04 03 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (Dialogue)
Sommaire
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Les retombées de la visite du Président Félix Tshisekedi aux Etats-Unis sont largement commentées par les médias congolais exploités en ce mercredi 4 mars 2020 par les médias de Kinshasa. Il s’agit essentiellement des contacts de Fatshi avec Mike Pompeo et avec le FMI.
Fatshi/Pompeo
Le Phare titre « Retombées de la rencontre Pompeo-Fatshi : USA-RDC, partenariat stratégique consolidé »
Le Président Félix-Antoine Tshisekedi a été reçu au Département d’Etat, à Washington, mardi 03 mars 2020, par le Secrétaire d’Etat Michael Richard Pompeo, rapporte Le Phare.
Les deux personnalités ont échangé autour du « Partenariat stratégique sur la paix, la sécurité et la prospérité », conclu entre la RDC et les USA, lors de la première visite du Chef de l’Etat congolais au pays de l’Oncle Sam, en avril 2019, renseigne ce journal.
Pompeo a par ailleurs renouvelé au Chef de l’Etat congolais le souci de l’administration Trump de le voir accélérer la lutte contre la corruption, l’impunité et la traite des personnes, renforcer les institutions démocratiques, améliorer davantage la situation des droits de l’homme, et promouvoir une paix durable dans la partie Est du pays, ajoute le quotidien.
Selon ce quotidien, ce « partenariat stratégique » a connu des avancées notables depuis une année et qu’il évolue dans le sens de sa consolidation. Le secrétaire d’Etat américain Pompeo a exprimé « le soutien indéfectible des USA » au programme des réformes entreprises par le Président congolais mais aussi à la lutte contre Ebola et la réalisation de l’Agenda mondial de la sécurité sanitaire.
A en croire ce journal, la présence de Félix Tshisekedi au Département était aussi l’occasion, pour le chef de la diplomatie américaine, de réitérer la détermination de son pays à renforcer les liens entre les USA et la RDC.
Selon Actualite.cd, les deux hommes ont parlé du processus démocratique en RDC, des efforts pour renforcer les institutions issues des élections, mais aussi et surtout de la lutte contre la corruption.
Le site web 7sur7.cd ajoute que les Etats-Unis soutiennent le programme de réforme du président pour lutter contre la corruption, renforcer la démocratie et espèrent que la RDC pourra poursuivre sa trajectoire positive.
Pour les deux personnalités, fait remarquer Forum des As, il est nécessaire d’intensifier la lutte contre la corruption, pilier essentiel dont la RDC a grandement besoin pour son redressement socio-économique.
Forum des As poursuit dans le même ordre d’idée en reprenant cette phrase de Mike Pompeo : « Nous espérons que la RDC continuera sa trajectoire positive ». Au cours des échanges, ce dernier a émis le vœu de voir la RDC « poursuivre sa trajectoire positive amorcée depuis l’alternance pacifique intervenue à la tête de l’Etat en janvier 2019 ».
A en croire Mike Pompeo qui s’est exprimé à travers son compte twitter, les échanges avec le Président de la République Démocratique du Congo ont été essentiellement axés sur le renforcement des liens entre les deux pays.
Conclure un programme triennal avec le FMI
Le Bulletin de l’ACP rapporte que le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, en séjour à Washington, dans le cadre de la conférence de l’American Israël Public Affairs Committee (AIPC), a réitéré son engagement à maintenir de bonnes relations avec le Fonds Monétaire International (FMI), au cours d’une réunion de travail avec la directrice du FMI, Kristalina Georgieva.
Selon le service de communication de la présidence de la République, cite l’agencier, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi a félicité Kristalina Georgieva pour sa nomination à la tête de cette institution de Bretton Woods avant d’expliquer que renouer avec le FMI contribue à renforcer la mise en œuvre de sa vision qui vise l’amélioration de la gestion des finances publiques ainsi que celle de la bonne gouvernance pour de meilleures perspectives de financement du développement de la RDC, précise l’agence.
Le Président Tshisekedi a aussi rencontré la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva qui a été optimiste quant aux chances de la RDC de parvenir à la conclusion d’un programme triennal, rapporte Le Potentiel.
