24 04 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (Dialogue)

Sommaire

En ce vendredi 24 avril 2020, quelques infos sont relatives à la pandémie du covid-19, mais ce qui retient avant tout l’attention de la presse parue à Kinshasa, c’est la politique avec le vote du Parlement autorisant l’ état d’urgence sanitaire, la poursuite de plusieurs affaires politico-judiciaires et l’anniversaire du 24 avril1990.

Parlement

Le Potentiel titre «  Autorisation de l’état d’urgence : La raison prime sur le sentiment »

« Le Parlement a voté. L’état d’urgence sanitaire est prorogé en RDC. Il avait fallu de peu que le président de la République et les deux chambres du Parlement entrent en conflit pour une matière que les constitutionalistes ont voulu récupérer pour alimenter le feu. Heureusement que les élus du peuple et la chambre de sages sont revenus, in extremis, à la raison pour faire prévaloir l’intérêt supérieur de la nation.

Ça y est. Le suspense n’a pas eu lieu. La proposition de loi autorisant la prorogation de l’état d’urgence pour faire face à la pandémie du covid-19 en République démocratique du Congo a été déclarée « recevable » par les députés nationaux et les sénateurs. En effet, les deux Chambres du Parlement ont adopté, lors de deux plénières tenues séparément, hier jeudi 23 avril, ce projet de loi dont le président de la République avait besoin pour proclamer la prorogation de l’état d’urgence, le premier ayant expiré le 23 avril à minuit.

Le décor était particulier, le vote également. L’Assemblée nationale, du moins sous son format réduit à 66 députés nationaux (présidents des groupes parlementaires, présidents des commissions permanentes, et les non inscrits), a examiné et voté la loi portant prorogation de l’état d’urgence sanitaire pour une durée de 15 jours, proposée par l’honorable Mbosokodia Kwanga, sans tumultes habituelles reconnues aux locataires de cet hémicycle. C’est à l’unanimité que les députés nationaux ont levé l’option de prendre une loi, comme l’ont proposé Henri-Thomas Lokondo et François Nzekuye, en lieu et place de la résolution, comme indiquée dans la demande du chef de l’Etat adressée aux présidents de deux Chambres.

Le sénat l’a fait avec autant de fair-play qu’il n’était pas possible reconnaitre les tendances politiques qui orientent les choix des votes.

L’important, c’est que avec cette loi votée en mode urgence, la RDC a encore 15 beaux jours pour faire face à la pandémie du covid-19 qui poursuit son ascension en RDC – le pays comptait, jeudi, un cumul de 377 cas confirmés, 25 décès et 47 personnes guéries.

À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles

Ce qui est sûr, c’est que la crise qui avait précédé le vote de cette loi au Parlement, a permis de renforcer le patriotisme parmi les Congolais de tous bords. La preuve, tous les députés et sénateurs, toutes tendances confondues, ont accordé leurs violons pour sauver la nation d’une crise « inutile et artificielle » qui n’arrangerait personne en ce temps de la grande crise contre le covid-19.

En réalité, ceux qui avaient tenté de monter des enchères quelques jours auparavant, ont dû se rendre compte qu’ils n’en sortiraient pas gagnants, en voulant s’engager dans un choc frontal face au président de la République, garant de la nation.

Au-delà de son côté politique, la speaker de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, a suffisamment peint le tableau des dégâts matériels, économiques, financiers et humains causés par le covid-19 aussi bien en RDC que dans le monde, sans oublier d’autres fléaux qui déciment le pays, notamment les pluies diluviennes d’uvira, l’insécurité au Nord-Kivu, Haut-Katanga, Ituri, et Kongo central.

Outre le vote du projet de loi sur la prorogation de l’état d’urgence, la plénière du parlement a voté, suivant l’ordre du jour, le calendrier des matières prévues à cette session de mars 2020. Plusieurs propositions de loi ont été retenues, notamment la proposition de loi portant création de l’agence nationale de lutte contre la corruption (œuvre de Thomas-Henri Lokondo) ; la proposition de loi portant protection des personnes vivant avec handicap (œuvre d’Ève Bazaiba) ; le contrôle parlementaire… »

Mediacongo.net poursuit « Coronavirus: l’état d’urgence sanitaire prolongé jusqu’au 08 mai ».

