Mukendi Kanda, sculpteur

En 1969, il abandonne l'enseignement et, depuis ce temps, exerce les fonctions d'artiste-maquettiste au service technique de la Présidence de la République. De caractère académique notoire à ses débuts, l' oeuvre de Mukendi évolue d'une manière heureuse vers la conquête d'un style personnel. Bien que figurative, sa sculpture n'en est pas moins stylisée et se caractérise par une finesse qui exhausse sa composition harmonieusement structurée et confère ainsi de l'élégance aux formes silhouettées. Ses personnages féminins notamment se présentent le plus souvent dans des attitudes variées et expressives. Un mariage harmonieux s'établit entre son idéal de pensée, les formes et les matières utilisées. Cela se remarque en substance dans les oeuvres qu'il extrait de ses essences préférées : l'ébène, le wenge, le mvala et le kilembanzau auxquels s'ajoute l'ivoire qui constitue actuellement son matériau de prédilection. Avec cette dernière matière, l'artiste excelle dans la miniature. Si l'ivoire, par ses limites, détermine et oriente plus que le bois la forme de l'oeuvre, ce déterminisme n'empêche en rien Mukendi de sculpter à sa guise et selon ses fantaisies. Sa technique met en valeur la beauté du bois et fait éclater le blanc laiteux de l'ivoire.
Mukendi Kanda est auteur de plusieurs oeuvres, dont le Batteur de tam-tam et la Femme à la houe érigés dans le jardin présidentiel du mont Ngaliema, ainsi que d'une série d'oeuvres de petites dimensions.

Outre sa présence régulière à la Salle d'exposition de l'Académie, les recherches créatrices auxquelles est instamment invité le sculpteur continuent d'orienter sa production vers l' éclosion réelle de son talent artistique. Il a participé à toutes les expositions organisées par l’AICA/Zaïre et l'ANAZAP à la BCZ.

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