11 02 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (Dialogue)

Sommaire

En ce mardi 11 février 2020, les médias Kinois commentent l’ouverture, par le parquet général de Kinshasa/Matete, des instructions judiciaires sur l’exécution des travaux de construction des sauts-de-mouton à Kinshasa et logements sociaux. À l’issue du grand déballage, par médias interposés, entre le ministre des Finances et le directeur de cabinet du chef de l’État sur le taux d’exécution et de financement du programme d’urgence de 100 jours du chef de l’État, le Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete se saisit du dossie et a adressé aux ministres des ITPR, des Finances, de Budget ainsi qu’au gouverneur de la Banque centrale du Congo, une réquisition à expert, ce qui devrait permettre de faire toute la lumière sur la traçabilité des fonds alloués à l’exécution des sauts-de-mouton et autres chantiers d’urgence. Les médias commentent aussi la grève des magistrats affiliés au Syndicat autonome des magistrats du Congo (SYNAMAC). L’élévation du président Félix Tshisekedi au poste de 1èr Vice –président de l’Union africaine intéresse également les journaux parus ce jour dans la capitale congolaise.

Enquêtes et audits sur les sauts-de-mouton

Le Potentiel titre « Les sauts-de-mouton : Les têtes vont tomber

« La réforme du système judiciaire commence à porter des fruits. À l’issue du grand déballage, par médias interposés, entre le ministre des Finances et le directeur de cabinet du chef de l’État sur le taux d’exécution et de financement du programme d’urgence des 100 jours du chef de l’État, le Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete se saisit du dossier. Le Parquet a adressé aux ministres des ITPR, des Finances, de Budget ainsi qu’au gouverneur de la Banque centrale du Congo, une réquisition à expert. Question de faire toute la lumière sur la traçabilité des fonds alloués à l’exécution des sauts-de-mouton et autres chantiers d’urgence. Certainement, de gros poissons seront attrapés.

On en saura un peu plus sur le mystère qui entoure le financement et l’exécution des travaux du programme des 100 jours du chef de l’État. Après l’arrêt brusque et inquiétant des travaux sur différents chantiers de construction des sauts-de-mouton à travers la ville de Kinshasa, et le tollé suscité par les embouteillages, la justice se mêle au dossier. Il faut dissiper l’épais nuage qui plane sur une affaire qui commence à énerver les Kinois pour qui les sauts-de-mouton, au lieu de résoudre l’épineux problème de transport, deviennent une malédiction.

À Kinshasa, le grand retard accumulé dans la construction de ces ouvrages censés se terminer au bout de neuf mois, a été la face visible d’un programme dont l’exécution suscite des suspicions de détournements d’importantes sommes d’argent. Il est temps de remonter la filière pour établir la traçabilité des fonds décaissés.

En effet, sur « injonction du vice-Premier ministre, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Tunda ya Kasende, le Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete vient d’ouvrir une instruction judiciaire aux fins d’investiguer sur l’exécution des travaux publics (construction des sauts-de-mouton, construction des logements sociaux et autres) inscrits dans le programme des 100 jours initié par le chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ».

L’heure du grand déballage

Coïncidence ou hasard de calendrier ? Ce qui est certain, c’est que la signature de ces réquisitions du Parquet intervient au lendemain des ordonnances du chef de l’État nommant les hauts magistrats. L’on pourrait ainsi dire que l’heure du grand déballage a sonné. Des membres du gouvernement, en tout cas ceux impliqués directement dans ces travaux, à savoir le vice-Premier ministre en charge du Budget, son collègue des Infrastructures et Travaux publics (ITPR) ainsi que le ministre des Finances sont appelés à fournir des informations au Parquet. Sans oublier le gouverneur de la Banque centrale du Congo. Toutes ces personnalités sont visées, de toute « urgence », par des réquisitions à expert.

