03 03 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (Dialogue)

Sommaire

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Le message du comité permanent des évêques catholiques congolais à l’issue de leur réunion du 24 au 28 février dernier, la série noire avec des cas de décès observés dans les milieux de services de renseignements, la participation du chef de l’Etat aux USA, comme invité à la rencontre annuelle du Comité des affaires publiques israélo-américaines, sont les sujets qui font la Une de l’actualité en ce mardi 03 mars 2020, dans les journaux parus à Kinshasa.

CENCO/ Le message

Avant tout commentaire, voici, ci-dessous, l’intégralité du message du Comité Permanent de la CENCO.

« COALITION POUR QUEL BUT ?  » On reconnaît l’arbre à ses fruits  » (Mt 7,16). MESSAGE DU COMITE PERMANENT DE LA CENCO AUX FIDELES CATHOLIQUES ET AUX HOMMES DE BONNE VOLONTE

PREAMBULE

1. Nous, Cardinal, Archevêques et Evêques, membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), réunis en Comité Permanent à Kinshasa du 24 au 28 février 2020, toujours mus par notre sollicitude pastorale, nous sommes penchés, entre autres, sur le 3eme Congrès Eucharistique National qui sera célébré à Lubumbashi du 7 au 14 juin 2020 ; nous avons aussi analysé la situation sociopolitique qui prévaut dans notre cher pays, la République Démocratique du Congo (RDC). En tant que Pasteurs, nous veillons au bien-être de la population et nous accompagnons les institutions du pays ainsi que les acteurs politiques à s’acquitter consciencieusement de leur mission au service du Peuple.

ACQUIS

2. Nous félicitons le Peuple congolais d’avoir œuvré pour l’alternance au pouvoir comme expression de la démocratie ; la lutte, même au prix du sang, a été menée pour l’amélioration des conditions de vie et l’avènement d’un Etat de droit. 3. Nous saluons les initiatives des Gouvernants qui vont dans le sens du service du Peuple, notamment la mise en œuvre effective de la gratuité de l’enseignement de base, les efforts de régularisation de la paie des enseignants, les perspectives de lutte contre la pauvreté.

4. Nous notons des avancées significatives sur le plan de la décrispation politique et de la libéralisation de l’espace médiatique.

5. Sur le plan diplomatique, la RD Congo retrouve progressivement sa place sur l’échiquier international.

6. A cela s’ajoute la ratification de l' » Accord-cadre entre le Saint-Siège et la République Démocratique du Congo sur des matières d’intérêt commun « , au bénéfice du Peuple congolais.

INQUIETUDES

7. Un an après l’alternance au sommet de l’Etat, des crises multiformes surgissent et font planer des inquiétudes sur le changement social vivement attendu. En effet, une tension préoccupante qui couve au sein de la coalition au pouvoir, se répercute sur la gouvernante, et entame le fonctionnement de l’appareil de l’Etat. Les alliés semblent plus préoccupés par leur positionnement politique que par le service à rendre au Peuple qui continue à croupir dans la misère.

Beaucoup de problèmes auxquels le pays est confronté restent sans solutions adéquates, à cause de la crise qui mine la Coalition. Il est inacceptable que le pays soit pris en otage par un accord qui, du reste, est occulte.

8. En même temps, nous assistons à un enrichissement injustifiable et scandaleux d’une poignée d’acteurs politiques au détriment de la grande majorité de la population. La corruption et les détournements du denier public persistent. Le comble est que ces détournements sont l’œuvre de ceux-là même qui sont appelés à être des garants du bien commun. Les mesures annoncées pour combattre ces maux demeurent sans effets.

9. Nous restons inquiets par la persistance de l’insécurité généralisée dans l’Est du pays, semée par des groupes armés locaux et étrangers, particulièrement dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. On n’a jamais compté autant des morts en moins d’une année dans cette partie du pays, comme c’est le cas actuellement. L’insécurité s’étend aussi sous d’autres formes dans les grandes agglomérations du pays, ce qui donne l’impression que le Peuple est abandonné à lui-même.

10. Le manque du recensement de la population et la problématique d’occupation des terres entraînent des conflits intercommunautaires, spécialement dans les zones où la population redoute la balkanisation du pays.

11. Malgré la pétition initiée par la CENCO et l’Eglise du Christ au Congo (ECC), et qui a recueilli plus de deux millions des signatures, les élections locales qui devraient garantir la proximité et la redevabilité des Gouvernants à la base, semblent être renvoyées aux calendes grecques et les réformes souhaitées avant ces élections ne sont pas encore entamées.

