout de suite rejeté la prétendue hausse des frais académiques brandie par les manifestants. Selon lui, il s’agit de folles rumeurs, dans la mesure où le comité de gestion n’a, jusqu’à ce jour, engagé aucune négociation avec toutes les parties, entendez la délégation du corps enseignant, du personnel administratif et celui des étudiants, pour fixer les frais académiques à payer au cours de cette année.

Ces affirmations du Dg de l’ISC/Gombe ont été soutenues par Yassin Ngambi, président de la communauté estudiantine de cet établissement. Ce dernier a attesté qu’il y a un groupe d’individus venu de l’extérieur et qui est entré dans des salles de classe pour inciter les étudiants à la révolte, sous-prétexte qu’il y avait majoration des frais académiques.  » Ce qui est totalement faux. Car, nous n’avons pas encore entamé de négociations dans ce sens avec les autorités « , a-t-il soutenu.

Il faut rappeler que le même mouvement de révolte a été simultanément observé à l’ISTA. Comme à l’ISC/Gombe, les activités académiques ont été perturbées pendant quelques dizaines de minutes, hier lundi à l’ISTA. Selon le DG de cet établissement officiel de l’ESU, Pierre Kasengedia, quatorze personnes dont trois étudiants, ont été blessées pendant la manif. Les auteurs seraient un groupe de 11 étudiants définitivement exclus de l’ISTA depuis le week-end dernier. Grâce à l’intervention sans heurts des éléments de la PNC, le calme a été ramené à l’ISTA et dans ses environs.

LE GOUVERNEMENT APPELE A CALMER LA TEMPETE

Ici comme ailleurs, les études universitaires coûtent chères. Evidemment, le contexte social reste une variable déterminante dans la fixation des frais à exiger aux étudiants. Par environnement social, on sous-entend la politique salariale générale du pays, les conditions de vie des étudiants (logement, restauration, transport, effectifs dans des salles de classe…).

En ce qui concerne la politique salariale générale du pays, l’Etat congolais n’ignore pas ce qu’il paye à son fonctionnaire, en termes de rémunération mensuelle. Il est vrai que faire payer 500.000fc ou 600.000fc à un étudiant n’est pas de la mer à boire. Le problème ne se poserait sans doute pas posé dans un pays où les fonctionnaires de l’Etat sont bien payés. Mais dans un pays comme la RD Congo, où les salaires sont dans l’ensemble jugés trop bas, faire payer ce même montant à un étudiant, relève de manque de réalisme. On ne devrait donc pas se voiler la face.

Dans un arrêté signé le 5 décembre dernier, le Gouvernement congolais, par le biais de son ministre à l’ESU, Thomas Luhaka, a fixé à 164.700fc pour les classes de recrutement et 131.760 fc pour les classes montantes, le montant de minerval à payer pour cette année académique. Cependant, il a laissé aux différents comités de gestion, la latitude de fixer les frais connexes selon les réalités internes de chaque établissement. Ce sont donc ces frais qui justifient les montants jugés exorbitants par les étudiants et qui les poussent à embrasser la rue.

Par ailleurs, un autre vrai problème est celui lié au taux de parité entre le franc congolais et le dollar américain, en référence duquel sont fixés les frais dans les établissements publics de l’Enseignement supérieur et universitaire en RD Congo. Secret de polichinelle, l’année dernière, les salaires des fonctionnaires de différentes institutions de l’Etat ont été payés au taux budgétaire de 920.000 fc le dollar. Pourtant, sur le marché de change, le taux avait déjà franchi la barre de 162.000 Fc le dollar américain. Moralité, tout ce que perçoit le fonctionnaire de l’Etat, en termes de salaire calculé au taux de 920.000fc, est aussitôt absorbé par le taux réel de la vie, fixé à 162.000fc.

Compte tenu de la situation qui prévaut actuellement au sein des Universités et Instituts supérieurs de l’Etat, des observateurs estiment que le mal est originel. Quand bien même il aurait laissé à chaque comité de gestion, la liberté de fixer les frais connexes, en accord avec toutes les parties prenantes citées ci-dessus, des observateurs estiment que le Gouvernement aurait fait œuvre utile, s’il avait en amont, discuté avec ces gestionnaires, en tenant compte des réalités internes de chaque établissement. Ce dialogue en amont aurait l’avantage de fixer le plafond à ne pas dépasser. Ainsi, on aurait évité toutes ces grognes de trop.

