08 04 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (Dialogue)

Sommaire

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La santé et la politique intéressent les médias congolais en ce mercredi 8 avril 2020. En santé, c’est toujours la pandémie du Coronavirus qui attire l’attention de la presse congolaise. En politique, c’est l’invitation du directeur de cabinet de Félix Tshisekedi qui occupe une place importante dans les colonnes des journaux et médias en ligne.

Coronavirus

D’après l’Agence Belga « au moins 1.200 détenus (ont été) libérés préventivement des prisons pour endiguer la pandémie »

« Au moins 1.200 détenus ont été relaxés de différentes prisons congolaises dans le cadre des mesures prises afin de freiner la propagation du coronavirus en République démocratique du Congo (RDC), a annoncé mardi le ministre de la Justice, Célestin Tunda Ya Kasende, dans une interview accordée à la radio onusienne Okapi. « Depuis quelques jours effectivement nous sommes en train de désengorger nos prisons en commençant par la grande prison de Makala (à Kinshasa, ndlr) sur base de libérations conditionnelles d’abord, parce qu’à ce stade il faut que je signe les arrêtés », a-t-il affirmé.

« J’en ai signé pour la libération d’au moins 700 personnes. Mais, il y a aussi les libérations provisoires qui relèvent de l’appréciation de différents offices, de différents procureurs et ils sont en train de le faire pour une certaine catégorie d’infractions », a ajouté M. Tunda à Radio Okapi, parrainée par l’ONU.

Il a encouragé les magistrats à travers le pays à faire de la libération un principe et de la détention une exception. Toutefois, a-t-il prévenu, les auteurs d’infractions graves ne doivent pas bénéficier de cette largesse.

Datant de l’époque coloniale, les prisons de la RDC sont particulièrement vétustes et surpeuplées. Les détenus y vivent dans des conditions d’hygiène désastreuses, exposés à de nombreuses maladies, à la déshydratation et à la malnutrition.

Dans sont dernier bulletin quotidien, datant de lundi soir, l’Institut national de Recherche biomédicale (INRB) a fait état de 180 cas confirmés de coronavirus, dont 18 décès, neuf personnes guéries et 90 patients « en bonne évolution ».​

Cas-info.ca titre « Coronavirus, Félix Tshisekedi crée un Fonds national de solidarité pour la lutte contre la pandemie »

A propos du Coronavirus, Cas-info.ca renseigne que le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, a dans une série d’ordonnances signées ce mardi 7 avril 2020, créé le Fonds national de solidarité pour la lutte contre le Covid-19 (FNSCC).

Ce fonds a pour mission de rechercher et collecter les moyens financiers qui aideront à soutenir les malades et le personnel soignant.

La durée de fonds est tributaire à la durée de la période d’état d’urgence sanitaire décrétée par le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Il est alimenté par l’état, par les entreprises publiques ou privées, les bailleurs de fonds, complète 7sur7.cd

Le Fonds sera utilisé pour financer les fournitures essentielles comme les équipements de protections individuelles à la population et aux agents de santé qui sont en première ligne sur l’étendue du territoire national, soutenir financièrement le Comité multisectoriel de riposte au Covid-19 en lui donnant les moyens de suivre et détecter la maladie et en renforçant les capacités du laboratoire par la formation et la fourniture des matériels adéquats, ajoute Zoom-eco.net

Ce média en ligne fait savoir que la gestion et l’organisation du Fonds sont confiées à un Comité de gestion composé d’au moins 7 membres. Il s’agit respectivement d’un coordonnateur, un coordonnateur adjoint, d’un délégué de la société civile, d’un délégué des mouvements associatifs des femmes, d’un délégués des entreprises du secteur public, d’un délégué des entreprises du secteur privé ainsi que du secrétaire technique du Comité multisectoriel de riposte au Covid-19.

Hormis la création du FNSCC, une deuxième ordonnance a été lue par Kasongo Mwema, concernant l’Accord de don, conclu entre la RDC et l’Association Internationale du développement au titre de financement de projet régional de l’amélioration du système de surveillance des maladies en Afrique central 4ème phase. Sur ce, il est approuvé l’Accord de ce don d’un montant de 75 millions de dollars américains conclu le 18 octobre 2019, entre la RDC et AID, indique La Prospérité.

