06 08 20 Revue de la presse congolaise de ce jeudi (Dialogue)

Les quotidiens et journaux de la presse kinoise.

Au-delà d’une apparente diversité de sujets, les médias congolais ont un sujet unique : la compétition entre un nouveau régime qui peine à s’installer et désire se perpétuer et un ancien régime qui cherche conserver ses positions et guette l’occasion de faire un « come back ». Au Congo comme à l’étranger, les résultats électoraux annoncés en janvier 2019 furent accueillis avec soulagement et joie, bien que l’on sût que ces résultats étaient intégralement bidouillés. Soulagement, parce que les violences péri-électorales, la guerre civile et les effusions de sang n’avaient pas eu lieu. Joie parce que Kabila et Cie avaient été obligés d’admettre que la Présidence avait été conquise par l’opposition. Depuis lors, Félix Tshisekedi s’efforce d’élargir son pouvoir de Président qui n’accepte pas d’être seulement fantoche, recourant notamment au « programme de 100 jours », à la « lutte contre la corruption », etc., cependant que le FCC, coalition de Kabila et Cie, emploie à tous crins sa prépondérance au sein des Assemblées, impulse des actions également « anticorruption » contre ses adversaires et prépare son Grand Retour de manière à peine discrète. Entre les deux camps il y a, à la fois, coalition et cohabitation hostile. L’hostilité prédomine pour ce qui regarde les institution judiciaires et les élections de 2023. Mais l’on est bien forcé de s’entendre sur des sujets comme la défense de la monnaie nationale, celle des frontières ou la lutte contre la pandémie ou les catastrophes naturelles.

Hauts magistrats

Forum des As titre « PRESTATION DE SERMENT DES HAUTS MAGISTRATS : L’absence de Mabunda, Thambwe et Ilunga suscite des questions * D’ores et déjà, des observateurs jugent que ces Hauts juges entament leur mandat sur fond de tension entre les deux pôles de l’Exécutif, à savoir le Président de la république et le Gouvernement ».

« Les cameramen présents à la cérémonie solennelle de prestation de serment des hauts magistrats, mardi dernier au Palais de la Nation, ont cherché en vain, à avoir dans leurs plans de coupe, les images des présidents des deux chambres du Parlement et du Premier ministre. Car, ces trois chefs de corps ont tous été absents de cette solennité.

Cependant, dans l’opinion, cette absence de Jeanine Mabunda, d’Alexis Thambwe Mwamba et de Sylvestre Ilunga Ilunkamba, suscite des questions sans réponse dans l’opinion. D’ores et déjà, chacun y va de sa supputation.

S’il est archi connu de tous que si le speaker de l’Assemblée nationale et son collègue du Sénat sont en vacances parlementaires, des observateurs s’interrogent sur l’absence très remarquée du Premier ministre, Chef du Gouvernement. S’agissant de Jeanine Mabunda, l’un de ses conseillers, contacté hier par Forum des As, renseigne que cette dernière a été empêchée pour raison de deuil.

Quant à Alexis Thambwe Mwamba, son cabinet atteste également qu’il avait pris son avion le lundi soir pour Bruxelles, après avoir raté le vol le dimanche. D’où, la raison de son absence de cette cérémonie de prestation de hauts magistrats, présidée par le Chef de l’Etat.

LA « PILULE » ORDONNANCE

Cependant, quand ils abordent le cas du Premier ministre, dont les bureaux jouxtent le Palais de la Nation, les mêmes observateurs disent avoir du mal à digérer l’absence de ce dernier à ladite manifestation. D’où, la spéculation. Dans leur agiotage, ont vite fouiné dans l’histoire récente, espérant y trouver les raisons de l’absence du Chef du Gouvernement à la solennité de prestation de serment des Hauts magistrats. Pour ces observateurs, la pilule ordonnance n’est pas encore passée. Bien au contraire.

Selon ces analystes, le Premier ministre a encore cette « pilule » (amère ?) à la gorge. Lui qui, dans une déclaration faite le 21 juillet dernier par son porte-parole, avait déclaré urbi et orbi, avoir été surpris de suivre à la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), comme le commun des mortels congolais, ces séries d’ordonnances présidentielles du 17 juillet, contresignées par la vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, Gilbert Kankonde.

Sans nulle intention de remuer le couteau dans la plaie, l’opinion nationale a cependant fraiche dans la mémoire, la réaction (légitime ?) du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, à ces ordonnances du Président Félix Tshisekedi, signées et rendues publiques en son absence, alors qu’il effectuait une mission officielle de trois jours à Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga.

