30 01 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE JEUDI (Dialogue)
Sommaire
Le Président Félix Tshisekedi procède ce jour à la coupure du ruban pour inaugurer l’un des chantiers des sauts-de-mouton en érection à Kinshasa, après plusieurs mois de travaux et d’attentes. Également dans cette revue, la réaction musclée de Kalev Mutond, accusé de court-circuiter l’action du chef de l’État. L’insécurité à Beni et l’affaire du scandale sexuel impliquant le pasteur et musicien Moïse Mbiye intéressent aussi les journaux parus à Kinshasa en ce jeudi 30 janvier.
Fatshi inaugure
La Prospérité titre «Kinshasa : Félix Tshisekedi inaugure le saut-de-mouton de Kinsuka-Pompage aujourd’hui ! »
« Sauf changement de dernière minute, le Président de la République, Félix Tshisekedi, inaugure, ce jeudi 30 janvier 2020, le saut-de-mouton de Pompage dans la commune de Ngaliema. D’une longueur de 200 mètres, d’une largeur de 8 mètres, avec deux voies de passage de véhicules, aller-retour, cet édifice embellit cette partie de Kinshasa. C’est à travers les ondes de la radio Top Congo FM que Vital Kamerhe, Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, avait fait cette annonce le week-end dernier. L’édification de cet ouvrage est l’œuvre de deux entreprises, à savoir : l’Office des Voiries et Drainages (OVD), côté congolais, et CREC 8, pour la partie chinoise. De l’avis de Kamerhe, le taux de réalisation des travaux inscrits dans le cadre du programme intérimaire des 100 jours est de 70%. Alors que, le Ministre des Finances, José Selé, estimerait que c’est en-deçà de 50%. La bataille des chiffres est donc lancée.
Face à Christian Lusakweno, Elysée Odia et autres journalistes, Vital Kamerhe avait aussi lâché la somme astronomique de 492.100.614 dollars américains comme étant les vrais chiffres dudit programme des 100 jours. Il avait accusé l’ODEP, une Ong, de déformer ces chiffres en voilant la vérité. Celle-ci avait, au travers d’un rapport publié quelques jours auparavant, dénoncé le fait que le programme intérimaire des 100 jours n’ait pas été géré conformément à la loi cadre régissant les finances publiques. L’ODEP y a fustigé la surfacturation et l’opacité dans le processus de passation de marchés.
S’agissant spécialement de la construction des sauts-de-mouton éparpillés à travers la ville de Kinshasa, Kamerhe avait salué l’avancement des travaux. Il a concédé, néanmoins, que les sauts-de-mouton, une dizaine au total, ne peuvent absolument pas résoudre le problème de transport dans cette mégalopole. Aussi, toujours d’après lui, le gouvernement Ilunga Ilunkamba, a-t-il commandé un lot important de bus pour renforcer la compagnie de transport TRANSCO.
Hormis celui de Kinsuka-Pompage qui devrait être inauguré aujourd’hui, d’autres sauts-de-mouton sont en construction sur le Boulevard du 30 juin (au niveau de Socimat et de la Place Mandela), sur le Boulevard Lumumba, etc.
Les automobilistes kinois ne cessent d’exiger l’accélération des travaux en vue de parer aux bouchons ou embouteillages monstres qui préjudicient fortement le déplacement des habitants de la capitale congolaise.
Des nombreux officiels dont des membres du gouvernement, des journalistes, des badauds seront présents à cette cérémonie inaugurale présidée par Félix Tshisekedi en personne, à l’entame de l’An II de l’alternance. Evénement qui, sans nul doute, sera retransmis en direct sur la télévision nationale. Allons contempler cette œuvre grandiose ».
Même son de cloche pour Politico.cd, le premier saut-de-mouton devrait finalement être inauguré le 30 janvier. Annoncé et démentie plusieurs fois, les fameux saute-de-moutons du président Félix Tshsiekedi devraient finalement être mis en service bientôt, écrit le média.
Le saut-de-mouton érigé à Kinsuka-Pompage fait partie des dizaines autres qui sont en train d’être construits dans la ville de Kinshasa, notamment sur le boulevard du 30 juin, sur le boulevard Lumumba et sur l’avenue de Libération (ex 24 novembre).
