15 02 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (Dialogue)

Sommaire

La presse parue à Kinshasa en ce 15 février 2020 se penche sur la rencontre entre Joseph Kabila et l’envoyé spécial des Etats-Unis dans les Grands lacs, l’ouverture du festival Amani, le conseil des ministres ainsi que l’interpellation de l’ancien patron de l’ANR. Dans ensemble, il plane sur les nouvelles une ambiance générale de pessimisme.

Kabila / USA

« L’envoyé spécial de Donald Trump évoque une « discussion franche et approfondie » avec Joseph Kabila », titre Actualité.cd.

Ce média qui relaye le contenu du tête-à-tête entre l’ancien président congolais et l’énvoyé spécial américain note que les deux hommes ont discuté notamment sur « les obstacles qui entravent la paix, la prospérité et l’état de droit ». L’envoyé spécial des Etats unis dans la région des grands lacs, évoque « une discussion franche et approfondie avec l’ancien chef de l’Etat », rajoute ce site d’information.

Ce site indique aussi que Peter Pham a eu l’occasion de partager avec Joseph Kabila le contenu du partenariat privilégié pour la paix et la prospérité qui a été établi entre américains et congolais en avril 2019 lors de la première visite du président Tshisekedi aux États-Unis.

7/7.cd, de son côté, évoque le dernier conseil des ministres dirigé par le président Félix Tshisekedi et titre : « Nomination de nouveaux magistrats : Le point de départ d’une grande réforme de l’appareil judiciaire pour mettre fin à la corruption, l’impunité… ». Ces propos ont été tenus par le président congolais au cours de ce conseil des ministres. « Le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a, au cours de la 21ème réunion ordinaire du conseil des ministres qu’il a présidée le vendredi 14 février dernier à la Cité de l’Union Africaine, évoqué les dernières nominations qu’il a opérées au sein de l’appareil judiciaire de la RDC. », peut-on lire dans cet article.

Pour Félix Tshisekedi, poursuit 7/7.cd, la nomination de ces Hauts Magistrats qui prêteront leur serment bientôt, est le point de départ de la grande réforme de l’appareil judiciaire qu’il entend impulser afin de mettre fin à l’impunité, aux antivaleurs, à l’injustice, et à la corruption.

Gouvernement

Digitalcongo annonce que Le 21ème conseil des ministres présidé par Félix Tshisekedi se penche sur le dossier de la grève des magistrats et de la hausse des prix de produits de grande consommation”

Au cours du 21ème conseil des ministres présidé par le Chef de l’Etat, les membres du gouvernement ont examiné le dossier de la grève des magistrats et celui de la hausse des prix de produits de première nécessité.

Le vice-premier ministre, ministre de la Justice et garde des sceaux, Me Tunda ya Kasende s’est exprimé sur la situation de la grève des magistrats lors du 21ème conseil des ministres présidé le vendredi 14 février par le chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi à la Cité de l’Union africaine.

Faisant au conseil le rapport sur la situation « ces hommes de la loi » « qui revendiquent l’application de leurs grilles barémiques de salaires transmis au Gouvernement en septembre 2019 et réclament la suppression de l’IPR du fait de son impact négatif sur leurs rémunérations, au cours des négociations entre les deux parties l’équipe gouvernementale conduite par le vice-premier ministre, ministre de la Justice et Garde des sceaux, a soumis aux représentants des syndicats des magistrats les propositions concrètes conformément à la loi budgétaire 2020 », lit-on dans le compte rendu du Conseil des ministres.

Présentant la situation de l’évolution des prix des produits de consommation à la date du 13 février 2020, Mme la ministre de l’Economie nationale Mme Acacia Bandunbola Mbongo a relevé que comparativement à sa dernière présentation du 31 janvier 2020, il y a une tendance baissière des prix de certains produits tandis que d’autres sont demeurés plus ou moins stables.

Tandis qu’en ce qui le concerne, le ministre de la Défense Aimé Ngoy Mukena, il a présenté la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire national en évoquant notamment la tension persistante dans les plateaux de Minenbwe dans le sud- Kivu, marquée par les affrontements entre la coalition Mai Mai « Bembe-Fuliro-Nyundu » et la milice « FRF/ Ngunimo » sur fond des vols de bétail ; de l’apparition, en territoire d’Irumu dans l’Ituri, d’un mouvement dénommé « Force patriotique et intégrationniste du Congo» constitué des membres de la communauté Bira auxquels se sont joints des éléments de la FPRI réfractaires au processus DDR.

La vice-premier ministre, ministre du Plan Elysée Minenbwe a pour sa part présenté à l’état des lieux du climat des affaires; et le lancement du plan de cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable et atelier d’élaboration des plans de travail conjoint 2020-2021 pour le développement durable de l’équipe Pays des Nations Unies en République démocratique du Congo.

Le ministre des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication Augustin Kibassa Maliba a exposé sur le Projet modifiant et complétant le Décret no 012/15 du 20 février 2012 fixant les modalités des calculs et les taux des revenus de prestations de l’autorité de Régulation de la Poste et des télécommunications, « ARPTC ».

Il sied de noter que la Communication du Président de la République était également inscrite à l’ordre du jour de cette rencontre”.

Kalev Mutond

De son côté, Cas-Info.ca revient sur l’interpellation de l’ancien patron de l’Agence nationale des renseignements et titre : « Privé de son passeport, interdit de voyager: Kalev Mutond placé dans une ‘prison à ciel ouvert’’ ? ». Il y a-t-il de quoi s’inquiéter pour Kalev Mutond ?, s’interroge ce site d’analyse. « Les choses semblent mal tourner pour l’ancien patron des services secrets. », écrit-il.

Déjà sur la liste noire des américains et de l’Union Européenne, rappelle Cas-Info.ca, ce très proche collaborateur de Joseph Kabila est désormais interdit de quitter le territoire. Une interdiction de quitter le pays qui fait suite à l’interpellation, mercredi dernier, de l’ex – homme fort. « De retour de Kampala, Kalev Mutond avait été cueilli à l’aéroport de N’djili avant d’être conduit dans les locaux de l’ANR au centre ville où il a été verbalisé pendant des heures », rappelle encore ce média. Avant de préciser que « quand il est limogé de son poste de chef de l’agence nationale des renseignements en mars 2019 par Félix Tshisekedi, Kalev Mutond traînait déjà derrière lui, un tas de dossiers sales et l’image d’un tortionnaire prêt à tout ». « Privé de son passeport, interdit de quitter le pays et sommé de se présenter devant les enquêteurs chaque fois qu’ils voudront l’interroger, il va sans dire que le super Kalev vit désormais dans une prison qui ne dit pas son nom », conclut ce site.

Scooprdc annonce Le M23 nie tout lien avec Kalev Mutondo

Cité par Radio France Internationale (RFI) comme l’une des structures contactées par l’ancien administrateur de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), le Mouvement du 23 mars (M23) n’a pas tardé à réagir.

Dans un communiqué publié ce 14 février depuis Kampala, capitale ougandaise cet ancien mouvement rebelle pro-rwandais actuellement dirigé par Bertrand Bisimwa, parle des accusations infondées et gratuites portées contre lui dans un éventuel complot contre la RDC.