La troisième ordonnance concerne l’approbation de l’Accord de don conclu entre la RDC et l’AID au titre de financement du projet pour la préparation stratégique de la riposte du Covid-19, écrit ce journal.

Toujours au sujet de l’épidémie à Coronavirus, Actualité.cd s’inquiète du taux de décès enregistré en RDC. A ce jour, l’équipe de riposte rapporte 20 décès et 10 personnes guéries. 2 nouveaux cas ont été confirmés à Kinshasa ce mardi et 2 malades sont décédés.

Un nombre de décès qui inquiète, quand on sait que l’Afrique compte 10 252 cas dont 492 décès. A titre de comparaison, le Cameroun qui a totalisé 650 cas rapporte 9 morts. L’Algérie compte 1 423 cas dont 173 décès, l’Egypte 1 322 cas dont 85 décès, le Maroc 141 dont 83 morts. L’Afrique du Sud a 1 749 cas dont 13 décès, compare le média en ligne.

Le Coronavirus est bel est bien réel, mais il n’est pas une fatalité, l’on peut s’en sortir en suivant les traitements préconisés, nuance la ministre de l’Economie, Acacia Bandubola, citée par Actu-30.info

Guérie, elle sensibilise : « Aujourd’hui après confirmation des résultats de ma guérison… Je saisis cette occasion pour sensibiliser au sujet des mesures de prévention à appliquer pour éviter la propagation de cette pandémie qui frappe notre pays. »

« Le Coronavirus est entré dans ma vie, dans ma chair, dans ma famille et m’a pris deux êtres chers », dit la Ministre Acacia Bandubola sur Radio Okapi

« La ministre de l’Economie, Acacia Bandubola, figure parmi les personnes guéries du Coronavirus en RDC. Elle recommande aux sceptiques de respecter des mesures de prévention contre cette pandémie.

Infectée dès les premières heures du franchissement de la pandémie à Kinshasa, la ministre de l’Economie, Acacia Bandubola, envoie un message clair aux sceptiques, après sa guérison : « Comme eux j’étais sceptique ; comme eux, je pensais que c’était un jeu… Je pensais que c’était utopique. Le Coronavirus existe. C’est une maladie très mortelle, c’est une maladie qui est réelle et qui est déjà en RDC. Cette maladie est entrée dans ma vie, est entrée dans ma chair, dans ma famille et m’a pris deux êtres chers. Elle m’a pris ma grande sœur et mon grand frère. Il faut que nous soyons conscients et que nous ne puissions pas prendre à la légère cette maladie ».

Le secrétariat technique du Comité multisectoriel de la riposte au Coronavirus lui a délivré l’attestation de guérison le dimanche 5 avril.

« Maintenant, je me sens bien. Je suis en forme. Je n’ai plus tous les symptômes que j’avais quand j’étais malade : de grosses fatigues, la respiration difficile, des maux de tête… Je recommande aux Congolais d’observer scrupuleusement des mesures-barrières mises en place par le gouvernement. Je recommande aussi aux gens de porter des masques pour se protéger. Parce qu’il y a des gens qui sont malades sans présenter des symptômes du Coronavirus », recommande Acacia Bandubola ».

Mais dans le Haut-Katanga, malheureusement, la délégation gouvernementale venue de Kinshasa ne respecte pas les mesures barrières contre la maladie à Coronavirus, dénonce Dépêche.cd, qui cite la nouvelle dynamique de la société civile.

« Nous avons constaté que par rapport à la demande du Président de la République et par rapport à ce que nous avons comme problème de Coronavirus, voyager plus de 80 personnes c’est trop. Cet aspect de chose devrait nous interpeller nous qui sommes en train de sensibiliser pour qu’il n y ait pas l’engouement de plus de 20 personnes », a déclaré le coordonnateur provincial de cette structure citoyenne, Gaspard Kahenga.