Son inauguration était annoncée en décembre dernier, avant d’être annulée à la dernière minute, laissant place à une vive polémique, rappelle ce site.
Kalev Mutondo
Ouragan FM titre « Kalev Mutondo à A. Kabuya : « Nous avons facilité et obtenu des passeports de service à plusieurs cadres de l’UDPS »
« Sous le règne de l’ancien président Joseph Kabila, l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) a facilité l’obtention des passeports de service à plusieurs cadres de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshisekedi) sans pour autant qu’ils soient des fonctionnaires de l’Etat.
La révélation est de l’ancien Administrateur général de l’ANR, Kalev Mutondo en réaction aux propos du Secrétaire Général du parti présidentiel, Augustin Kabuya qui l’a accusé de se rendre partout où aller l’actuel chef de l’Etat, Félix Tshisekedi pour demander ce qu’il y était allé faire.
« Pour ne parler, à ce stade, que de passeport, devons-nous rappeler que dans un passé récent, sous notre mandat et consécutivement à nos instructions expresses, l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) a facilité et obtenu l’octroi, non pas des passeports ordinaires, mais des passeports de service avec lesquels plusieurs cadres de l’UDPS/Tshisekedi voyageaient en Afrique est dans le reste du monde. Le SG de l’UDPS/Tshisekedi peut-il dire aux militants qu’il a réunis le 25 janvier 2020, quelles étaient les fonctions d’Etat de ces cadres de l’UDPS qui voyageaient, à l’époque avec des passeports de service », revèle Kalev Mutondo dans sa réplique mercredi 29 janvier 2020.
Pour l’ancien AG de l’ANR, la détention par lui, du passeport diplomatique ne devrait pas étonné le Secrétaire Général de l’UDPS parce qu’il a travaillé pendant longtemps dans le Département de sécurité intérieure du pays.
« S’agissant de l’utilisation de passeport, nous avouons ne pas être en mesure de comprendre en quoi le SG de l’UDPS/Tshisekedi est traumatisé par la détention d’un passeport diplomatique par un citoyen congolais qui a dirigé successivement le Département de la sécurité intérieure pendant cinq ans avant d’accéder à la tête des services des renseignements et de les gérer durant 8 ans ».
Kalev Mutondo précise en outre que de janvier à novembre 2019, il n’a jamais effectué un seul déplacement à l’étranger car explique-t-il » Nous sommes abusivement placés sous des mesures restrictives de voyage dans plusieurs pays occidentaux ».
Forum des As titre « ACCUSE PAR LE SG DE L’UDPS « D’ESPIONNER » LE CHEF DE L’ETAT DANS SES DIFFERENTS VOYAGES A L’EXTERIEUR, Kalev réplique :« Nous n’avons effectué aucun déplacement à l’étranger »
« Au regard des éléments de preuve étalés par l’ancien patron de l’ANR dans un communiqué de presse, la question est de savoir qui d’Augustin Kabuya ou de la DGM a menti, s’interrogent les observateurs.
L’ancien patron des services d’intelligence, Kalev Mutond, a démenti hier mercredi 29 janvier, les allégations faites par le Secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya. S’exprimant le week-end dernier au cours d’une matinée politique au siège de la formation tshisekediste à Limete, Augustin Kabuya avait déclaré que l’ancien AG de l’ANR a suivi Félix Tshisekedi dans chaque pays qu’il visitait pour savoir ce qu’il y allait faire.
Des déclarations considérées par Kalev Mutond d’acte délibéré de désinformation et d’intoxication de l’opinion. A l’inverse du SG du Parti présidentiel qui n’apporte aucune preuve de ses allégations, l’ancien «flic» en chef du pays oppose des faits vérifiables. Dans un communiqué dont une copie a atterri par bon vent à Forum des As, Kalev fait savoir qu’il n’a effectué aucun voyage de janvier à novembre 2019.
«Les services spécialisés dont la DGM peuvent établir que sur la période allant de janvier à septembre 2019, nous n’avons effectué aucun déplacement à l’étranger», souligne Kalev Mutond.
