13 03 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (Dialogue)
Sommaire
En ce vendredi 13 mars 2020, le coronavirus continue à occuper la première place dans les colonnes de la presse parue à Kinshasa. Outre la confirmation d’un deuxième cas de coronavirus à Kinshasa, une rencontre entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila et une échauffourée au siège de l’UDPS sont les sujets les plus abordés par la presse.
Coronavirus
Mediacongo.net annonce « Le ministre annonce un deuxième cas à Kinshasa et dément la libération du premier cas »
« La République Démocratique du Congo vient d’enregistrer son deuxième cas confirmé de coronavirus. C’est le ministre de la santé, Dr Eteni Longondo, qui l’a annoncé ce jeudi 12 mars dans la soirée à la presse.
Selon le ministre, il s’agit d’un sujet camerounais résidant à Kinshasa avec sa famille. Ce dernier revenait d’un séjour en France. Il est arrivé à Kinshasa le dimanche 08 mars dernier.
Par ailleurs, le ministre a affirmé que, contrairement aux rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux, le premier cas n’est pas libéré, il est toujours interné à l’hôpital. Certaines images circulant sur les réseaux sociaux font état de la remise en liberté de ce premier cas. « Je parle avec lui tous les jours pour suivre l’évolution de son état de santé ».
Sur Top Congo, le ministre a tenu à préciser qu’être porteur du virus ne signifie pas que l’on développera la maladie. « Les plus fragiles/vulnérables développeront la maladie mais les plus forts, avec un bon système immunitaire pourront ne développer que ce qui ressemble à une forte grippe sans complications respiratoires ».
Le ministre de la Santé Eteni Longondo a annoncé jeudi dans la soirée qu’un deuxième cas du coronavirus a été confirmé à Kinshasa, rapporte Actualité.cd, qui précise qu’il s’agit d’un Camerounais qui réside en RDC avec sa famille.
« Mais il était allé en vacances en France et il est revenu depuis le 8 mars. À son retour, il ne présentait aucun signe. Mais c’est quand il est arrivé chez lui, que les signes se sont manifestés et il a alerté nos services. Actuellement il est pris en charge », affirme le ministre, cité par le média en ligne.
Au sujet du premier cas atteint par ce virus, Eteni Longondo dément une quelconque libération et assure que le premier cas est toujours à l’hôpital. Le ministre indique qu’il est en contact permanent avec ce dernier et suis de près sa situation, précise Dépêche.cd.
La maladie à Coronavirus devient de plus en plus dangereuse et fait bouger le monde, ce qui a poussé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclarer mercredi 11 mars, que l’épidémie peut être considérée comme une pandémie, souligne ce portail.
(Une pandémie est une épidémie qui touche au moins trois continents sur cinq. Il y a donc une bonne semaine que l’épidémie de covid19 aurait dû être déclarée telle. Mais l’OMS semble avoir attendu que Donald Trump daigne se rendre compte de ce qu’il ne s’agissait pas d’une simple grippe qui disparaîtrait en avril. Mais Donald a depuis remplacé cette connerie par une autre et attribué le danger à un virus étranger dont il situe l’origine en… Europe et même dans l’Espace Schengen, ce qui justifierait d’interdire les USA aux Européens, à l’exception de Britanniques. Ironie du sort ; chez ses voisins canadiens, Mme Trudeau, épouse du PM canadien, a attrapé le covid19… en Angleterre. La décision de lâcher le mot « pandémie » est donc essentiellement politique. NdlR)
La Tempête des Tropiques titre « Coronavirus : Ruée sur les masques de protection à Kinshasa ! »
« Face à l’engouement, tout doit être mis en œuvre dès maintenant par les autorités
du pays pour éviter une rupture de stocks des équipements de protection
Depuis l’annonce d’un cas de coronavirus confirmé mardi à Kinshasa par le ministère de la Santé, certains Kinois ont commencé déjà à porter des masques dans le but de se protéger contre toute contamination. Selon le constat fait dans la ville, des conducteurs, des élèves, des sentinelles et autres citoyens étaient en masque. Ce premier reflexe quelques heures après la révélation de la présence du coronavirus montre que la psychose règne déjà dans la capitale de la République Démocratique du Congo.