« Après l’Assemblée nationale et le Sénat qui ont voté la prorogation de 15 jours de l’état d’urgence lié à l’épidémie du Covid-19, désamorçant du même coup une crise politique au sein de la coalition au pouvoir, le président de la République, Félix Tshisekedi, a promulgué, ce jeudi 23 avril dans la nuit, la loi votée par les 2 chambres du Parlement.

L’état d’urgence sanitaire, décrété le 24 mars dernier par le président Felix Tshisekedi suite à l’apparition du Coronavirus en RDC, vient officiellement d’être prolongé de 15 jours. Cette loi de prorogation de l’état d’urgence a été promulguée par le chef de l’Etat qui l’a ensuite diffusé par une lecture sur la RTNC hier dans la nuit.

Un vote expéditif mettant fin à la polémique constitutionnelle

Pour rappel, c’est le jeudi dans l’après-midi que l’Assemblée nationale (avec 64 députés présents sur 500) a voté la proposition de loi portant prorogation de l’état d’urgence décrété le 24 mars par le président Félix Tshisekedi. Il n’y a eu que trois abstentions.

En début de soirée, ce fut au tour d’une soixantaine de sénateurs de se livrer au même exercice, dans le respect des « gestes-barrière » contre le Covid-19, prenant la parole avec des masques comme à l’Assemblée. Après lecture article par article, le Sénat a finalement voté en des termes identiques du projet de loi transmis par les députés.

La loi ainsi votée par le Parlement a ensuite été envoyée au président qui l’a signé et diffusé dans la nuit.

Cette nouvelle loi, qui prolonge les mesures d’état d’urgence jusqu’au 08 mai 2020, met ainsi un terme à la crise politique qui couvait au sein de la coalition au pouvoir entre l’UDPS et le FCC quant au respect par le président de la République de la Constitution lors de la prise de ces mesures sanitaires et notamment parce qu’il n’avait pas convoqué le Congrès au cours de la procédure de promulgation.

A noter qu’en cas de persistance de la crise, le Parlement pourra toujours se réunir pour autoriser la prorogation de l’état d’urgence, pour des périodes successives de 15 jours ».

Forum des As commente « FCC-CACH : traité de paix ou énième armistice ?

« Soudain, la tension retombe ! L’Assemblée nationale tient sa plénière ce jeudi 23 avril 2020. Le Sénat devrait suivre. Exit la guéguerre entre institutions de la République. Aux orties la passe d’armes juridico-politico-sémantique entre sociétaires du FCC et membres du CACH.

Des snipers d’un camp comme de l’autre ont rangé leurs fusils. Ca sent le mot d’ordre. De qui ?

Inutile de se triturer les méninges sur les ressorts de cet armistice. Un de plus. La jurisprudence en train de s’installer veut qu’au lendemain de la rencontre entre « Fatshi et JKK « , les troupes rangent leurs armes. Et bonjour la détente ! L’histoire des bisbilles entre le FCC et le CACH -en train de s’écrire- renseigne aussi que le dégel dure l’espace d’un matin, façon « chassez le naturel, il revient au galop « .

Pourtant, à chacun de leur face-à-face, les deux autorités morales de la coalition au pouvoir appellent au calme et à la concertation permanente. Une exhortation récurrente qui, jusqu’ici, est loin de servir d’antidote à la résurgence des hostilités.

Une guérilla interne dont le modus operandi est quasiment le même. Un sujet de friction dans la gestion du pays et tout de suite les  » fous du roi  » et autres  » tireurs embusqués  » vont à la castagne. Des tirs viennent de partout et vont dans tous les sens jusqu’à la prochaine rencontre entre  » les deux hautes personnalités « .

Faudrait-il systématiquement en arriver là pour que les chefs de la Majorité présidentielle et de la Majorité parlementaire jouent aux sapeurs- pompiers ? Bien sûr que non.

Car, au lieu de déployer des trésors d’énergie dans des chamailleries, les deux blocs au pouvoir feraient œuvre utile en s’investissant dans le vaste chantier qu’est la RDC. En plus, l’urgence existentielle qu’impose le covid-19 ne devrait pas laisser une seconde aux gestionnaires du pays de jouer à se faire peur. Jusqu’à ce que leurs chefs de file respectifs viennent les séparer.