Tout bien considéré, plus d’un observateur invite le Gouvernement à jouer au sapeur-pompier. Aussi, pensent-ils que l’antidote à ces manifs de rue en série, au sein des établissements d’ESU serait, soit de payer effectivement les salaires au taux du marché change, celui-là même qui réglemente la vie sociale ici, comme dans le reste du pays, soit de plafonner une fois pour toute, le montant à faire payer aux étudiants ». Et Forum des As tire une sonnette d’alarme : « Gouverner, c’est prévoir », disait Emile de Girardin ».

Toujours à ce propos, L’Avenir titre « Ça n’a pas marché hier à l’Isc et à l’Ista ». .

Si les étudiants de » l’ISC ont manifesté contre la hausse des frais académiques, le Dg de cette institution a démenti toute hausse des frais. Il affirme que les négociations n’ont même pas encore débuté pour fixer les frais à payer cette année. Il dénonce par ailleurs une infiltration parmi les manifestants.

« Le DG Mbangala persiste et signe] ISC : les frais académiques n’ont pas été majorés », signale La Prospérité

« Réagissant quelques heures après les manifestations des étudiants de son établissement ce lundi 27 janvier 2020, contre une quelconque augmentation des frais académiques, le Directeur général de l’Institut supérieur de Commerce (ISC), Augustin Mbangala, a fait savoir, à travers un communiqué signé dans la soirée, que les frais d’études n’ont pas été augmentés. L’occasion faisant le larron, le DG de l’ISC a souligné que des négociations sont prévues entre les partenaires dont le comité de gestion ainsi que la représentation des étudiants, en vue de trouver un consensus sur les montants à payer en cette année académique 2019-2020. Par ailleurs, le comité de gestion rapporte qu’il s’agit d’un groupe d’étudiants infiltré par des inciviques qui ont tenté de soulever les apprenants. Veuillez lire, ci-dessous, l’intégralité de ce communiqué du Comité de gestion signé par le DG Augustin Mbangala Mapapa.

COMMUNIQUE A L’INTENTION DE L’OPINION PUBLIQUE

Le Comité de gestion de l’Institut supérieur de Commerce de Kinshasa porte à la connaissance de l’opinion nationale qu’un groupe d’étudiants infiltré par des inciviques venus de l’extérieur a tenté, ce lundi 27 janvier 2020, de soulever les étudiants de l’ISC-Kinshasa qui suivaient paisiblement les cours dans des auditoires au motif que les frais académiques ont été revus à la hausse, ce qui n’est pas vrai.

Il est cependant prévu une négociation consensuelle entre les différents partenaires selon l’esprit de l’instruction académique 021 de son Excellence Monsieur le Ministre de l’Enseignement supérieur et Universitaire, afin de fixer les montants des frais académiques à payer.

La situation a été aussitôt maîtrisée. Le Calme est revenu et les enseignements se sont poursuivis normalement.

Fait à Kinshasa, le 27 janvier 2020

Le Directeur général de l’Institut Supérieur de Commerce de Kinshasa

(s) Augustin MBANGALA MAPAPA », Professeur Ordinaire »

Cohabitation

En ce qui concerne les réactions dans les camps du FCC et du CACH après les déclarations du président de la République lors de son dernier voyage à Londres, Le Potentiel titre : « Néhémie Mwilanya : « Le FCC ET LE CACH sont condamnés à travailler ensemble pour le bien du peuple ».

Le coordonnateur du Front commun pour le Congo (FFC) a déclaré dimanche à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur que la coalition FCC-CACH est condamnée à travailler ensemble pour le bien de la population». Pour lui le FCC, poursuit ce journal, va bientôt ouvrir des pourparlers constructifs et permanents en vue de la bonne marche des institutions et du bien- être du peuple congolais.