Ce qui est sûr est que certains observateurs craignent la rupture de stocks à Kinshasa comme cela a été déjà constaté dans d’autres pays. Point n’est besoin de souligner que capitale compterait plus ou moins 15 millions d’habitants qui auraient certainement besoin des masques pour éviter la contamination.
En cas de rupture de stocks, la situation risquerait d’être compliquée étant donné que certains pays ont déjà interdit l’exportation de ces masques et autres matériels de protection. Il s’agit notamment de la Russie qui a interdit l’exportation de masques, de respirateurs et de combinaisons dangereuses pour garantir l’accès aux articles aux médecins traitant les patients atteints de coronavirus et au public, en vertu d’un décret publié mercredi 4 mars, avait révélé l’AFP.
A cela s’ajoute l’Allemagne qui, à travers un décret, interdit aussi l’exportation de matériel médical de protection (masques, gants, etc.). Même l’Algérie a également interdit l’exportation des masques de protection. Face à cette réalité, il revient au gouvernement congolais de pouvoir prendre toutes les mesures adéquates afin de trouver une réponse adéquate par rapport à ce problème.
Car outre, certaines mesures préventives proposées par le ministère de la Santé, il y a aussi l’usage des masques. Ces derniers doivent impérativement être à la portée de chaque habitant de la capitale parce que la demande va s’accroître dans les jours à venir.
Actuellement, c’est le plus grand défi que les autorités congolaises sont appelées à relever pour sauver des milliers de vie, freiner la propagation et permettre à chaque citoyen de vaquer à ses occupations avec prudence ».
Le Phare n’est pas de cet avis et s’étonne que l’alerte au tout premier cas de coronavirus enregistré à Kinshasa tende à être banalisée non seulement dans la capitale mais aussi dans le reste du pays. La quasi-totalité de la population congolaise se montre pratiquement indifférente à l’égard des mesures de prévention qui émanent du gouvernement, à travers le ministère de la Santé Publique.
En effet, explique le quotidien, Dr Eteni Longindo, est même étiqueté comme un mercenaire en quête d’une loterie en vue de se taper des millions de dollars américains sur le dos d’un faux malade de coronavirus.
Et pourtant, tout peut arriver aux Congolais, comme c’est le cas pour les Européens, interdits de voyager vers les Etats-Unis d’Amérique pendant un mois, mais aussi contraints de fermer leurs écoles, universités, églises, salles de cinéma et de théâtre… de faire jouer leurs matches de football, du rugby, de basket-ball, de volley-ball à huis clos, ou d’annuler purement et simplement de grands prix d’automobile, de cyclisme, de moto… des tournois de tennis, de golf, etc.
(Les Congolais du peuple, particulièrement à Kinshasa, sont peut-être tout simplement conscients de ce que leur vie quotidienne, faite de promiscuité, de nourriture médiocre, de pollution extrême, d’hygiène impossible et de pauvreté excessive, ne leur permettait pas de prendre ces précautions. Se laver les mains fréquemment suppose d’avoir de l’eau propre et du savon. Ils ne les ont tout simplement pas ! NdlR)
Le Premier ministre Sylvestre Ilunga prend la menace du coronavirus au sérieux et assure que la protection des Congolais ne doit souffrir d’aucune négligence, tempête le Bulletin de l’Agence congolaise de presse qui indique que le chef du gouvernement a réuni jeudi 12 mars dans son cabinet, les membres du gouvernement et des structures concernées dans la riposte contre le coronavirus (COVID-19).
D’ailleurs, des espaces d’accueil et traitement des éventuels cas qui se seront déclarés dans les maisons, sont aménagés dans de grandes formations médicales de Kinshasa pour la prise en charge. Par ailleurs, le ministre de la Santé publique exhorte les Congolais à ne pas se fier aux fausses informations puisées sur les réseaux sociaux, complète Le Potentiel.