« Notre organisation rejette de telles allégations et les qualifie de manipulation et propagande néfaste visant à nuire à son image et compromettre ainsi toutes les chances de l’issue du processus entre le M23 et le Pouvoir en place. Nous informons l’opinion publique que notre organisation soutien les efforts du nouveau pouvoir selon la vision de son Excellence Monsieur le Président de la République Felix Antoine TSHISEKEDI.

Nous sommes en pourparlers très avancés avec le pouvoir pour clôturer les modalités d’un retour pacifique au Pays. Le M23 n’est donc associé à aucun complot, et tient à souligner qu’aucun membre de ses structures ne serait impliqué dans les démarches de Monsieur KALEV », lit-on dans ce communiqué dont une copie est parvenue à Scooprdc.net.

Et le M23 de préciser : « Notre organisation est résolue dans la voie du dialogue, et toute idée de déstabilisation du pays ne viendrait de ceux qui ne veulent pas le Changement et souhaitent que les efforts du Chef de l’Etat à rétablir l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national échouent ».

Pour rappel, l’ancien chef des barbouzes congolaises, Kalev Mutondo, a été cueilli à l’aéroport International de Ndjili dès sa descente de l’avion, mercredi 12 février dernier en provenance de l’Ouganda. Conduit au QG de l’ANR, il y a été longuement verbalisé sur sa détention frauduleuse d’un passeport diplomatique et de son séjour à Kampala soupçonné de déstabilisation de l’Est de la RDC. Là, Kalev Mutondo, selon certaines indiscrétions de l’ANR, aurait rencontré le fils Museveni, général de son état, le conseiller en matière de sécurité du président Yoweri Museveni et le patron de renseignements militaires ougandais. Mais la radio française ajoute aussi le M23 et certains groupes rebelles rwandais.

Quant au M23, depuis sa défaite militaire fin octobre 2013, ses responsables s’accrochent aux Déclarations de Nairobi pour le règlement total du conflit. Maintes fois, cet ancien mouvement rebelle anéanti, accusait l’ancien régime de violer ses engagements dans ces déclarations”.

Festival Amani

Radio Okapi parle depaix et cohabitation pacifique, thèmes abordés par les artistes”

Le festival Amani se poursuit samedi 15 février 2020 à Goma au Nord-Kivu. Un festival de musique et de danse pour la paix, qui est à sa VIIe édition cette année.

Un peu timide au lancement, la première journée a été très animée dans la soirée. La paix, la cohabitation pacifique, l’éducation sont des thèmes abordés sur scène par les artistes alors que dans les stands, les festivaliers ont été sensibilises sur plusieurs sujets.

Alternant chant et danse, l’ivoirienne Dobet Gnahore a bien anime le festival la première journée. Fière de son identité africaine, elle a fait la promotion de la gratuite de l’enseignement, surtout pour les filles.

Avant elle, c’est le jeune artiste engage de Goma, Honoman qui pense que la paix dans la région passe par un bon traitement de nos militaires.

Des messages bien appréciés par les festivaliers qui ne manquent pas de bouger aux différents rythmes qui permettent de s’évader un peu de la routine quotidienne.

C’est l’artiste congolais Mbilia bel qui a bouclé la journée”.

Le Potentiel titre “GOMA : Ouverture réussie de la 7ème édition du festival AMANI”

C’est pour la 7ème année consécutive depuis 2014 que se tient à Goma(Nord-Kivu) le Festival AMANI qui est un rendez-vous culturel qui rassemble des milliers de festivaliers venus de plusieurs horizons du monde autour du message de la paix.

Contrairement à des appels à manifestation de la part de certains mouvements citoyens de la ville de Goma qui ont demandé aux autorités nationales et provinciales de la République Démocratique du Congo d’annuler ce rendez-vous culturel, la musique et la danse ont bel et bien dominé la scène du collège Mwanga ce vendredi 14 février 2020 sans aucun incident, même si le débat autour de son annulation a dominé le quotidien des Gomatraciens jusque le jour-j.

« Festival égal Business « , » pas de festival sans la paix à Beni » , « il faut délocaliser le festival ou encore changer d’appellation », figurent parmi les phrases contenues dans les revendications des anti-Festival AMANI.

L’arrivée à Goma pour la cause depuis le jeudi 13 février du Ministre National de la culture et la présence du Gouverneur de province du Nord-Kivu ce vendredi 14 février au collège Mwanga sont les signes éloquents qui prouvent que les autorités politiques de la Rdc soutiennent encore cette fête de la musique et de la danse à Goma.

La Cléopâtre de la musique congolaise, l’artiste musicienne Mbilia bel, a été la tête d’affiche de cette première journée.

Innocent Balume dit Innos’B, un artiste musicien qui monte tel une étoile filante dans la nouvelle génération de la musique congolaise sera au rendez-vous ce samedi 15 février”.

Tout (ou presque) va de mal en pis…

Le Potentiel nous informe de ce qu’au Kasaï Central: Les retournés de l’Angola réclament leur prise en charge ou leur retour

Des centaines de retournés de l’Angola du Kasaï Central vivant à Nkonko réclament leur prise en charge par le Gouvernement provincial qui les avait fait sortir de l’Angola et leur réinsertion dans la communauté congolaise par le Gouvernement de la République.

Dans leur mémorandum adressé au Président de la République à l’issue d’une marche organisée à cet effet, ces hommes, femmes et enfants se disent être deconsidérés, délaissés et abandonnés à leur triste sort. Selon eux, depuis leur retour au pays, ils sont frappés par l’insécurité alimentaire et exposés à toute catégorie de maladies.

Ces démunis disent avoir reçu l’appuie des humanitaires à leur arrivée, mais qui constitue une goûte d’eau dans l’océan étant donné qu’ils ont de charges et sont sans abris.

» Depuis notre arrivée au pays, l’HCR qui est une structure internationale nous a aidé avec 70$ et le 20$ du PAM par personne alors que parmi nous il y a des vulnérables de toute catégorie « , a révélé le porte parole de ces retournés. Et de poursuivre, » nous avons écrit deux lettres au Gouverneur de province demandant l’audience mais ce dernier a gardé son silence de mort jusqu’à ce jour, voilà pourquoi nous marchons et réclamons ce qui suit: la réinstallation d’une rubrique budgétaire pour les retournés dans le programme du Chef de l’Etat, l’assistance aux rapatriés avec une cache retour par le Gouvernement de la République, aménagement d’équipements ruraux d’eau potable en faveur des retournés au site, centres de santé et médicaments dans le meilleur délai, offres d’emploi et ateliers de formation, octroi de l’espace pour ériger notre site définitif « .

Parmi eux, certains réclament qu’ils soient même retournés en Angola où les conditions de vie étaient quand même passables, au lieu qu’ils meurent de faim dans leur propre pays.

En réaction, le Gouverneur du Kasaï Central leur a fait savoir que son objectif était de leur faciliter la tâche en les ramenant dans leur province d’origine et faire le nécessaire avec les partenaires. Mais il se dit surpris de constater que ces retournés continuent à se réfugier dans leur propre pays quelque soit l’assistance. Martin Kabuya estime que la province n’est pas prête à continuer la prise en charge, d’où chacun doit rentrer dans sa famille.