La justice attend du vice-Premier ministre du Budget « les copies de tous les bons d’engagement établis en faveur des sociétés exécutant les travaux des 100 jours ainsi que les numéros des dossiers y relatifs ». Son collègue des ITPR est plutôt invité à transmettre au Parquet « la liste de toutes les entreprises retenues dans le cadre de l’exécution du programme des 100 jours ; les documents de passation des marchés publics en rapport avec ces travaux ; les statuts des sociétés et/ou entreprises soumissionnaires et contractuelles ; les contrats et/ou protocoles d’accords d’exécution des travaux ; l’avis du Bureau technique du contrôle (BTC) ».

Le ministre des Finances devra, à son tour, fournir au Parquet « les copies des ordres de paiements informatisés et/ou toutes les lettres de paiement d’urgence établies en faveur de toutes les entreprises retenues dans le cadre de l’exécution des travaux de 100 jours ; l’exécution du plan de trésorerie et de décaissement des fonds en faveur des entreprises exécutant les travaux ».

Enfin, le gouverneur de la Banque centrale du Congo devra transmettre au Parquet « un relevé complet de paiements effectués en faveur des sociétés exécutant les travaux de 100 jours et les bordereaux de paiements ainsi que les avis de crédits y relatifs ».

Rappelons que lors du conseil des ministres du vendredi 7 février 2020, présidé par le chef de l’État, le gouvernement avait annoncé des audits pour établir toute la vérité sur la gestion des fonds destinés à l’exécution du programme des 100 jours lancé par Félix Tshisekedi au début de son quinquennat.

Sans attendre les conclusions de cet audit, la justice s’est déjà mise en branle. Est-ce le début du changement annoncé par le président de la République qui a décrété « 2020, année des actions » ?

Un bilan en demi-teinte

Au regard de l’instruction judiciaire, le parquet promet « la manifestation de la vérité » autour du programme de 100 jours du chef de l’État. L’opinion publique, qui salue cette initiative, attend, par cette action, la manifestation de la vérité sur une affaire qui n’arrête pas de soulever des vagues. Mais elle voudrait surtout croire que cette fois-ci sera la bonne.

Car, en son temps, l’ex conseiller spécial du chef de l’État en matière de lutte contre la corruption, Luzolo Bambi Lessa, avait mené des enquêtes, notamment sur le coulage des recettes publiques et dénoncé plusieurs cas de détournements des deniers publics, mais rien n’y fut fait. Jusqu’à la chute du régime Kabila, les dossiers sont restés rangés dans les tiroirs. Personne n’a été sanctionné.

Par ailleurs, dès que le parquet sera en possession de tous les éléments dont il a besoin, il sera loisible que des personnes impliquées dans ce sale dossier puissent présenter librement leur démission afin de permettre à la justice de faire son travail sans interférence politique.

De son côté, la justice doit rassurer et posséder les moyens de sa politique pour ne pas se laisser corrompre par des mains noires qui tirent les ficelles derrière les rideaux. Pour marquer réellement la rupture avec l’ancien système, les juges devront donner des garanties sur l’aboutissement de l’investigation sur une affaire qui a englouti, de façon obscure, l’argent du contribuable congolais. Pour une fois, des têtes vont certainement tomber ».

« Est-ce le début de la rupture ? », se demande Le Potentiel dans un autre article.

« À la surprise générale, le Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete vient de frapper les esprits. Il a initié quatre «réquisitions à expert» adressées à trois Ministères – Finances, Budget et Infrastructures – ainsi qu’à la Banque centrale. Le Parquet se préoccupe de quatre choses, à savoir : la régularité des contrats conclus avec les entreprises adjudicataires du marché de construction des sauts-de-mouton dans la capitale, le coût des travaux, le montant réellement décaissé, le niveau d’exécution du marché.

Dans l’opinion publique, qui observe, la surprise est mêlée au scepticisme. D’autant plus que, sous les régimes précédents, pareille initiative n’était généralement imputable qu’au règlement des comptes entre adversaires politiques. Ce qui lui enlevait tout caractère pénal et ne donnait souvent lieu qu’à des simples frémissements.