L’entrevue de mardi dernier à N’Sele augurerait-elle enfin d’un nouveau départ sur base d’un véritable traité de paix, préalable à une gouvernance sereine et efficace du pays pour la suite du quinquennat ?

Pas besoin d’un référendum pour connaître la tendance de la majorité silencieuse ».

Actualité.cd annonce « RDC, Tshisekedi promulgue la loi qui proroge de 15 jours l’état d’urgence sanitaire »

Jeudi 23 avril tard dans la nuit, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a promulgué, la loi qui prolonge de 15 jours l’Etat d’urgence sanitaire déclaré depuis le 24 mars 2020 pour faire face à la pandémie de Coronavirus en République démocratique du Congo, renseigne Actualité.cd

L’ordonnance de cette loi qui prend court à partir de vendredi 24 avril, a été lue sur les antennes de la Radio Télévision Nationale Congolaise, (RTNC), ajoute 7sur7.cd

Cette proposition de loi portant prorogation de l’Etat d’urgence a été votée en des termes identiques par le Sénat et l’Assemblée nationale, indique le sénateur Guy Loando, cité par Actu-30.info

Pandémie

Le président Félix Tshisekedi a décrété cet état d’urgence pour faire face à la maladie à Coronavirus qui sévit en République démocratique du Congo.

A Kinshasa, pour faire face à cette pandémie, le gouverneur a exigé le port obligatoire des masques. Une décision que déplore le ministre des Droits humains, André Lite. Se confiant à Cas-info.ca, il estime que l’amende transactionnelle qui en découle n’a pas encore de base légale.

Sa position intervient au moment où les forces de police traquent, arrêtent et font payer une amende de 5.000 Fc aux Kinois qui n’ont pas de masques de protection en milieux publics.

Sécurité et justice

Dépêche.cd fait savoir que c’est depuis le mercredi 22 avril que les routes menant vers la résidence de Ne Muanda Nsemi sont barricadées, avec un déploiement des policiers, militaires et de la police militaire.

À en croire un des éléments de sécurité ayant requis l’anonymat, le Parquet général aurait fourni toutes les autorisations pour mettre la main sur le leader de Bundu dia Mayala. Il est reproché à ce dernier d’avoir occasionné morts d’hommes lors des dernières manifestations des Bdk mais aussi d’outrage au Chef de l’Etat, explique le média en ligne.

Le Phare s’intéresse à un dossier de détournement des salaires, primes et indemnités de sortie des travailleurs de l’ancien Premier ministre Bruno Tshibala, « rattrapé par la justice » !

Le quotidien rappelle qu’il s’était fait l’écho de plusieurs mémos des membres du cabinet sortant du Premier ministre honoraire Bruno Tshibala, notamment des conseillers principaux, des conseillers techniques spéciaux, des conseillers, qui lui réclamaient le paiement de leurs arriérés de salaires conformément au barème en vigueur et leurs indemnités de sorties impayées. Leurs revendications étant restées sans suite, ils avaient fini par saisir la justice.

Je n’ai aucun problème, rétorque Bruno Tshibala, dans une vidéo tournée par Actualité.cd, que reprend Congoprofond.net.

Il dénonce la « manipulation » des « jardiniers et balayeurs » et indique que parmi eux, « il n’y a ni Directeur de cabinet, ni directeur ni conseillers. Il s’agit des balayeurs et des jardiniers. Ils sont au nombre de 7 (sept) et me reclament 250 000 USD par personne alors que même mes ministres n’ont pas touché 50 000 USD. »

Congo France commente « Programme de 100 jours: “mon gouvernement était spectateur”, clame Bruno Tshibala »

Le Premier ministre honoraire Bruno Tshibala s’est officiellement prononcé sur Actualité CD sur les enquêtes concernant l’exécution des travaux des 100 jours du président Félix Tshisekedi.

Alors que certains ministres membres de son gouvernement sont pointés du doigt, Bruno Tshibala dédouane totalement son équipe.

Nous n’avons rien avoir avec le dossier des 100 jours. Après la prise de fonction du nouveau pouvoir, nous étions devenus des spectateurs. Nous ne sommes intéressés ni de près ni de loin à cette saga…” dit Bruno Tshibala à Actualité CD.