Elle a en outre encouragé le président de la RDC à redoubler d’efforts pour le succès du programme intérimaire en cours :
« Nous avons été encouragés par ce que nous avons entendu du président de la République et du ministre des Finances. Leur attention est focalisée sur la maîtrise des dépenses et l’accroissement des recettes. J’ai terminé cette réunion sur une note optimiste, avec la détermination que le pays va poursuivre sur cette bonne voie », a déclaré la présidente du FMI.
Le chef de l’Etat congolais a aussi indiqué que des réformes fiscales sont en cours afin d’améliorer les recettes et rendre le système fiscal congolais attractif, rapporte le Bulletin de l’Agence congolaise de presse.
Au cours de cette même réunion, ajoute l’ACP, il a aussi été question du renforcement des capacités des agents de l’administration fiscale et douanière ainsi que de la mise en place par la RDC d’un arsenal des mesures de lutte contre la corruption au niveau des régies financières en vue d’ améliorer la collecte des ressources.
Nettement plus critique, AfricaNews titre « Pour perfuser la RDC, le FMI réclame des sacrifices à Tshisekedi »
« Cette institution de Bretton Woods recommande formellement à l’Exécutif RD-congolais de réduire les dépenses étatiques d’une part et d’accroitre la mobilisation des recettes d’autre part en vue de stabiliser le cadre macroéconomique et faire face à l’inflation
En séjour aux Etats Unis, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi a eu une séance de travail avec la Directrice générale du Fonds monétaire international -FMI- Kristalina Georgieva, lundi 2 mars 2020 à Washington DC. Il ressort de cette séance de travail que la RD-Congo tient toutes les chances de parvenir à la conclusion d’un programme triennal avec cette institution de Bretton Woods. À condition que le Président accepte de faire les sacrifices lui réclamés par l’institution financière internationale. De manière concrète, la patronne du FMI a insisté sur la nécessité pour la République Démocratique du Congo de réduire le déficit public et d’en arriver, d’ici le 31 mai 2020, au financement monétaire nul conformément aux engagements conjoints.
Le Président et son gouvernement doivent également travailler dans le sens d’accroitre les recettes publiques. La perfusion financière sollicitée comme la matérialisation du Programme formel sont à ces prix.
La République Démocratique du Congo sera-t-elle prête à l’échéance de mai 2020? Les réponses de l’argentier national, le ministre des Finances Sele Yalaghuli, seront fournies dans les heures qui suivent sur les antennes de la radio Top Congo Fm. En attendant, la DG du FMI a donné les grandes lignes de la réunion avec le Président Félix Tshisekedi.
«Nous nous sommes mis d’accord avec le Président d’envisager un programme de trois ans qui sera concentré notamment sur la réforme de l’administration fiscale et l’appui à son action de lutte contre la corruption», a annoncé Kristalina Georgieva au terme de cette rencontre à laquelle le ministre des Finances Sele Yalaghuli, le gouverneur de la Banque centrale du Congo Deogracias Mutombo et l’administrateur du département Afrique au FMI ont pris part.
S’il est conclu, ce programme va marquer la prochaine étape du retour de la RD-Congo en Programme formel avec le FMI, après la rupture de 2012. En attendant d’y parvenir, la RD-Congo, qui a bénéficié d’un Programme de référence en cours, se doit de respecter les critères quantitatifs et des repères structurels convenus dans le cadre du Staff monitored program -SMP- et de redoubler d’ardeurs pour conduire ledit programme au succès.
Le ton de départ pour la reprise des relations suscite optimisme non seulement dans le camp RD-congolais mais aussi de la part du FMI, surtout quand la DG a confié que «nous avons eu une discussion très productive avec notre partenaire, la RD-Congo. Nous travaillons pour l’étape suivante de notre engagement».
«Nous avons été encouragés par ce que nous avons entendu du Président de la République et du ministre des Finances. Leur attention est focalisée sur la maîtrise des dépenses et l’accroissement des recettes. J’ai terminé cette réunion sur une note optimiste avec la détermination que le pays va poursuivre sur cette bonne voie», a dit la patronne du FMI.
Des analystes estiment qu’au regard de ces exigences, seules les ressources des Bons du trésor sont à même de permettre le lissage des soldes budgétaires déficitaires. À ce sujet, la patronne du FMI a appelé les autorités RD-congolaises à la prudence et à la vigilance.