Les réquisitions à expert lancées par le Parquet coïncident avec la volonté affichée du président Tshisekedi de rompre avec les antivaleurs judiciaires du passé. Est-ce une raison d’affirmer que le Ministère public a pris conscience du mal que les antivaleurs dans le secteur judiciaire ont causé au pays et à la majorité de sa population ?

Si tel serait le cas, les délinquants identifiés par les experts devraient subir la rigueur de la loi. La justice ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin quand les Congolais de tous bords s’accordent à dire que beaucoup de cadavres encombrent les tiroirs des gestionnaires publics !

C’est ici le lieu de rappeler l’existence, sur l’ensemble de 26 provinces de la République, de nombreux dossiers sales gelés par les Parquets instrumentalisés ou corrompus. Un contexte malsain qui faisait du pays une république bananière.

Plus vigilants que jamais, les Congolais sont impatients de voir le début de la rupture avec l’impunité, l’injustice et les antivaleurs ».

Certainement, de gros poissons seront attrapés, et Le Phare titre «  Programme d’urgence de 100 jours : audits, messieurs, vous pouvez trembler »

En cette période où les spéculations vont dans tous les sens au sujet de présumés détournements des fonds, surtout en ce qui concerne les sauts-de-mouton à Kinshasa, où des foyers de mécontentements s’accumulent, dans la capitale comme dans l’arrière-pays, suite à la lenteur maladive de certains entrepreneurs dans l’exécution des travaux et à leurs suspensions à répétition, voire leur arrêt définitif, analyse le journal, l’opinion nationale attend beaucoup de la justice pour être éclairée.

Forum des As titre « Dircab du chef de l’Etat, Vital kamerhe, victime malgré lui du programme des 100 jours »

« Dans le rapport de l’Office des routes arrêté à la situation du 15 janvier, nulle part n’apparait le nom du Dircab du chef de l’Etat comme bénéficiaire d’un quelconque financement pour l’exécution des travaux.

Les chantiers lancés en 2019 dans le cadre du programme d’urgence des 100 jours du Président de la République, Félix Tshisekedi, font débat depuis quelque temps à la suite de la lenteur constatée dans l’exécution de certains ouvrages. En lieu et place de s’interroger sur le processus de décaissement des fonds alloués à ces travaux, beaucoup ont pris le raccourci, indexant à tort ou à raison le Directeur de cabinet du chef de l’Etat que l’on accuse de tous les péchés du monde.

Lorsque que l’on gratte, ce lynchage en règle de Vital Kamerhe est presque sans fondement. Juste nuire à ce partenaire du chef de l’Etat. Car la réunion de conjoncture du samedi 8 février, présidée par le Premier ministre et à laquelle avaient pris part le VPM en charge du Budget Mayo Mambeke, celui en charge des ITPR Willy Ngoopos, le vice-ministre des Finances Junior Mata, le directeur de cabinet du ministre d’Etat à l’Urbanisme et Habitat, le gouverneur de la BCC, les DG de l’Office des routes et de l’OVD révèle non seulement la réalité des chiffres, mais aussi une fatwa lancée depuis de long mois déjà contre l’autorité morale de l’UNC.

Ce n’est pas tout. Forum des As a consulté le rapport de l’Office des routes, sur le Programme d’urgence des 100 premiers jours du chef de l’Etat, secteur routier. Nulle part ce rapport, qui retrace la situation du Programme des 100 jours arrêté au 15 janvier dernier, ne mentionne le nom du Directeur de cabinet de FATSHI comme ayant perçu de l’argent destiné aux travaux.