« Coronavirus, Félix Tshisekedi doit parler », s’exclame Congo Nouveau. Pour le trihebdomadaire, les tergiversations notées dans la communication du ministre de la Santé donnent l’impression que le gouvernement congolais ne prend pas au sérieux la menace que représente le coronavirus et sème le doute dans le chef de la population. D’où, pour le journal, la seule parole du chef de l’Etat peut rassurer tout le monde. « Que l’information soit vraie ou fausse, d’aucuns voudraient entendre le président s’adresser à ses compatriotes et cette adresse aura le mérite de rassurer plus d’un. »
Forum des As annonce qu’un deuxième cas de la pandémie a été signalé à Kinshasa par le ministre de la Santé le mercredi dans la soirée. Il s’agit d’un sujet camerounais qui réside en RDC avec sa famille. Mais il était allé en vacances en France et il est revenu depuis le 8 mars. A son retour, précise le ministre, il ne présentait aucun signe. C’est quand il est arrivé chez lui que les signes se sont manifestés et il a alerté nos services. Actuellement, il est pris en charge. Le ministre a aussi démenti les rumeurs faisant état de la libération du premier cas confirmé de coronavirus.
Tensions à l’UDPS
Après l’éviction de Jacquemin Shabani, des combattants ont manifesté bruyamment hier au siège du parti en réclamant la tête du Secrétaire général Augustin Kabuya, rapporte Forum des As, sous le titre « Ça brûle à L’UDPS »
Après l’éviction de Jacquemain Shabani, des combattants ont manifesté bruyamment hier au siège du parti en réclamant la tête du Secrétaire général Augustin Kabuya.
La tension était montée d’un cran hier jeudi 12 mars dans la matinée au siège de l’UDPS à la 11ème rue Limete, sur le Boulevard Lumumba. Des militants en colère ont manifesté contre ce qu’eux appellent le » règne des intérimaires » à la tête du parti présidentiel.
Ils ont brûlé des pneus empêchant tout accès au siège du parti. La police a dû intervenir en recourant aux gaz lacrymogènes pour disperser les militants en furie. C’est au bout de quelques heures que l’ordre a été rétabli. Les combattants ont vidé les lieux sous l’œil vigilant des policiers.
Selon le Secrétaire général de l’Udps, ceux qui ont manifesté hier jeudi 12 mars ne sont pas membres de l’UDPS.
« J’ai trouvé une campagne d’intox menée ici au siège. Selon un groupe d’agents de sécurité, un conseiller du chef de l’État leur aurait dit que j’avais déjà envoyé des listes de recrutement au niveau de l’armée et de la police et je les ai ignorés « , s’est exprimé Augustin Kabuya sur Top Congo.
Pris à partie par les manifestants, Augustin Kabuya affirme que les organisateurs de ce mouvement de protestation ont été manipulés.
« D’autres ont cherché un groupe de badauds à Mombele pour m’agresser. Ce sont des voyous recrutés à Mombele », fait-il savoir.
Alors que les manifestants réclamaient la réorganisation du parti et la convocation d’un congrès pour élire les nouveaux dirigeants du parti, le Secrétaire général du parti présidentiel indique que la question n’est pas à l’ordre du jour.
Ces échauffourées surviennent au lendemain du limogeage de Jacquemain Shabani de la tête de la Commission électorale permanente du parti. Dans une décision signée le 6 février courant, le président ad intérim de l’UDPS, Jean-Marc Kabund a limogé Jacquemin Shabani, remplacé par Abuka Seya Gédéon à la tête de la CEP. Il est dit dans ce document : « Considérant le Pv de la plénière de la CEP du 19 février 2020, vu la nécessité et l’urgence, la présidence du parti, l’exécutif national du parti entendu : Article 1er : le bureau de la Commission électorale permanente du parti, Cep en sigle, est composé de la manière suivant : président Abuka Seya Gédéon, vice-président Kabeya Shikayi John, rapporteur Kimoanga Mateba Zéphirin, rapporteur adjoint Bidiafu Makedika Dady », dit le document signé par Jean Marc Kabund a Kabund, président intérimaire de ce parti dont une copie est parvenue hier jeudi à Forum des As.
JACQUEMAIN EN JUSTICE
L’ancien président de la CEP a rejeté ces nouvelles mises en place et promis d’aller en justice contre le président a.i du parti, Jean Marc Kabund.
