Kapolongo Mbinalele, peintre

Après ses études primaires dans la capitale même, il s'inscrit aux humanités artistiques de l'Académie des Beaux-Arts, puis poursuit ses études supérieures à l'issue desquelles un diplôme de gradué en peinture lui est remis en 1977.

Depuis, ayant opté pour un statut libéral, il se consacre entièrement à son art dont il vit. Kapolongo compte à son actif plusieurs expositions tant individuelles que collectives : en 1978, à la Banque commerciale zaïroise (BCZ), une exposition individuelle et une exposition collective dans le cadre du sixième anniversaire de l'AICA/Zaïre ; en 1978 également, exposition à 1'Académie des Beaux-Arts, dans le cadre du CIAF (Congrès International des études africaines). En 1979, exposition collective à la Banque commerciale zaïroise, à l'occasion du septième anniversaire de l'AICA/Zaïre. En 1980, exposition à la Galerie " Création 3 " avec le peintre Mayemba et à la BCZ à l'occasion du huitième anniversaire de l'AICA/Zaïre. En 1981, à la BCZ, exposition collective dans le cadre du colloque sur l'authenticité. En 1982, exposition d'art chrétien à la BCZ ; en 1983, exposition " Mère et Enfant " organisée par le Mouvement mondial des mères, section Zaïre, à la Galerie de la BCZ.

Par son style, ses idées et son inspiration d'une incontestable originalité, Kapolongo émerge de la génération des peintres de son âge. De tendance surréaliste, la foi préside à l'inspiration de son oeuvre où merveilleuse magie de l'art, ordonnance des éléments réalistes, stylisés, abstraits et surnaturels composent un univers fantastique.

Les motifs du décor, épars, différents de nature et de forme, confèrent au dessin laborieux et très structuré la force de l'expression du talent du peintre. La richesse de sa composition, la recherche et l'audace de la forme permettent à Kapolongo de traiter ses thèmes surréalistes où domine souvent un symbolisme chrétien. C' est le cas de la série des " Sacrements " présentés à l'exposition d'art chrétien de la BCZ en 1982. En effet, dans sa peinture, l'artiste illustre volontiers, et avec aisance, des sujets d'inspiration biblique, et son art sert de support au message.

L'itinéraire et l'oeuvre de Kapolongo consolident une conviction : il veut créer tant que faire se peut avant que ne s'éteigne sa flamme de démiurge.

Habité par une angoisse incessante, qui chez lui n'est nullement signe de pessimisme ou de découragement, profondément croyant, Kapolongo évolue dans une dichotomie, entre l'acceptation et le refus du réel, suscitant autant d'influences caractéristiques dans sa palette faite de lignes entrelacées comme dans une toile d'araignée et de personnages généralement agités et interrogateurs ; un décor trouble aux perspectives engageantes. En définitive, il résout son énigme en optant pour le symbolisme où il fait appel aux formes et aux mécanismes du rêve.

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