Toute l’année dernière, l’ex-patron de l’ANR affirme avoir effectué deux déplacements dans deux pays africains et dit avoir préalablement informé les autorités du pays. Pour Kalev, la sortie hasardeuse du secrétaire général de l’UDPS a un côté absurde et irrationnel du fait que le chef de l’État donne lui-même les détails de ses missions à l’extérieur du pays lors de sa rencontre avec la diaspora congolaise et lors des réunions du Conseil des ministres.
«Dans ce contexte, pourquoi se livrer à une campagne d’acharnement qui ne peut-être inspirée que par une évidente obsession contre notre modeste personne», dénonce-t-il.
Et de s’interroger, «qu’est-ce- qu’un citoyen congolais a à courir après le Président de la République à l’étranger pour chercher à s’informer sur la quintessence de ses contacts?» Dans le même document parvenu à Forum des As, Kalev Mutond rappelle qu’il est sous mesures «abusives» de restriction des voyages dans certains pays européens. À l’en croire, les dénonciations faites par Augustin Kabuya sont un mensonge avéré dont la grossièreté peut être démontrée par les chancelleries que par les services migratoires.
DES CADRES UDPS AVEC PASSEPORTS DE SERVICE
Le secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social avait déclaré, au cours de la même matinée politique du 25 janvier, que l’ancien patron des renseignements détenait un passeport diplomatique.
Là aussi, Kalev a répondu à Kabuya. « Pour ne parler, à ce stade, que de passeport, devons-nous rappeler que dans un passé récent, sous notre mandat et consécutivement à nos instructions expresses, l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) a facilité et obtenu l’octroi, non pas de passeports ordinaires, mais de passeports de service avec lesquels plusieurs cadres de l’UDPS/Tshisekedi voyageaient en Afrique et dans le reste du monde. Augustin Kabuya, Secrétaire General de l’UDPS/Tshisekedi peut-il dire aux militants qu’il a réunis le 25 janvier 2020, quelles étaient les fonctions d’Etat de ces cadres de l’UDPS qui voyageaient, à l’époque avec des passeports de service » lit-on dans ledit communiqué.
LOYAUTE ET DEVOUEMENT
L’ancien patron des renseignements dit ne pas être en mesure de comprendre « en quoi le secrétaire général de l’UDPS/Tshisekedi est traumatisé par la détention d’un passeport diplomatique par un citoyen congolais qui a dirigé successivement le Département de la sécurité intérieure pendant cinq ans avant d’accéder à la tête des services des renseignements et de les gérer durant 8 ans».
À ce sujet, Kalev dénonce « cette attitude empreinte de légèreté consistant à ériger des industries de mensonges dans le but d’entamer l’honorabilité et la dignité d’un haut fonctionnaire de l’Etat qui a servi et continue à servir la République avec loyauté et dévouement. »
A l’actif de Kalev Mutond, depuis qu’il s’est retiré de l’ANR, il n’a jamais donné dans l’agitation et se garde de déclarations. Cet homme clé de l’entourage de Joseph Kabila et même de la politique joue sa partition à la loyale.
Les observateurs comprennent difficilement qu’il ait des acteurs politiques qui lui cherchent noise. C’est ce qui équivaudrait à chercher un pou sur la tête d’un chauve. «
Communiqué de presse
Il nous est revenu de plusieurs participants à la matinée politique du parti UDPS/Tshisekedi, tenue à son siège dans la Commune de Limete, le samedi 25 janvier 2020, que notre modeste personne a été nommément citée par le Secrétaire général, animateur de la séance, comme ayant, de février à novembre 2019, effectué des voyages partout où s’est rendu le Président de la République pour demander ce qu’il y était allé faire.
Il s’agit là d’un acte délibéré de désinformation, d’intoxication et de manipulation de l’opinion publique qui, malheureusement, est confirmé et relayé par 3 sources.
D’abord, le site d’informations en 7SUR7.CD du samedi 25 janvier 2020. Ensuite, YouTube (RDC SOURCE INFOS) qui reprend la même allégation. Enfin, le compte Twitter (@auguyka70) animé par le SG de l’UDPS/Tshisekedi, lui-même, diffuse la même contre-vérité en affirmant que sa source d’information, c’est la Direction Générale des Migrations (DGM).