Le chantier de construction de 4 sauts-de-moutons et voie rapide entre Echangeur de Limete et Aéroport de Ndjili a été confié à SAFRICAS pour un montant contractuel de 19 460 820,95 USD. Le Trésor public a décaissé 9 652 008, 75 USD. Le taux de décaissement est de 50%. 11 676 492, 57 USD. Selon les estimations de l’Office des routes, le taux d’exécution des travaux est de 60%. Et le solde à payer à Safricas est de 9 808 812, 20 USD. Des observateurs en sont encore à se demander pourquoi s’acharne-t-on tant contre le Dircab du Chef de l’Etat?

Les chantiers exécutés par l’Office des routes sont répartis en 3 volets : routes, ponts et bacs.

Volet routes: le travail consiste en la suppression des bourbiers et la remise en pratiquabilité des routes sur un linéaire global de 2.830,5 Km repartis sur 46 axes routiers à travers l’ensemble du territoire national;

Les travaux relatifs aux ponts concernent la réhabilitation des ouvrages existants, le remplacement des tabliers, la reconstruction et le lancement de nouveaux ponts sur un total de 32 sites ; Construction de 4 saute-moutons et d’une voie rapide (11 km) sur l’axe Echangeur de Limete – Aéroport de N’djili à Kinshasa.

Enfin les chantiers liés aux bacs visent la réhabilitation et réparation de 18 bacs; le déploiement de 24 bacs vers des sites d’exploitation.

Le niveau global d’exécution indique que sur les 46 routes retenues, 43 ont été effectivement prises en charge, avec un taux d’intervention de 93% selon l’Office des routes. Le document précise que des travaux de consolidation sont en cours sur les différents axes.

Quant aux ponts, sur les 36 programmés, tous étaient pris en charge. Le taux d’intervention est de 100%, autrement dit les 24 ponts sont terminés.

Sur les 18 bacs à réhabiliter, 6 sont complètement finis. Selon le document de l’Office des routes, les travaux ont été exécutés à 77 %.

Pour les 24 bacs à déployer, ils l’ont tous été, avec un taux d’intervention à 100 %. L’Office des routes note que 19 bacs sont déjà arrivés sur les différents sites.

La situation de décaissement montre que sur les 95 868 784 dollars prévus, 63 945 246 ont été réellement décaissés, le taux de réalisation est de 66,70 %. Le solde à payer à l’Office est 31 923 58 USD.

A ce montant doit s’ajouter 1 000 000 USD empruntés par le Gouvernement au mois d’octobre 2019 pour la lutte anti-érosive au site Dumez à Kinshasa, ce qui porte le solde restant à verser à l’Office des Routes à 32 923 538 USD.

 » Par rapport au montant de 79 563 753 USD annoncé le 2 mars 2019, il s’est dégagé pendant l’exécution du programme des travaux supplémentaires dus notamment à : la dégradation des situations sur plusieurs sites consécutive à une pluviométrie exceptionnelle ; l’augmentation du linéaire d’intervention sur l’axe Kananga – Mbuji Mayi de 100 à 180 km ; l’aménagement d’une voie rapide entre l’échangeur de Limete et l’aéroport de N’djili sur 11 km « , lit-on dans le document.

Par ailleurs certains projets prévus initialement en régie ont été confiés à des entreprises compte tenu de leurs spécificités et des contraintes des délais.

HONNEUR AUX ENTREPRISES CHINOISES

A noter la belle performance des entreprises chinoises dont la plupart se sont distinguées lors de ces travaux du Programme d’urgence des 100 jours du chef de l’Etat. Surtout là où la totalité des fonds contractuels est versée. C’est le cas avec Sinohydro pour la construction du pont de Kawizi dans le Sud-Kivu ou CREC 7 avec l’érosion de Badiadingi, entretien et réparation collecteurs RN1-Echangeur de Limete-aéroport de Ndjili à Kinshasa. CREC 7 a reçu 600 000 USD du Trésor public pour ces travaux qu’il a exécutés à 100 %. CREC 8 a également réalisé les 100 % des travaux sur l’axe routier Mbuji-Mayi Mwene Ditu (réparation asphaltique, lutte anti érosive). La firme chinoise avait perçu pour cela 1066 500,00 USD ».