« Le contreseing est un acte de très haute portée politique et juridique qui relève de la compétence exclusive attachée à la qualité de Premier ministre et qui ne peut se concevoir dans le cadre de l’intérim tel que circonscrit dans la lettre qui l’a conféré au vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières », avait stigmatisé le Premier ministre dans sa déclaration sus-évoquée.

Par ailleurs, Sylvestre Ilunga Ilunkamba avait souligné qu’au-delà de sa nature juridique, le contreseing du Premier ministre dans un contexte de Gouvernement de coalition, constitue le gage des équilibres des pouvoirs entre le Président de la république et le Premier ministre entant qu’émanation de l’Assemblée nationale. Et, pour tirer cette situation au clair, le Chef du Gouvernement s’était proposé de rencontrer le Président Félix Tshisekedi. A ce jour, Dieu seul sait si ces deux principaux acteurs de l’exécutif s’étaient déjà rencontrés à ce sujet.

Tout bien considéré, d’aucuns pensent que les Hauts magistrats ayant prêté serment mardi 4 août, commencent leur mandat sur fond de tension entre les deux pôles de l’Exécutif. A savoir le Président de la république et le Premier ministre ».

Grevisse Tekilazaya écrit, sur le site 4 Pouvoir « Refus des juges Noël Kilomba et Jean Ubulu : il s’agit d’une « indélicatesse », explique Pr. Eugène Banyaku »

« La polémique continue d’enfler en RDC après l’absence très remarquée des juges Noël Kilomba et Jean Ubulu mardi 4 août à la cérémonie de prestation de serment d’une dizaine de Haut magistrats. Ces deux juges absents ont, dans une note envoyée au Chef de l’Etat, assuré ne pas avoir été consultés avant leur mutation et justifient de garder leur poste en évoquant des motifs liés au statut particulier de juge constitutionnel.

D’après Professeur Eugène Banyaku, ancien membre de la Cour constitutionnelle, il s’agit bien là d’une indélicatesse de la part des deux juges. « C’est Comme si cette position de la Cour constitutionnelle est attachée à leur personne », s’étonne cet éminent Professeur des Sciences politique à l’Université de Kinshasa.

Et d’ajouter : « Le Président de la République, sa consultation, signifie le message qu’il donne pour dire que la collaboration n’est pas possible. Il a été élégant puisqu’il les envoyer à une autre juridiction …Et si le Président trouve que compte tenu de tel ou tel autre fait vous est imputé et qu’il vous protège de ce fait en vous mettant ailleurs ».

Les deux magistrats estiment ne pas avoir achevé leur mandat. S’agissant de ce problème, Eugène Banyaku soulève un cas d’anomalie. « Leur mandat court dans l’illégalité puisque particulièrement des juges qui ont déjà fait trois ans et qui sont passés à un nouveau mandat sans tirage au sort. On a profité du fait qu’il y a eu démission. C’est déjà une anomalie. On devrait s’y remettre ou de reconnaitre qu’on était dans l’irrégularité ».

Affaire Kamerhe

La Prospérité annonce «Kamerhe : la base de l’UNC fait pression dans la rue ce vendredi ! »

« Vital Kamerhe affrontera de nouveau les juges ce vendredi 7 août 2020. Le procès en appel du Directeur de Cabinet du chef de l’Etat amorcé le 24 juillet dernier et ajourné pour des raisons de procédure, reprendra donc ce week-end. Condamné à 20 ans des travaux forcés, ses Avocats continuent à clamer son innocence et exigent sa mise en liberté. Après plusieurs tentatives en appel dans ce sens, ce mercredi, la Cour de Cassation, à son tour, n’a pas accédé à la requête introduite le 3 août par le collectif des avocats de Vital Kamerhe sur la demande de sa mise en liberté provisoire. Déjà privé de son Avocat français, « le Pacificateur » devra se défendre entre les murs de la Prison centrale de Makala.

Alors que son procès en appel devra démarrer à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, Vital Kamerhe pourra également compter sur le soutien des cadres et membres de l’Union Nationale Congolaise (UNC), son parti, et leurs alliés qui seront, une fois de plus, dans la rue ce même vendredi pour exiger son acquittement.

Kamerhe reste en prison

C’est ce qui ressort du verdict rendu par la Cour de cassation siégeant en appel le mercredi 5 août 2020. Le président national de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) a regagné sa cellule à la Prison centrale de Makala, en attendant le démarrage de son affaire à la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe ce 7 août.