Dans les lignes qui suivent, nous démontrons la fausseté de cette déclaration à travers deux faits irréfutables:
1° Il est un fait notoire, que depuis son accession au pouvoir d’Etat, le 24 janvier 2019, SEM le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a notamment visité les Etats-Unis d’Amérique, le Japon, 9 pays européens et plusieurs pays africains dont 8 voisins ;
2° Les Services spécialisés, dont la DGM, peuvent établir que, sur la période allant de janvier à novembre 2019, nous n’avons effectué aucun déplacement à l’étranger. Sauf, du 15 au 20 décembre 2019, nous avons effectué deux déplacements dans deux pays africains d’une durée de deux jours chacun et, à notre propre initiative, les Institutions de la République en ont été préalablement informées et certains Responsables des Services spécialisés nous ont même souhaité « Bon voyage ».
Dans ce contexte, pourquoi se livrer à une campagne d’acharnement qui ne peut être inspirée que par une évidente obsession haineuse contre notre modeste personne ?
La sortie hasardeuse du SG de l’UDPS/Tshisekedi a un côté absurde et irrationnel du fait que le Chef de l’Etat lui-même donne les détails de ses missions et contacts à l’extérieur lors de ses rencontres avec la diaspora congolaise et lors des réunions du Conseil des Ministres, dont les Comptes rendus sont toujours portés à la connaissance du public.
Qu’est-ce qu’un citoyen congolais a à courir après le Président de la République à l’étranger pour s’informer sur la quintessence de ses contacts ? D’ailleurs au bénéfice de qui ce citoyen congolais le ferait-il ?
C’est pourquoi, il y a lieu de s’interroger, qui du SG de l’UDPS/Tshisekedi ou de sa source d’information, a menti ? Car nous trouvons inconcevable que la DGM ait pu s’abstenir de recourir à sa propre documentation pour établir que, de janvier à novembre 2019, nous n’avons jamais effectué un seul déplacement à l’extérieur.
Toute personne avisée sait que nous sommes abusivement placés sous mesures restrictives de voyage dans plusieurs pays occidentaux. Lorsque le SG de l’UDPS/Tshisekedi affirme devant les militants de son parti que nous avons été partout, il s’agit d’un mensonge avéré dont la grossièreté peut être démontrée aussi bien par les Chancelleries des Etats concernés que par les Services d’immigration.
S’agissant de l’utilisation de passeport, nous avouons ne pas être en mesure de comprendre en quoi le SG de l’UDPS/Tshisekedi est traumatisé par la détention d’un passeport diplomatique par un citoyen congolais qui a dirigé successivement le Département de la Sécurité Intérieure pendant 5 ans avant d’accéder à la tête des Services des Renseignements et de les gérer durant 8 ans.
Pour ne parler, à ce stade, que de passeport, devons-nous rappeler que dans un passé récent, sous notre mandat et consécutivement à nos instructions expresses, l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) a facilité et obtenu l’octroi, non pas de passeports ordinaires, mais des passeports de service avec lesquels plusieurs Cadres de l’UDPS/Tshisekedi voyageaient en Afrique et dans le reste du monde. Le SG de l’UDPS/Tshisekedi peut-il dire aux militants qu’il a réunis le 25 janvier 2020, quelles étaient les fonctions d’Etat de ces Cadres de l’UDPS qui voyageaient, à l’époque, avec des passeports de service?
Nous faisons état ici des faits vérifiables.
Dans ce pays, la RDC, nous avons été témoin et même acteur de plusieurs événements, péripéties, dossiers politiques et autres. Si le SG de l’UDPS/Tshisekedi souhaite voir parler des « sourds-muets » d’hier et que d’infimes détails soient portés sur la place publique, qu’il continue avec ce genre de provocations.
En attendant, nous mettons le SG Kabuya et sa source d’information au défi de citer nommément les pays américains, asiatiques, européens et africains prétendument visités par nous, avec précision de dates d’entrées et de sorties, de janvier à novembre 2019, soi-disant pour court-circuiter l’action du Président de la République.