Cette enquête intervient, rappelle Cas-info.ca, alors que le week-end, le gouvernement a décidé de « sauver » ce programme d’urgence en prenant l’option de financer l’exécution des travaux restants. A l’issue d’une réunion d’urgence présidée samedi par le premier ministre, ajoute le site web, le taux d’exécution de ces ouvrages est de plus de 50%.

Plusieurs responsables du Fonds de promotion de l’industrie (FPI), dont son directeur provincial au Kasaï Central ont été interpellés samedi 8 février 2020 par le parquet général près la cour d’appel de Kananga saisi par l’exécutif provincial, note pour sa part Actualite.cd.

L’interpellation des responsables provinciaux du FPI est en rapport avec l’exécution des travaux de 100 jours du programme d’urgence du chef de l’État, explique le site web qui fait remarquer qu’après leur audition, les responsables du FPI ont été relaxés.

7sur7.cd de son côté estime que, pour le gouvernement central, le taux d’exécution des travaux à Kinshasa correspond bel et bien à la hauteur de la somme décaissée par le ministère des finances.

Le site web se réfère à une réunion tenue le samedi 8 février à la Primature sur l’évaluation des travaux des sauts-de-mouton dans la ville province de Kinshasa avec les responsables de l’OVD et Office des routes.

Pour La Prospérité, les « spécialistes » passent sous silence, certainement par ignorance ou simple mauvaise foi, les diverses étapes, souvent contraignantes, liées à l’exécution des sauts-de-mouton qui requièrent une technicité pointue.

Ce travail, explique le journal, requiert la satisfaction de plusieurs étapes : du décaissement des fonds à partir du mois d’avril 2019 à l’ouverture de la chaussée, les fondations en béton s’enfoncent à 27 mètres de profondeur, avant la phase de l’élévation des superstructures et l’assainissement de l’environnement.

Magistrats en grève

Ces magistrats exigent le respect du barème salarial tel qu’adopté dans le budget de l’exercice 2020 et la fin des écarts dans leurs traitements, rapporte Le Potentiel.

Cette décision n’a rien à voir avec la nomination au sein de l’appareil judiciaire opérée par le président Félix-Antoine Tshisekedi. Ces hommes et femmes en toges chargés par la République de dire le droit estiment qu’en leur qualité de troisième pouvoir, ils ont le droit de bénéficier d’un traitement digne de leur rang, conclut le quotidien.

Le SYNAMAC veut, ajoute Le Phare, à travers ce mouvement de grève, pousser le gouvernement à l’application du barème salarial du magistrat avec le gouvernement en 2011 et exprimer aussi le mécontentement contre l’Impôt professionnel sur les rémunérations (IPR).

Contrairement aux mouvements de grève des années antérieures où l’on observait des réticences, cette fois ci, tous les magistrats, même ceux qui ne sont pas affiliés au SYNAMAC, ont suivi le mot d’ordre de la grève, constate le tabloïd.

Le gouvernement, indique Cas-info.ca, appelle les magistrats à des concertations pour trouver une solution à leurs revendications.

Le vice-Premier ministre et ministre de la Justice et garde des sceaux, Célestin Tunda Ya Kasende, a échangé, au cours d’une réunion, avec les syndicats des magistrats sur les revendications à la base de ce mouvement de grève, note Forum des As.

« Le Vice-premier ministre Tunda rassure : Nous trouvons des solutions pour les magistrats ». titre FdA. Le Vice-premier ministre et ministre de la Justice prend à bras le corps, les désidératas des magistrats en grève. Dans sa détermination de trouver tant soit peu, des solutions aux problèmes de ces membres de l’ordre judiciaire en RDC, le patron de la Justice congolaise ne cache pas son vœu de voir les parquets et autres juridictions congolaises de continuer à fonctionner normalement.