Persistant de dégager vite le lieu, ces manifestants ont été dispersés par la police à l’aide de gaz lacrymogène.

La Tempête des Tropiques titre “L’anéantissement du pouvoir d’achat des Congolais inquiète”

Lundi 24 janvier 2020 ! Ce jour-là, les masses populaires de la République Démocratique du Congo attendaient vainement un discours bilan à mi-parcours du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à l’occasion de son premier anniversaire d’exercice effectif du pouvoir !

Ce jour-là, contrairement aux attentes de beaucoup de Congolais, n’avait rien de particulier à la Présidence de la République, où l’emploi de temps du Chef de l’Etat est resté plutôt axé sur des questions en rapport avec les préoccupations de l’heure de la population dans son ensemble.

D’après des indiscrétions transpirant des milieux gouvernementaux à Kinshasa, l’anéantissement quasi-total du pouvoir d’achat de cette population figure en bonne place parmi lesdites préoccupations. Concernant précisément cet anéantissement quasi-total du pouvoir d’achat de la population, des plaintes émanant de plusieurs organisations de la société civile et même des élus du peuple au niveau des provinces font état des augmentations de prix de bien et de services de première nécessité sans commune mesure avec les revenus des consommateurs potentiels.

Victime de l’inaction du pouvoir ?

A Kinshasa tout avait commencé par le secteur des transports en commun, dont les tarifs varient selon les humeurs des conducteurs de véhicules affectés à cette activité d’importance économique et sociale. A la suite de la capitale sont venues les provinces voisines à celle-ci en offrant à la population des produits vivriers qui changent de prix en changeant de main !

A titre d’exemple, à Kinshasa, une botte de feuilles de manioc « Pondu Kongo » qui coutait 500 FC au lendemain du nouvel an, coûte aujourd’hui 1500 FC à Binza Ozone, 2000FC à Matete et 3000 FC à Bandalungwa ! Privé des moyens de se déplacer à des tarifs de transport abordables, privé d’accéder aux aliments précités généralement réservés aux masses populaires constituées des « gagne-petit », le petit peuple se dit victime de l’indolence du pouvoir face au capitalisme sauvage qui semble s’installer avec force et se consolider au pays malgré et contre tout !

En effet, partout à travers le pays, les plaintes de la population convergent autour des prix qui changent, passant souvent du simple au double, même parfois du simple au triple sans que les responsables de la régulation de la vie nationale s’en émeuvent ! C’est le cas, par exemple, des tarifs de transport qui changent aux arrêts mêmes de bus, au juste moment où des clients s’apprêtent à prendre place à bord au nez et à la barbe des agents chargés de faire respecter les lois du pays, et ce, dans tous les domaines !

C’est le cas aussi des prix de médicaments dans les pharmacies, des soins de santé dans les hôpitaux où des milliers de patients sont abandonnés à eux-mêmes parce qu’incapables de payer les factures extrêmement salées de leurs internements.

Le petit peuple en RDC se dit également victime de la tolérance excessive du pouvoir face au capitalisme sauvage des marchands de pompes funèbres dans les villes et campagnes, avec un accent particulier à Kinshasa, où des milliers de familles préfèrent abandonner leurs défunts à la putréfaction dans les morgues de fortune de la périphérie !

Décourager en réglementant…

En rapport avec cette question qui révolte les bonnes consciences à travers le monde en regardant le train de vie ostentatoire menée par une poignée de Congolais appartenant à la bourgeoisie commerçante, politique, administrative, militaire et religieuse montante une petite enquête effectuée à Kinshasa en 2019 donne une idée approximative sur l’énormité de dépenses funéraires en RDC que l’Etat se doit de décourager en réglementant sévèrement le secteur :

1. Frais d’acheminement à la morgue de dépouilles mortelles de personnes décédées en dehors d’un hôpital : 50 USD

2. Frais d’accès à la morgue : 5 USD

3. Frais d’embaumement de corps : 50 USD

4. Frais de séjour du corps dans la morgue par jour : 20 USD

5. Frais d’enlèvement du corps pour l’enterrement : 10 USD

6. Toilettage complet de corps de défunts hommes : 150 USD

7. Toilettage complet de corps de défunts femmes : 160 USD

8. Achat et aménagement d’un caveau sur un site indiqué par les autorités pour l’enterrement : 1.000 USD

9. Aménagement d’un espace pour la tenue d’un deuil public sécurisé à domicile avec location de tentes, de chaises, d’un groupe électrogène pour l’éclairage et la musique funèbre : 2.500 USD

10. Service d’un buffet froid ou d’un cocktail après enterrement : 2.000 USD

11. Location corbillard : 250 USD

12. Location d’accompagnement du cortège funèbre réservé aux membres de famille, voisins, amis et connaissances : 1.000 USD

13. Achat cercueil : 2.000 USD

14. Divers et autres imprévus : 500 USD

Total : 9.690 USD

Inexistence d’une classe moyenne !

A l’allure où vont les choses, la République Démocratique du Congo où une classe moyenne de citoyens est inexistante demeurera un Etat très affaibli à partir de la base constituée de millions d’individus pauvres incapables de résister à la corruption de puissances d’argent désireuses de balkaniser ou de leur arracher le riche pays hérité de leurs ancêtres !

Nous partons d’une idée bien simple pour fonder notre pessimisme concernant l’avenir : toutes les épargnes de ménages et de l’Etat en RDC sont absorbées par des dépenses qui n’ont rien à avoir souvent avec le bien-être individuel et collectif : faire face aux troubles à répétitions, atténuer les effets pervers de catastrophes naturelles qui frappent plusieurs régions du pays ; payer l’expertise étrangère ; soutenir les dépenses de prestige et de souveraineté ; importer massivement des produits alimentaires et autres intrants que le pays est en mesure de produire grâce à son énorme potentiel agricole ; à payer des dettes au bénéfice de fournisseurs fictifs depuis des temps immémoriaux !

Tout porte donc à croire que le petit peuple de la RDC continuera à gravir son calvaire tant que le nouveau pouvoir ne s’avisera pas de passer effectivement de la théorie à l’action par des réformes courageusement promises par le Chef de l’Etat lors de son investiture le 24 janvier 2019”.

Prunelle RDC relate que “La Banque Mondiale accuse les autres banques internationales de contribuer à aggraver l’endettement des pays…”

Le président américain de la Banque mondiale a accusé les autres banques internationales de développement de contribuer à aggraver l’endettement des pays en voie de développement.

Selon Lalibre.be, David Malpass a indiqué, lors d’un forum organisé à Washington par la Banque mondiale (BM), qu’il dirige, et le Fonds monétaire international (FMI), que l’Asian Development Bank, la Banque africaine de développement et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement contibuaient au problème de la dette.

« Nous sommes face à une situation où les autres institutions financières internationales et, dans une certaine mesure, les institutions de financement du développement dans leur ensemble – et en tout cas les agences officielles de crédit à l’exportation – ont une tendance à prêter trop facilement, ce qui aggrave le problème de la dette ». a-t-il indiqué.