Le Potentiel annonce «Les dirigeants et cadres de l’UDPS en retraite ce mardi pour sauver les meubles »

« Les hauts cadres et dirigeants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps) seront en retraite, du mardi 28 à mercredi 29 janvier 2020 à Kinshasa. Le thème général de cette grande messe reste l’évaluation de la marche du Parti présidentiel et de la coalition au pouvoir. Mais il y a également l’épineuse question de la déchirure au sein de la maison Udps.

Il existe une désharmonie au sommet, mettant en branle l’unité tant prêchée par le feu Etienne Tshisekedi. Les participants vont analyser sans complaisance, les actions de la coalition FCC-CACH, laquelle est mise en mal par des divergences de points de vue. En effet, ce duo a raté l’envol, aux dires des uns et témoignages des autres. Qu’il s’agisse des membres du Gouvernement central ou dans les Assemblée provinciales, les deux plateformes politiques évoluent en dents de scie, en témoignent les chaudes empoignades qui écorchent sans anesthésie. Pour plusieurs observateurs, la coalition au pouvoir n’aura que la durée de la rosée.

Tempête dans l’Udps

Au temple de Limete, c’est la glossolalie. Tout le monde ne parle pas le même langage. Il y a une partie importante des cadres qui dénie au Président a.i. de l’Udps,, Jean-Marc Kabund, le statut de numéro 1 de ce vieux Parti. Peter Kazadi, Jacquemin Shabani et les autres ne cachent pas leur désaccord à la désignation de Kabund et Augustin Kabuya, respectivement Président a.i et Secrétaire général du Parti cher au Chef de l’État. Pour les uns, les règles du jeu ont été enfreintes, et pour les autres, rien de tel.

De l’avis de certains analystes, la retraite qui débute ce mardi est une aubaine pour les antagonistes de fumer le calumet de la paix. Chaque camp est appelé à mettre un peu d’eau dans son vin pour honorer la mémoire du vieil opposant qui totalisera ce samedi 01 février, trois ans dans l’au-delà ».

Forum des As titre : « Eventualité de la dissolution de l’Assemblée nationale, Néhémie Mwilanya :  » Le FCC et le CACH sont contraints de s’entendre dans l’intérêt du peuple congolais « .

La déclaration de Félix Tshisekedi à Londres, sur l’éventualité de la dissolution de l’Assemblée nationale réaffirmée lors du Conseil des ministres du vendredi 24 janvier, continue à faire couler encre et salive. Les réactions sont nombreuses et partagées entre ceux qui rejettent l’idée et ceux qui la portent à bout de bras, note ce journal.

Pour ce dernier, On ne peut se réveiller un beau matin et évoquer, à la surprise générale la dissolution de l’Assemblée nationale sans en peser les conséquences sur la survie de la coalition.

FdA estime: « Mwilanya a pleinement raison lorsqu’il soutient que c’est à la coalition qui doit mettre sur la table toutes ces questions. C’est donc à la coalition FCC-CACH et nulle part ailleurs que Félix Tshisekedi devra présenter à ses partenaires les dispositions de la Constitution du 18 Février 2006 qu’il compte utiliser pour dissoudre l’Assemblée nationale ».

Et FdA, dans son édito, écrit « L’allégeance en question »

« Inutile de se voiler la face. Sauf à s’installer dans un déni qui, manifestement, n’en est pas un.

Qui ignore que le Gouvernement en place résulte de l’attelage FCC-CACH ? Qui ne sait pas que chacune de ces deux plateformes a un Chef de file ou autorité morale ? Qui pourrait douter de la double voire triple allégeance des ministres qui composent le cabinet Ilunkamba ?

Face à un Gouvernement issu d’un accord politique entre plusieurs composantes, il est dans l’ordre naturel des choses que les ministres gardent le cordon ombilical qui le lie, chacun, à leur famille politique. Eux qui ne sont pas d’électrons libres. Eux qui n’ont pas été désignés, puis nommés  » intuitu personae « . Du reste, il n’est pas inhabituel de voir un membre du Gouvernement rendre compte de sa prestation à la direction et même à la base de son parti ou de son regroupement d’appartenance. Cette connexion à la centrale politique d’origine n’est pas une spécificité rd congolaise. Loin s’en faut.

