Mweze Ngangura Dieudonné, cinéaste
Parmi ses travaux détudiants, on peut signaler deux court-métrages de fiction : " Tamtam Electronique " (25 min.) en 1973 et " Rythm and Blood " (20 min.) en 1975.
De retour au Zaïre en 1976, il est chargé de cours dans trois instituts supérieurs de Kinshasa : Institut National des Arts (INA), Institut des Sciences et Techniques de lInformation (ISTI) et Studio-Ecole de la Voix du Zaïre (SEVOZA).
En 1980, il réalise un documentaire " Chéri-Samba " (26 min.), portrait dun jeune peintre de Kinshasa, suivi en 1983 par " Kin-Kiesse ou les Joies douces-amères de Kinshasa-la-Belle ", un regard amusé et amusant sur " lambiance " de la capitale zaïroise. Co-production franco-zaïroise, " Kin-Kiesse " fut primé à Ouagadougou (FESPACO 83), à Hammamet (CIRTEF 83), et fut sélectionné pour INPUT 86 à Montréal. Ce fime a été diffusé à la télévision zaïroise (OZRT), française (Antenne 2) et a été montré dans quelques universités américaines au cours dun voyage détude que lauteur y a effectué en 1984.
En 1985, Mweze Ngangura achève lécriture dune première version du scénario " La Vie est Belle ", grâce à un stage organisé par le Ministère Français des Relations Extérieures, et en 1986, il effectue un stage à la Commission des Communautés Européennes dans le cadre de " Contact-Magazine ", un magazine télévisé destiné aux pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique).
Depuis 1986, Mweze Ngangura travaille comme cinéaste indépendant. Sa maison de production " Solœil-Films " a co-produit " La Vie est Belle ", long-métrage quil a co-réalisé avec le cinéaste belge Benoît Lamy et dont lacteur principal est Papa Wemba. Le succès populaire de " La Vie est Belle " en Afrique noire francophone a par ailleurs permis à Mweze Ngangura dacquérir une expérience pratique de la distribution cinématographique dans ces pays.
En 1992, il réalise " Changa-Changa, Rythmes en Noirs et Blancs ", documentaire réalisé à Bruxelles et où musique et rencontres interculturelles senrichissent mutuellement. " Changa-Changa " fut diffusé à la télévision belge (RTBF) ainsi que sur la chaîne ARTE et fut sélectionné pour de nombreux festivals parmi lesquels le FESPACO (Festival Panafricain de Cinéma de Ouagadougou), Vues dAfrique (Montréal, Bilan du Fim Ethnographique (Paris),…
En 1994, il réalise " Le Roi, la Vache et le Bananier, Chronique dun retour au Royaume de Ngweshe ", un documentaire de 60 minutes plusieurs fois primé, et lannée suivante, " Lettre à Makura : les derniers Bruxellois ", un regard dun ethnologue africain sur les marolliens, la plus ancienne communauté bruxelloise.
En 1997, il réalise " Le général Tombeur ", un documentaire de 26 minutes relatant lhistoire de Bukavu depuis lexpédition du général Charles-Henri Tombeur en 1914-18 jusquaux événements actuels. Ce film a été sélectionné au festival de Ouagadougou (FESPACO, février 1997) et au festival de Montréal (Vues dAfrique, avril 1997).
Mweze Ngangura a terminé le montage de son dernier film " Pièces didentités ", une fiction de 90 minutes en partie à Bruxelles et en partie au Cameroun.
En Belgique où il réside actuellement, il a créé lassociation " Films Sud " dont lobjet est la communication interculturelle et la coopération audiovisuelle Nord-Sud.
Mweze Ngangura attache une importance particulière à lémergence, en Afrique, dun cinéma populaire de bonne facture : cest la seule façon de sortir le cinéma africain des circuits de distribution marginaux dans lesquels il reste souvent confiné tant en Afrique quà létranger.