Pakistan, Nigeria, Afrique du Sud

Le président américain de la Banque mondiale a aussi accusé précisément l’Asian Development Bank, de « pousser des milliards de dollars » vers un Pakistan déjà dans une situation difficile face à la Chine, auprès de laquelle il est lourdement endetté, et la BAD (Banque africaine pour le Développement) de faire la même chose au Nigéria et en Afrique du Sud.

M. Malpass a appelé à plus de coordination entre institutions financières de développement et à accroître la transparence des contrats de prêts en éliminant les clauses secrètes; il a cité le cas de contrats entre l’Angola et la Chine.

« Il faut laisser la population voir à quoi s’engage son gouvernement quand il s’endette » dit-t-il. La BAD a réagi ouvertement, en indiquant que la déclaration du président de la Banque mondiale était « trompeuse et inexacte ».

La Banque Mondiale plus que la BAD

Après avoir stigmatisé le procédé de M. Malpass comme « allant contre l’esprit du multilateralisme » et assuré qu’elle « observait des normes de transparence très élevées ».

Selon elle, la Banque mondiale avait des opérations en Afrique « bien plus importantes » que la BAD, ayant approuvé en 2018 pour 20,2 milliards de dollars, contre 10,1 pour la BAD.

S’agissant du Nigeria et de l’Afrique du Sud, poursuit la BAD, la Banque mondiale leur a prêté en 2018 respectivement 8,3 et 2,4 milliards de dollars, contre respectivement 2,1 et 2,2 milliards pour la BAD.

Et de rappeler qu’en juin 2019, la dette publique du Nigeria atteignait 83,9 milliards de dollars (14,6% de plus qu’en 2018), soit 20,1% du PIB (contre 17,5% en 2018). L’an dernier, la dette publique de l’Afrique du Sud atteignait 55,6% de son PIB (contre 52,7% en 2018)”.

Presse et documents étrangers

L’heure de la lutte anti-corruption a-t-elle sonné ?

Christophe RIGAUD – Afrikarabia – le 08 Fév 2020

Après les nouvelles révélations du lanceur d’alerte Jean-Jacques Lumumba sur le « pillage » de

la Gécamines par les proches de Joseph Kabila, le président Tshisekedi vient de largement remanier la magistrature. Mais pour l’instant, Jean-Jacques Lumumba « attend les actes » pour pouvoir juger les nouveaux magistrats.

Les nouvelles révélations faites par le réseau panafricain de lutte contre la corruption « Unis » de Jean-Jacques Lumumba jette une lumière crue sur les détournements d’argent massifs réalisés par les dirigeants de la Gécamines, la plus importante entreprise minière d’Etat de République démocratique du Congo (RDC). L’ONG Global Witness avait déjà révélé la « disparition » de plus de 750 millions de dollars des caisses de la Gécamines entre 2013 et 2015 – voir notre article. En janvier 2020, une sombre affaire de prêt de 200 millions de dollars que la Gécamines aurait contracté auprès d’une entreprise de l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, proche de Joseph Kabila, avait également défrayé la chronique à Kinshasa. Aujourd’hui, c’est le lanceur d’alerte Jean-Jacques Lumumba qui dévoile une nouvelle fois l’ampleur de la corruption au sein de la Gécamines dans une lettre envoyée au président Félix Tshisekedi.

Selon le petit-neveu de l’ancien premier ministre Patrice Lumumba, « ce sont des milliards qui ont été volés à la première entreprise d’Etat. » Et de citer « à titre d’exemple », la somme de 70 millions de dollars retirée par « les tenants du pouvoir » des caisses de la Gécamines, une semaine avant les élections de 2018. D’après Jean-Jacques Lumumba, les dirigeants de la société minière « ont fait semblant de remettre 64 millions de dollars dans les caisses », mais cette argent a été « purement et simplement détourné au profit de quelques individus ».

Corruption : « l’impunité doit s’arrêter »

La prédation de la Gécamines a continué après l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi à la présidence en janvier 2019. Jean-Jacques Lumumba dénonce trois contrats miniers qui aurait dû rapporter à l’entreprise minière 920 millions de dollars. En fait, seulement 44 millions sont rentrés dans les caisses de la Gécamines. Le lanceur d’alerte estime que les 876 millions manquants « ont été détournés par des individus bien identifiés ». « Ce sont des choses que vous pouvez vérifier » lance Jean-Jacques Lumumba au président Félix Tshisekedi.

Dans le viseur de ce combattant anti-corruption, il y a bien sûr le patron de la Gécamines, l’indéboulonnable Albert Yuma, réputé proche de Joseph Kabila et que voudrait voir partir Félix Tshisekedi. « Voilà la raison pour laquelle le camp du sénateur Kabila refuse d’entériner les ordonnances de nominations de nouvelles personnes que vous avez décidé de placer à la tête de la Gécamines » dénonce Jean-Jacques Lumumba pour expliquer le refus de Joseph Kabila de voir débarquer Albert Yuma de la société minière. Pourtant, le nouveau président congolais, Félix Tshisekedi, a fait de la lutte contre la corruption sa première priorité. « Monsieur de la président, l’impunité doit s’arrêter dans ce pays » tonne le petit-neveu de l’illustre Patrice Lumumba, qui explique qu’en récupérant l’argent détourné, le président congolais pourrait financer la très coûteuse, mais indispensable, gratuité scolaire.

Jean-Jacques

Lumumba « réservé » sur les nouveaux magistrats

L’alerte de Jean-Jacques Lumumba a-t-elle finalement été entendue par la présidence ? Ce vendredi, Félix Tshisekedi a donné un grand coup de balai dans la magistrature, un an après son accession au pouvoir. Le très « kabiliste » procureur général Flory Kabange Numbi a été débarqué et remplacé par l’ex-avocat général Victor Mumba Mukomo. Au jeu des chaises musicales, Jean-Paul Mukolo, qui a collaboré étroitement avec Kabange Numbi, est nommé procureur général de la Cour constitutionnelle. De nouvelles têtes arrivent également à la Cour de cassation, avec Dominique Thambwe, ou à la Haute cour militaire, avec le Général Joseph Mutombo Katalay.

Ces nouvelles nominations seront-t-elles suffisantes pour s’attaquer à la corruption, un fléau endémique en République démocratique du Congo ? Difficile de le dire pour l’instant. Félix Tshisekedi n’a pas voulu renverser la table en nommant de nouveaux magistrats qui pourraient lui apparaître comme proches, ou trop anti-Kabila. Ce sont plutôt des second couteaux, tous issus du sérail, que le président a promu et dont il espère qu’ils travailleront de manière plus indépendantes que leurs prédécesseurs. Jean-Jacques Lumumba émet « des réserves » sur ces nominations. « On attend maintenant de vrais enquêtes sur les scandales financiers et les crimes économiques ou des droits de l’homme, comme l’affaire Chebeya. Mais on attend surtout les actes pour juger ces nouveaux magistrats, sachant qu’on a remplacé des juges par d’autres… également inféodés au système Kabila ».