En définitive, nous dénonçons cette attitude empreinte de légèreté consistant à ériger des industries de mensonges dans le but d’entamer l’honorabilité et la dignité d’un haut fonctionnaire de l’Etat qui a servi et continue à servir la République avec loyauté et dévouement. Fait à Kinshasa, le 28 janvier 2020 »
L’Avenir annonce en grosse manchette que l’UDPS/Tshisekedi est appelée à prouver au sujet des voyages de Kalev à l’étranger. L’Avenir écrit que tout en dénonçant cette attitude empreinte de légèreté consistant à ériger des industries de mensonges dans le but d’entamer l’honorabilité et la dignité d’un haut fonctionnaire de l’Etat qui a servi la République avec loyauté et dévouement, l’ex-patron de l’ANR mt en garde le SG Kabuya : « s’il souhaite voir parler des sourds-muets d’hier et que d’infimes détails soient portés sur la place publique, qu’il continue avec ce genre de provocations, rapporte L’Avenir.
La Prospérité titre également à la Une que Kalev Mutond exige des preuves au SG Kabuya ! Pour le tabloïd, M. Kalev Mutondo met le SG Kabuya et sa source au défi de citer nommément les pays américains, asiatiques, européens et africains prétendument visités par lui, avec précision de dates d’entrées et de sorties, de janvier à novembre 2019.
Cas-Info.ca indique pour sa part qu’accusé d’espionner Tshisekedi : Kalev Mutond répond à Kabuya et dénonce une « sortie hasardeuse ». S’exprimant le week-end dernier au cours d’une matinée politique au siège de son parti, le secrétaire général de l’Udps avait déclaré que l’ancien AG de l’ANR a suivi Félix Tshisekedi dans chaque pays qu’il visitait pour savoir ce qu’il y allait faire.
Des affirmations considérées par Kalev Mutond d’acte délibéré de désinformation et d’intoxication de l’opinion, soutient Cas-Info.ca.
Congocourrier-Info.annonce : la réplique de Kalev! Cité nommément par Augustin Kabuya lors de la matinée politique tenue à Limete au siège de l’udps, le 25 janvier dernier, l’ancien directeur général de l’agence nationale des renseignements ( ANR) a, à travers un communiqué de presse fait sa réplique.
Kalev Mutond n’a visiblement pas aimé cette sortie médiatique de Augustin Kabuya, chose que démontre sa communication d’entrée de jeu.
Beni ; quelques morts de plus…
Charles M. Bin Kisatiro, correspondant du Potentiel à Beni, annonce « Nord-Kivu : Au moins 38 morts lors d’une nouvelle attaque ADF à Beni »
« La population de la région de Beni devra peut-être encore attendre longtemps pour voir enfin venir la fin des massacres qui les visent depuis plus de 5 ans déjà. En effet, alors que grâce aux opérations militaires menées dans la zone depuis octobre dernier, une accalmie apparente s’y observait déjà, une nouvelle attaque contre les civils a été enregistrée la nuit du mardi à ce mercredi 29 janvier. Et, le bilan est sans appel : au moins 38 personnes abattues viennent de s’ajouter à des milliers d’autres qui ont péri dans les mêmes circonstances, un bilan encore provisoire.
Selon la société du territoire de Beni, l’ennemi a tranquillement opéré dans 2 villages dont principalement celui de Manzingi, situé à au moins 16kms du chef-lieu du territoire. C’est ici où la plupart des civils ont trouvé la mort. Un autre village qui a subi l’attaque est celui de Mebundu.
Le matin du mercredi, les rebelles ougandais ont également pris d’assaut une position militaire basée à Eringeti. Là, un pasteur anglican ainsi qu’un militaire FARDC ont aussi été tué. Ce qui porte à près de 40, le nombre provisoire des Congolais fauchés au cours d’une seule attaque. Les forces vives annoncent que la fouille est toujours en cours en vue de déterminer le chiffre exact des victimes de ces nouvelles tueries. Toutefois, elles indiquent que nombreuses autres personnes sont dans un état critique.
Noëlla Muliwavyo qui regrette que tout soit reparti à zéro informe que la plupart de ces victimes ont été assommées sans secours. La plupart sont de ceux qui ont regagné le milieu après avoir observé l’évolution de la situation sécuritaire couronnée par des victoires successives des FARDC sur les rebelles.