Bruno Tshibala précise également que les actes prises par les ministres n’engagent nullement un premier ministre.

Les ministres sont sectoriellement compétents de leurs ministères. Si un ministre a posé un acte, il lui appartient de se justifier. A mon niveau, les décisions se prennent au conseil des ministres, et dans ce cadre là, nous ne sommes impliqués ni de près ni de loin”, précise-t-il

La justice enquête depuis plusieurs semaines sur le détournement présumé des fonds alloués à ce programme d’urgence des 100 jours évalués à près de 400.000 USD. Ces enquêtes sont notamment à la base, de la détention du directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe toujours incarcéré à la prison de Makala ».

La Prospérité titre « Bruno Tshibala : des preuves évacuent la confusion ! »

« Un dossier judicaire opposant quelques anciens travailleurs de la Primature au Premier ministre honoraire, Bruno Tshibala, a été ouvert, mercredi dernier, au Parquet Général près la Cour d’Appel de Matete. Il s’agit, confirme le cabinet privé de l’ancien chef du gouvernement, d’une série de réquisitions circulant dans les réseaux sociaux, signées par l’Avocat général Kanonga Umba, et adressées aux Secrétaires Généraux à la Primature et au Budget, ainsi qu’au Directeur Général d’Equity Bank au sujet d’une prétendue réclamation des salaires des conseillers et chargés d’études ayant presté à la Primature. Surpris et étonné par ces allégations, le bureau de Bruno Tshibala a précisé ce jeudi dans une mise au point que tout le personnel du cabinet a reçu son salaire pendant tout le temps du mandat, soit d’octobre 2017 à 20 mai 2019. Mais aussi que les indemnités de sortie payables à tous les membres du Cabinet à la fin du mandat du Gouvernement l’ont été et chacun les a perçues y compris les huissiers. Pour le Cabinet du Premier ministre, il est évident que toute cette fausse affaire est « une tentative orchestrée pour calomnier par ces temps des affaires sales, un homme de paix, un altruiste et combien respectueux de la res publica dont les grandes réalisations font peur à ceux qui manipulent ces jeunes gens inconscients ». Il se propose, face à cela, de porter plainte contre tous ceux qui sont impliqués de près ou de loin à cette machination. Ci-après, l’intégralité de la mise au point.

MISE AU POINT DU CABINET PRIVE DU PREMIER MINISTRE HONORAIRE SEM BRUNO TSHIBALA NZENZHE

Le Cabinet du Premier ministre honoraire Bruno TSHIBALA, est surpris et étonné par une série des réquisitions circulant dans les réseaux sociaux, signées par l’Avocat général KANONGA UMBA Luc, et adressées aux Secrétaires Généraux à la Primature et au Budget, ainsi qu’au Directeur Général de Equity Bank au sujet d’une prétendue réclamation des salaires des conseillers et chargés d’études ayant presté à la Primature.

Le cabinet privé du Premier ministre porte à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale les précisions ci-après :

Le cabinet du Premier ministre était constitué de plus de 400 membres répartis dans de différentes fonctions ;

Tout le personnel du cabinet a reçu son salaire pendant tout le temps du mandat soit d’octobre 2017 au 20 mai 2019, toute la documentation y relative peut être sollicitée et obtenue ;

Les indemnités de sortie payables à tous les membres du Cabinet à la fin du mandat du Gouvernement l’ont été et chacun les ont perçues y compris les huissiers ;

Il n’a jamais existé un collectif des conseillers et chargés d’études se plaignant pour leurs indemnités de sortie. En l’espèce, il s’agit d’un petit groupe de 9 individus ayant pour la plupart exercé de petites charges au Cabinet qui pensaient avoir plus que ce auquel ils ont droit, qui ont introduit une plainte audacieuse au Parquet Général près la Cour de Cassation. Ce denier avait transmis le dossier à l’inspecteur en Chef de la Police Judiciaire, afin d’instruire ladite plainte. Au terme des enquêtes et investigations, un rapport complet et fouillé a été dressé et transmis au PGR.