Approvisionnement/ médicaments

Forum des As titre « Retombées de la spéculation consécutive aux mesures préventives contre le Covid-19, la braise de plus en plus rare à Kinshasa »

« Le charbon de bois vendu autrefois à 28.000 fc le sac, se négocie désormais à 60.000 voire 65.000 fc.

En cette période de crise sanitaire, les ménages kinois ne font pas seulement face à une flambée des prix des denrées alimentaires sur le marché. Mais aussi une pénurie de braise, produit combien indispensable dans une mégapole où les coupures intempestives du courant électrique sont récurrentes.

Il est certes vrai qu’à l’annonce, le 18 mars dernier par le chef de l’Etat, de treize mesures de lutte contre la propagation du COVID-19 le prix de la braise a connu une hausse (28.000 fc à 55.000 fc). Mais depuis l’application des mesures d’isolement de Kinshasa à la suite de cette pandémie, le prix du charbon connaît non seulement une hausse vertigineuse à l’instar des autres produits de première nécessité, mais devient de plus en plus rare au point qu’il ne suffit pas de débourser plus pour s’en procurer, mais aussi user de biceps.

A Kingasani ya suka, Mikondo ou encore à Masina dans le district de la Tshangu, acheter un sac de braise relève d’un véritable parcours du combattant pour les commerçants de ce produit. Il ne suffit pas de se réveiller aux aurores pour en trouver. Actuellement il faut avoir des connections. Les quelques rares camions en provenance des confins de l’ex-province du Bandundu ne font plus la vente à la criée comme d’ordinaire.

Ces grossistes préfèrent prendre contact avec des propriétaires des dépôts à qui ils vendent parfois à 40.000 le sac. Les gérants des dépôts choisissent à leur tour les détaillants à qui ils revendent parfois à 50.000 le sac. Un circuit bien fermé dont seuls les initiés se recrutent parmi les rares à avoir droit au stock très limité et souvent réservé aux familles nanties.

Interrogées, les personnes participant à ces « combines » de nature à occasionner la flambée des prix du charbon sur les marchés kinois reconnaissent tous que la braise devient une denrée rare ces jours-ci. « Souvent quand nous n’arrivons pas à charger vers Menkao, Maluku et les autres confins de Kinshasa, on est obligé de traverser la frontière de la province du Bandundu pour trouver la matière. Mais aujourd’hui, nous ne pouvons pas aller au-delà de Kinshasa parce que la frontière est barricadée par la Police. On ne peut pas oser au risque de payer de fortes amendes », explique un chauffeur d’un camion fen provenance de Maluku.

« Nous, nous ne pouvons rien faire. La seule solution, il faut attendre la fin de l’isolement de Kinshasa pour que nous puissions inonder le marché en braise », promet un commerçant rencontré au marché de la Liberté à Masina avouant que ce commerce rapporte aujourd’hui plus qu’avant. « A vous de dire au Gouvernement d’alléger ses mesures. Sinon, vous payerez le charbon de bois encore plus cher dans les jours à venir », rétorque son collègue répondant à une question de la presse désireuse de connaître la réaction des autorités face à cette révision à la hausse du prix de ce produit.

D’une manière ou d’une autre, la braise, figurant parmi les produits locaux, ne devrait constituer un casse-tête ou mieux encore un produit rare pour les foyers kinois. Avec peu de revenu, la plupart des familles à Kinshasa éprouvent d’énormes difficultés pour s’octroyer de réchauds à gaz qui envahissent le marché. Leur souci est de voir le Gouvernement recenser le charbon parmi les articles à vendre dans le cadre du vaste marché promis par le Gouvernement dans le cadre de la crise sanitaire née de la pandémie du COVID-19 »

« Le démenti de l’OCC aggrave le malaise », nous dit Le Phare.