En réaction, le Président Félix Tshisekedi a rassuré la DG Kristalina Georgieva de la détermination de son gouvernement de veiller au grain des critères quantitatifs et des repères structurels du Programme intérimaire en cours, dont la réussite conditionne la formalisation de la prochaine étape du renouement des relations entre la RD-Congo et le FMI.
Cette prochaine étape va consister en la conclusion d’un Programme à moyen terme, susceptible d’être assorti d’une Facilité élargie de crédit. Elle est d’autant plus décisive qu’elle peut être à l’origine de la vague des financements conditionnés notamment de la part de la de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD).
Le pays de Fatshi, par le biais de son gouvernement, est contraint d’accroître le niveau de mobilisation des recettes, d’améliorer la gestion des dépenses et de poursuivre la réforme du système fiscal.
Les prochains rendez-vous sont pris pour la fin du mois de mars courant et mai 2020 au cours desquels la RD-Congo sera évaluée. L’ex-Zaïre, en dépit des tendances inquiétantes qui se dessinent, a le devoir de satisfaire à ces deux évaluations pour maximiser ses chances d’accéder au Programme triennal avec le FMI. Un vrai défi pour Sylvestre Ilunga Ilunkamba et son équipe. Un pari que Félix Tshisekedi et Kristalina Georgieva appellent de tous vœux le gouvernement à relever.
Selon certains analystes, la tâche incombe à l’exécutif national de maîtriser le niveau des dépenses publiques qui doivent s’aligner au niveau des recettes courantes mobilisées. Et ce, en dépit d’une forte pression des dépenses contraignantes ».
Gouvernement
La Tempête des Tropiques constate «Ilunkamba I : la solidarité fait toujours défaut »
« Des points de vue divergents sont constatés après la visite effectuée à la prison de Makala par le vice ministre de la Justice pour constater les conditions de détention préventive des personnalités soupçonnées de mauvaise gestion de fonds alloués au Programme d’urgence du Chef de l’Etat
« Au ministère de la Justice, les actes posés le lundi 2 mars par ses animateurs laissent l’impression de l’absence de concertation et de solidarité entre eux. Le Vice ministre Bernard Takaishe Ngumbi a effectué une visite à la Prison centrale de Makala pour se rendre compte de la détention préventive des deux entrepreneurs étrangers et du DG de l’Office des Routes.
Le Vice-Premier ministre, ministre de la Justice et Garde des sceaux a vigoureusement réagi contre cette mission. Me Célestin Tunda Ya Kasende, souligne-t-on dans le communiqué émis en son nom, n’a jamais conduit, ni mandaté une tierce personne auprès de certains prisonniers. Pour lui, la magistrature doit être efficace, totalement indépendante, sans interférences.
Et pourtant, la mission de Bernard Takaishe s’est conformée aux instructions du Chef de l’Etat, du reste, bien soulignées à travers le dernier compte-rendu du Conseil des ministres. Celles de voir les enquêtes judiciaires se dérouler dans le strict respect de la constitution et des lois de la République.
Félix-Antoine Tshisekedi en était arrivé à la suite de certaines allégations entendues ça et là. Selon ces allégations, certaines personnes interpellées sont victimes de mauvais traitement dans l’unique but d’extorquer des aveux. Tout comme il a été relevé que certains magistrats en charge des dossiers sont l’objet de menaces et de manipulations.
Plusieurs observateurs abordés se sont étonnés de cette contradiction étalée sur la place publique. Surtout que le Vice-ministre a effectué une mission dans les droites lignes des instructions du Président de la République. Les mêmes observateurs se demandent s’il fallait une autorisation express du premier titulaire du Ministère de la Justice pour cette visite effectuée en date du lundi 2 mars à Makala, pendant que des nouvelles de toutes sortes circulaient autour de ces personnalités citées dans la malversation des fonds affectés au Programme des 100 jours du Gouvernement.
D’aucuns avaient dit que le DG de Safricas était déjà en liberté, tout comme le Libanais Jammal Samith de la société Somibo Congo. Le premier a maille avec la justice sur le retard dans la construction des sauts-de-mouton sur certains sites de Kinshasa, comme celui de De bonhomme ou celui de la RTNC sur l’avenue de la Libération. Le second concerne le montage des maisons préfabriquées.