Ce rapport relève une remarquable transparence, une concordance ainsi qu’une régularité des paiements effectués et dont tous les membres du Cabinet ont été bénéficiaires. D’ailleurs, la grande majorité ne tarit d’éloges à l’endroit du Chef du Gouvernement. Avec ce rapport, les requérants ont apparu pour ce qu’ils sont en réalité, les calomniateurs patentés ;

Alors que ce dossier, comme on le voit, avait déjà été instruit au niveau du Parquet Général près la Cour de Cassation, il est surprenant de voir l’Avocat Général KANONGA, au mépris de tous les principes de la procédure, reprendre l’instruction, cette fois-ci, à MATETE (sic) ; Le haut magistrat KANONGA ignore-t-il que tous les actes relevant, et de la Loi et du Règlement, sont publiés au Journal Officiel pour demander au Secrétaire Général à la Primature de les lui transmettre par Réquisition publiée dans les réseaux sociaux ! Cette publication tapageuse dans les réseaux, respecte-t-elle le caractère secret de l’instruction pré juridictionnelle ? O tempore, O mores

Il est évident que toute cette fausse affaire est une tentative orchestrée pour calomnier par ces temps des affaires sales, un homme de paix, un altruiste et combien respectueux de la res publica dont les grandes réalisations font peur à ceux qui manipulent ces jeunes gens inconscients ;

Le Cabinet du Premier ministre se propose de porter plainte contre tous ceux qui sont impliqués de près ou de loin à cette machination. Ils subiront la rigueur de la Loi et la clameur publique ;

Même dans l’absurde, il est aberrant, lorsqu’un petit groupe des balayeurs, jardiniers et autres, se plaignant de la modicité de leurs salaires et de leurs indemnités de sortie, qu’on puisse en imputer la responsabilité au Premier ministre, Chef du Gouvernement, et demander son interpellation en justice, alors que l’Administration du Cabinet du Premier ministre est assurée par le Directeur de Cabinet, assisté du Conseiller Administratif et Financier, appuyé par des comptables payeurs ; Qui veut abaisser la République à ce point ?

Quant au Premier ministre, l’homme des principes et de la rigueur, artisan de réussite de grandes missions de l’Etat, il reste serein et confiant à l’avenir de notre pays.

Fait à Kinshasa, le 23/04/2020

Pour le Cabinet Privé du Premier Ministre Honoraire, Le Conseiller en charge de la Communication

(S) Maurice MUYANANU »

Anniversaire

Actu Rdc titre « 24 Avril 1990 : Trente ans de processus démocratique, pour quel bilan ? »

« Il y a 30 ans jour après jour, la RDC s’ouvrait au processus démocratique. Après plus de 20 ans de règne sans partage, Mobutu pressé de toute part , avec le vent de la perestroïka soufflé par Michael Gorbachev, Mobutu annonce le 24 Avril 1990 la fin du parti unique, le Mouvement Populaire de la Révolution, « MPR », pour laisser place au multipartisme.

Une nouvelle ère commence en RDC, alors Zaïre! Mais il a fallu attendre 7 ans , pour voir l’homme fort du Zaïre être chassé du pouvoir par Laurent Désiré Kabila, avec l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération, AFDL. Alors que son avènement au pouvoir a suscité beaucoup d’espoirs avec des projets intéressants, à l’image du service national, M’zée KABILA est aussi perçu comme un dictateur en gestation.

Kabila dote le Pays d’une constitution et organise les premières élections libres

Des indices sérieux le démontrent, c’est le cas de la création du Comité du Pouvoir Populaire CPP , ou encore l’emprisonnement des nombreux journalistes selon un rapport de Journaliste en Danger JED. Mais hélas, en 2001, il est assassiné lâchement dans son bureau du Palais de Marbre. Son fils Joseph Kabila prend les rênes du Pays. De lui, il faut mettre à l’actif, la création des plusieurs partis politiques au vrai sens du mot, à l’issue du Dialogue Intercongolais de Sun City. Il dote le Pays d’une constitution en 2006 et organise les premières élections libres, transparentes et démocratiques auxquelles tout le monde participe. Il récidive en 2011.

