Justice : après l’annulation de sa condamnation, Mukungubila va regagner la RDC et pourrait revenir sur la scène politique

KINSHASA – Selon les avocats et proches du prophète Paul Joseph Mukungubila Mutombo exilé en Afrique du Sud depuis 2013, va bel et bien regagner son pays et pourrait continuer à participer à la vie politique congolaise comme il l’a toujours fait.

La nouvelle de la suspension de l’exécution des arrêts les condamnant, lui et ses adeptes à des lourdes peines ainsi qu’à la peine capitale par le président Félix Tshisekedi n’a pas laissé indifférents les avocats et proches du pasteur et homme politique Mukungubila.

Pour son avocat personnel, Me Guy Mbuya Lenge, « après certaines procédures, le prophète katangais va rallier son pays natal car désormais, plus rien ne l’en empêche. Il est libre de circuler en RDC ».

De son côté, Me Elie Luketa n’a pas caché son satisfecit et a remercié les autorités congolaises pour cette annulation.

« Il n’y a pas plus de joie pour un avocat que de voir ses clients être remis dans leur droit le plus légitime. Il s’agit du droit constitutionnellement reconnu qui est le droit à la liberté. Nous remercions le Chef de l’État pour la prise de cette ordonnance combien salutaire pour ces citoyens qui ont souffert pendant 10 ans durant. », a déclaré cet avocat conseil des adeptes des Mukungubila.

Par ailleurs, pour Charlie Jephté Mingiedi, un des proches collaborateurs, « l’heure est aux préparatifs du retour dans le pays de leurs ancêtres après toutes ces années passées en exil et a précisé que leurs valises sont prêtes. »

Toutefois, c’est le lieu de noter que d’après des observateurs avertis, le prophète Mukungubila pourrait revenir sur la scène politique, bien que lui-même ne se soit pas encore exprimé sur la question. Ceci au regard de son activisme politique depuis son exil.

Pour mémoire, ce dirigeant de « l’Église du Seigneur Jésus-Christ », candidat présidentiel en 2006 avait été condamné, avec certains de ses adeptes, par défaut pour organisation d’un mouvement insurrectionnel. Certains d’entre eux ont écopé de 10 à 15 ans de servitude pénale. D’autres emprisonnées depuis 2013 et 2019 en première instance pour les mêmes peines.

© CongoForum – Arnaud Kabeya, 20.11.23

Image – source: mediacongo.net

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