Église catholique : les travailleurs de l’archidiocèse de Kinshasa déclenchent une grève malgré les menaces (Congoforum)
KINSHASA – L’archidiocèse de Kinshasa est touché par une grogne sociale dès le lundi 8 novembre 2021 sur le mot d’ordre lancé par le syndicat des travailleurs.
Il s’agit notamment de l’économat diocésain, les centres de santé et hospitaliers et la coordination du BDOM, l’hôpital Saint Joseph, maisons diocésaines, centres et maisons d’accueil, Caritas ainsi que les congrégations affiliées à l’archidiocèse de Kinshasa.
Comme revendications, les travailleurs de l’archidiocèse de Kinshasa exigent à leur employeur, le paiement de la totalité du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), en plus de réclamer les meilleures conditions de travail, peut-on lire dans un document signé, par des syndicalistes, diffusé dans les réseaux sociaux. « Nous disons non au salaire médiocre et demandons le départ de l’abbé Pérenne Musimu, Économe diocésain, et de l’abbé Dieu-Merci Babakidi, chef de Division Administrative/Ressources Humaines ».
Cependant, une autre structure syndicale a indiqué dans une correspondance parue en fin de semaine dernière que tout travailleur qui se livrerait à une grève sauvage s’exposerait à toutes formes des conséquences légales. Mais malgré ces menaces, le personnel des services de l’archidiocèse a fait savoir que la correspondance de ce syndicat n’a aucune valeur juridique et n’est source d’aucun droit.
Rappelons que dans une note circulaire d’octobre 2021 signée par l’abbé Pérenne Musimu Nkunku, l’Économat diocésain avait affirmé avoir désavoué plusieurs permanents syndicaux, déclarés personae non grata dans les installations de l’Archidiocèse de Kinshasa. Il avait demandé, à cet effet, aux différents syndicats de désigner de nouveaux permanents. Chose que les syndicalistes avaient rejeté en soutenant que « ce n’était pas à l’employeur de désavouer des représentants de ses employés. C’est une voie vouée à l’échec ».
Signalons que la hiérarchie de l’église catholique à Kinshasa exige, depuis un certain temps, au gouvernement des meilleures conditions de travail et de traitement des enseignants des écoles publiques catholiques. C’est qu’elle-même est incapable d’appliquer à son propre personnel.
« Qui vivra, verra, dit-on ! »
© CongoForum, Arnaud Kabeya, 08/11/2021
Image – source: archidiocèse