LE PIEGE DE LA LOI BAKAJIKA : L’APPAREIL GOUVERNEMENTAL N’EST PAS L’ETAT !

Patience Kabamba – LE MOT DU WEEKEND – Le 8 Février 2020

Du nom d’Isaac Gérard BAKAJIKA KANGOMBE qui l’introduisit en Juin 1966, la loi BAKAJIKA connue sous l’ordonnance-loi N.66/343 du 7 Juin 1966 contient les trois articles suivants :

Art. 1. La République Démocratique du Congo reprend la pleine et libre disposition de tous ses droits fonciers, forestiers et miniers concédés ou cédés avant le 30 Juin 1960 en propriété ou en participation a des tiers personnes morales ou physiques.

Art. 2. La RDC procédera souverainement a la répartition des droits d’exploitation ou de gestion de ses ressources naturelles forestières et minières.

Art. 3. Les textes législatifs ou règlementations antérieures, ayant pour objet la gestion du sol ou du sous-sol congolais et qui sont contraire a l’esprit de la présente ordonnance-loi sont abrogés.

Le contexte de la Loi BAKAJIKA qui est promulguée une année après l’Independence est à comprendre par le souci de joindre à l’Independence politique que l’on venait d’acquérir l’Independence économique. L’esprit de la Loi BAKAJIKA est que les congolais eux-mêmes et non les étrangers devront désormais gérer les ressources situées dans le domaine de l’Etat.

En effet, l’Etat Congolais post-indépendant n’était pas encore maître de son sol et de son sous-sol. Certaines puissances géraient à leur profit et au détriment de la population, l’essentiel du potentiel économique du pays. L’administration coloniale avait octroyé aux colons des terres sous forme de concessions (droit de jouissance limitée : bail, emphytéose, occupation provisoire) ou sous forme de cessions (avec droit de propriété). Les contrats d’exploitation devraient aller jusqu’en 2300 (nous sommes en 2020 !), donnant ainsi aux acquéreurs une totale et entière liberté d’administrer ces terres comme si le nouvel Etat Congolais Independent n’était pas capable de se conduire comme un Etat souverain.

En fait ces cessions et concessions des ressources du sol et du sous-sol congolais s’accommodaient très mal avec la souveraineté de l’Etat Congolais. La Loi BAKAJIKA visait donc à restaurer a l’Etat Congolais le droit de réguler les cessions et concessions acquises, notamment par l’Etat Independent du Congo (E.I.C.), Le Congo Belge entre autres avant la date du 30 Juin 1960.

L’ordonnance-loi N.66/343 du 7 Juin 1966, communément appelée Loi BAKAJIKA, faisait justice a la Constitution du 1er Aout 1964, notamment dans ses articles réglementant les lois nationales de souveraineté sur le régime juridique de cessions et de concessions foncières faites avant le 30 Juin 1960.

Il existe dans la même constitution, notamment en son article 43, des dispositions de compensation en cas d’expropriation pour des intérêts nationaux de ceux que la loi appelait des possesseurs de bonne foi.

La loi BAKAJIKA stipule donc que le sol et le sous-sol congolais appartiennent a l’Etat Congolais qui vieille sur les intérêts généraux de la nation.

J’ai voulu donner un exposé exhaustif de cette loi dans ce Mot du Weekend pour souligner le fait que la souveraineté a laquelle la Loi BAKAJIKA fait allusion est d’abord une souveraineté populaire, des peuples Congolais. Si l’Etat congolais se détourne de l’intérêt du peuple comme c’est le cas aujourd’hui, il assume de ce fait la place du colonisateur. Le peuple congolais doit donc réclamer sa souveraineté contre cet Etat mercenaire.

Le second point que j’aimerai souligner c’est le fait que par la loi BAKAJIKA, l’Etat Congolais est devenu le propriétaire des mines de cuivres, du diamant, du cobalt, de l’or, du tingster, de la cassitérite, du coltan ou du manganèse. Il est propriétaire lucratif, c’est-a-dire il veut tirer profit de ces ressources.

Dans la conception positive de l’Etat les bénéfices devraient tomber sur la population congolaise dont l’appareil étatique a la gestion. Mais, à partir du moment ou l’Etat congolais se transforme en appareil gouvernemental prédateur, il perd sa légitimité de propriétaires des biens du pays. Il devient un voleur et fait mains basses sur les biens publics.

A partir du moment ou les clauses de légitimité d’accession au pouvoir, consenties par tous, ne sont plus respectées – un président n’est plus celui qui obtient les plus de soufrages exprimés – nous sommes sortis des paradigmes de l’Etat. La Loi BAKAJIKA ne s’applique pas à l’appareil étatique, mais a l’Etat congolais a travers toutes ses couches sociales : paysans, enseignants, infirmiers, chauffeurs, maçons, motards, cambistes, chômeurs, etc.

L’Etat est une propriété sociale publique et non une propriété d’une classe gouvernementale. Dans le cadre de la loi BAKAJIKA, la classe gouvernementale prédatrice devrait être assimilée aux colons de qui l’ordonnance-loi reprenait tous les privilèges a la faveur de la souveraineté populaire.

Le sol et le sous-sol appartiennent a l’Etat et non a une classe des brigands, fut-elle le gouvernement actuel ou les colons belges.

Une des conditions politiques sine quo non qui ferait de l’Etat le propriétaire social et public non lucratif du sol et du sous-sol congolais, c’est notamment un choix transparent des ses lieutenants ou dirigeants. Dans le cas de fraude électorale telle que nous l’avons vécue, l’appareil gouvernemental qui travaille contre les biens du peuple ne possède pas le sol et le sous-sol du Congo. Le peuple devrait reprendre sa souveraineté et éliminer cette classe gouvernementale qui se comporte comme le propriétaire privé des biens publics congolais.

Etant dans un régime de propriété privées capitaliste, l’appareil gouvernemental se présentant comme propriétaire privé lucratif du sol et du sous-sol Congolais, fait simplement mains basses sur les richesses du pays pour ses intérêts personnels. Le cas de la disparition de 200 millions d’Euro a la Gécamines avec Albert Yuma est symptomatique de cet état des choses.

L’appareil gouvernemental n’est pas l’Etat Congolais. Ses habitudes de prédation le disqualifient pour prendre la place de l’Etat congolais. Le souverain populaire se doit d’agir pour remettre les pendules à l’heure.

Dangereux statu quo politique à Kinshasa

Christophe RIGAUD – Afrikarabia – le 10.02.2020,

Rien ne va plus entre CACH le FCC. Après un an de pouvoir très encadré et un bilan plus que mitigé, Félix Tshisekedi vient d’entrer dans une cohabitation “dure” avec son partenaire. Sa coalition contre-nature avec le FCC commence à montrer ses limites et l’action gouvernementale, censée mettre en oeuvre le programme d’urgence du président, se fait toujours attendre. Dans le camp présidentiel, on cache de moins en moins ses critiques contre un FCC, que l’on accuse de vouloir faire échouer Félix Tshisekedi pour mieux revenir au pouvoir en 2023.