« Les magistrats en grève pour réclamer le respect de leur barème salarial », annonce Le Potentiel. Les magistrats congolais sont en grève depuis hier lundi 10 février à Kinshasa et dans quelques villes du pays. Ils exigent, renseigne ce journal, le respect du barème salarial tel qu’adopté dans le budget de l’exercice 2020. Et la fin des écarts dans leur traitement.

Cette décision, précise Le Potentiel, n’a rien à voir avec la nomination au sein de l’appareil judiciaire opéré par le président Félix Tshisekedi.

Fatshi à l’UA

Le Phare écrit « UA : F. Tshisekedi élu président pour 2021 »

« Félix Antoine Tshisekedi, Président de la République Démocratique du Congo, a été doublement élu hier dimanche 09 février 2020 à Addis-Abéba, en Ethiopie, à la 1ère vice-présidence de l’Union Africaine pour l’année 2020 et à la présidence de cette même organisation pour l’exercice 2021. C’est là le résultat du vote effectué par une quarantaine de Chefs d’Etat et de gouvernement, peu avant l’ouverture de la 33me Session de l’Assemblée Générale de cette structure, dont les travaux se tiennent du 09 au 10 février courant.

C’est le Président de la République de Djibouti, en sa qualité de Doyen de l’UA, qui a annoncé la bonne nouvelle aux participants à ladite session. Félix Antoine Tshisekedi se positionne ainsi comme le deuxième Chef de l’Etat de la RDC à diriger l’Union Africaine, le premier à assumer la fonction étant feu le Maréchal Mobutu Sese Seko, élu à la présidence en 1967, lorsque le Congo/Kinshasa avait accueilli le 4me Sommet de l’OUA (Organisation de l’Union Africaine), l’ancêtre de l’UA. C’est du reste à l’occasion de la tenue de ce Sommet que l’ancien Président de la RDC avait fait ériger une somptueuse cité sur les collines du Mont-Ngaliema, baptisée Cité de l’OUA.

La double élection de Félix Antoine Tshisekedi à la première vice-présidence et la présidence de l’UA est saluée, par nombre d’observateurs, comme l’expression du grand retour de la RDC sur la scène africaine et internationale. Il s’agit là de la marque de confiance que ses pairs témoignent au nouveau Président congolais, une année seulement après sa prise de fonctions et son entrée dans la « Cour des Grands » du continent.

Après ce succès diplomatique, la RDC vise la Secrétariat général de la ZLECAF (Zone de Libre Echange Continental Africaine) pour lequel il a placé un candidat, que l’on dit se trouver en ordre utile.

Selon le vote des Chefs d’Etat et de gouvernement participant à la 33me Session de l’Union Africaine, son Bureau pour l’exercice 2020 se présente comme suit :

Région de l’Afrique Australe : République d’Afrique du Sud (Président) ;

Région de l’Afrique Centrale : République Démocratique du Congo (1er Vice-Président)

Région de l’Afrique de l’Ouest : République du Mali (2me Vice-président);

Région de l’Afrique de l’Est : République du Kenya (2me Vice-Président) ;

Région de l’Afrique du Nord : République Arabe d’Egypte (Rapporteur).

Signalons que ce Bureau est piloté par le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui a placé son mandat sous le thème : « Faire taire les armes ». Il succède au président égyptien Al Sisi.

Communique

L’Ambassade de la République de Djibouti en Ethiopie et Représentante Permanente auprès de l’Union Africaine (UA), de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) et en sa qualité de Doyen Général du Corps diplomatique africain présente ses compliments à la Commission de l’Union Africaine (Département des Affaires Juridiquesà et a l’honneur de lui communiquer ci-dessous la composition du Bureau de la 33ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine au titre de l’année 2020.