« Il y a eu des attaques dans au moins 2 villages où la nuit, l’ennemi a attaqué les civils et les a tués silencieusement sans être inquiété. C’était à Manzingi sur la route Oicha Mamove, à 16 km au Nord-Ouest d’Oicha en secteur de Beni-Mbau, groupement Batangi Mbau. Ce que nous déplorons est que l’effectif de nos forces armées est réduit dans cette zone. Le matin d’aujourd’hui, il y a eu incursion des ADF à Eringeti où les ennemis ont attaqué un camp militaire. Nous avons un bilan d’une personne, un pasteur des Anglicans, tué dans son champ et un militaire. La situation est toujours précaire», témoigne l’actrice de la société civile en territoire de Beni.
Il sied de rappeler qu’après près de 30 jours d’accalmie dans la région, les djihadistes avaient de nouveau signé leur présence à Mayi-Moya, entre mardi et mercredi 22 janvier dernier. Ils y avaient alors ôté la vie à 11 compatriotes. Ainsi le compteur était-il reparti à zéro.
Une menace internationale
Le sang qui coule à Beni et dont les ADF sont auteurs inquiète la sous-région. La Conférence Internationale de la Région des Grands Lacs (CIRGL) dit voir mal la persistance de cette insécurité dans zone en dépit de tous les efforts mis en oeuvre par les autorités congolaises aidées par la communauté internationale.
Dans une mission à Beni la semaine écoulée, la CIRGL a souligné que l’extermination de la population par les ADF ne peut plus être considérée comme une menace congolaise mais bien internationale étant donné aussi la provenance des miliciens qui animent cette rébellion ougandaise.
Colonel Valonza qui était à la tête de la délégation a exprimé la volonté pour tous les pays de la sous-région d’appuyer la RDC dans le processus de restauration de la paix à Beni, car le développement des pays voisins en dépend également.
« Notre mission à Beni, c’est pour chercher et trouver la paix en premier lieu et la sécurité, la libre circulation des personnes et de leurs biens, la confiance entre les États membres de la CIRGL. L’ADF est devenue maintenant une menace internationale. Ils recrutent partout dans les pays des Grands Lacs. Mais, il y aura des solutions. La population de Beni n’est pas abandonnée, la communauté internationale et fondamentalement la région de Grands Lacs est avec eux. Nous allons lutter ensemble et trouver des solutions ensemble », dit-il »
Actualite.cd titre « RDC : 36 morts, le bilan d’une nouvelle attaque à Beni revu à la hausse (CEPADHO) »
Le bilan d’une attaque attribuée, mercredi, aux rebelles ougandais des forces démocratiques alliés (ADF) contre les localités de Manzengi, Mebundu et Mayabalo dans le territoire de Beni, a été revu à la hausse par les autorités et une ONG locale après la découverte d’autres corps des victimes, rapporte actualite.cd, citant un communique de l’ONG CEPADHO. Le document parle « de 36 personnes massacrées et 6 autres grièvement blessées, sans compter les chèvres, les poules et les autres biens de valeur emportés par ces Terroristes. Ce bilan reste toujours provisoire étant donné que la fouille n’est pas encore clôturée ».
7sur7.cd revient également sur ce bilan revu. « Nous venons d’enregistrer 36 civils tués la soirée de ce mercredi, 4 blessés, plusieurs biens de la population notamment des animaux domestiques pillés », a déclaré à 7/7.CD Kinosse Mutiwo, président de la société civile de Mamove.
Radio Okapi annonce «Beni : une coopération renforcée entre la Monusco, les Fardc et la PNC est essentielle (ONU) »
« Une coopération renforcée entre la MONUSCO et l’armée et la police congolaise est essentielle pour maintenir les gains réalisés par l’armée congolaises lors de cette dernière offensive contre les ADF à Beni, a indiqué mercredi 29 janvier 2020 à Kinshasa le porte-parole de la MONUSCO, citant le rapport d’évaluation que le lieutenant-général Carlos Alberto Dos Santos Cruz a présenté au Conseil de sécurité des Nations unies.