L’immobilisme gouvernemental en accusation

Les tensions se sont même exacerbées ces dernières semaines. Et les accusations sont dirigées contre le nouveau gouvernement, péniblement composé après 7 mois de tractations sans fin. Selon le directeur de cabinet de la présidence, Vital Kamerhe, “depuis que le gouvernement est là, le rythme des travaux est plus ralenti que lorsque celui intérimaire était à l’oeuvre”. Pendant la lente composition de l’exécutif, c’était la présidence et l’ancien gouvernement Kabila, qui géraient les affaires courantes et lançaient les projets d’urgence. Après l’arrivée du nouveau gouvernement, dirigé par un premier ministre FCC, l’immobilisme et le statu quo semblent de mise.

Sortir les muscles

Pour le nouveau président, ce blocage institutionnel est dangereux pour réussir sa mission et justifier la candidature à sa réélection en 2023. Pour le FCC, son principal objectif est de conserver ses prérogatives sur les institutions et l’économie congolaise, ainsi que de neutraliser Félix Tshisekedi pour ouvrir la voie à un de ses candidats lors de la prochaine présidentielle. Ce statu quo à haut risque pourrait ramener la RDC à la crise préélectorale qui a secoué le pays entre 2015 et 2018, et raviver les tensions à l’approche de 2023. En fait, ce fragile équilibre politique n’aura tenu qu’une petite année. Prisonnier du deal de partage du pouvoir avec Joseph Kabila, Félix Tshisekedi n’a pas d’autre choix que de sortir ses muscles pour gouverner.

Dissolution…

Dans la besace du président de la république, pour contrer un FCC ultra majoritaire à l’Assemblée nationale, au Sénat, ou dans les Assemblées provinciales, on ne trouve qu’un seul instrument capable de renverser la donne : la dissolution de l’Assemblée nationale. Le processus est risqué, puisque rien ne prouve qu’en cas d’élections législatives anticipées, la coalition pro-Tshisekedi remporte le scrutin, alors que la Commission électorale (CENI) et la Cour constitutionnelle sont encore largement dominées par des proches de Joseph Kabila. Félix Tshisekedi en a pourtant lui-même évoqué la possibilité lors de l’un de ses déplacements à l’étranger, où il a pris l’habitude de critiquer son allié : “Si la mission pour laquelle j’ai été porté à la tête de l’Etat est étouffée, je n’aurai pas d’autre choix que de dissoudre le Parlement”.

…avec l’accord du FCC

La réponse ne s’est pas fait attendre. La présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, membre du FCC pro-Kabila, est montée au créneau, estimant “qu’il ne faut pas jeter les articles de la Constitution en pâture, à des incompréhensions ou des malentendus”. L’article 148 de la Constitution évoque bien la dissolution de l’Assemblée nationale, mais dans des cas bien précis, notamment lors de crise “persistante entre le gouvernement et la chambre basse du Parlement”. Ce qui n’est pas encore le cas, selon Jeanine Mabunda, puisque le programme de gouvernement et le budget ont été votés par l’Assemblée. Autre bémol apporté par la présidente de la chambre basse : “le président de la république est invité à consulter le premier ministre, le président de l’Assemblée nationale, et le président du Sénat avant toute décision. Faute de quoi, on serait dans une violation de texte”. Les présidents des deux chambres étant membres du FCC, autant dire que le président Tshisekedi devra sans doute se passer de leur accord avant de dissoudre l’Assemblée nationale.

Haute trahison

Et Jeanine Mabunda de menacer : “Toute personne qui méconnaît notre loi fondamentale peut être exposé au cas de haute trahison pour violation intentionnelle de la Constitution”. Voilà maintenant Félix Tshisekedi prévenu. La dissolution, tout comme les nominations dans les entreprises publiques, l’armée, la magistrature ou les ambassades, semblent être des lignes rouges à ne pas franchir. Dernier exemple en date, le sort d’Albert Yuma, le sulfureux patron de la Gécamines. Sa confirmation à la tête du très stratégique géant minier fait polémique depuis plusieurs mois. Il faut dire qu’Albert Yuma est soupçonné de détournement dans plusieurs affaires de corruption. Ce proche de Joseph Kabila se trouve dans le collimateur du nouveau pouvoir, qui a fait de la lutte anti-corruption sa priorité. Menacé à son poste, c’est le numéro 2 du PPRD, le parti de Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, qui descendu dans l’arène pour le défendre. Son parti n’hésitera pas “à paralyser le pays si quelque chose de mal arrivait” au président du Conseil d’administration de la Gécamines. Là encore, la menace est à peine voilée.

Un statu quo qui bénéficie au FCC

Dans les mois à venir, Félix Tshisekedi tentera donc de reprendre la main et de se donner des marges de manoeuvres plus grandes. Mais le président connaît désormais les risques d’un bras de fer avec le FCC, et il est encore beaucoup trop tôt pour défier frontalement la coalition pro-Kabila. Félix Tshisekedi est arrivé à la tête du pays sans relais dans les milieux économiques, militaires et judiciaires. Le rapport de force est encore beaucoup trop déséquilibré et Félix Tshisekedi n’a pas encore pu placer ses proches aux postes clés de la République. Le statu quo sert pour l’instant les intérêts du FCC, qui attend en embuscade l’échec de Félix Tshisekedi après avoir passé la majeure partie de son temps à lui savonner la planche. Les prochains mois seront donc cruciaux pour déterminer si le plan d’émancipation de Félix Tshisekedi du système Kabila réussi. C’est maintenant une course de vitesse qui s’engage pour le nouveau président congolais. A l’approche de 2023, sans les réformes majeures qui attendent le pays : Commission électorale, Cour constitutionnelle, justice, armée … il sera trop tard.

La section en langue française de la British Broadcasting Corporation (BBC)connaît des heures troubles.

Dakaractu (Sénégal)- le 10 février 2020

Le journaliste congolais Jacques Matand Diyambi a été licencié le 7 février pour avoir réalisé un entretien avec l’écrivain Charles Onana.

L’affaire peut paraître simpliste présentée comme cela mais plusieurs éléments en possession de Dakar Actu expliquent la crise qui sévit chez nos confrères depuis le licenciement de leur collègue.

L’interview qu’il avait réalisée en novembre avec Charles Onana, auteur du livre « Rwanda, la vérité sur l’opération Turquoise : Quand les archives parlent » (L’Artilleur), publié un mois plus tôt, n’est que le dernier événement d’une longue série de faits qui ont fini d’installer un profond malaise dans la rédaction.

Jacques Matand ainsi que 8 autres collègues dont deux responsables éditoriaux ont reçu des demandes d’explication pour cet entretien.

La rédactrice en chef, l’Américaine Anne Look Thiam, considère que l’interview est une « faute professionnelle grave» car, elle ne répondrait pas aux normes éditoriales en vigueur au motif qu’il comporte des accusations contre les autorités rwandaises à qui la parole n’a pas été donnée pour apporter un équilibre.

Pourtant, selon ces mêmes sources, la rédactrice en chef elle-même a validé le sujet en réunion de rédaction. Elle l’a aussi laissée passer dans plusieurs éditions de radio sans aucun commentaire ou remarques.