Après avoir été entendu le lundi 3 août 2020, à la Cour de cassation pour une audience en chambre de conseil dans l’affaire qui l’oppose au Ministère public suite au refus de lui accordé la liberté provisoire par la cour d’appel de Kinshasa/Gombe, la cour de cassation avait pris l’affaire en délibéré et a promis de rendre son verdict dans 48 heures, chose faite ce mercredi 5 août.

Dans l’entretemps, une requête déposée le 31 juillet se trouve actuellement sur la table de cette même Cour tendant à prendre à partie les 3 magistrats du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe, à savoir, les juges Bakenge Mvita, Kasunda Ngieleka et Mukaya Kayembe pour dol commis à l’occasion de l’examen de sa cause et du jugement rendu en date du 20 juin dernier qui l’a cloué à la prison centrale de Makala à 20 ans de travaux forcés.

Vraisemblablement l’étau se resserre pour ce partenaire en coalition de Félix Tshisekedi, qui voit venir sa mort sur la scène politique congolaise, alors que ses partisans le voyait bien se présenter comme candidat à la présidentielle de 2023.

L’UNC dans la rue

Au sein de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), l’on continue à croire que le procès de leur leader est simplement politique.

Ce vendredi 7 août, les membres du parti de Vital Kamerhe seront dans la rue pour exiger son acquittement. C’est ce qu’avait annoncé le député Aimé Boji Sangara, Secrétaire général a.i du parti, à l’issue d’une réunion avec les 28 secrétaires fédéraux de la ville-province de Kinshasa, le lundi 3 août dernier. Et confirmé par une correspondance adressée au gouverneur de la ville-province de Kinshasa.

A l’en croire, l’objectif poursuivi par cette marche est le soutien à l’Etat de droit et l’exigence d’une justice équitable pour l’acquittement de leur président national, « condamné injustement à 20 ans de travaux forcés par le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe ».

Dans ce même document, l’UNC a dévoilé l’itinéraire de sa marche dite pacifique du vendredi, qui aura comme point de rencontre le Siège provincial du Parti, sis avenue Enseignement, commune de Kasa-Vubu. Le Rond-point Moulaert, dans la commune de Bandalungwa, servira de point de chute.

Déjà, selon des sources proches de ce regroupement politique, les cadres et militants de l’UNC, ainsi que leurs alliés sont fortement mobilisés pour ce rendez-vous, qui est une façon pour eux de manifester, en d’autres termes, leur soutien à Vital Kamerhe qui traverse des moments très difficiles.

Le Bâtonnier Pierre-Olivier Sur manque au rendez-vous

Le procès en appel de Vital Kamerhe reprend ce vendredi 7 août, et le Bâtonnier Pierre-Olivier Sur, son Avocat français, ne sera pas de la partie. Sa demande de visas lui a été refusée, vendredi dernier, par l’ambassade de République Démocratique du Congo en France. Reçu par le chargé d’affaires de l’ambassade de RDC en France, ce dernier l’a signifié que son visa a été refusé, « faute pour moi de pouvoir prouver qu’un accord bilatéral entre nos deux pays m’autoriserait à plaider à Kinshasa… »

Le ministère congolais des Affaires étrangères s’exprimant quelques jours après sur le dossier, a laissé entendre que le requérant Me Pierre Olivier Sur n’a pas rempli des conditions voulues pour obtenir son visa.

Toutefois, pour le Bâtonnier, ceci est tout, sauf un procès. « Quand on prive un homme du droit de se défendre, ce sont ses accusateurs, ses juges, et leurs chefs qui sont dégradés et même déshonorés. Alors, quoiqu’il arrive désormais, votre procès n’en est plus un. Et peu importe l’arrêt qui sera rendu », avait-il écrit à son client, dans une lettre parvenue à la presse.

Rappelons que dans le procès dit de 100 jours, le Directeur de Cabinet de Félix Tshisekedi avait écopé de 20 ans des travaux forcés pour détournement des deniers publics dans le programme d’urgence de 100 jours dans son volet infrastructures lié au projet des maisons préfabriquées. Il a été condamné avec M. Samih Jammal, Responsable de l’entreprise SAMIBO ».

Futures élections

7sur7.cd titre « L’ambition de l’UDPS en 2023 est non seulement d’accorder un 2ème mandant à F. Tshisekedi, mais aussi d’obtenir une majorité confortable à l’Assemblée nationale », (A. Mbata) »

« À l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), l’on ne cache plus ses ambitions pour les prochaines élections générales prévues en 2023 en République Démocratique du Congo.