Me Célestin Tunda Ya Kasende reste à encourager pour une bonne justice, sans aucune pesante politique, en vue de l’éclatement de la vérité dans ce dossier. Par conséquent, l’harmonie et la concorde au niveau du ministère qu’il dirige ne manqueront pas de rejaillir sur la Magistrature sous sa tutelle »
La Prospérité titre : « Entreprises publiques : de nouveaux mandataires attendus d’ici le 15 mars ».
Il rapporte que, sauf changement de dernière minute, les nominations des mandataires publics seront connues, d’ici le 15 mars 2020. Ce sera, rassure-t-on, avant l’ouverture de la nouvelle session ordinaire du Parlement. Car, les négociateurs de FCC-CASH, selon plusieurs sources croisées, avaient déjà accompli leur tâche dont la trame portait essentiellement sur les options fondamentales à lever sur la clé de répartition des postes, la désignation des entreprises visées et, enfin la sélection et proposition des noms des futurs mandataires
Un nouveau Premier ministre dans le tuyau : « Et si c’était Néhémie Muilanya », suppute à la Une Congo Nouveau. D’après ce média, les autorités morales de deux coalitions seraient décidées à redorer l’image du gouvernement de la République en faisant appel à un homme de poigne. Plusieurs noms seraient cités ces deux derniers jours notamment Emmanuel Ramazany Shadary, Néhémie Mwilanya Wilondja et même Augustin Matata Ponyo.
Mais le journal indique que le nom le plus cité est celui de Néhémie Mwilanya Wilondja qui semblerait mettre d’accord les deux parties.
Divers
4° Pouvoir annonce « Sondage de Berci : Augustin Kabuya pense que les clergés catholiques sont induits en erreur par Lamuka »
« Le secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya est très rapidement sorti de son silence pour dénoncer pour une énième fois le sondage publié récemment par le bureau d’études, de recherches et consulting international (Berci). D’après ce haut cadre du parti au pouvoir, les données telles que présentées ne correspondent pas à la réalité. Il s’agit d’un rapport fantaisiste, tranche-t-il.
Joint par nos confrères de Top Congo FM, Augustin Kabuya a également exprimé sa profonde inquiétude sur les propos tenus par l’abbé Donatien N’shole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Il voit dans l’intervention de ce prélat catholique une volonté manifeste de bouder le changement opéré par l’actuel Président. Une posture, assimile-t-il, aux gens de l’opposition.
Le SG de l’Udps pense que les clergés catholiques sont induits en erreur par les leaders de Lamuka. « Mr l’abbé Donatien N’shole s’est lancé dans une gymnastique non fondées, non justifiées où il qualifiait le régime Tshisekedi de corrompu…il n’arrive pas à donner des adresses exactes sur tout ce qu’il argumentait », a-t-il dit.
Le rapport de Berci présentait Moïse Katumbi comme personnalité politique la plus populaire. Pour Augustin Kabuya, un tel résultat n’a pour but que de préparer la sortie officielle du parti de l’opposant congolais ».
Radio Okapi titre « Entreprises publiques: La Lucha dénonce à son tour toute politisation »
« Dans un mémorandum déposé lundi 2 mars à la primature à l’intention du premier ministre, le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) et tant d’autres associations de la société civile ont déclaré que les entreprises publiques ne doivent pas être « politisées ».
Selon Lucha et consorts, les entreprises publiques ne sont pas « de vaches à lait » à partager entre les partis politiques dont le FCC et le CACH.
Ils recommandent au premier ministre et au Chef de l’Etat de privilégier plutôt la méritocratie en puisant au sein des entreprises pour nommer les nouveaux mandataires.
« La LUCHA exige la méritocratie et la promotion des technocrates dignes de bonne gestion et de moralité dans la gestion des entreprises publiques. La LUCHA et le peuple congolais, nous nous opposons à toute nomination basée sur l’appartenance politique et politicienne dans le choix de ces mandataires. Aussi, notre mémo porte à leur dire que la Constitution de la République est claire en matière des entreprises publiques qui doivent rester apolitiques », a déclaré Taxe Boboto, un des militants de la LUCHA.