Mais s’étonne notre interlocuteur, « comment Anne Look Thiam pourrait-elle juger d’un contenu en langue française si elle même arrive à peine à s’exprimer en français ? »

Comment une institution aussi sérieuse que la BBC peut-elle nommer une rédactrice en chef qui ne maîtrise pas la langue de travail des personnes sous sa responsabilité et du contenu qu’elle est censée valider?

Une question que nous avons essayé de poser à la principale intéressée mais nos tentatives de la joindre sur le numéro standard de la BBC sont toutes restées vaines.

D’après nos recherches, Mme Thiam, est une ancienne de la Voix de l’Amerique (VOA), où son rôle était plus administratif que journalistique, selon des sources dans ce grand médias américain.

Une simple recherche sur Google permet de découvrir que la rédactrice en chef de ce grand-médias a un CV rachitique en matière de journalisme.

Elle est arrivée à la tête de BBC Afrique après le licenciement de Mamadou Moussa Ba avec lequel elle entretenait des relations exécrables, qui selon beaucoup ont précipité son limogeage.

Elle s’occupait à l’époque du déploiement des équipes de reportage hors du Sénégal.

Depuis sa prise de fonction, la section Synpics locale est souvent en mouvement pour dénoncer son amateurisme et son manque de jugement éditoriale en plus de sa faible maîtrise du français.

Elle aurait aussi installé un climat de peur et d’intimidation qui ont fini d’installer le malaise chez nos confrères.

Dakaractu suit de très près les développements de cette affaire.

Une instruction judiciaire sur l’exécution du programme de 100 jours de M. Tshisekedi

Belga – le 10 février 2020

La justice congolaise a ouvert une enquête sur l’utilisation des fonds alloués à l’exécution des travaux publics lancés dans le cadre du « programme de 100 jours » du président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, rapporte lundi la presse kinoise. Cette instruction judiciaire a été ouverte samedi par le parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete, alors que certains travaux souffrent de retards et de problèmes de financement dans un contexte de suspicion de détournements de fonds.

Elle vise à enquêter sur l’exécution des différents travaux publics, comme la construction ou la réhabilitation de routes – dont des « sauts de mouton » (des ponts au dessus de carrefours embouteillés de Kinshasa) – d’écoles et d’hôpitaux, inscrites dans le programme d’urgence de 100 jours initié en mars 2019 par M. Tshisekedi, précisent les sites d’information Actualité.cd et 7sur7.cd.

Selon ces médias en ligne, le procureur général a requis du vice-Premier ministre et ministre du Budget, Jean Baudouin Mayo Manbeke, qu’il lui transmette les copies de tous les bons d’engagement établis en faveur des sociétés exécutant les travaux de 100 jours ainsi que les numéros de dossiers relatifs en urgence.

Le ministre des Finances, José Sele Yalaghuli, est prié de transmettre les copies des ordres de paiements informatisés et/ou toutes les lettres de paiements d’urgence établies en faveur de toutes les entreprises retenues. Il doit également transmettre l’exécution du plan de trésorerie et de décaissement de fonds en faveur de ces entreprises.

Le vice-Premier ministre et ministre en charge des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction (ITPR), Willy Ngoopos Sunzhel, est lui aussi sollicité par le procureur.

Une interview controversée sur le Rwanda cause le licenciement d’un journaliste de la BBC Afrique

Mehdi Ba – Jeune Afrique – le 11 février 2020

Un journaliste de la BBC Africa a été licencié pour «faute grave» concernant son interview controversée sur la relation France-Rwanda. Ses patrons de la BBC affirment qu’ils ont été contraints d’agir suite à la menace d’une « plainte » du gouvernement rwandais. Kigali nie toute intervention.

Les relations houleuses entre la BBC et les autorités de Kigali ont atteint un nouveau niveau.

Le 7 février, le journaliste congolais Jacques Matand Diyambi a reçu une lettre de son éditeur l’informant de son « licenciement pour faute grave » avec effet immédiat.

Il s’agissait d’une interview qu’il a réalisée en novembre avec Charles Onana, auteur du livre Rwanda, la vérité sur l’opération Turquoise: quand les archives parlent (L’artilleur), publié en octobre.

Onana, l’auteur de plusieurs ouvrages polémiques sur le génocide des Tutsis, est décrit comme un «négationniste». Il maintient la rébellion du FPR, commandée par Paul Kagame, a commis un double génocide contre les Hutus et a été à l’origine de l’attaque contre le président Juvénal Habyarimana en avril 1994, qui a servi de déclencheur au massacre des Tutsis.

Dans son dernier livre, l’écrivain franco-camerounais, apparemment motivé par une animosité obsessionnelle envers l’actuel président rwandais, qu’il accuse d’avoir favorisé le génocide des Tutsis pour accéder au pouvoir, tente d’absoudre les dirigeants français de l’époque d’avoir soutenu le régime hutu pendant le génocide.

Quand la BBC et le Rwanda passent la balle

Anne Look Thiam, rédactrice en chef de la BBC Africa à Dakar, a critiqué Diyambi pour avoir violé les règles internes d’impartialité de la chaîne en ne recherchant pas des opinions – autres que celles d’Onana – en particulier celles des autorités rwandaises.

« Nous avons établi que vos actions étaient clairement contraires à la politique éditoriale de la BBC et que vous avez pris l’initiative de mener une interview sur un sujet controversé sans suivre les règles nécessaires et sans renvoyer l’affaire aux responsables nécessaires », a écrit Look Thiam.

Selon Thiam, la réaction des autorités rwandaises a été la raison du limogeage du journaliste.

« Notre demande d’explications était en réponse à la plainte du gouvernement rwandais au sujet de l’entretien que vous avez mené avec Charles Onana », écrit le rédacteur en chef, ajoutant que « le gouvernement rwandais accuse la BBC d’être injuste, partiale et inexacte et a indiqué qu’il se réserve le droit de prendre des sanctions contre la BBC ».

Les sources officielles contactées à Kigali ne sont pas d’accord. Selon notre source, le ministre des Affaires étrangères, Vincent Biruta, « n’a pas connaissance de cette affaire ». L’entourage de Paul Kagame a adopté la même position.

« C’est vous qui m’avez dit, je ne savais même pas qu’Onana avait été interviewée par leur équipe », a expliqué une source officielle. «En tout cas, depuis quand la BBC prend-elle en compte les observations du gouvernement rwandais? Ils ne se sont jamais excusés pour le documentaire Untold Story du Rwanda [diffusé en octobre 2014 sur BBC2, le film est basé sur la thèse du «double génocide»] et la BBC en kinyarwanda est toujours interdite de diffusion au Rwanda à cause de cette histoire. »

À Londres, l’ambassadrice rwandaise Yamina Karitanyi nie également avoir écrit à la direction de la BBC à propos de l’entretien avec Charles Onana, disant que ses récents échanges avec Solomon Mugera, le rédacteur en chef de la BBC Africa, basé à Londres, portaient sur les biais de la BBC. générale, pas sur cette histoire spécifique.