Irrité, Jacquemin Shabani dit traduire en justice Jean-Marc Kabund en considérant la décision de son limogeage comme une humiliation. Il fait savoir, de ce fait, que la décision du président ai de l’Udps frise la légèreté et viole le texte réglementaire dudit parti. Par voie de conséquence, il promet de saisir les cours et tribunaux en dénonçant une décision arbitraire.
Il reconnait, néanmoins, n’avoir pas encore été notifié. Pour lui, il s’agit d’une » énième violation des textes du parti, qui devra être selon lui, sanctionné par une décision judiciaire pour édification de tous ».
GUERRE DE LEADERSHIP
Depuis l’avènement de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême, une guerre de leadership divise l’UDPS. Pour éviter le cumul de pouvoirs depuis qu’il a accédé à la présidence de la République, Félix Tshisekedi a nommé en janvier 2019 Jean-Marc Kabund-a-Kabund pour assurer l’intérim à la présidence de l’UDPS.
Ce choix du chef de l’Etat n’aura pas cependant plu à tous les cadres de l’UDPS. D’où les clashes à répétition au sein de la formation tshisekediste.
Jacquemain Shabani et d’autres ténors de l’UDPS ont toujours dénoncé la nomination de Jean-Marc Kabund et d’Augustin Kabuya, respectivement comme président intérimaire et secrétaire général du parti.
Pour le président de la CEP et secrétaire général honoraire du parti présidentiel, la nomination de Jean-Marc Kabund en qualité de président intérimaire et celle d’Augustin Kabuya comme secrétaire général l’est en contradiction avec l’article 26 des statuts de l’UDPS du 25 janvier 2013, concernant l’intérim du président du parti, qui stipule:
« En cas de décès, de démission, d’empêchement définitif, d’expiration de mandat ou d’interdiction d’exercer du président du parti, un directoire composé du président en exercice de la Convention Démocratique du Parti, du Secrétaire Général du Parti et le président de la Commission Électorale Permanente assure l’intérim pour 30 jours au terme desquels il convoque le congrès en vue d’élire un nouveau président ».
Augustin Kabuya ne l’entend pas de cette oreille. Pour le SG, Félix Tshisekedi n’a violé aucun texte régissant l’UDPS en désignant JM Kabund, président intérimaire du parti.
« Le Président Félix Tshisekedi n’a violé aucune disposition de nos textes. Certains d’entre nous parlent de l’article 26 sans en donner des explications claires.
Cet article parle de l’empêchement définitif. Ce qui n’est pas le cas pour le président Félix Tshisekedi, qui est temporairement empêché par des obligations d’État, » a-t-il indiqué.
Dans le camp pro Shabani, on estime au contraire qu’il serait « plus sain » que l’UDPS soit animé par des personnalités qui ne participent pas directement au pouvoir. Mais le chef de l’Etat prendra-t-il le risque que le parti lui échappe? Les contestataires espèrent en tout cas que FATSHI tranchera la querelle. La balle est plus que jamais dans le camp du chef de l’État ».
Le Potentiel écrit « UDPS : des altercations entre les dirigeants et les militants présagent une crise « très profonde »
« L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) risque de s’enliser dans une profonde « crise », laquelle ne sera pas facile à maitriser. D’un côté, ce sont les militants du parti qui s’acharnent contre leurs dirigeants pour réclamer d’être pris dans les éventuelles opportunités de formation et d’emploi; de l’autre côté, il s’agit d’une équipe « pro-Jacquemin Shabani » contestant la décision portant investiture de la nouvelle équipe dirigeante du bureau de la Commission électorale permanente (CEP), signée par le président a.i de l’UDPS, Jean-Marc Kabund.
La tension ne fait que monter d’un cran. « Il se révèle alors des imbroglios dans la gestion du président du parti », s’interroge-t-on. Les altercations n’augurent rien de bon pour le développement du parti, mais cela cause le malaise risquant d’envenimer la situation.