« Dans un démenti en trois points daté du 7 avril 2020, l’Office Congolais de Contrôle informe le public qu’il n’a jamais reçu ni analysé un lot de chloroquine contrairement aux informations véhiculées sur les réseaux sociaux.

e lot auquel se réfère ici l’OCC et qui fait l’objet d’un bulletin d’analyse contesté, est attribué à l’Ambassade de Haiti en République Démocratique du Congo – et non à Olive Lembe, épouse de l’ancien Président Joseph Kabila- , une représentation diplomatique semble-t-il inexistante dans notre pays.

Au-delà du tohu-bohu dont raffolent les réseaux sociaux, l’information principale à retenir est que l’OCC n’a jamais reçu un quelconque lot de chloroquine pour analyse. Cette révélation est faite le jour même où le ministre de la Santé, recevant un lot important de chloroquine en provenance de la Belgique, a déclaré que le produit avait déjà été teste et qu’il ne se posait donc pas de problème de conformité.

En publiant sa mise au point, l’OCC veut-il dire que tous les lots de chloroquine qui circulent dans la ville ont échappé au circuit de contrôle ? Si oui, quelle protection apporte-t-il à la population et au système de santé dans notre pays ?

La deuxième question s’adresse au Dr Muyembe qui avait promis, après reception du lot de chloroquine remis par Mme Olive Lembe, de soumettre le produit aux tests avant utilisation. A-t-il tenu cette promesse ? Si oui, auprès de quel laboratoire ? La même question s’adresse au ministre de la Santé, le Dr Eteni Longondo. Peut-il confirmer que le dernier lot de chloroquine a été effectivement contrôlé ?

Dans l’attente des précisions des uns et des autres, nous estimons nécessaire de souligner que la santé de la population est une chose trop sérieuse pour être banalisée. Ceux qui ont reçu mission de conduire la riposte doivent nous rassurer et nous montrer qu’ils prennent à cœur leurs responsabilités.

Dossier à suivre ».

Forum des As titre «  « Les congolais ont de quoi manger jusqu’en juin prochain », assure Didier Okito »

« Plus de peur que de mal. Les Congolais ont de quoi manger jusqu’en juin prochain. L’information a été livrée par le vice-ministre de l’Economie nationale au terme d’une visite d’inspection hier mardi 7 avril 2020 dans quelques entrepôts et chambres froides des opérateurs économiques de la place.

Didier Okito a été instruit par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba de descendre sur terrain afin de vérifier les stocks physiques dont disposent les importateurs congolais. Le résultat est rassurant selon le Vice-ministre de l’Economie nationale : il n’y aura pas rupture de stocks pendant cette période marquée par la pandémie du Covid-19.

A l’issue de la ronde effectuée dans les entrepôts de Egal, Afri-Foot, etc. le vice-ministre a été rassuré de la disponibilité des produits en qualité et quantité suffisante pouvant couvrir le pays, en particulier la capitale Kinshasa jusqu’au mois de juin.

« Je viens d’effectuer des descentes de courtoisie, dans les différents dépôts et chambres froides des opérateurs économiques. Là je dois rassurer d’abord le premier citoyen de la RDC, le président Félix Tshisekedi, qu’il y a un stock pour sa population, il doit s’apaiser. Il y a un stock gérable jusqu’au mois de juin. Par là, je rassure aussi la population kinoise qu’elle ne mourra pas de faim, parce que moi-même en tant membre du Gouvernement, vice-ministre de l’Economie nationale, je viens de voir de mes yeux le stock de produits de première nécessité dans différents dépôts et différentes chambres froides de la ville de Kinshasa ».

Didier Okito rappelle que l’état d’urgence a été décrété par le Président de la République suite au coronavirus qui touche presque le monde entier. Et puisque gouverner c’est prévoir, le Gouvernement se devait d’anticiper la pénurie éventuelle de denrées alimentaires. « Nous, dans le domaine économique, avons eu à faire beaucoup de réunions avec le Premier ministre, les opérateurs économiques ainsi que la FEC. Le premier objectif était de savoir si le Congo en général, en particulier la ville de Kinshasa, disposait d’un stock de produits de première nécessité pouvant permettre à la population congolaise de manger au moins pendant deux ou trois mois. Lors de la dernière réunion que nous avons eue avec les opérateurs économiques, ces derniers nous avaient rassuré qu’il y avait un stock pouvant servir la capitale Kinshasa et les environs jusqu’au mois de juin. L’administrateur délégué de la FEC était passé aussi dans les différents médias pour rassurer la population », a indiqué le patron de l’Economie rd congolaise.