« La BBC peut même déposer une plainte verbale de sa propre initiative, selon des procédures internes », a indiqué une bonne source à l’ambassade.

Imbroglio journalistique sur fond de thèses négationnistes

Le documentaire controversé, Untold Story du Rwanda, est au cœur des griefs de longue date du régime rwandais contre la vénérable institution britannique. Après sa diffusion, les autorités ont interdit à la BBC News Gahuza, qui diffuse en kinyarwanda, d’opérer au Rwanda sur la bande FM pour une durée indéterminée.

Diyambi, pour sa part, a déclaré qu’il n’avait pas reçu la «plainte» que Kigali aurait envoyée à sa direction. «Regardez, Thiam m’avait donné 72 heures pour expliquer les conditions dans lesquelles l’interview a été menée. À ce moment-là, j’étais en congé, mais j’ai répondu à toutes ses questions par écrit dès mon retour lundi dernier. »

Selon lui, l’entretien avec Onana a été réalisé conformément à la pratique éditoriale. Le sujet a été présenté à plusieurs reprises lors de conférences éditoriales, en présence de représentants du rédacteur en chef. Diyambi, cependant, concède une certaine complaisance envers l’écrivain vitupératif, qui maintient une vision largement contestée du génocide des Tutsi.

«C’est peut-être de la naïveté intellectuelle de ma part, mais je n’aime pas mettre les gens dans des boîtes. J’ai peut-être minimisé les accusations de négation de l’Holocauste contre lui, même si je le fais réagir aux critiques sur la façon dont il réécrit l’histoire officielle », a-t-il déclaré.

En réalité, cependant, les références citées par Diyambi sur la question des Grands Lacs ont toutes en commun le fait qu’elles épousent les idées de Charles Onana et de feu Pierre Péan, son ancien mentor.

«Est-ce que cela trahirait un parti pris anti-FPR contre l’histoire du génocide? Je ne peux pas dire », at-il dit évasivement.

Un journaliste de la BBC Afrique a confirmé que l’interview n’avait pas été menée clandestinement.

«C’est quelque chose dont il parlait depuis longtemps parce qu’il lisait le livre. Je sais que le sujet a été abordé deux fois lors de conférences éditoriales, une fois en présence du rédacteur en chef. »

Nous avons des informations selon lesquelles huit autres journalistes ont été avertis de cette affaire.

Le syndicat des journalistes fait son entrée

Une autre source interne a mis en doute la véritable motivation du licenciement pour faute grave.

Diyambi est le secrétaire général de la section du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication sociale du Sénégal (Synpics) au sein de BBC Afrique, et actuellement la chaîne est confrontée à des difficultés financières qui créent des tensions.

Dans une déclaration diffusée le 7 février, la section de la BBC de Synpics a dénoncé le licenciement, déclarant que «la décision de licencier le camarade secrétaire général de la section sans préavis est un pas en arrière pour la rédactrice en chef, qui ne remplit pas son rôle de personne chargée de diffuser toute histoire ».

Anne Look Thiam, la rédactrice en chef qui a écrit la lettre de licenciement, n’a pas voulu nous donner de détails sur l’origine des démarches que le Rwanda aurait entreprises, nous renvoyant au service de presse de la BBC.

Une source officielle rwandaise a déclaré que l’affaire était strictement interne. « Boris Johnson a la BBC dans sa ligne de mire, qui est en difficulté financière », a expliqué le responsable. « Les arguments de la BBC sur Onana sont certainement pertinents, mais le Rwanda n’a rien à voir avec cette affaire. »

L’affaire a déclenché un tollé au Congo où une pétition a été lancée pour sauver Matand du sac, au milieu des discussions sur un boycott de la BBC.

Au moins six civils tués au Nord-Kivu dans une attaque imputée aux rebelles ADF

Belga – le 13 février 2020

De six à neuf civils ont été tués mercredi dans une nouvelle attaque attribuée à de présumés rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) dans la province du Nord-Kivu (est de la République démocratique du Congo), rapportent jeudi des médias congolais, citant des sources locales.

L’attaque a été menée contre une carrière située à Onokoko, au nord de la localité d’Eringeti, dans le territoire de Beni, dans le nord de la province.

Selon le président de la société civile de Kainama, localité voisine, les victimes ont été tuées selon le mode opératoire habituel des rebelles ADF: soit par machette, soit par balles.

Six autres personnes ont réussi à s’échapper et sont arrivées mercredi soir dans la cité, a précisé le site d’information Actualité.cd.

Un autre média en ligne, 7sur7.cd, a pour sa part fait état de neuf civils tués. Il cite le président de la société civile de Bambuba-Kisiki, Bravo Muhindo Vukulu, qui a précisé qu’il s’agissait d’un bilan provisoire.

Mystérieux et repliés sur eux-mêmes, les ADF sont à l’origine, des rebelles ougandais musulmans qui se sont installés dans l’est de la RDC en 1995.

Depuis des années, ils ne lancent plus d’attaques contre l’Ouganda mais sont accusés d’être responsables de massacres de plus d’un millier de civils depuis octobre 2014.

Les tueries de civils par les rebelles ADF ont pris de l’ampleur à Beni (Nord-Kivu) jusqu’à embraser la province voisine de l’Ituri où plus de trente personnes ont été tuées dans le territoire de Mambasa. Les attaques à répétition ont provoqué un déplacement massif des centaines d’habitants de la localité de Mangina.

Des dizaines de groupes armés locaux et étrangers sont répertoriés dans la partie est de la RDC, en proie à l’insécurité depuis plus de 25 ans.

Plus de cinq millions de déplacés internes, la plus grave crise en Afrique

Belga – le 13 février 2020

Plus de cinq millions de personnes sont aujourd’hui déplacées en République démocratique du Congo (RDC), ce qui représente la plus importante situation de déplacement interne en Afrique, devant des pays comme le Soudan du sud ou la région du Sahel, a indiqué mercredi le Haut commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR). Le HCR s’est déclaré dans un communiqué publié à Genève être à la recherche de 150 millions de dollars pour répondre aux besoins des réfugiés et des personnes déplacées en RDC en 2020, tout en précisant n’avoir reçu que 4% de ce montant.

Selon le HCR, qui cite la conférence bihebdomadaire de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (Monusco), des milliers de civils vivent dans des conditions effroyables dans une centaine d’installations informelles, dormant dans des huttes fabriquées à l’aide de branchages. « Ils font face à de graves menaces pour leur sécurité et leur protection en raison du manque d’intimité », souligne le communiqué.

Le HCR s’est dit vivement préoccupé par l’aggravation de la situation dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu (est de la RDC), où la violence a déjà forcé plus de 100.000 civils à fuir leur foyer ces deux derniers mois.

Les tensions dans la région s’intensifient depuis le lancement d’une opération militaire dirigée par le gouvernement en décembre contre les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF).

« Les civils, y compris les personnes déplacées en novembre et décembre, comptent parmi les cibles des groupes armés, y compris les ADF. Selon les autorités locales, environ 252 civils auraient été tués dans le territoire de Beni depuis décembre 2019é, a souligné le HCR.​

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© Dialogue, le samedi 15 février 2020

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