Pour lui, les entreprises publiques sont un patrimoine commun.
« Nous ne sommes pas d’accord que ces entreprises restent des vaches à lait qui doivent nourrir les appétits politiques. Car, la RDC n’est pas un champ des autorités morales et leurs lieutenants. Nous savons que les entreprises publiques sont un patrimoine commun. Et s’ils veulent partager ce patrimoine commun, ils doivent le partager à 80 millions des Congolais et pas le partager entre un groupe restreint des individus entre CACH et FCC »
Forum des As fait une tentative de bilan « Concert de Fally : les combattants se sont trompés de cible »
« Ce qui s’est passé le vendredi 28 février à Paris, en France, ne cesse d’alimenter les débats. Aussi bien dans la sphère musicale qu’en dehors de ce cercle. Un groupe de Congolais de la diaspora, dits »Combattants », sous la houlette du très bouillant et célèbre Boketshu 1er, a violemment manifesté contre le concert de l’artiste-musicien Fally Ipupa, aux abords de la Gare de Lyon, non loin de l’Accor Hotels Arena, ex-Bercy, la salle mythique de concert.
Les dégâts matériels consécutifs aux violences de la manif – des voitures, des scooters, des poubelles incendiées près de la Gare de Lyon, le tout assorti des dizaines d’interpellations parmi les manifestants – ont poussé l’esprit averti à se poser plusieurs questions qui sous-entendent la principale, celle de savoir s’ils ont atteint la cible.
Les violences, corollaire de la manifestation, ont été telles qu’elles suscitent aujourd’hui bien d’interrogations. Les combattants avaient-ils raison de casser et de brûler pour faire entendre leurs revendications ? Pourquoi se sont-ils opposés au concert de la star de la rumba congolaise?
Sachant que cette manifestation contre le concert de l’artiste congolais est l’arbre qui cache la forêt? Les hommes de Boketshu 1er sont-ils certains d’atteindre le régime congolais qu’ils combattent, en s’attaquant aux simples musiciens, leaders d’opinion soient-ils ?
HALTE A LA CASSE
Tout en reconnaissant aux combattants le droit de manifester consacré par notre Constitution, nous tenons, cependant, à les inviter à plus de sens de patriotisme qui prend soin de la culture congolaise, que les artistes musiciens ont le privilège particulier de véhiculer à travers le monde par la musique. Nous leur savons gré de toujours songer au bien-être de leurs compatriotes restés au pays.
En cassant et en brûlant dans un autre pays, nos frères Congolais, qui ont choisi la France comme leur seconde patrie, ont-ils la mémoire courte ? Oublient-ils si vite les tristes événements des pillages des années 1991 et 1993 et leurs conséquences néfastes sur l’économie de leur première patrie qu’est la RDC? Devoir de mémoire oblige !
Sans doute, ces conséquences sont-elles à la base du départ d’un grand nombre d’entre eux pour des cieux plus cléments que les leurs. Se livrer à des actes de vandalisme en incendiant scooters, voitures, mobilier urbain, ne s’apparente-t-il pas aux pillages ?
Nous ne croyons pas qu’en manifestant violemment contre la production d’un concert musical soit la voie indiquée pour atteindre la cible des « combattants-manifestants ».
En termes plus clairs, il est de notoriété publique que depuis des décennies, les combattants mènent leur lutte contre le régime en place à Kinshasa en s’opposant aux concerts des musiciens congolais en Europe, principalement en terre française. Ils entendent ainsi pousser le régime de Kinshasa à appliquer la bonne gouvernance.
Si hier, en empêchant les Koffi, Werra, J.-B., Wazekua et consorts de jouer en territoire européen, ils s’attaquaient au régime de Kabila, aujourd’hui, Félix Tshisekedi est devenue leur cible. Que reprochent-ils à Fatshi ? Est-ce le fait de s’être coalisé avec ceux qu’ils combattaient il y a peu ?
TEMPERER LA VIOLENCE
Les tristes événements de Paris nous poussent à interpeller les leaders de Lamuka, d’autant plus que les « combattants-manifestants » de Paris qui ne peuvent être pris autrement que des opposants le font actuellement pour la fameuse « vérité des urnes » que les Fayulu et consorts ne cessent de revendiquer à longueur de mois.