Ce sont là les mauvais fruits (cf. Mt 7,17b ; 12,33). L’on peut se demander à quoi sert cette coalition au pouvoir!

EXHORTATION

12. Nous croyons en la capacité de notre pays à se relever. L’essentiel est d’y mettre la bonne volonté et de s’y engager. Il nous faut un sursaut patriotique. La RD Congo intéresse plusieurs personnes à plusieurs égards, mais personne d’autre ne peut mieux reconstruire ce pays sans la participation de nous-mêmes Congolais au premier plan.

C’est pourquoi nous exhortons :

13-Le Président de la République à :

– Poursuivre les efforts pour la restauration de la paix dans les zones gagnées par l’insécurité ;

– Œuvrer à la matérialisation des dispositions annoncées en matière de lutte contre la corruption ainsi que la dépolitisation de l’appareil judiciaire et de l’administration publique ;

– Veiller à ce que les enquêtes amorcées sur les détournements de deniers publics ne soient pas un leurre, mais qu’elles aboutissent à des résultats palpables pour l’intérêt du pays ;

– Veiller à la dépolitisation de la gestion des entreprises publiques en privilégiant la compétence. Les entreprises publiques ne sont pas des vaches à lait pour les regroupements politiques, mais plutôt des unités de production pour la Nation.

14. Les Elus du Peuple, à :

– Etre sensibles aux peines, aux souffrances et aux aspirations profondes de la population, exprimée légalement, entre autres par des pétitions ; – Respecter les dispositions réglementaires de l’organisation de l’opposition au niveau de l’Assemblée nationale ;

– Etre à l’écoute des forces vives du pays afin d’amorcer des reformes consensuelles nécessaires pour la consolidation de la démocratie.

15. Le Gouvernement, à :

– Faire de son mieux pour réaliser les prévisions budgétaires votées en vue de l’amélioration des conditions de vie des Congolais ;

– Proposer, dans le meilleur délai, des réformes nécessaires et qui soient consensuelles, notamment de la CENI, de l’appareil judiciaire ;

– Donner des signaux forts de la lutte contre l’impunité ;

– Porter à terme le processus électoral en organisant les élections locales, gage de la démocratie à la base ;

– Mettre en œuvre les mécanismes de recensement de la population dans un délai raisonnable.

16. La Communauté internationale à :

Etablir des relations justes dans un partenariat franc et sincère, et d’aider la RD Congo à trouver des solutions durables aux crises multiformes dans lesquelles elle se trouve.

17. Le Peuple congolais à:

– Tenir bon et ne pas perdre espoir, car l’espérance ne déçoit jamais (Rm 5,5) ;

– Demeurer vigilant dans l’exercice du contrôle citoyen des institutions ;

– Exiger les élections locales et les réformes y afférentes. Car c’est une voie indiquée pour le développement de notre pays ;

– Cultiver la solidarité, la tolérance, le dialogue intercommunautaire pour la réconciliation et la paix en cas de conflits. La Nation ne peut se construire dans des conflits continuels ;

– Se mettre au travail, à ne pas attendre des Gouvernants ce qu’on peut faire soi-même pour améliorer les conditions de vie.

CONCLUSION

18. La RD Congo n’est pas condamnée à rester toujours dans la pauvreté, dans la mauvaise gouvernance, dans la corruption, dans les violences et dans tant d’autres maux et antivaleurs.

19. Le Peuple attend, de la Coalition au pouvoir, l’amélioration de ses conditions de vie. Cela ne peut advenir qu’avec le changement de nos cœurs, de nos mentalités et de nos pratiques.

20. Mais,  » si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain peinent les bâtisseurs  » (Ps 127, 1). Ce temps de carême est pour nous un moment favorable de nous tourner vers le Seigneur et lui confier notre pays.

21. Que l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, Reine de la Paix et Notre-Dame du Congo, soutienne nos efforts de conversion. Qu’elle consolide toute initiative de réconciliation, de justice et de paix dans notre pays.

Kinshasa, le 28 février 2020. LES EVEQUES MEMBRES DU COMITE PERMANENT DE LA CENCO »

CENCO / Commentaires de la presse

« FCC-CACH : les Evêques tirent la sonnette d’alerte ! », s’exclame La Prospérité.