Le député national André Mbata, cadre du parti dirigé par Jean-Marc Kabund, affirme que l’un des objectifs de sa formation politique pour 2023 est d’obtenir une majorité au niveau de la chambre basse du parlement.

Selon le professeur André Mbata, qui s’exprimait lors des ateliers du parti sur la thématique électorale dénommés «UDPS CAP 2023» clôturés le 2 août dernier, cette majorité permettra au parti d’appliquer sa politique.

« L’ambition de l’UDPS en 2023 c’est non seulement accorder un deuxième mandant au président Félix Tshisekedi, qui le fait déjà bien, et absolument obtenir une majorité confortable à l’Assemblée nationale, qui permette enfin à l’UDPS de gouverner et d’appliquer sa politique », a déclaré le professeur Mbata.

Pour rappel, le président a.i de l’UDPS a, au cours d’un meeting animé le 23 décembre 2019 au Terrain de la paroisse 27ème CMCO à Tshikapa (Kasaï), déclaré que son parti qui a combattu pendant 37 ans pour instaurer un État de droit et la démocratie en RDC, ne lâchera pas le pouvoir qu’il a aujourd’hui.

« Nous avons beaucoup souffert pour ce pouvoir. 37 ans de lutte et de souffrance, mais aujourd’hui nous sommes au pouvoir, nous ne laisserons jamais ce pouvoir après 5 ans ou 10 ans seulement. Nous (UDPS ndlr) allons diriger ce pays jusqu’à ce que Jésus viendra. L’UDPS est un grand parti politique pays, il n’y a aucun parti politique qui peut se mesurer à nous », avait déclaré l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale.

Des voix ne cessent de se lever en RDC pour exiger des réformes électorales avant la tenue des prochaines élections. C’est dans ce cadre que le groupe de 12 personnalités politiques et sociales dont Delly Sesanga, a entamé depuis quelques jours des consultations auprès des différentes forces politiques et sociales pour dégager un consensus sur les réformes à opérer ».

Economie

Le Potentiel titre «Appréciation du franc congolais : Des mesures aléatoires à effet éphémère »

« Quelles sont les mesures prises par la Banque centrale du Congo pour contenir les effets pervers de la variation du taux de change sur le marché ? La question est visiblement sans réponse à l’illustration du comportement déplorable de différents acteurs intervenant dans le secteur de change. Un comportement qui favorise la spéculation sur le marché. Et c’est sans compter qu’aucun impact n’est ressenti sur la structuration des prix des biens. De l’avis des experts, à l’instar du Dr Noël K. Tshiani, la BCC donne ainsi l’impression de ne pas savoir ce qu’elle veut par le fait de garder inchangé le dispositif monétaire avant et après la chute de taux de change. Sinon, la BCC ne se contente que des mesures aléatoires à effet éphémère, un peu comme un perroquet qui répète la même chanson, quelle que soit la saison.

Le caractère extraverti de l’économie congolaise devrait davantage pousser le gouvernement de la République, de par sa politique financière, et la Banque centrale du Congo qui a la charge de la politique monétaire, à une capacité de réponse face à la crise sanitaire qui a pratiquement déraillé l’économie nationale. Ce n’en est pas le cas. La RDC fait montre d’une économie qui nage dans l’instabilité accentuée avec des spéculations à la hausse tout comme à la baisse de sa monnaie.

Le sujet a pourtant préoccupé. Il y a peu, le chef de l’Etat qui avait réitéré, au cours de la 41ème réunion du Conseil des ministres, l’instruction qu’il avait donnée au Premier ministre de veiller à ce que le ministre des Finances et le gouverneur de la Banque centrale du Congo qui ont la responsabilité de la stabilité de la monnaie, prennent des mesures appropriées pour arrêter la dépréciation du franc congolais.

La BCC, qui se dit déterminée à lutter contre la dépréciation du franc congolais, est loin d’asseoir une politique monétaire adéquate. Parce que déjà incapable de garantir la valeur de la monnaie nationale qui est totalement supplantée par la dollarisation de l’économie du pays.

Et pourtant, en ce temps de crise sanitaire mondiale, la BCC devrait concevoir et mettre en œuvre une politique monétaire à même de résister dans le contexte bien connu d’un système financier extraverti, du reste à inverser, dans la durée pour changer les cours des choses.