Tout compte fait, nous estimons qu’il est temps que nos compatriotes fournissent beaucoup d’efforts pour évoluer maintenant qualitativement dans la sauvegarde des intérêts nationaux, particulièrement la promotion de la musique congolaise.
C’est aussi leur devoir, à notre avis, de travailler en faveur de la sortie de la musique congolaise de l’état de ghetto dans lequel elle patauge. Dommage que Lamuka ait manqué l’occasion de dissuader les manifestants en leur objectant que la cible n’était pas pertinente!
En tout cas, Fally Ipupa n’était pas la cible. Vouloir s’opposer à l’expression culturelle d’un chanteur, Di Caprio soit-il, qui n’a pas le pouvoir décisionnaire dans le règlement que nous attendons est contreproductif. Est-ce faire preuve de courage que de s’en prendre aux personnes qui ne détiennent pas le pouvoir ?
UN COMBAT MAL CANALISE
Depuis qu’elle a lancé son combat, la bande à Boketshu a-t-elle obtenu gain de cause? Les choses ont-elles pour autant changé positivement dans le sens souhaité ? La vie des Congolais s’est-elle améliorée ? La bonne gouvernance s’est-elle installée en RDC ?
S’il est reproché aux musiciens congolais comme leaders d’opinion de ne pas conscientiser assez des dirigeants congolais ainsi que le peuple, il est vrai que les stars de la musique congolaise ne sont pas les seuls »
Delphin Mupanda, correspondant à Beni de Mediacongo.net annonce « Ebola : le dernier cas confirmé, guéri et sorti du CTE à Beni »
« Le Centre de traitement Ebola de Beni a libéré ce mardi 03 mars 2020 la dernière personne confirmée malade d’Ebola. Il s’agit d’une femme de 57 ans de l’aire de santé de Kanzulinzuli listée le 05 février 2020 comme contact de sa fille dont elle était garde-malade. Elle était suivie et a été vaccinée le 08 février 2020 avant d’être déchargée le même jour comme ne présentant pas de signes de maladie. Puis elle a été retournée au site de cantonnement PNC de Kanzulinzuli.
Elle a commencé à manifester les signes le 13 février 2020, notamment par anorexie non signalée au relai communautaire de suivi. Du 14 au 16 février, elle a eu des vertiges (le 14 février), suivis de nausées (le 15 février), et de céphalées, d’asthénie, de toux, de vomissement et des douleurs abdominales, ainsi que des diarrhées. Elle n’avait toujours pas signalé à l’équipe de suivi des contacts, ni à l’infirmière de garde du site PNC. Raisons pour laquelle elle n’avait rien pris comme médicaments.
C’est avec la persistance des signes et la fièvre, constatée le 17 février, que la dame a fait objet d’une alerte par le relai communautaire. Elle a été acheminée au Centre de transit (CT) de Beni après validation comme cas suspect, puis le même jour, au Centre de traitement Ebola de Beni après confirmation de la Maladie à virus Ebola (MVE).
Au départ, 39 contacts ont été listés autour de cette survivante d’Ebola. C’est pour la première fois depuis la déclaration par le ministère de la Santé de la dixième épidémie à la Maladie à virus Ebola que tous les Centres de traitement Ebola soient vides des cas confirmés de cette maladie. A ce jour donc, il y a zéro cas confirmé d’Ebola en République démocratique du Congo. La zone de santé de Beni est la seule qui enregistrait encore des cas sur les 29 zones de santé touchées par l’épidémie d’Ebola en RDC.
La dixième épidémie a commencé le 1er août 2018 à Mangina dans la zone de santé de Mabalako dans le territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu pour s’étendre dans les provinces du Sud-Kivu et de l’Ituri, pratiquement dans 28 autres zones de santé pour toutes les trois provinces. Cette épidémie, qualifiée de plus complexe de l’histoire, a déjà tué plus de 2 100 personnes sur les 3 310 cas confirmés, sans compter les cas probables ».
Ce qui nous permet malgré tout de terminer sur une bonne nouvelle ! Youpie !
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© Dialogue, le mercredi 04 mars 2020