Alors qu’il est soupçonné de vouloir se maintenir au pouvoir après l’expiration de son deuxième et dernier mandat constitutionnel, Joseph Kabila glisse de deux ans et organise finalement les élections en Décembre 2018, auxquelles il ne participe pas. Malgré tout, des atteintes aux libertés individuelles ont été répertoriées sous Joseph Kabila par plusieurs organisations internationales, les sanctions envers plusieurs dirigeants de son régime en sont la preuve. Tout de même , il faut le dire , les élections étant un thermomètre pour la démocratie, cela a permis à Joseph Kabila, de sortir par la grande porte du pouvoir.

Une 1er transition pour le moins démocratique et pacifique

En janvier 2019, Félix Tshisekedi, fils de l’opposant historique à Mobutu, était investi président à l’issue d’élections très controversées. Une première transition pour le moins pacifique mais un peu particulière, parce que le nouveau chef de l’État n’a quasi aucun contrôle sur les assemblées nationale comme provinciales, dominées par son prédécesseur Joseph Kabila.

Aujourd’hui, son successeur Félix Tshisekedi tente tant bien que mal d’asseoir un régime démocratique. On n’assiste plus à l’interdiction des manifestations notamment de l’opposition et la RDC gagne des places en ce qui concerne la liberté de la presse, la liberté d’expression est garantie, un chapelet des bonnes intentions qui laisse croire qu’une vraie ère de démocratie s’ouvre.

Mais en 30 ans, il faut le dire, le bilan démocratique de la RDC reste mitigé, et le chemin à parcourir est long… »

C’est le moins qu’on puhisse dire, car s les élections congolaises ne se sont pas déroulées dans des conditions normales !

Rappel : Les 7 conditions à défaut desquelles une élection sera NULLE. L’élection est un processus complexe, une machine aux multiples rouages, et il faut que chacun de ceux-ci fonctionne impeccablement pour que l’élection puisse être valable. Si un seul de ces rouages est défectueux ou grippé, cela met à néant la validité de tout le processus et les élections sont nulles. Schématiquement, ces conditions sont au nombre de sept: 1 – Le corps électoral doit être correctement connu et identifié. Là où, comme en RDC, le dernier recensement remonte au Déluge, ce recensement doit avoir lieu avant que l’on n’envisage d’organiser des élections 2 – L’organisation pratique et matérielle des élections doit être confiée à une institution neutre et apolitique. C’est actuellement un point d’achoppement en RDC. 3 – Lorsque l’obstination d’un Président, jamais élu comme en RDC, ou simplement arrivé en fin de mandat, rend une Transition indispensable, celle-ci ne peut être présidée que par une personne consensuelle et qui s’engage à ne pas être candidate. 4 – La certification des résultats doit être confiée à un pouvoir judiciaire parfaitement indépendant. 5 – Toutes les opérations, depuis les bureaux de vote jusqu’à la proclamation finale, doivent être parfaitement transparentes, soumises à l’observation, tant des témoins désignés par les candidats que des observateurs nationaux ou internationaux. En particulier, les opérations électroniques doivent être, soit évitées, soit soumises à une surveillance particulièrement scrupuleuse. (Même si elles ne concernent que la transmission des résultats des bureaux locaux au bureau central. Le souci affiché de « gagner du temps »peut cacher une intention de gagner l’élection… en trichant). 6 – Les élections doivent être organisées par ordre d’importance croissante : régionales  et locales, d’abord, provinciales et législatives ensuite, présidentielle en fin  de parcours. 7 – Là où, comme en  RDC depuis les élections de 2011, l’on vit sous un régime illégitime, il ne saurait être question d’impunité. Il faut des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on punisse les responsables, qu’on les écarte définitivement de toute responsabilité électorale et qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir  une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Il est indispensable que TOUTES ces conditions soient réalisées EN MEME TEMPS. Sans quoi l’on s’expose aux pires aventures telles celles dont la RDC donne, pour son malheur, le triste exemple à l’Univers entier. Dans ce pays, en effet, aucune de ces sept conditions n’a jusqu’ici été respectée. L’on pourrait ajouter une huitième condition aux sept énumérées ici : le soutien ferme et sélectif de la «communauté internationale » aux démocraties en construction. Mais cela ne dépend pas des pays africains eux-mêmes.

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© Dialogue, le vendredi 24 avril 2020

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