Région de l’Afrique Australe, République d’Afrique du Sud (Président)

Région de l’Afrique Centrale : République Démocratique du Congo (1er Vice-Président)

Région de l’Afrique de l’Ouest : République du Mali (2ème Vice-Président)

Région de l’Afrique de l’Est ;: République du Kenya (3ème Vice-Président)

Région de l’Afrique du Nord ;: République Arabe d’Egypte (Rapporteur).

Aussi, j’ai l’honneur de vous informer que la République Démocratique du Congo a été retenu pour la Présidence de la Conférence de l’Union Africaine au titre de l’exercice 2021.

L’Ambassade de la Répuboique de Djibouti en Ethiopie et Représentation Permanente auprès d el’Union Afriaine (‘UA) et de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) et en sa qualité de Doyen du Corps Diplomatique Africain saisit cette occasion pour renouveler à la Commission de l’Unpn AZfricaine (Département des Affaires Juridiques), les assurances de sa haute considération.

Addis-Abeba, le 03 février 2020

Commission de l’Union Africaine

(Département des Affaires Juridiques)

ADDIS ABEBA

Cc. : Secrétaire Général de la Commission de l’Union Africaine »

Au sujet de la désignation du président de la RDC à la tête de l’Union africaine (UA), La Prospérité titre « Félix Tshisekedi : La RDC signe son grand retour sur la scène internationale » .

Hier 2ème Vice- président, aujourd’hui 1er Vice-président de cette grande institution panafricaine (Union africaine), Félix Tshisekedi Tshilombo va, enfin, assumer en 2021, la présidence de cet organe qui réunit plusieurs chefs d’Etats africains. Déliant sa langue, Félix Tshisekedi s’est dit honoré d’occuper la première vice-présidence de l’UA. Ce journal précise : « Contrairement à ce qui se dit sur la toile, le Chef de l’Etat congolais n’a pas été élu, mais désigné à ce poste, d’autant plus que la présidence de l’UA est rotative.

Déjà, en 2019, il avait assumé les fonctions de 2ème vice-président, quoi de plus normal pour le 5ème président de la RDC d’assumer le poste de président pour l’année prochaine », assure La Prospérité.

7sur7.cd cite « Charles Michel sur l’élection de Tshisekedi à l’UA : « Nous voyons qu’il y a un président qui a des projets, qui a une ambition pour la RDC »

« Charles Mihel a, en marge du 38ème sommet de l’Union Africaine qui s’est tenu le 9 février 2020 à Addis-Abeba (Éthiopie), salué l’élection du président Tshisekedi à la première vice-présidence de cette organisation.

Celui qui est président du Conseil Européen depuis le 1er décembre 2019 souhaite par ailleurs que cette élection permette de renforcer le lien de coopération entre l’Europe et l’Afrique.

« J’ai eu l’occasion de le féliciter. Je pense que c’est une bonne chose pour la RDC et pour l’Afrique. Moi je me réjouis que la RDC soit active sur le plan international et jouera un rôle essentiel dans le cadre de l’Union Africaine, et ça contribuera je l’espère aussi à renforcer ce lien entre l’Europe et l’Afrique, puisque dans cette position, on aura l’occasion certainement aussi de beaucoup parler de la manière de renforcer les projets très concrets pour les populations entre l’Europe et l’Afrique », a dit Charles Michel.

Le président du Conseil Européen a, dans la foulée, salué l’ambition du président Tshisekedi pour soutenir le développement et susciter beaucoup plus d’investissements qui correspondent aux attentes de la population de la RDC.

« Nous voyons qu’il y a un président qui a des projets, qui a une ambition pour le pays, qui veut améliorer les conditions de la population, qui veut que la population ressente les effets positifs de différents partenariats. C’est dans cet esprit là que l’Union Européenne veut cooperer, tourner vers l’avenir et dans le cadre du leadership qui est imprimé par le président de la République », conclut Charles Michel.

Pour rappel, le président de la République Démocratique du Congo Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo prendra la présidence de l’Union Africaine en 2021 ».

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© Dialogue, le mardi 11 février 2020

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