« Réunis en Comité permanent de la CENCO du 24 au 28 février, les Evêques catholiques reviennent à la charge dans une déclaration intitulée : ‘’Coalition pour quel but ? On reconnaît l’arbre par ses fruits’’. C’est un long réquisitoire dans lequel ils s’insurgent contre les antivaleurs qui ont la peau dure, le manque de volonté d’entamer des réformes, pourtant, annoncées de longue date, mais aussi des crises multiformes qui surgissent périodiquement, et font planer des inquiétudes sur le changement social attendu. A la base de la situation décriée pour la énième fois par les prélats catholiques, la crise qui mine, selon eux, la coalition. Il est donc inacceptable que le pays soit pris en otage par un accord qui, du reste, est occulte.

Dès les premières heures qui ont suivi la proclamation de la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle du 30 décembre 2018, l’église catholique n’avait pas mis de gants pour remettre en question les résultats du scrutin, comme lors des élections de 2006 et de 2011. La CENCO avait, à chaque fois, son vainqueur désigné.

Si, dans le cas de l’actuel Chef de l’Etat, ses positions se sont quelque peu détendues, il reste établi que la coalition FCC-CACH est restée en travers de la gorge des Evêques catholiques qui ont toujours été sévères vis-à-vis de Joseph Kabila, tête de file de la Majorité dans les organes délibérants.

Ils ne tolèrent pas que celui-ci influe, de quelque manière que ce soit, sur la vie politique, malgré l’instauration d’une alliance atypique commandée par les contraintes des législatives qui ont vu un Président élu, mais dépourvu d’une majorité à l’Assemblée nationale.

C’est donc, de façon récurrente que les Evêques catholiques s’interrogent sur la nécessité de maintenir une coalition qui n’emporte pas leur assentiment.

Dans leur déclaration, ils reconnaissent quelques acquis à mettre au bénéfice des gouvernants actuels, et qui vont dans le sens du service du peuple notamment, la mise en œuvre effective de la gratuité de l’enseignement de base, les efforts de régularisation de la paie des enseignants ainsi que les perspectives de lutte contre la pauvreté. A noter également, des avancées significatives, à les en croire, sur le plan de la décrispation politique et de la libéralisation de l’espace médiatique.

Inquiétudes

Tous ces points positifs sont, pourtant, occultés par la longue litanie d’inquiétudes affichées dans la déclaration de la CENCO. Inquiétudes persistantes ou qui sont apparues un an après l’alternance au sommet de l’Etat. Il y a d’abord cette tension préoccupante qui couve au sein de la coalition au pouvoir et qui se répercute sur la gouvernance et entame le fonctionnement de l’appareil de l’Etat. Coalition au sein de laquelle les alliés semblent plus préoccupés par leur positionnement politique que par le service à rendre au peuple qui continue à croupir dans la misère.

«En même temps », note la déclaration, « nous assistons à un enrichissement injustifiable et scandaleux d’une poignée d’acteurs politiques au détriment de la grande majorité de la population. La corruption et les détournements du denier public persistent. Le comble est que ces détournements sont l’œuvre de ceux-là mêmes qui sont appelés à être des garants du bien commun. Les mesures annoncées pour combattre ces maux demeurent sans effets ».

La CENCO se dit, par ailleurs, inquiète par la persistance de l’insécurité généralisée dans l’Est du pays, semée par des groupes armés locaux et étrangers, parmi dans les provinces de l’Ituri, du Nord et du Sud-Kivu. « On n’a jamais compté autant de morts en moins d’une année dans cette partie du pays, comme c’est le cas actuellement. L’insécurité s’étend aussi sous d’autres formes dans les grandes agglomérations du pays, ce qui donne l’impression que le peuple est abandonné à lui-même ».

Les Evêques relèvent par la même occasion le manque du recensement de la population et la problématique d’occupation des terres, entraînant des conflits intercommunautaires, spécialement dans des zones où la population redoute la balkanisation du pays.

Dans leur exhortation, les Evêques catholiques invitent le Chef de l’Etat, entre autres, à veiller à la dépolitisation de la gestion des entreprises publiques en privilégiant la compétence. Aux élus du peuple, à respecter les dispositions réglementaires de l’organisation de l’opposition au niveau de l’Assemblée nationale, et au gouvernement, à faire de son mieux pour réaliser les prévisions budgétaires votées en vue de l’amélioration des conditions de vie des Congolais, car « la RD Congo n’est pas condamnée à rester toujours dans la pauvreté, dans la mauvaise gouvernance, dans la corruption, dans les violences et dans tant d’autres maux et antivaleurs ».