FLAMBEE DES PRIX

Le vice-ministre explique que le goulot d’étranglement, c’est la flambée des prix, qui est le fait des détaillants et non des dépositaires. Et en tant que ministère de l’Economie nationale, dit-il, « notre contrôle se limite au niveau des grossistes, des grands importateurs. Nous venons de les questionner. A leur niveau, il n’y a pas vraiment pas un grand problème. Ce sont plutôt les détaillants qui sont en train de fixer les prix à leur gré », affirme Didier Okito.

Pour maîtriser cette hausse exagérée des prix, le Vice-ministre de l’Economie nationale indique avoir instruit le Gouverneur de la ville de Kinshasa d’envoyer des missions permanentes avec les chefs des divisions des zones ouest et est pour qu’il y ait ce qu’on appelle « la surveillance des marchés ». « Le Gouv de Kinshasa doit instruire le ministre provincial de l’Economie pour qu’on arrive à juguler cette hausse des prix qui n’est pas justifiée », fait-il savoir.

VENDRE EN DETAIL

Le directeur central d’Afri-Food, Bahri Farouk, outré par l’incivisme des détaillants, promet de convaincre les importateurs à vendre aussi en détail, si les détaillants continuent à augmenter les prix comme ils le font.

« Nous avons gardé les mêmes prix en ce qui concerne le riz, la farine de maïs. Eux [les détaillants, Ndlr] ont une marge bénéficiaire qu’ils ont dépassée », indique Bahri. « On a fait passer le message aux détaillants qu’ils doivent respecter la marge bénéficiaire légale, j’espère qu’ils vont appliquer. Nous avons demandé cela au Vice-ministre, si les détaillants ne se conforment pas à la loi, c’est nous-mêmes qui allons vendre en détail », a-t-il prévenu.

« En ce qui concerne le stock, on peut aller au mois de juillet selon nos prévisions. Nous avons d’autres commandes qui arrivent. Il n’y aura pas pénurie », assure Bahri.

Affaire Vital Kamerhe

Forum des As informe : « Vital Kamerhe attendu mercredi au Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/ Matete. »

« Pendant ce temps, l’UNC appelle au calme en ce moment où le pays fait face au défi du COVID-19.

La direction politique nationale de l’Union pour la nation congolaise (UNC), dans un communiqué rendu public hier mardi 7 avril, invite les membres du parti au calme et à la sérénité en ce moment où la RDC « fait face à plusieurs graves défis dont celui du Coronavirus ».

« Le président national du parti en appelle à notre sens élevé du patriotisme et nous demande de nous abstenir de tenir tout propos tendant à créer la polémique », lit-on dans ce communiqué qui invite également les militants et cadres à rester mobilisés derrière le chef de l’État dans sa lutte contre le COVID-19.

Le communiqué de mardi tranche nettement avec celui de dimanche au ton martial. Le leader de l’UNC insiste sur la solidarité au sein de la coalition au pouvoir.

« C’est dans l’unité et la solidarité que l’alliance UDPS – UNC et la coalition FCC-CACH vont garantir la réussite de l’action du chef de l’État », souligne VK, comme l’appellent affectueusement ses partisans.

Nouvelle invitation à comparaitre

Attendu lundi 6 avril en début d’après-midi pour une « communication » sur le dossier relatif au « Programme d’urgence des 100 jours » du Président de la République, le Directeur de cabinet du Chef de l’Etat n’a pas répondu à l’invitation que lui a adressée le Parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete.

Dans une déclaration faite dimanche 5 avril, son parti avait dénoncé un acharnement. Les signataires avaient mis en exergue le rang du directeur de cabinet du chef de l’Etat qui est assimilé, sur le plan protocolaire, à un Vice-Premier ministre. Une manière de rappeler que VK jouit, à ce titre, d’un privilège de juridiction. Et donc l’invitation querellée devait émaner du Parquet général près la Cour de cassation. Ce n’est pas tout. Autre réclamation, des erreurs matérielles dans la lettre d’invitation.

