Concerts dans les quartiers de Kinshasa : L’apogée du groupe La Sanza

C’est dans la commune de N’Djili, au Centre d’initiation artistique pour la jeunesse (CIAJ) que La Sanza a ouvert une série de productions. Sans prétention, la première sortie du groupe en dehors du CWB dans le cadre du festival Yambi est allée sans heurts. Les avis partagés du public sont encourageants. Ils permettent aux amis de Mboyo Eddy de continuer. Un premier test qui a vu une issue heureuse. La réussite d’une expérience. Le groupe a fait ripaille. Le public a rassasié sa vue d’un beau spectacle « Emala », titre du premier l’album dont la sortie est prévue pour bientôt. Le spectacle, invité en septembre prochain à la Communauté Wallonie-Bruxelles, a captivé l’attention des spectateurs, habitués de l’art de la scène.

DES EMOTIONS INCROYABLES

Réitéré devant un autre public dans la commune de Kimbanseke, là aussi, le succès un éclatant. Le climat de la paroisse St Hilaire a été favorable au divertissement. Le groupe a donné fort. « Il y a longtemps que la paroisse St Hilaire n’avait plus vu arriver pareil monde en une production artistique », constate un groupe de paroissiens ravis de consommer l’art pur. Dans cet art, reconnaissent-ils, le message file promptement. La danse, c’est vraie, est une expression du corps. A travers cette expression, La Sanza fait passer des émotions incroyables sans parfois recourir à la parole. A l’entrée sur scène, les artistes créent une sorte de dialogue vocal afin de permettre aux danseuses et/ou chanteuses de les rejoindre. La beauté du geste leur vaut un tonnerre d’applaudissements de la part du public conquis. Sur un air endiablé des instruments de récupération accompagnés de nouveaux venus sous d’autres cieux, les deux danseuses se mettent en mouvement. Ensemble, ils revisitent le patrimoine national par la danse et le chant.

Les gestes de ces deux jeunes femmes qui ont quasiment la même taille, retiennent plus l’attention. Les déplacements des artistes sur la scène rendent le spectacle plus vivant, plus attrayant. Deuxième réussite.

ACCUEIL CHALEUREUX, PRODUCTION PANTELANTE

Troisième. A l’Unikin, les étudiants ont chanté à l’unisson avec les artistes. Ce groupe, unique en son genre, n’a-t-il pas atteint son apogée ? Une chose est certaine, partout où il passe, il casse bien. Il laisse des traces palpables. A la fin, le public très ébloui, sollicite une reproduction. L’originalité du groupe réside dans le mixage entre instruments traditionnels et instruments nés de l’imagination féconde d’Eddy Mboyo. Ces instruments sont fabriqués à partir de matériaux de récupération : batterie, percussions, balafon… Ils chantent en luba, mongo et swahili.

En effet, La Sanza a la particularité de traverser des générations sans prendre une ride. Si l’on veut sauver la peau d’un groupe artistique, ne portez surtout pas les couleurs d’un gang. Le groupe La Sanza l’a compris. Il l’a vécu au CIAJ et à la paroisse St Hilaire, ces espaces basés aux quartiers périphériques de Kinshasa et à la colline inspirée. Un accueil chaleureux lui a été réservé.

Les groupes Gav de Bafa Mastaki et Tuta Ngoma se sont aussi produits dans la première quinzaine du mois en cours, respectivement à la poisse St Hilaire, à l’Ecurie-Maloba, au CIAJ et à Mongita. Ces prestations s’inscrivent droite ligne du festival Yambi prévu en septembre prochain à Bruxelles et en Wallonie.

le potentiel

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