L’Avenir, toujours au sujet du message des évêques catholiques titre : « Fatshi appelé à dépolitiser la gestion des entreprises publiques ». « Situation sociopolitique en RDC, la Cenco fustige l’accord Fcc-cach. »

« Les évêques catholiques réunis au sein de la conférence épiscopale nationale du Congo ont fustigé l’accord signé entre le Fcc et le Cach pour la cogestion de la république. Dans un point de presse tenue ce lundi 02 Mars, la Cenco estime qu’une année après l’alternance au sommet de l’État, la crise multiforme surgit et se présente comme un blocage sur le changement social tant attendu par la population congolaise. Pour les évêques catholiques, beaucoup de problèmes auxquels le pays est confronté, restent sans solutions adéquates à cause de la crise qui mine la coalition au pouvoir. Les prélats catholiques pensent qu’il est inacceptable que le pays soit pris en otage par cet accord. La Cenco demande par ailleurs au chef de l’Etat, de veiller à la dépolitisation de la gestion des entreprises publiques ».

« Les Evêques plaident pour la dépolitisation du portefeuille de l’Etat » titre Forum des As.

« Les entreprises publiques ne sont pas des vaches à lait pour les regroupements politiques, mais plutôt des unités de production pour la Nation », soulignent les Princes de l’Eglise catholique.

L’Eglise catholique donne à nouveau de la voix. Soucieux des meilleures conditions de vie pour la population, Cardinal, Archevêques et Evêques, membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), réunis en Comité Permanent à Kinshasa du 24 au 28 février dernier, plaident pour la dépolitisation de la gestion des sociétés relevant du portefeuille de l’Etat. Ils exhortent le Président de la république, Félix Tshisekedi,  » à privilégier les compétences, pour que les retombées ne soient pas là pour enrichir les regroupements politiques, mais la Nation toute entière ». La position des prélats catholiques a été communiquée par le Secrétaire général de la Cenco, l’abbé Donatien Nshole, au cours d’une conférence de presse tenue hier lundi 2 mars à Kinshasa.

Dans son message intitulé « Coalition pour quel but ? On reconnait l’arbre à ses fruits », le Comité Permanent de la CENCO dit constater simplement que « le fonctionnement de l’appareil de l’Etat est mis à mal à cause de la tension qui couve dans la coalition. « 

Et ce qui est évident, note l’Abbé Nshole, « c’est que ces tensions au sein de la coalition signifient des problèmes au niveau de la mise en pratique de l’Accord. Et cet accord ce n’est pas la Constitution, la coordination des évêques n’en sait rien. »

Les Evêques considèrent que la coalition au pouvoir a comme mission principale de regarder dans la même direction pour améliorer les conditions de vie de la population. Malheureusement, un an après l’alternance au sommet de l’Etat, ils constatent que des crises multiformes surgissent et font planer des inquiétudes sur le changement social vivement attendu.

Pour les pères spirituels, « c’est inacceptable que le pays soit pris en otage par un accord qui du reste est occulte « .

A l’occasion, l’Eglise catholique rappelle la nécessité d’organiser les élections locales pour lesquelles la Cenco et l’ECC avaient initié une pétition qui a recueilli la signature de plus de 2 millions de personnes.

« Dans un pays où le peuple est respecté, une pétition de plus de 2 millions, appellerait une réponse « , regrette l’abbé Nshole.

Par la voix du Secrétaire général de la CENCO, les Evêques exhortent la population d’exiger ces élections et les réformes y afférentes, car « c’est une voie indiquée pour le développement de notre pays ».

Les Evêques estiment que la RD Congo n’est pas condamnée à rester toujours dans la pauvreté, la mauvaise gouvernance, la corruption, les violences et tant d’autres maux et antivaleurs

. Aussi demandent-ils au chef de l’Etat de  » veiller à ce que les enquêtes amorcées sur les détournements de deniers publics ne soient pas un leurre, mais qu’elles aboutissent à des résultats palpables pour l’intérêt du pays « .

(On ne peut vouloir à la fois le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière.