Quant au fait, la tension était susceptible jeudi 12 mars devant le siège de l’UDPS à Limete-Kinshasa. Venus, les militants ont exprimé leur colère en vue de réclamer les opportunités de formation et d’emploi et de formation, en accusant les dirigeants actuels du parti de privilégier les membres de leurs propres familles.
« Augustin Kabuya nous a insulté et nous a traité d’illettrés. Il privilégie ses frères venus de Kasaï qui ont étudié, et qui ont droit d’avoir du travail, mais nous les militants nous n’avons pas étudié. Donc, nous ne pouvons pas avoir un emploi », rapportent certains militants trouvés sur le lieu. Toutefois, ces allégations sont démenties par Augustin Kabuya, actuel secrétaire général de l’UDPS. Rétorquant, ce dernier s’est dédouané. « Les mensonges qui continuent à circuler en mon nom. Ils disent que j’ai détourné les listes pour envoyer les membres de ma famille et les gens de mon église. Où sont-ils engagés? Il y a beaucoup de ministres qui ont engagé les membres de leurs familles dans leurs cabinets », s’est-il défendu.
Dans un autre registre, Jacquemain Shabani conteste la décision portant investiture de la nouvelle équipe dirigeante du bureau de la CEP, signée par le Président a.i de l’UDPS, Jean-Marc Kabund. Sur sa page Facebook, il évoque le droit administratif interdisant à un intérimaire de prendre des décisions. « Un intérimaire n’a pas le droit de prendre des actes de dispositions. C’est un document torchon. En droit administratif un a.i n’a pas le droit de prendre des actes de dispositions. Je pense qu’il faut qu’on rappelle à Kabund qu’il est a.i », a-t-il déclaré.
Il promet de saisir la justice pour violation des textes de l’UDPS ».
A ce sujet, 7sur7.cd reprend la lettre de 21 pages du G27-UDPS adressée au président ad intérim du parti présidentiel. Ce regroupement a dressé un bilan négatif de la première année de la gestion de l’UDPS par le tandem composé de Jean Marc Kabund-A-Kabund et Augustin Kabuya, secrétaire général du parti :
« Nous n’apprenons rien à personne, sauf peut-être à vous même [Jean Marc Kabund-A-Kabund NDLR], si nous disons que notre Parti va mal. Nous n’exagérons pas non plus en affirmant que le parti nous légué par le Docteur Étienne Tshisekedi d’heureuse mémoire, perd chaque jour qui passe les repères et nous plonge de plus en plus dans l’inconnu et l’incertitude », a fait savoir le G27 de l’UDPS à l’intention de Kabund.
La Prospérité titre : « UDPS, mettre fin au règne des intérimaires ». Les manifestants exigeaient l’organisation dans l’immédiat d’un congrès ayant pour finalité de mettre fin au règne des ‘’intérimaires’’, rapporte le journal.
A Kabund, ancien secrétaire général arrivé à la tête du parti en remplacement de Félix Tshisekedi frappé d’incompatibilité à la suite de son accession à la présidence de la République, il est reproché d’avoir procédé à des nominations des cadres en dehors des prescrits des statuts du parti.
La manifestation de ce jeudi devant le siège de l’UDPS comprenait un second volet à caractère plus social, celui-là, poursuit le journal. Beaucoup de jeunes sur les lieux ont indiqué ne pas comprendre que plus d’une année après l’accession de leur leader Félix Tshisekedi au pouvoir suprême, la plupart d’entre eux continuent à broyer du noir dans un chômage avilissant. Ils sont, pourtant, de toutes les marches, avalant des bouffées de gaz lacrymogènes, depuis plusieurs décennies. Certains de leurs camarades, rappelaient-ils, sont même morts pour le Parti.
« Retour au calme à l’UDPS », signale L’Avenir, soulignant que le calme est revenu grâce aux forces de l’ordre qui ont étouffé ce mouvement de mécontentement général initié, selon certains, par le groupe de Jacquemin Shabani, non content du fait qu’il ait été éjecté à la tête de la Commission électorale permanente du parti.
Cohabitation
Loin de la base de Limete, Politico.cd se rend dans la commune de la Nsele pour s’intéressé de la rencontre entre le président de la République, Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila. Selon le média en ligne, les deux personnalités ont « dissipé le malentendu » entre FCC et CACH.