En lieu et place d’une telle politique, on assiste à des solutions cosmétiques avec des mesures, les mêmes, qui se répètent de réunion en réunion du Comité de politique monétaire. Des mesures que la BCC seule juge « très efficaces » pour ralentir le rythme, dit-elle, de dépréciation de la monnaie nationale sur les segments indicatif et parallèle.

Comment donc procéder à des ajustements budgétaires, à l’amélioration des recettes dans un Etat déficitaire ? Le gouvernement qui est déjà loin d’atteindre les assignations budgétaires inscrites dans son budget de l’exercice en cours n’a fait que traîner le pied pour procéder à un collectif budgétaire. La conséquence, c’est que la capacité d’intervention de l’Etat et même le respect de la règlementation de change par le secteur privé sont impossibles.

Dans un tel jeu, sur le marché les différents acteurs ne peuvent qu’afficher un comportement qui favorise la spéculation sur le marché de change. La preuve, c’est, qu’à ce jour, ce qui apparaît comme appréciation de la monnaie n’est qu’un leurre face à un jeu spéculatif.

Entretemps, la BCC maintient son dispositif monétaire inchangé avant et après la chute de taux. Ce qui ne s’explique pas.

Pour Dr Noël K. Tshiani Muadiamvita, du fait que la BCC cherche à éponger la surliquidité en franc congolais sur le marché, elle aurait dû changer à la hausse les coefficients de réserves obligatoires sur les francs congolais. Et comme elle cherche à augmenter l’offre des devises sur le marché de change, elle aurait dû baisser les coefficients de réserves obligatoires sur les dépôts en dollars.

De l’avis de plusieurs experts, la BCC ne cherche même plus à combattre la dollarisation de l’économie qui pourtant l’empêche de concevoir et mettre en œuvre une politique monétaire indépendante et crédible. Plus grave, c’est que la dollarisation fait perdre à la BCC des revenus de seigneuriages du fait de la circulation en RDC des dollars américains. Ces revenus de seigneuriages sont subtilement transférés aux États-Unis d’Amérique, pays producteur des dollars, pendant que la BCC encaisse des pertes d’exploitation importantes années après années. Promouvoir la dollarisation en RDC au détriment du franc congolais équivaut pour notre banque centrale à scier la branche de l’arbre sur laquelle la BCC est assise. Pas possible de comprendre la vision des autorités monétaires congolaises qui semblent de plus en plus dépassées par les événements et qui vont en sens inverse de la vision de développement du chef de l’Etat ».

Radio Okapi annonce « Kinshasa : reprise difficile des activités dans les hôtels de la Gombe après la levée de l’Etat d’urgence »

« Plusieurs entreprises hôtelières ont eu du mal à fonctionner correctement à Kinshasa depuis le mois de mars dernier. Certains ont dû carrément fermer leurs portes pour, non seulement, prévenir les employés du danger, mais surtout, pour ne pas exposer leurs clients à la contamination.

C’est le cas de Fleuve Congo hôtel.

Après plus de quatre mois de fermeture pour cause de la pandémie de la Covid-19, cette industrie hôtelière œuvrant à Kinshasa rouvre ses portes le 15 août courant.

Comment se prépare-t-elle pour accueillir ses clients dans la sérénité et la quiétude tout en respectant scrupuleusement toutes les mesures sanitaires édictées par les autorités ?

Avec plus de 230 chambres, des suites diplomatiques, cinq salles de conférence, Fleuve Congo Hôtel s’apprête à recevoir du monde. Cependant, le pays n’est toujours pas encore hors du danger quant à la pandémie.

Comment les clients seront pris en charge dans le strict respect des mesures sanitaires.

« Un client qui arrive à l’entrée de l’hôtel, il y a le pulvérisateur pour désinfecter, ensuite les bagages vont être désinfectes. Ensuite il va se diriger vers la réception. On essaie de réduire le contact le plus possible. Nous avons des paiements qui sont beaucoup plus rapide. Les cartes des chambres sont désinfectées avant d’être rendues au client. Les ascenseurs sont nettoyés, désinfectés à tout moment. La chambre du client est désinfectée ainsi que les télécommandes, le poignet des portes » explique la directrice de marketing Sandra Monanti.

Comment la sécurité sera-t-elle assurée du côté du restaurant et des salles de conférences?

« Avant que les gens viennent s’asseoir, les chaises et les tables seront désinfectées. A chaque fois qu’un client va se lever nous allons désinfecter la table. Nous sommes obligés de garder un mètre et demi de distance. Toutes les tables sont en place en fonction de cette mesure-là », assure la directrice de marketing de l’hôtel ».

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© Dialogue, le jeudi 06 août 2020

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