En décembre 2018, tout le monde s’est réjoui d’une « alternance pacifique » basée sur des résultats électoraux truqués et frauduleux,donc NULS. En fait, ces « résultats » comportaient tout de même un élément véridique : JKK reconnaissait que la présidentielle avait été gagnée par l’Opposition. Sur le moment, ce résultat apporta un tel soulagement, en évitant une guerre civile, qu’on ne se soucia pas du corollaire : le contrôle de l’état et des richesses de la RDC allait faire l’objet non d’un combat bref, sanglant et violent, mais d’un bras de fer long et sournois, moins visible, mais qui pouvait être tout aussi ravagerur, sinon pire ! On peut toujours faire semblant. Mais les élections congolaises ne se sont pas déroulées dans des conditions normales.

Rappel : Les 7 conditions à défaut desquelles une élection sera NULLE. L’élection est un processus complexe, une machine aux multiples rouages, et il faut que chacun de ceux-ci fonctionne impeccablement pour que l’élection puisse être valable. Si un seul de ces rouages est défectueux ou grippé, cela met à néant la validité de tout le processus et les élections sont nulles. Schématiquement, ces conditions sont au nombre de sept: 1 – Le corps électoral doit être correctement connu et identifié. Là où, comme en RDC, le dernier recensement remonte au Déluge, ce recensement doit avoir lieu avant que l’on n’envisage d’organiser des élections 2 – L’organisation pratique et matérielle des élections doit être confiée à une institution neutre et apolitique. C’est actuellement un point d’achoppement en RDC. 3 – Lorsque l’obstination d’un Président, jamais élu comme en RDC, ou simplement arrivé en fin de mandat, rend une Transition indispensable, celle-ci ne peut être présidée que par une personne consensuelle et qui s’engage à ne pas être candidate. 4 – La certification des résultats doit être confiée à un pouvoir judiciaire parfaitement indépendant. 5 – Toutes les opérations, depuis les bureaux de vote jusqu’à la proclamation finale, doivent être parfaitement transparentes, soumises à l’observation, tant des témoins désignés par les candidats que des observateurs nationaux ou internationaux. En particulier, les opérations électroniques doivent être, soit évitées, soit soumises à une surveillance particulièrement scrupuleuse. (Même si elles ne concernent que la transmission des résultats des bureaux locaux au bureau central. Le souci affiché de « gagner du temps »peut cacher une intention de gagner l’élection… en trichant). 6 – Les élections doivent être organisées par ordre d’importance croissante : régionales  et locales, d’abord, provinciales et législatives ensuite, présidentielle en fin  de parcours. 7 – Là où, comme en  RDC depuis les élections de 2011, l’on vit sous un régime illégitime, il ne saurait être question d’impunité. Il faut des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on punisse les responsables, qu’on les écarte définitivement de toute responsabilité électorale et qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir  une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Il est indispensable que TOUTES ces conditions soient réalisées EN MEME TEMPS. Sans quoi l’on s’expose aux pires aventures telles celles dont la RDC donne, pour son malheur, le triste exemple à l’Univers entier. Dans ce pays, en effet, aucune de ces sept conditions n’a jusqu’ici été respectée. L’on pourrait ajouter une huitième condition aux sept énumérées ici : le soutien ferme et sélectif de la «communauté internationale » aux démocraties en construction. Mais cela ne dépend pas des pays africains eux-mêmes.

Morts suspectes

La Tempête des Tropiques titre « Les morts suspectes à Kinshasa inquiètent »

« Le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et Sécurité, Gilbert Kankonde Malamba, a du pain sur la planche, lui qui a la responsabilité de sécuriser les Congolais sur l’ensemble du pays. Outre l’épineux problème d’insécurité à l’Est du pays, dans les provinces telles que l’Ituri, Nord-Kivu, et Sud-Kivu, où l’armée et la police nationale, constituées présentement de plus de 21.000 éléments, peinent à restaurer la paix, d’autres grandes villes du pays comme Kalemie (au Tanganyika), à Lubumbashi (dans le Haut-Katanga), et dans le Grand Kasaï, on relève de plus en plus ces mêmes problèmes d’insécurité.

Insécurité partout…

Comme si cela ne suffisait pas, l’insécurité commence aussi à s’amplifier à Kinshasa, une capitale de plus de 12 millions d’habitants, où règne le banditisme urbain appelé « Kuluna » par les Kinois, mêlé actuellement à des morts suspectes parmi de hauts cadres des renseignements.

Pour preuve, en l’espace de trois jours, on vient d’enregistrer le décès, dans des circonstances suspectes, du général Delphin Kahimbi, qui était chargé des renseignements militaires suspendu deux jours de ses fonctions, et de Léon Lukaku, chef du service du contre-espionnage à l’ANR (Agence Nationale des Renseignements), qui était également suspendu de ses fonctions depuis quelques jours.