Le hic, c’est lorsque cette allégeance se fait à la fois au détriment de l’intérêt général qu’est censé incarner le Gouvernement et aux dépens de la nécessaire solidarité gouvernementale. Dans le cas d’espèce, la question est de savoir si l’attachement naturel de tel ou tel autre membre du Gouvernement à son mandant nuit à l’action gouvernementale.

A moins que, bafouant la règle relative aux rôles et aux statuts chère au sociologue Jean Stoetzal, un membre du Gouvernement affiche un comportement partisan dans la gestion de l’Etat. Désacralisant ainsi le réceptacle de la  » res publica  » qu’est le Gouvernement.

Enfreignant aussi le sacro-saint principe de cohésion gouvernementale. Dans tous les cas hier comme aujourd’hui, la jurisprudence  » Chevènement  » – du nom de l’ancien ministre français de la défense – , à savoir  » un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne », est de saison.

Est-ce que le fait pour un ministre UDPS de restituer la marche du pays à la base serait-il de la nature à entraver le fonctionnement de l’Exécutif ? Même question par rapport à un ministre UNC, PPRD… Il n’y a donc pas sur cette base matière à intenter un procès en  » déloyauté  » contre quelque ministre que ce soit. Sauf à revenir «au bon vieux temps» du régiome Mobutu où les  » Commissaires d’Etat  » juraient fidélité au  » Guide « . Un présidentialisme caporalisant contre lequel les treize parlementaires dont un certain Etienne Tshisekedi s’était élevé ».

Toujours à ce propos, L’Avenir titre : « André Atundu tranche : Il n’y a pas de problèmes majeur entre FCC ET CACH ».

« L’Ambassadeur André Atundu (acteur politique proche du FCC NDRL) pense que toutes les passes d’armes médiatiques autour des propos du Chef de l’Etat et ceux de la présidente de l’Assemblée nationale ne sont autre que le combat de Don Quichotte qui voit les ennemis là où il y en a pas. Les moulins sont mais ce ne sont pas des ennemis », écrit ce journal.

Alors que La Prospérité titre : « CACH-FCC : Vital Kamerhe joue à l’apaisement ».

« Le malaise qui ronge ce jour la coalition au pouvoir laisse à désirer. Les politiques s’entre-poignardent à longueur de journée, pour des motifs inventés, dans le seul but d’étirer le tendon de cette union jusqu’à la faire craquer, certainement. Ce que redoute Vital Kamerhe, le Directeur de cabinet du chef de l’Etat, invitant toutes parties, les responsables des institutions principalement, à plus de retenue dans le langage, mais aussi dans leur agir. Sur les ondes des radios internationale et locale, il a choisi d’effectuer ses premières sorties médiatiques à l’occasion de l’an Un de l’alternance pacifique et civilisée au sommet de l’Etat. La tête d’affiche de l’Union pour la nation congolaise (UNC) s’est exprimée avec un message d’apaisement par rapport à tous ces missiles verbaux, de nature à tirer la République et l’élan de son développement vers le bas.

Optimiste, Vital Kamerhe croit fermement à l’émergence de la République Démocratique du Congo, dans tous les domaines possibles. Raison pour laquelle, il martèle inlassablement sur la vision de Félix Tshisekedi, décidé à faire de l’Homme congolais la première ressource de croissance.

Pour cela, la population et ses dirigeants doivent y mettre du leur, ensemble, afin de voir se concrétiser les rêves les plus ambitieux du présent gouvernement. Un défi plutôt balbutiant, dont la matérialisation est de plus en plus étiolée par les membres de la coalition au pouvoir à savoir, le Cap pour le changement (CACH) du président Tshisekedi et le Front Commun pour le Congo (FCC) dirigé par l’ancien président Joseph Kabila, qui ne cessent de se mener la vie dure, au bénéfice de leurs intérêts mesquins.

Cerise sur le gâteau est le cas qui fait encore parler de lui dans les médias, les «menaces indirectes» entre le président de la République qui, à Londres, a évoqué la possibilité de la dissolution de l’Assemblée nationale, et la présidente de celle-ci qui a soulevé l’intention d’une haute trahison de la part du chef de l’Etat et l’hypothèse de sa destitution.

