Les enseignants affiliés au SYECO section de Beni en grève depuis ce mercredi (CongoForum)
BENI – Le Syndicat des enseignants du Congo (SYECO), section de Beni, décrète dès ce
mercredi 29 janvier une grève illimitée. Mesure prise dans une assemblée générale extraordinaire tenue le mardi 28 janvier 2020 dans la ville de Beni (Nord-Kivu).
Les enseignants de Beni conviennent de sécher le travail dès ce mercredi pour exiger la prise en charge des nouvelles unités par les parents mais aussi pour exiger le salaire de 250 dollars qu’avait annoncé aux antennes de la RFI le vice-ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique il y a quelques jours.
Christophe Kanyambwe, le secrétaire permanent du SYECO Beni, révèle que la seule condition pour regagner le travail est de trouver gain de cause à ces deux revendications.
« Compte tenu que nous sommes menacés par notre propre société civile qui nous demande d’aller en justice, nous disons que nous entrons en grève jusqu’à ce que nous trouverons un terrain d’entente. Nous réclamons que les 250 dollars, promis par les autorités, soient une réalité à Beni. Et nous réclamons aussi que les Nouvelles Unités (NU) soient pris en charge jusque-là par les parents puisque l’état ne les a pas encore reconnus ».
Selon les syndicalistes, la levée de cette grève est conditionnée par des solutions concrètes de la part du gouvernement congolais. « Dès maintenant aucun enseignant n’est autorisé d’entrer dans son école. Les nouvelles unités n’ont pas été payés depuis septembre. Nous ne faisons pas la grève par plaisir. Nous attendons une solution pour nos Nouvelles Unités et le paiement du salaire de 250 dollars ».
Lundi dernier les élèves des instituts de Beni, Bungulu et Munyabelu sont descendus dans la rue après avoir passé les trois premières heures sans être enseignés.
Jusque-là, la décision de la grève engage le SYECO. « Au SYNECAT nous observons encore », précise monsieur Thembo Muliwavyo, secrétaire permanent du SYNECAT à Beni.
© CongoForum – Roger Mulyata, 29.01.20
Image – source : La Voix de l’UCG