Durant cette rencontre très attendue, les deux leaders ont finalement annoncé leur volonté à maintenir la coalition en place. « Les Deux Hautes Personnalités ont constaté qu’il y avait réellement un malaise dans le fonctionnement de la Coalition, malaise dû essentiellement aux malentendus, à certains agissements, à des sorties médiatiques inappropriées dans les deux camps et à des incidents à l’égard des personnalités FCC à certains postes frontaliers », affirme ce communiqué lu par Vital Kamerhe, à l’issue de la rencontre.
« Face-à-face Tshisekedi-Kabila pour sauver la coalition », titre en manchette Le Potentiel. qui confirme la rencontre du mercredi 12 mars entre les deux personnalités. Pour ce journal, Félix Tshisekedi et Joseph Kabila ont abordé des questions qui fâchent et ont convenu d’aplanir leurs différends afin d’apaiser les esprits à la veille de l’ouverture de la session parlementaire.
Ce quotidien conclut que pour ne pas arrêter la bonne marche des institutions, les deux têtes d’affiche de la coalition au pouvoir ont « tout intérêt à sauver ce qui mérite d’être sauvé. Ceci est le seul acquis à capitaliser s’ils veulent finir ne serait-ce que ce premier mandat dans l’harmonie ».
Forum des As a eu l’avantage de tomber sur le compte-rendu lu par Vital Kamerhe, à l’issue de cette rencontre et rapporte que les deux leaders, s’agissant de la question de nomination des mandataires à la tête des entreprises publiques, privilégient la compétence et la moralité à l’appartenance politique. Et d’ajouter : Félix Tshisekedi et son principal allié Joseph Kabila ont également convenu de mener des réflexions dans le cadre de la coalition pour la réforme de la loi électorale et de la CENI.
Divers
Zoom-eco.net fait un zoom sur l’inauguration officielle de l’hôpital Panzi à Kinshasa.
Situé dans la commune de Ngaliema au quartier Météo, cette clinique offre dans un premier temps de services ambulatoires aux victimes de violences sexuelles. Le modèle de l’hôpital de Panzi est dupliqué ici à Kinshasa pour répondre à une demande de victimes et société civile.
La Prospérité titre « La Coalition DESC dénonce les failles de la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement de base »
« Dans le cadre de son travail citoyen, la Coalition de la société civile pour la promotion des droits économiques, sociaux et culturels (Coalition DESC) a présenté, le mercredi 11 mars 2020, au centre culturel français, les résultats du monitoring de la mise en œuvre de la mesure de la gratuité de l’enseignement de base dans la Ville-province de Kinshasa.
Avec l’appui du Bureau Conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH), une équipe d’acteurs de la société civile soucieux de promouvoir les droits économiques, sociaux et culturels, ont été sur terrain pour se rendre compte du bilan à mi-parcours de la politique de la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire dans les écoles publiques.
Au fond, les écoles ciblées pour ce contrôle citoyen, ont traduit la non-préparation en amont, de la politique de la gratuité de l’enseignement de base.
Résultats
Les enquêteurs ont constaté, avec amertume, la surpopulation des classes qui dépasse la fourchette fixée par l’Etat congolais (45 élèves par enseignant) qui impacte négativement la santé des enseignants.
Ainsi, les effectifs des élèves sont largement dépassés par rapport aux infrastructures actuelles où se trouvent, surtout dans les écoles urbano-rurales, un surplus de nombres d’élèves par rapport aux enseignants. Surtout avec l’arrivée des enfants qui ont fait longtemps en dehors du circuit scolaire (les enfants dits de la rue et les vulnérables). Les résultats ont démontré que les effectifs sont passés de l’année scolaire 2018-2019 à 2019-2020, de 27063 élèves à 56760 élèves dans les écoles enquêtées avec un accroissement de 29697 élèves. Aussi, sur les 561750 élèves enquêtes, 1049 élèves sont des vulnérables. Ce qui nécessite un recrutement des enseignants pour faire face à cet accroissement des élèves.