Pour Vital Kamerhe, il n’y a aucun débat là-dessus. ‘’On doit respecter le Président de la République. Il incarne 90 millions d’âmes‘’, dit-il. En plus, poursuit le Directeur de cabinet, évoquer la dissolution de l’Assemblée nationale n’est pas un délit. Il n’en n’est pas jusqu’à pousser sa speakerine à une réaction si virulente.

Pas d’huile sur le feu

La deuxième personnalité du CACH pense, de ce fait, qu’il ne faudrait pas envenimer la situation, plus qu’elle ne l’est déjà. ‘’N’essayons pas d’ajouter de l’huile au feu. Nous allons tout simplement inviter Mme la présidente de l’Assemblée nationale de comprendre qu’il y a des lignes qu’il ne faut pas franchir‘’, a-t-il souligné.

Néanmoins, il reste clair sur le fait que de quel que manière que ce soit, déontologiquement, la présidente de la chambre basse n’a pas le droit de «recadrer» le chef de l’Etat, de surcroit publiquement, autant qu’un ministre envers le chef du gouvernement. Le comportement de la première des élus devrait être exemplaire, martèle Vital Kamerhe qui, de par son expérience en tant qu’ancien président de la chambre basse du parlement, invite Jeanine Mabunda à être une rassembleuse, sans parti pris, à la tête de l’Institution qu’elle dirige. ‘’Elle doit cesser de s’afficher derrière le Secrétaire permanent du PPRD…‘’, a-t-il déclaré sur la radio Top Congo le samedi 25 janvier dernier.

Ainsi, appelle-t-il, tous les congolais épris de bonne foi et de volonté à faire avancer la Nation, à constituer une sorte d’union sacrée au service du peuple congolais.

Après tout, la vie n’est pas une ligne droite, comme il l’a rappelé sur les ondes de la radio française récemment. ‘’Nous aurons de petites crises, nous aurons de grandes crises… Mais la force des hommes d’Etat, la sagesse et l’intelligence, est de surmonter ces crises‘’.

Encadrer la coalition CACH-FCC

Loin d’être un mariage parfait, la coalition CACH-FCC commet des erreurs. Elle a eu à tenir plusieurs réunions conjointes et ses responsables respectifs se sont rencontrés à plusieurs reprises, chacun allant vers l’autre discutant de la façon dont il faut encadrer cette coalition, principalement pour sa première année… qui était sévèrement fragile. Surtout, étant donné que c’était une première expérience pour le pays dont les dirigeants actuels n’ont pratiquement aucune référence dans le passé.

Rien de plus étonnant qu’il y ait eu quelques tiraillements entre les membres de la coalition, comme cela aurait pu être le cas dans n’importe quelle famille du monde, soulève Vital Kamerhe. L’important, dit-il, est de pouvoir revenir à la raison après et ramener tout le monde au bon sentiment.

Il signale, tout de même, que c’est pour la première fois en RDC qu’il n’y ait pas de rébellion dans aucun coin du pays, une année après la tenue des élections. ‘’Nous croisons les doigts, nous allons travailler pour que cela n’arrive pas‘’, rassure le Directeur de cabinet.

Vital Kamerhe a aussi évoqué la controverse autour des chantiers de constructions des sauts-de-mouton qui intrigue plus d’un congolais. Le Directeur de cabinet confirme l’inauguration du site de Pompage par le chef de l’Etat le 30 janvier prochain, après le raté du 23 décembre 2019 ».

Ce journal, dans un autre article, titre : « Samy Badibanga : « la dissolution de l’Assemblée Nationale n’est pas à l’ordre du jour !»

Après une semaine de remous politiques qui ont failli faire voler en éclats la coalition FCC-CACH, des voix s’élèvent pour inviter tous les va-t’en guerre de tous bords à privilégier la mise en chantier les immenses défis des réformes qui attendent le gouvernement, et la concrétisation du changement au-delà des slogans et autres discours démagogiques, explique ce journal.

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© Dialogue, le mardi 28 janvier 2020

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