Lors de la conférence de presse de l’ONU à Kinshasa, le porte-parole de la MONUSCO, Matthias Gillman, a affirmé : « Je voulais également vous rappeler que le lieutenant-général Carlos Alberto Dos Santos Cruz a présenté au Conseil de sécurité son évaluation indépendante de la réponse de la MONUSCO aux récentes attaques contre les civils dans la région de Beni. Cette évaluation a révélé qu’au cours des seuls mois de novembre et décembre, plus de 260 civils, femmes et enfants, ont été tués par des combattants présumés des ADF lors d’attaques brutales, principalement la nuit ».
Selon cette évaluation indépendante, une coopération renforcée entre la MONUSCO et l’armée et la police congolaise est essentielle pour ramener la paix dans cette partie du Nord-Kivu.
« Au-delà des opérations militaires, l’évaluation a recommandé l’élaboration d’une stratégie globale et conjointe entre le gouvernement et la MONUSCO, y compris au niveau politique pour lutter contre les ADF et lutter durablement contre l’insécurité dans la région de Beni », a poursuivi Matthias Gillman.
Le lieutenant-général Carlos Alberto Dos Santos Cruz a quitté la MONUSCO depuis novembre 2015. Il a occupé la fonction de commandant de la Force de la MONUSCO. Il a présenté son évaluation indépendante sur la situation de Beni en tant qu’expert. Cette tâche lui avait confiée par le secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix ».
Affaire Moïse Mbiye
Un autre sujet relayé par les journaux de Kinshasa porte sur le scandale sexuel impliquant le pasteur et musicien Moïse Mbiye, responsable de l’Eglise Bethel à Kinshasa. « C’était la grossesse du pasteur M. Mbiye. Notre cliente a saisi la justice parce que sa santé n’était plus bonne… », a déclaré mercredi 29 janvier devant la presse à Kinshasa, Jimmy Ngalasi, l’avocat de Bafeno Eliane. Celle-ci, selon 7sur7.cd, accuse le pasteur de viol, avortement, menace de mort et atteinte à la pudeur.
Mediacongo.net relaie les propos du même avocat : « Si ma cliente avait accepté d’avorter, c’était dans le seul but de préserver l’image du pasteur », a affirmé Me Ngalasi, ajoutant qu’«il y a toujours une influence entre pasteur et fidèle. C’est cette influence qui a fait que ma cliente traîne pour briser le silence ».
Divers
Le Potentiel titre « La commune de Kinshasa se transforme en vaste lac après la pluie »
« La pluie qui s’est abattue ce mercredi 29 janvier vers 20h30 a transformé plusieurs quartiers de la Ville de Kinshasa en des lacs sans issue.
Pendant 45 minutes, madame la pluie est tombée sans précurseurs et n’était pas la bienvenue dans certains coins de la capitale, un véritable visiteur indésirable. Presque la moitié de la commune de Kinshasa, était inondée des eaux en furie. Du rond point des Huileries jusqu’à l’avenue Bokasa, c’est un vaste fleuve, des parcelles devenues de véritables digues. L’avenue Kabambare est presqu’impraticable. Des voitures englouties, des motards tombent dans les caniveaux, parce que sans repère.
Les eaux sont montées à plusieurs mètres de hauteur. Le danger que courent les chauffeurs de tomber dans les caniveaux est énorme, parce que les eaux ont pris de l’ascendance. Toutes les avenues ne peuvent supporter les vagues des eaux qui viennent dans tous les sens. Les piétons qui prennent risque de longer une avenue s’engagent à leurs risques et périls. C’est très horrible. La situation s’empire au croisement des Kasavubu et Kabambare.
Les véhicules qui s’empressent ont toutes les chances d’être emportés par les courants des eaux. Ici, la cacophonie dure 30 minutes, rien ne bouge, personne n’avance. Les roulages ont pris la large, ne pouvant supporter la pluie. Les conséquences sont réelles à ce niveau. Un motard et ses deux clients se noyent sans résistance. Personne ne leur vient au secours. Chaque jour qu’il y a pluie, ce sont les mêmes scènes et le même spectacle dans ce coins de la capitale ».
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© Dialogue, le jeudi 30 janvier 2020