En ce qui concerne les frais de fonctionnement, le respect de la fourchette fixée par le ministère a été respecté. Au sujet de la gestion du système éducatif, il y a manque de coordination entre le secrétariat général de l’EPSP, les proved etc. Aussi, il a été constaté, entre autres, le relâchement des inspecteurs qui n’assurent plus le contrôle suite à la suppression des frais de motivation qu’ils percevaient lors des visites d’inspection ; le monnayage des commissions d’affectation et du recrutement de nouveaux enseignants pour remplacer des enseignants mécanisés et budgétisés en violations des dispositions légales.
Aussi, quelques révélation ont été faites en ce qu’il existe des enseignants et écoles fictifs qui seraient un blocage au budget alloué à la gratuité de l’enseignement. D’où, la coalition demande au ministère de tutelle de diligenter une équipe de contrôle pour en savoir un peu plus.
Difficultés
Il sied de souligner que les enquêteurs ont été butés à certaines difficultés notamment, le manque de collaboration de certains acteurs étatiques et la cible ; la rétention et l’inaccessibilité à des informations et le changement de certaines écoles ; la réticence de certains chefs d’établissements qui attendaient l’ordre de leur hiérarchie.
Recommandations
Bien que le train de la gratuité soit en marche, la Coalition DESC recommande au gouvernement d’avoir une planification précise. Et, les députés nationaux devraient aussi suivre de près la mise en œuvre de cette politique. C’est dire que cette planification doit corroborer avec la cohérence, la pertinence, l’efficacité, la durabilité et la soutenanbilité de la mesure de la gratuité de l’enseignement.
‘’C’est que nous voulons : lorsque les politiques sont annoncées, il faut qu’il ait des planifications avec des stratégies qui partent de la conception, à la mise en œuvre jusqu’à l’évaluation pour qu’ensemble qu’on sache où on va d’ici une année, où on sera dans deux ans et où sera-t-on d’ici 2030 pour se conformer aux objectifs du développement durable (ODD)’’, a précisé Mme Elodie N’Semire, Coordonatrice de la Coalition DESC.
Pour le Directeur du BCNUDH, M. Abdoul AZIZ Thioye, la coalition DESC vient rappeler, à travers son incitative, l’importance de la réalisation des droits économiques, sociaux et culturels, un enjeu de l’indivisibilité et l’universalité des droits de l’homme mis à mal par les aléas de l’histoire du fait de la distinction entretenue entre les droits civils et politiques et les droits économiques, sociaux pourtant reconnus par la Constitution. Il s’agit de droits de se nourrir, se vêtir, se soigner, d’éducation et se déplacer.
‘’ Je voudrais inviter d’autres organisation à s’intéresser à d’autres droits économiques, sociaux et culturels. Pourquoi pas la santé et le transport. Sur ce, je réitère la disponibilité du BCNUDH à accompagner la Coalition dans la mise en œuvre des recommandations’’, a conclu le Directeur du BCNUDH ».
==============================
Avertissement aux lecteurs qui nous reçoivent via Yahoo Groupes
A partir du 14 Décembre 2019 Yahoo Groupes ne va plus héberger de contenu utilisateur sur ses sites. Le nouveau contenu ne peut plus être publié après le 28 Octobre 2019.
Yahoo a pris la décision de ne plus autoriser les utilisateurs à charger des contenus sur le site Yahoo Groupes. À compter du 21 octobre, vous ne pourrez plus charger de contenus sur le site et à partir du 14 décembre, tous les contenus déjà chargés sur le site seront supprimés définitivement. Jusqu’à cette date, vous pouvez enregistrer tout ce que vous avez chargé.
Il vous est donc vivement conseillé de vous abonner DIRECTEMENT suivant les modalités ci-dessous.
Si
vous désirez vous INSCRIRE (ou inscrire un ami), afin de recevoir
notre Revue de la Presse par courriel dans votre boîte, rien
de plus simple ! Envoyez un courriel à yigdrya@gmail.com
en mentionnant simplement « Revue de presse » (et
l’adresse, si ce n’est pas celle d’où vous écrivez).
© Dialogue, le vendredi 13 mars 2020