Tamba Ndembe, sculpteur

 En 1984, il abandonne l'enseignement pour se consacrer à la pratique indépendante de son art.

Tamba est l'auteur du monument de la place du Zaïre à Kinkole, des personnages silhouettés sur feuilles de cuivre du bâtiment central de la Cité du Parti à N' Sele, des Méfaits néfastes de la guerre dans l'immeuble des Affaires étrangères, de plusieurs " Mère et Enfant " et de diverses autres formes. Il participe à la décoration de la Cité de l'Office zaïrois de radiodiffusion et de télévision à Kinshasa. Il est également présent à l'Institut des musées nationaux. Il prend part à plusieurs expositions collectives dont celles d'Anvers en 1977, de Bruxelles en 1978, 1979 et 1983. Individuellement, il a aussi à son actif quelques expositions dont la plus marquante demeure celle tenue à la Galerie Van Bever en 1983 à Kinshasa. A l'étranger, on le voit notamment dans les pays suivants : Belgique, Pays-bas, France, Suisse, Etats-Unis, Italie et Cuba.

Tamba est considéré comme un artiste d'élite à cause de l'hermétisme de son art. Anticonformiste, véritable passionné de l'art, il s'y plonge avec volupté. Entré tôt le matin dans son atelier, il n'en sort parfois que le soir ivre de fatigue et de faim.

"Son art se veut être le résultat d'une symbiose entre sa personnalité propre et les techniques assimilées des civilisations étrangères.

Parti d'une formation académique, basée sur une vision réaliste et naturaliste des choses, il veut arriver à l'union de l'idée et de la forme qui sera le signe d'une réalité supérieure d'ordre psychologique. Tout en réalisant un art figuratif né de l'existence de l'objet, l'artiste Tamba ne crée plus l'objet tel qu'il le voit mais présente l'idée qu'il s'en fait. Ici, la subjectivité prend le pas sur la réalité objective. Loin de lui, donc, les scènes de la vie courante, dont l'uniformité conduit à la monotonie qu'il déteste. Il aime modifier à volonté ses objectifs ".
Il se dégage de l'oeuvre de Tamba un dynamisme de recherche qui se traduit par la création de formes audacieuses, d'apparence fantaisiste, quelquefois déconcertantes. Il crée au sein de l'oeuvre sculpturale une " implosion " qui traduit sa volonté d'insertion dans la société à partir de sa propre authenticité. C' est un art essentiellement soutenu par une activité spéculative-cérébrale permanente, d'où sa saisie parfois difficile et son inaccessibilité au grand public.

Dans cet ordre d'idée, Tamba Ndembe est l'un des rares avant-gardistes à s'identifier à l'esprit, dés la création du mouvement auquel il a adhéré. Professeur exigeant, il encadre ses disciples avec sévérité, conscient du fait que pour asservir la matière brute utilisée par le sculpteur, il faut acquérir la maîtrise de soi et des outils.

Ouvert à la critique, Tamba n'a pas hésité à accepter de devenir membre associé de l'AICA/Zaïre.

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