Réellement des suicides ?

La question qu’on se pose désormais est celle de savoir, si ces deux personnalités sont mortes réellement de suicide, comme relayent certaines sources à travers les médias. Sinon, s’agirait-il d’assassinats diligentés par une main noire qui aurait peur que l’interpellation et la suspension de ces personnalités puissent conduire à certaines vérités qu’on voudrait à tout prix cacher?

Face à cette situation, il faut craindre que cette série noire puisse continuer dans la capitale, où des dispositions doivent désormais être prises, pour éviter que d’autres personnalités connaissent le même sort mystérieux. Surtout que le régime vient de changer depuis une année en RD Congo, après la passation pacifique et civilisée du pouvoir au sommet de l’Etat.

Avec l’enquête sérieuse attendue sur les circonstances de la mort de ces responsables de renseignements, ainsi que l’autopsie exigée sur les corps de ces victimes, il y a lieu d’espérer que la vérité finira par éclater sur cette insécurité inquiétante et dont les auteurs éventuels doivent vite être dénichés ».

A propos du 2ème cas décès en l’espace d’une semaine dans l’univers de renseignements congolais, Le Potentiel titre « Après Kahimbi, Lukaku s’en va ».

Il considère que le signe indien hante les renseignements. La succession des décès au sein des services des renseignements suscite des interrogations au sein de l’opinion. Une situation, qui ajoute ce journal, étonne plus d’une personne dans le microcosme sécuritaire. Pour Le Potentiel, la mort de ces dignes fils du pays, ne peut en aucun cas constituer un motif de récupération politicienne.

Le Potentiel revient sur ce sujet dans un autre article qui porte le titre : « Décès du général Kahimbi : le CNSA appelle les acteurs politiques à s’abstenir de propos incendiaires ». Pour Joseph Olenghakoy, le président du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (Cnsa), il faut préserver la paix et la concorde nationale et laisser au Haut commandement de conduire en toute sérénité l’enquête conformément aux lois de la République, rapporte ce journal.

Fatshi aux USA

En ce qui concerne la participation du chef de l’Etat en séjour à la rencontre du Comité des affaires publiques israélo-américaines (AIPAC), La Prospérité titre« Washington : Félix Tshisekedi pour la fin des conflits Israélo-palestiniens ».

Le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, séjourne aux Etats-Unis depuis le 1er mars 2020 pour une visite officielle de 3 jours avec un agenda chargé. Après avoir participé au Comité des affaires publiques israélo-américaines (AIPAC), le président de la République Démocratique du Congo a rencontré la communauté Juive des Etats-Unis d’Amérique ce lundi 2 mars 2020, explique ce journal. Ce dernier indique : « Exprimant le soutien de son pays au plan de paix fait par le président Américain Donald Trum, en vue de mettre fin aux conflits Israélo-palestinien, Félix Tshisekedi a proposé un effort international de cinquante milliards de dollars pour permettre le développement de la Palestine et de l’Etat palestinien. »

« Félix Tshisekedi appelé à préserver les équilibres internes encore fragiles ! ». Sous ce titre interpellateur, Forum des As note que « Le Chef de l’Etat congolais poursuit son séjour américain, entamé depuis le dimanche 1er mars en cours.Cette visite officielle de Félix Tshisekedi au pays de Donald Trump, la troisième depuis son investiture le 24 janvier 2019 au sommet de l’Etat congolais, rappelle-t-il, s’achève en principe, aujourd’hui mardi 3 mars ».

Vu des analystes, écrit ce journal, cette troisième visite officielle de Félix Tshisekedi aux Etats-Unis est perçue comme une sorte d’offensive diplomatique aux enjeux multiples. Moralité, ce voyage retient l’attention de plus d’un observateur congolais.

Pour FdA, « Le moins que l’on puisse retenir au stade actuel de ce voyage du président congolais à Washington, est l’annonce qu’il a faite de la nomination d’un ambassadeur plénipotentiaire de la RD Congo à Tel-Aviv en Israël ».

« Fatshi, encore un pas dans la cour des grands», titre L’Avenir.

Invité d’honneur de l’American Israël public Affairs committee (AIpac), Félix Tshisekedi continue de conforter son encrage international, considère ce journal

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© Dialogue, le mardi 03 mars 2020

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