Le magistrat instructeur a émis une nouvelle « invitation » pour ce mercredi 8 avril et extirpé du document les erreurs mises en avant par les partisans du Directeur de cabinet du Président de la République. Question, à présent que « l’invitation » est clean, le leader de l’UNC va-t-il y répondre ? Il s’agit dès lors d’une deuxième invitation.

« Ne se reprochant rien, car ayant agi et engagé le programme d’urgence des 100 jours sous la conduite du Chef de l’État, Vital Kamerhe est prêt à affronter la Justice. Cependant, nous dénonçons la main noire et toute la campagne de diabolisation orchestrée par certains acteurs politiques pour ternir inutilement l’image de marque de notre leader politique », déclarent les plus chauds partisans du Dircab de Fatshi. Mais le 8 avril, c’est déjà aujourd’hui ! »

« Cobaye » pour vaccins ?

Le Phare titre « Vacciner les africains, leur faire des choses…é

« Les propos ont été d’une grande méchanceté. Et plus que de la méchanceté : le racisme à l’état pur. Tenus par un médecin connu, le Dr Jean-Paul Mira, chef de la réanimation à l’hôpital Cochin, à Paris, ils ont eu le mérite de réveiller la conscience africaine, d’indiquer aux enfants du continent, particulièrement ceux de l’Afrique subsaharienne, le sort qui leur a toujours été imposé et auquel ils vont encore devoir se soumettre s’ils n’améliorent pas leur stratégie de défense.

« Si je peux être provocateur, avait dit JP. Mira, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n’y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation, un peu comme c’est fait d’ailleurs sur certaines études avec le sida, ou chez les prostituées : on essaie des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées. Qu’est-ce que vous en pensez ? ».

Le pavé est bien là. Et tout le monde l’a bien saisi puisque depuis le passage de ce médecin sur LCI, une chaine d’ínformation en continu appartenant au groupe TF1, les réactions n’ont fait que s’amplifier jusqu’au dépôt d’une plainte par Maitres Michael Bendavid et Margaux Durand Poincloux, avocat au barreau de Paris, pour le compte de Monsieur M’jid EL GUERRAB, député de la neuvième circonscription des français établis à l’étranger.

Dans sa plainte, M. El Guerrab parle de propos injurieux, discriminatoires, deux délits à caractère racial prévus par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. De manière précise, il s’agit de :

1.L’injure publique envers des personnes à raison de leur origine, en l’occurrence la population africaine. Ils renferment en effet des « termes de mépris » (article 29 de la loi) à l’égard de cette population.

L’essence même des tests de produits médicaux est d’identifier les éventuels risques qui leur sont associés. C’est mépriser la population africaine que d’affirmer qu’elle devrait supporter par priorité ces risques – à fortiori au prétexte que les peuples concernés sont déjà en situation de risque sanitaire accru, faute de moyens.

2. La provocation à la discrimination à l’egard du même groupe de personne (article 23 de la loi), puisque les propos invitent à déterminer les personnes testées en fonction d’un critère primordial : son origine géographique.

Ils sont en effet d’autant plus choquants et malvenus qu’à cette heure, l’Afrique est encore relativement épargnée par la pandémie, à la différence de l’Europe qui en constitue l’épicentre. Le message est clair : « testons sur les africains et si aucun drame ne survient, distribuons aux européens ». Il s’agit là d’une invitation, voire d’une exhortation, à un traitement différenciée en fonction de l’origine.

En conclusion, un tel message n’est donc pas seulement moralement intolérable : il constitue un délit réprimé par la loi. En sa qualité de député de la nation, élu au Maghreb et en Afrique de l’Ouest, M’jid El. Guerrab ne pouvait demeurer sans réagir face à cette entorse au pacte républicain ».

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 © Dialogue, le mercredi 08 avril 2020

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